sweet evening (baozi)

sweet evening

Chul Hei n'est pas seul même s'il le pense tous les soirs, lorsqu'il fixe le plafond en attendant le sommeil. Il a des amis pour le faire rire et lui tenir compagnie trop souvent, pourtant toutes les nuits se ressemblent et les mêmes tourments l'emprisonnent. Coincé entre ses désirs et la vérité qui l'écrase toujours plus chaque jour ; il a peur de retomber amoureux, mais il craint aussi de rester seul pour le restant de sa vie. Il est si bien entouré qu'il ne comprend pas pourquoi il se sent si vulnérable et c'est peut-être parce qu'il se sait capricieux et minable, un poids pour quelques-uns d'entre eux.. Il confie ses peines à la lune et revêtit son masque devant le soleil, pourtant ses sourires sont sincères et ses regards souvent, pétillent et comme aujourd'hui, alors qu'il range l'appartement pour accueillir une amie, il se sent bien. Sunhee l'a suivi partout au lieu de faire ses siestes, débordante d'affection comme si elle savait et ça l'a aidé à voir les choses en couleurs, pour aujourd'hui. Jour de repos, il n'a quasiment rien fait de la journée si ce n'est camper dans le salon devant netflix, mais ce soir, il a de la visite et pas n'importe qui, quand il s'agit d'une de ses voisines préférées. il est un peu plus de dix-neuf heures quand on frappe à la porte et qu'il s'y rue joyeusement pour accueillir baozi avec le sourire. il a eu la décence d'enfiler un short en plus du t-shirt, mais il fait si chaud ces derniers temps qu'il s'en serait bien passé. « babao !! » qu'il sort un peu au hasard avant de la laisser entrer et la débarrasser des sacs de sushis pour les poser sur la table. en attendant, Sunhee est venue dire bonsoir en lui faisant une petite fête. « comment tu vas ? » et son sourire est discret, l'esprit déjà ailleurs quand il s'intéresse au contenu des sacs et des assortiments qu'elle leur a choisi. son estomac gronde pour n'avoir rien avalé de la journée, quasiment.

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Elle s’était un peu imposée Baozi. Un peu. Un message envoyé sur le téléphone du garçon, rendez-vous apposé sur l’écran sans aucune possibilité de se rétracter. Promesse de passer du temps avec lui. Juste de parler. D’être bien. Une excuse pour les dernières fois, où quand elle venait sonner. Elle finissait juste dans son lit, sans un mot, les yeux tristes, le corps recroquevillé, le garçon contre lui. Une excuse pour ces moments un peu triste qu’ils partageaient parfois ; consciente que son état mélancolique ne devait pas aider Chul Hei. Alors elle s’était imposée. Sourire aux lèvres, les bleus fanés sur sa peau comme des mauvais souvenirs. Dix-neuf heures tapantes ou presque, elle était devant la porte de l’appartement de Chul Hei. Revenue directement du boulot, les sacs de sushi dans le coffre de sa moto, elle portait même encore le tee-shirt avec la marque du restaurant pour lequel elle travaillait. Mais qu’importe. Poignet élégamment levé, elle tapait contre le bois de la porte, ses lèvres rouges carmines étendues dans un sourire doux. Lumineux. Surnom affectueux entre les lèvres de Chul Hei quand il lui ouvre et elle n’a pas l’audace de lui répliquer qu’elle s’appelle Han. Baiser laissé sur sa joue après une étreinte légère, ses bottes à talon laissées dans l’entrée et elle finit accroupie devant Sunhee, en adoration devant la jeune chienne. « Oh ma poupée, t’es encore plus jolie qu’avant ! Un peu plus et je te kidnappe. » Nombreuses caresses, ses doigts se perdant dans le pelage de l’animal et elle finit par se relever, un sourire offert au jeune homme et à sa curiosité certaine, déjà en train de fouiller dans les sacs. « Mieux. Ça va mieux et toi ? » Et sans pudeur, quand on la connaît on ne s’inquiète plus, elle enlève le tee-shirt du restaurant, sa peau dévoilée un instant tandis qu’elle tire sur le débardeur qu’elle a en dessous pour le remettre en place sur son petit short qu’elle porte par dessus ses collants qui n’ont pas tenu la journée, déjà troués de partout. « On mange ? J’ai les crocs. Ils m’ont passé deux plateaux garnis aujourd’hui pour genre moitié prix ! Il y a aussi de la soupe miso et des nouilles ! »

