bienvenue sur lns, un forum city de type résidence. chaque appartement est en colocation pour faciliter la création de liens. l'action se déroule dans la ville de séoul, en corée du sud. le forum a ouvert le 27 avril 2018. 7 jours sont accordés pour terminer la fiche. deux rp demandés tous les mois, merci de faire un effort sur l'orthographe. pas de lignes minimum, lns privilégie les réponses courtes.
dans le reflet brun de ses pupilles il y a les bouquets irisés qui écartent timidement leurs pétales en quête de l'astre diurne, et les reflets doré de ses rayons qui transpercent l'azur s'étirant paresseusement, infini, déroulant sa couverture saphir par-delà l'horizon aveugle. elle inspire à s'en distendre les poumons, les faire exploser de ce parfum indescriptible qui lui fait chavirer l'âme ; se noyant dans la quiétude de cette matinée à l'imperfection harmonieuse, elle se sent intensément vivante arisa, ressent vivement chacun des frissons qui agitent son épine dorsale sous le vent frais du parc. « c'est gigantesque ici ! tu penses que des locataires ont déjà erré des semaines en essayer de retrouver leur chemin ? » elle n'a jamais remarqué à quel point il s'étend, océan d'arbustes à la verdure éblouissante qui entoure le complexe. une charmante idée qu'elle avait eut, de tirer junghwa hors de son boudoir doré, lui faire sentir le même air que ses comparses prolétaires, selon ses propres mots. parce que son enthousiasme l'étouffe, alors il lui faut le partager, se fendre d'un rire silencieusement réprimé qui agite ses épaules frêles alors que son regard se plante dans celui de junghwa ; complice douce-amère picotant le bout de sa langue comme un délicieux bonbon dont elle ne peut se passer. la belle et la clocharde, s'amuse-t-elle à surnommer leur improbable duo. improbable oui, mais tellement évident à la fois. elles progressent royalement sur le chemin de pavés bruns clairs, maintenu d'une propreté constante par l'entretien rigoureux de leur concierge bien-aimé. son bras égoïstement niché au creux de celui de junghwa comme pour mieux revendiquer sa relation privilégiée avec la belle princesse. soudainement elle crachote, trachée obstruée par ce liquide aux mille saveurs fruités aspiré au travers de la paille fermement plantée dans son gobelet au logo du café nemesis. ses sourcils se froncent en une adorable expression de profonde confusion. « même si je dois avouer que certains détails gâchent clairement ma vue. » une grimace perplexe, ses iris noisettes oscillent avec ironie, aimantés, cruellement attachés au détail mortel que son regard incisif décèle face au passage d'un habitant du complexe, visiblement pressé. « ugh. tu vois la même chose que moi ? » son coude va subrepticement caresser les flancs de sa partenaire de crime, quémandant avidement son attention immédiate. « je te jure, chaque fois qu'un mec achète un fedora, une part de mon âme meurt. »
Tes bottines en cuir s'enfonçaient dans les gravillons du chemin, faisant de chaque pas une nouvelle réussite pour ta survie. Mentalement, tu cherchais à te rappeler pourquoi tu avais accepté de suivre Arisa dans ses aventures en pleine flore. Certainement pas pour le pollen, les insectes, et encore moins pour tester la résistance de ton accoutrement aux dangers de la pleine nature. Alors, il ne restait plus qu'une seule réponse possible : pour Arisa elle-même.
— Il paraît que leurs âmes errent encore, le soir, en ces lieux.
Ta réponse n'était peut-être pas celle qui était attendue, mais c'est vrai que tu t'enfonçais rarement de ton plein gré dans une résidence à laquelle tu ne faisais même pas partie. Si tu avais accepté de t'y rendre, c'était juste pour Arisa, pas pour admirer les parterres de fleurs. Si tu te sentais d'humeur florale, tu faisais un petit tour dans ton fleuriste préféré ou une petite recherche google images de tous les hibiscus en vogue satisfaisait amplement ta curiosité.
Ton téléphone dans une main, appliquée à capturer quelques instants de ton expédition sauvage, l'autre prise par un gobelet en plastique transparent, contenant un café glacé, non sucré, et bien corsé. Parce que c'était ainsi que tu aimais tes boissons : froides, amères et noires, comme ton âme. Tu lâchais un petit 'Hmm' peu attentif, trop concentrée à choisir le filtre parfait pour teinter ta vie sur les réseaux sociaux du coloring parfait. Tu levais les yeux finalement pour apercevoir la créature dans son habitat naturel, arborant un rictus de jugement profond.
— Eww. C'est so 2015.
Mais tout le monde ne pouvait pas s'appeler Junghwa et être à la pointe de la mode, ou carrément Arisa et être l'incarnation humaine de la bible du prêt-à-porter. Ta Coco Chanel des temps modernes, avec son charme japonais.
