past midnight cinderella (xiao lu)

if you don't do wild things
while you're young,
you'll have nothing to smile
about when you're old

⋈

En acceptant les sentiments éprouvés face au plus jeune, tu savais à quoi t’attendre. Un manque de maturité, des caprices de l’adolescence sur ses derniers instants, des décisions douteuses. Tout ça, tu allais jusqu’à l’encourager. Premier à lui souhaiter de bien s’amuser quoi qu’il décide de faire, de ne pas s’arrêter au fait que tu préfères le confort de passer ton temps libre entre un livre et une tasse de café. Xiaolu n’a pas à se priver malgré sa manie de parfois se briser pour plaire - une manie que tu veux effacer, que tu désires voir disparaître. Prêt à encourager les risques, tout simplement parce que tu es volontaire pour le relever en cas de nécessité. Même aux petites heures du matin pendant lesquelles tu serais normalement au lit, endormi pour mieux attaquer la prochaine journée qui t’attend. Tu ne peux pas t’y résoudre, attendant chez lui pour des raisons évidentes. Un, tes effets personnels sont déjà à destination et tu n’auras pas à gérer cela en plus du cadet. Deux, c’est plus près du lieu de sa “soirée”. Il va rentrer éméché, tu te doutes. Lui qui ne tiens pas l’alcool, qui ascène déjà le vocabulaire à coup de fautes au travers desquelles il te faut nager en attendant sa décision de partir. Quand un message bien écrit - et en coréen - fait surface, il n’y a pas de doute que Xiaolu est certainement en train de passer un agréable tête-à-tête et il s’agit de ton signal pour aller le récupérer. Tu enfiles le rôle le plus simple, celui le plus aisément acceptable qui n’attire pas l’attention parce que tu ne veux pas nuire à la jeune réputation de Xiaolu à travers de cette bande de mineurs qui croisent ton regard une fois sur place. En dehors de cette mince notion qui n’est pas réalité, qu’il n’y a pas de lien de sang entre vous deux, il y a quelque chose d’amusant à devoir t’occuper de lui dans un état alcoolisé. Sans même avoir le visuel, tu ne peux qu’imaginer la scène, te laissant guider dans la maison inconnue par la personne ayant ouvert la porte jusqu’à une salle de bain où tu reconnais sans l’ombre d’un doute l’épave que tu es venu cueillir. Ça te fait sourire, t’excusant auprès de l’individu avant de prendre la responsabilité de l’adolescent qui a trop bu. Tu le transportes jusqu’à la voiture, l’installe malgré ses protestations déconstruites et, une fois le véhicule en marche, ouvre sa fenêtre afin de laisser entrer l’air frais dans un maigre espoir de le faire dégriser un minimum. Le trajet est lent, évitement de chambouler son estomac que tu sais hautement fragile dès qu’il entre en contact avec l’alcool et tu n’as pas envie qu’il soit malade en voiture - une fois à l’appartement, ça ne te dérangera pas. Comparable à une masse, c’est comme une princesse de conte de Disney que tu ramènes Xiaolu jusqu’à chez lui, réussissant tant bien que mal à ouvrir la porte et entrer. Disgrâce infâme, tu décides de ne pas faire d’acrobaties pour enlever tes chaussures, préférant passer directement au salon où tu le déposes sur le canapé. « You’re gonna hate yourself tomorrow. » Notion du temps saccadée, tu commences d’abord par t’occuper de lui en lui soulevant une jambe pour défaire sa chaussure. « Tell me if you’re gonna be sick. »

if you don't do wild things
while you're young,
you'll have nothing to smile
about when you're old