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ça lui fera du bien de passer la soirée avec baozi ou han, selon ses préférences, et il en est persuadé lorsqu'il la voit avec sunhee. celle-ci lui fait la fête joyeusement et c'est toujours une scène touchante pour lui, qui ne voit pas souvent son bébé si sociable avec tout le monde. elle est joueuse et gentille, mais plus réservée que son maître. « nuh uh, il te faudrait me passer sur le corps han ! » qu'il répond à son idée de kidnapping, avec un bon sourire aux lèvres. il la lui laisse parfois, ça le sauve et il sait qu'elle est entre de bonnes mains avec la chinoise. elle va mieux dit-elle et lui, aurait préféré ne pas avoir à répondre à la question ; il essaie déjà de trouver un moyen d'éviter l'abus ce soir.. il y a trop de nourriture pour deux. alors il hausse les épaules et relève les yeux sur la jeune fille qui se met à l'aise. elle est jolie baozi, pourquoi n'est-elle pas plus chanceuse que lui dans ce cas ? elle n'est pas méchante non plus, pour ce qu'il en voit. il est distrait et ne réalise même pas la quantité de plats qu'il dispose sur la table avant que la miss ne lui précise tout, heureuse de lui annoncer l'offre qu'on lui a fait au restaurant. il en salive évidemment, parce que les sushis font partie de ses faiblesses et qu'il se restreint assez aux salades et aux soupes. « tu plaisantes ?? » son expression un peu trop franche sous l'impulsivité, alors il reprend en s'adoucissant. « c'est grâce à ton sourire, ça. installe-toi, j'arrive~ » il va chercher des couverts plus convenables et revient s'asseoir en se jetant sur la soupe miso. sunhee est venue s'allonger à leurs pieds. « tu crois en l'amour, han ? au vrai. » aux mariages heureux et aux sentiments éternels. il a toujours l'air distrait, ses sourires trop minces et pourtant son regard traduit son pur intérêt pour la question. il est curieux de connaître son avis, quel qu'il soit et déjà prêt à en rire, comme il le faisait autrefois.