— Si rire est le meilleur des remèdes, alors son style est la réponse à tous les maux du monde.
Et ta seule exception était pour Indiana Jones, parce que le gars était super badass, et que tu pouvais donc bien lui accorder le doute de l'erreur de parcours vestimentaire.
— Tu sais quoi. Je n'ai qu'une hâte. C'est que tu m'invites à la Fashion Week lorsque tu remettras l'imperméable au goût du jour.
Parce qu'honnêtement, la place d'Arisa n'était pas dans un de ces parcs miteux, remplis de petites bestioles prises d'un devoir compulsif de se loger dans vos cheveux. Non, sa place, c'était à côté de Karl Lagerfeld, à remettre en place son petit noeud papillon hasbeen. Et tu voudrais être aux premières loges le jour où ta muse apprendrait à J-P Gauthier que les rayures passent très mal à la télévision, et qu'en plus de sacrifier les précieuses iris des téléspectateurs, il s'agissait d'une erreur digne d'emprisonnement par la fashion police, à l'ère de l'asymétrique.
— Comment vont tes plans de domination du monde ?
Tu demandas en rangeant ton téléphone dans ton sac à main, soudainement lassée des dérives de l'internet. Vous étiez nées à l'époque des collages de vos stars préférées, sauf que vous, vous en découpiez les têtes pour ne garder que le meilleur : les fringues. Alors tu avais du mal à imaginer Arisa autrement qu'en train de guillotiner quelques beaux gosses.
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« au moins, toi tu ne me déçois jamais. de toute façon le jour où je te vois arborer quoique ce soit de la collection passée, je jette ton carton d'invitation à mon premier fashion show. » déambulant sous la lumière aveuglante de spotlights multicolores, assourdie par les applaudissements d'un public extasié, en adoration - non pas pour sa propre personne - mais devant les créations issues des chimères de son carnet abîmé. lorsqu'elle se prend à laisser son esprit voguer sur les milliers de chemins qu'offrent son destin, il n'y a qu'ici qu'elle réussit à s'imaginer. et puis après, elle estime qu'elle y a droit à cette folie des grandeurs qui la ronge depuis qu'elle a apprit comment rendre le thermocollage d'écussons hannah montana lucratif en montant son propre marché noir d'uniformes scolaires au collège. un ricanement enfantin sillonne hors de sa bouche malgré la volonté mature d'étouffer ce-dernier. lentement remise de ses émotions, un dernier frisson d'horreur secouant son échine tandis qu'elle nourrit la promesse éternelle de rendre ce monde, meilleur. vestimentairement parlant, du moins. fonder une association, peut-être, pour aider ces terroristes de la mode à exprimer leur colère envers les vêtements. sa tolérance s'arrêtant exceptionnellement là où commence le mauvais goût des autres, toute la bienveillance du monde ne suffit pourtant pas à pardonner les écarts de style par lesquels elle est quotidiennement agressée. un soupir dépité assombrit aussitôt son sourire éclatant, nuage gris flottant au-dessus de ses traits habituellement solaires. « difficile de dominer le monde si le seul stage d'été qu'on me propose se déroule chez h&m. » à l'image d'une misérable cendrillon nippone, ses ambitions autrefois revêtues des pieds à la tête par dior, fendi et gucci se retrouvaient désormais en haillons à l'approche de la belle saison. ces centaines de lettres manuscrites, ces milliers de photographies impeccablement réalisées dans le but de mettre en valeur le moindre reflet de ses designs : les efforts demeuraient jusqu'ici perdus dans le néant de la bureaucratie. peut-être n'avait-elle pas de recommandations ou de mannequins suffisamment prestigieux, sans doute n'était-elle pas de taille face à ces fameux enfants issus de chaebols sans cesse plus influents les uns que les autres. elle se refuse pourtant tourner le dos à ces enseignes précieuses se reflétant au fond de ses pupilles éblouies, parce qu'elle se sait capable de réciter par cœur et à l'envers, la centaines de collections au luxe ostentatoirement exposé derrière des vitrines dorées. « si je rate ma vie, tu pourra toujours demander à tes parents de m'embaucher comme personal shopper ? ton père aurait vraiment besoin de mettre ses costumes à jour. » la critique balancée de sa voix fluette, avec une innocence crispante. avec un sourire hypocrite, elle tapote affectueusement le bras frêle de sa partenaire, frôlant du bout de ses doigts le tissu aux plis élégants de la chemise de son amie, jetant par la même occasion un œil expert sur l'harmonie à la fois confortable et luxueuse de son apparence générale. « et toi, quand est-ce que tu abandonnes médecine pour suivre ta destinée dans le mannequinat ? c'est un crime de cacher des jambes comme les tiennes sous une blouse et des sabots ignobles tout les jours. »
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Dim 13 Mai - 1:45