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Les fêtes de l’automne arrivent. De ce genre de moment qu’il faut fêter. Excuses de la jeunesse dorée qui trouve n’importe quel événement assez important pour y donner une soirée. On fête automne, halloween, d’autres ont également sous-entendu son anniversaire dans le cœur du mois de novembre, mais le gamin qui balaye tout d’un signe de main. Pas forcément envie d’être l’une des raisons de la soirée, ou encore le centre de l’attention. Plus habitué à être celui que tout le monde apprécie pour son sourire mais que personne ne connaît véritablement. On l’invite facilement aux soirées, aux sorties, mais on l’y voit peu. Xiao Lu pourtant pas si proche des autres de son lycée. L’impression qu’il y a toujours une barrière entre lui et le reste du monde et qu’elle restera là. Il a pourtant accepté de venir à la soirée, l’assurance d’avoir Zhifeng à ses côtés. Assurance aussi de passer une bonne soirée. Mais si les rires sont faciles au début, le verre entre ses mains ne se vide jamais vraiment. Toujours une âme charitable pour lui remplir à nouveau qu’il en soit conscient ou non. Et Lu qui ne sait pas tenir l’alcool. Toujours le premier à flancher. D’abord de ses rires qu’on reconnaît au loin, tonalité haute, et l’impression d’entendre un dauphin dans la pièce. Puis son côté grognon, côté tactile qui s’installe, bien loin de ce gamin qui de base ne supporte pas les touchers, espace vital comme une haute instance chez lui. Mais Zhifeng qui ne peut que rire face au koala à son bras, parce que lui il sait. Que si Xiao Lu n’est pas à l’aise avec les touchers des autres, dans ses moments de faiblesse, lorsque la fatigue gagne sur ses barrières, le chinois reprend les rênes et le monstre en lui qui a tant besoin d’attention refait surface. On le trouve adorable à la fête. Des doigts qui passent dans sa chevelure lavande avec affection tandis qu’il tend ses mains vers ceux dont il reconnaît le visage. Il est mignon cela va sans dire, mais lorsque l’alcool devient de trop, il est celui qu’on retrouve en train de pleurer dans la salle de bain, le corps allongé sur le carrelage lorsqu’il ne rejette pas tout ce que son organisme ne supporte plus. Il entend à peine la voix de l’hôte organisant la soirée, entend à peine que Zhifeng est déjà parti, et qu’on peut appeler ses parents, quelqu’un qui pourrait s’occuper de lui. Mais Xiaolu gamin borné, annonçant qu’il veut pas le déranger. Yu. Non, il a autre chose à faire que de venir. Mais il a beau refuser, il y a une main contre son front et le toucher frais le fait presque gémir de bonheur. S’accrochant à son cou, des grognements quant aux mouvements tandis qu’il bouge, il sait très bien qu’il est dans l’étreinte de son petit ami même si il peine à ouvrir les yeux. Et il refuserait presque de se détacher de lui, mélange de langues disgracieux entre ses lèvres. Trajet flou, le temps qui semble se faire clément à lui faire oublier la route, Lu qui reprend à peine conscience lorsqu’il est assis sur le sofa, ses mains qui se tendent naturellement vers Yu pour une énième étreinte. « ‘m not … drunk. » Mensonge bredouillé, il se laisse manipuler, les lèvres boudeuses lorsque son étreinte est daignée contre ses chaussures qui ne semblent pas vouloir quitter ses pieds. « Yuuuu … cuddles ? »

if you don't do wild things
while you're young,
you'll have nothing to smile
about when you're old

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Ramasser ton épave renferme un point particulièrement amusant. Tu sais déjà qu’il s’agira d’un précieux souvenir que tu n’oublieras pas, de ceux qui restent en mémoire malgré les protestations du principal concerné qui n’y connaît guère un rôle glorieux. Il n’y a rien de cohérent qui s’échappe des lèvres du plus jeune, mélange chaotique de langues et de mots. Poupée quasi de chiffon qui s’installe sur le mobilier du salon tandis que tu tentes de lui enlever ses chaussures. Une action plus difficile à réaliser que l’on croit lorsque le tonus est en grande partie absent, mais tu connais tout de même un certain succès alors que Xiao Lu cherche le contact de ses bras tendus dans ta direction. Vision amusante, un peu adorable en dépit de l’effluve subtile de la soirée qu’il a passée. « What are you, then ? » Confortablement installé dans le déni, il va d'évidence que l'argumentation pourrait s’étirer pendant de longues minutes puisque l’esprit de raison n’est plus présent chez le cadet, conscience soigneusement enveloppée dans la toile de coton de l’ivresse. La deuxième chaussure est retirée et tu peux enfin te relever, faisant toujours face à ton copain dont tu doutes de la moindre capacité à se mouvoir par ses propres moyens. « How about we put you to bed, mh ? » But ultime de le mettre au lit pour qu'il y trouve repos avant d'affronter demain, journée qui sera sans aucun doute pénible pour lui. mal de tête futur, cœur au bord des lèvres, tu vois déjà le portrait qui attend son réveil boiteux. « I'll cuddle you until you fall asleep. » Promesse afin d'aider la balance à pencher de ton côté, tu ne veux pas mener un combat contre l'alcool dans son système s'il refuse ton plan.