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La soirée est attendue. Par Chul Hei autant que par Baozi. Le besoin de se changer les idées. Et sans surprise, une moue taquine au visage, après un baiser sur la joue du garçon, c’est Sunhee qui a le droit à son amour, son visage finissant dans le poil de la chienne, ses doigts caressant les flancs de l’animal dans une affection sincère. Promesse de la kidnapper un jour malgré les menaces de son maître et elle est debout le laissant farfouiller dans les sacs, question non répondue. Elle ne dit rien la chinoise. Peut comprendre que parfois on ne va pas assez bien pour dire oui, et qu’on ne veut pas mentir non plus. Elle n’insistera pas Baozi. Pas son genre. Pas avec Chul Hei. Elle sait. Les mots parfois de trop, elle sait. Alors elle se contentera d’être là pour lui, comme toujours. Enlevant le tee-shirt de l’enseigne, sa peau un instant dévoilée et les rares ecchymoses en fleurs encore présents et elle rabaisse son débardeur, fait comme si de rien n’était, un éclat de douceur dans ses yeux quand Chul Hei ne s’indigne pas de son état comme d’autres le feraient. Indiquant ce qu’il y a à manger, elle laisse échapper un rire, notes de musique dans le silence face à sa remarque. Sourire qui suit quant à son compliment sur son sourire. Elle prend place au niveau de la table, assise en tailleur sur la chaise, tenue bancale mais appréciée et elle attaque comme le garçon la soupe. Manquant pourtant de s’étrangler face à sa question, air triste qui passe un instant au niveau de ses yeux. « Non. » Si. Tellement. Au point de se laisser entre les griffes de Kikwang et de son amour trop fort. « J’crois en l’amitié Chul, j’crois en beaucoup de choses. Mais l’amour ? Il est où mon prince charmant sur son cheval alors ? » Elle dit ça d’un ton amusé, comme si ça ne la touchait pas. Mais derrière son bol, y’a sa gorge qui bloque, et elle se dit que son prince charmant n’en a pas l’air et que ses mains n’ont de douceur que le satin de sa peau. Elle se dit que Bae Kikwang est un idiot de prince, et qu’elle est une sotte princesse. Elle se rappelle à quel point elle a été envieuse quand Bora s’est marié, et qu’elle n’a pas eu son conte de fée. « Tu déménages bientôt non ? Tu as trouvé ton prince ou ta princesse ? Non Sunhee ne compte pas, c’est la mienne de princesse. » Elle tire la langue, tente de rendre le sujet plus doux, moins douloureux qu’il ne l’est pour eux.

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il y a des sujets sensibles pour chacun de nous, des sujets tabou sur lesquels on ne préfère pas s'aventurer ; pour chul hei c'en est un qui effraie plus de personnes qu'on ne le croit, malgré ses bons côtés. il y a des gens qui raffole de ces histoires à l'eau de rose où tout le monde est heureux, mais il n'y a rien de pire en réalité, que l'amour. tôt ou tard, on s'écorche en voulant l'attraper à pleine main et n'en résulte qu'un chaos insurmontable, quand on le vit pour la première fois – c'est un sentiment aussi épineux que son symbole la rose, rouge sang pour de trop grandes passions. « non » lui dit-elle et il se sent compris à l'instant même, triste aussi, de la savoir plus réaliste que rêveuse. il ne connaît pas ses raisons et ne lui demandera pas sans ouverture. « ici ? je ne suis pas charmant, mais je peux bien être ton prince pour une soirée. » en toute amitié, c'est tout ce qu'il peut lui offrir même s'il la trouve parfaite dans ses imperfections, quand certaines fois elle lui rappelle une autre présence, par sa candeur apparente et son enthousiasme immense. il se fane de jour en jour, mais heureusement baozi fait partie de ces lumières vitales, où il reprend quelques couleurs l'espace de quelques heures. c'est de plus en plus troublant, de se sentir bien et mal si souvent, un jour oui et un jour non, à ne plus savoir quoi faire pour retrouver goût à ce qu'il aimait tant faire. aujourd'hui il sort moins, même l'orphelinat ne l'a plus vu depuis des semaines. « j'ai besoin de changement, oui. » et de ne plus risquer de croiser sun dans le parking ou le hall d'entrée. il devrait même s'en aller d'ici, s'éloigner vers les bordures de la ville, le plus loin possible, mais il y a des pages difficile à tourner – surtout sans volonté. « tricheuse, sunhee est ma seule princesse. » vérité tabou sur qui il est. « pas de prince à l'horizon, mais au regret de te décevoir han, ils n'existent que chez disney. » il plonge sa cuillère trop fort dans le bol et renverse un peu de sa soupe. il s'atèle à éponger les dégâts, mais tout semble bon ce soir, pour le distraire du repas. « je n'y crois pas- plus non plus. au moins, on se comprend puis, tu es encore jeune, toi. » lui aussi, certainement, mais il a assez profité. et il en a marre, de reculer. il finit son bol durant les minutes d'après, doucement et en silence, un sourire toujours scotché aux lèvres cependant.

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L’amour avec un grand ‘A’, elle essaye de détourner le sujet Baozi. Un peu trop rude, un peu trop acide contre sa peau abimée, marquée. L’amour. De celui qui remplit les yeux de Chul Hei de fantômes amers, de celui qui fait sourire la jeune femme maladroitement. Et elle tente d’en sortir de cette réalité triste, d’une pirouette amusée. Lui demandant où était son prince. Alors qu’il n’y en avait pas. La couronne sur la tête d’un autre, et pourtant son ami qui lui assure qu’il veut bien l’être ne serait-ce qu’une soirée. Un autre cabriole derrière son bol, le souffle court et elle lui demande. S’il déménage vraiment. S’il part, taquinerie de le voir abandonner ce lieu qu’elle aime tant pour une personne qui lui aurait ravi son cœur. Son sourire qui se fane dans une grimace. Justesse fragile tandis qu’elle esquisse un rire. Les princes n’existent que dans les contes. Elle en a déjà fait les frais. Elle n’a pourtant pas envie d’y penser. Elle n’a pourtant pas envie de se perdre dans cette mélancolie qui l’entoure comme un linceul précoce. Sa jeunesse mise sur le tapis, et elle finit par reposer son bol un instant. Un instant durant lequel elle pose son regard dans le sien, comme une vérité trop pure, trop sombre pour être annoncé par quelques mots. L’impression qu’elle ne fera pas long feu. Sans pouvoir lui dire pourquoi. Pourquoi elle s’étiole, pourquoi elle s’abîme, pourquoi ceux qui savent craignent un jour de voir le numéro de l’hôpital s’afficher sur leur écran de téléphone. Et elle aimerait bien lui dire. Que sa jeunesse c’est rien quand on est amoureuse de sa mort. Qu’elle finira dans une tombe sans doute avant tout le monde. De la main de son homme, ou de ce trop plein d’émotions en elle. Peut-être d’une course comme Nash. Elle aimerait bien lui dire, qu’elle a déjà tout gâché, et pas d’avenir, qu’elle peut seulement vivre au jour le jour. Mais les mots ne viennent pas. Alors elle se contente de sourire. Doucement. Mélancoliquement. « Dis-moi le nom de celui qui t’as brisé le cœur, j’irais te le ramener et il verra ce qu’il y perd. » Parce qu’il mérite tellement Chul Hei. D’être heureux. Étincelle aux sourires si grands. Il mérite tellement. De pouvoir vivre son conte de fée. Plus qu’il ne le croit sans doute. Mais elle sait pas comment lui dire. Alors elle finit par secouer la tête, tape même dans ses mains deux fois. « Okay. Stop. D’ici trente secondes j’suis recroquevillée dans ton lit à pleurer. C’est décidé. Les plateaux de sushi sont à moi et à Sunhee. Tu les mérites plus. Voilà. » Sourire. Baozi qui tire la langue, déjà debout prête à récupérer son dû, bondissant vers les plateaux qu’elle a ramenés et qui trône devant elle. Jeu instauré juste pour oublier. Qu’ils ont le cœur lourd et leurs espoirs piétinés.

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ses mots ont laissé une trace dans leurs yeux, sur leurs sourires estompés et dans leurs pensées devenues lourdes. il ne voulait pas altérer l'ambiance, mais il s'est laissé dépasser par ses tourments du moment, des questions laissées sans réponse et c'est tellement frustrant. il ne sait plus ce qu'il a fait de mal ni à quel moment ça l'est devenu, si c'est lui qui n'allait pas ou juste ses actes. tout est toujours sous-entendu, rien n'est assez clair et encore aujourd'hui, il ne sait pas ce que son ex y a perdu avec lui. il sourit à la jeune fille et sa tentative de lui remonter le moral, mais il ne lui donne pas raison. « tu es mignonne, aw. » il ne parvient pas plus à entamer les makis et son appétit se fait encore la malle. la chinoise tape dans ses mains et ça le surprend assez pour sursauter. il se mordille la lippe et s'excuse à voix basse avant de rire, parce qu'elle le menace de tout manger et qu'il n'est pas idiot au point d'ignorer les efforts de la brunette envers lui, envers eux et leurs cœurs peinés. « noooon, t'as pas le droit ! hé j'vais finir par te disputer l'attention de mon bébé, tu veux une garde partagée, c'est ça ?? » dit-il en se levant pour protéger son plateau de sushis et empêcher la jolie brune d'y toucher. elle ne le fera pas bien sûr, mais il a compris le message et il veut bien se détendre, laisser place aux rires et donner plus de joie à ce repas bien garni. « j'vois clair dans ton jeu, han baozi. » les yeux froncés, l'air suspicieux, mais la voix plus plaintive qu'accusatrice. attendrie finalement, par l'affection qu'elle porte à sunhee et réciproquement. il fait signe à la jeune chienne de s'approcher et s'accroupit face à elle pour lui caresser la tête et les oreilles à pleine mains. « je pourrais tu sais. la partager. quand je ne suis pas là, je sais qu'elle se sent seule et si tu en as envie, on peut s'arranger. » ce n'est toujours que de la taquinerie entre eux, mais en y réfléchissant bien, pourquoi pas ? il se redresse et se décide à donner deux ou trois mets à sunhee avant de les goûter lui-même. il laisse entendre que tout est délicieux avant de piquer un maki à la jeune femme et de lui sourire la bouche pleine, bien parti pour laisser ses idées noires au placard.

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La tristesse de leur cœur prend facilement le dessus. Deux âmes écorchées qui jouent au clown. Mais la réalité est là. Les deux sont malheureux. Plus qu’ils ne le montrent, leurs âmes en résonnance de cette mélancolique abjecte. Alors Baozi, elle s’éveille. Sourires, rires, fausses menaces, elle veut juste pour un soir oublier que sa vie n’est pas si belle, que l’amour n’est pas si beau. Elle veut oublier. Tout simplement. Et lorsqu’elle ne veut penser à rien c’est toujours chez Chulhei qu’elle finit. Garçon soleil qui lui permet d’être elle-même. Jamais une question qui dérange. Garçon solaire. Sourire quant à sa remarque, déjà debout pour récupérer la nourriture qu’elle menace de garder pour elle et la chienne de son ami. Elle tire même la langue, ses baguette en arme, un sourire de connivence quand il parle de partager Sunhee. Un regard sur la chienne qui s’agite à leurs pieds, et elle hausse un sourcil. « Clairement oui. Maintenant que t’en parles, j’vais porter plainte, divorcer et récupérer cet amour. » Clin d’œil, son rire cristallin qui résonne, et elle regarde le tableau devant elle. Chulhei adore son chien, elle le sait. Et jamais elle ne se permettrait de lui enlever. Jamais. Mais les paroles du garçon la touchent tandis qu’elle finit accroupi à son tour, ses doigts venant flatter tendrement le pelage de l’animal. « Nah c’est ton bébé. Mais si tu n’as personne pour la garder, tu sais que je lui là. Mais attention si tu me la laisses trop longtemps elle ne voudra plus me quitter … » Nouveau sourire, coup de baguettes dans cette main voleuse et elle attaque également les plats qu’elle a ramené, retournant s’asseoir pour l’occasion. « Après le repas, si tu veux me coiffer t’as le droit. Je te fais une fleur Min, sache-le. » Air goguenard, elle finit pourtant par s’esclaffer cassant cette orgueil qu’elle n’a pas. Heureuse qu’au final les sourires soient revenus. « Attention hein … Pas de ciseaux, je te connais aussi Min Chul Hei. » Nouveau clin d’œil, ses baguettes toujours levées en guise de représailles et c’est à son tour de prendre un des sashimi dans le plat de son ami, l’avalant d’une traite.