favorite human.

nang klahan ≈ bai huan yue

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Il y a quelque chose de fascinant, d’hypnotisant, à regarder Klahan rassembler ses effets personnels sur son bout de table dès que l'un de vos professeurs annonce la fin du cours. Chaque fois, c’est pareil. Mouvements rapides, comme si le pauvre venait d’apprendre que l’apocalypse frappe à la porte et qu’il faut absolument partir trouver un abri. Toute cette énergie dépensée pour être le premier à sortir de la salle pour, finalement, devoir attendre dans le couloir pendant que toi tu prends tout ton temps à remettre chaque chose à sa place dans ton sac avant de vérifier si tu n’as pas trop de messages manqués sur ton téléphone. Souvent, ils viennent de tes parents dont l’ennui pendant la retraite se fait parfois bien sentir. À quelques reprises, c’est un individu totalement différent dont la solitude transgresse les lignes de tes messages textuels. Sac sur une épaule, tu pianotes sur l’écran tactile tout en faisant ton chemin vers la porte, traçant ton chemin jusqu’à rejoindre ton meilleur ami sans même relever la tête dans sa direction. « Je maintiens mon opinion que t’étais un labrador dans une vie antérieure. » Commentaire rapide qui attire le sourire sur tes lèvres juste avant d’éteindre l’écran du portable et le ranger dans tes poches. « Allons voir si y’a des étrangers dans notre coin caché. » Qualité des endroits vastes que sont les universités, il y a toujours des centaines de petits recoins isolés à découvrir où les âmes n’osent parfois pas s’égarer par manque de temps ou de volonté. Coin tranquille apprécié, tu sais tolérer l’énergie de Klahan parce qu’il t’est assez important pour éloigner le besoin de silence, mais si tu peux éliminer les indésirables de l’entourage, tu ne te plaindras pas. Déplacement dirigé qui s’accompagne d’une conversation éphémère sur les cours dont les propos ne sont que de surface afin de meubler un silence impossible en la présence de l’autre asperge.

Victoire, sanctuaire vide où les fauteuils semblent n’attendre que votre visite et t’es le premier à joyeusement t’y laisser choir, sac aux pieds pour une rare fois ignoré. « Sweet. » Tu savoures les quelques secondes de silence, yeux clos parce que tu sais que tu seras forcé des les ouvrir à nouveau dès qu’il ouvrira la bouche. « Il manque qu’un café dans ma main et je serais plus qu’heureux. » Mais tu sais que tu rêves en couleur si tu oses espérer que ton cher ami fasse l’effort d’aller t’en chercher un. Tu survivras, trop bien installé comparativement aux horribles chaises des salles de cours pour revenir sur tes pas.

nang klahan ≈ bai huan Yuee

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Chaque jour peut être la fin du monde. Comment peut-on savoir le temps qu'il nous reste à vivre ? Je ne veux pas perdre une seconde de ma vie à trainer telle une limace quand il y a tant à faire dans le monde ou seulement dans la journée. Et puis entre nous, m'importe quel prétexte est bon pour fuir cette salle de classe et ce professeur barbant. Yue devrait savoir qu'en dehors de mon énergie naturelle, j'ai une sainte horreur de l'école mais à mon grand malheur, je n'ai d'autres choix que d'être là et d'assister à ma sentence. C'est pire que la peine de mort, y a des tortures au moyen Âge qui étaient plus douces que celle-ci. Perdre un membre serait moins douloureux que se bourrer le crâne avec des leçons ennuyantes à mourir. Quand la cloche retentit, la délivrance ne tarde pas à la suivre. Le doux son de cette mélodie me transporte à une vitesse folle en dehors de la pièce, après avoir rangé mes affaires en rythme avec les notes stridentes. Une course contre la montre pour sauver sa peau, un nouveau record dépassé en l'espace de quelques secondes à remplir mon sac et slalomer entre les chaises et les tables... pour finalement être bloqué à la sortie. J'aurais pu tracer, abandonner Yue à son triste sort mais mes jambes refusent d'être si lâche envers le paresseux me servant de meilleur ami. Soudainement le couloir me fait penser à celui que l'on trouve dans les hôpitaux, en attente de savoir si le patient va survivre ou succomber à ses blessures. C'est terrible de patienter, de regarder les autres partir en saluant avec toute l'innocence du monde alors qu'ils savent que j'attends l'autre escargot. Je soupire, manquant de l'agresser quand il sort de la salle de classe. Sérieux, il n'y a pas plus lent que lui.

Un labrador ? Un reniflement dédaigneux de fait entendre de ma part. « et toi un paresseux. Tu es long comme le mois de mai. » et encore, je suis sûr que mai passe en un battement de cils. D'un haussement d'épaules, je me contente de le suivre vers ce coin perdu et désertique où nous avons l'habitude d'échouer après une longue journée de cours. Le paradis sur terre ce petit coin tranquille. Mon sac a terminé au sol dans un mouvement précipité pour m'en débarrasser, comme quand une araignée te grimpe sur le bras et que tu veux la virer. Yue est déjà à moitié mort dans l'un des canapés mais moi je pète trop la forme pour m'avachir sur l'un des meubles. « un café ? Tu as quel âge pour boire ces trucs ? » ça fait vieux jeu, en mode papy. Moi, je boirais bien un redbull ou un truc dans le genre, mais flemme de repartir en arrière. « J'ai des briques de chocolat dans mon sac s'tu veux. »enfin si elles n'ont pas éclaté avec le vol plané. D'un pas sautillant, je récupère mon bien et fouille dedans, tirant les fameuses briques chocolatées. Non ça va, elles n'ont rien ! « alors ? avant que je ne décide de m'enfiler les deux. »

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Peu besoin de te presser, sachant pertinemment qu’il t’attendra impatiemment de l’autre côté de la porte jusqu’à ce que tu daignes pointer le bout de ton nez. Une différence de comportements si profondément marquée que c’est souvent à se demander comment il est possible pour vous de vous accorder, de trouver l’équilibre dans le fouillis qu’il représente à côté de l’ordre que tu es. Personnification humaine de l’œil du cyclone et de sa tempête qui est rejointe pour être mieux réduite à une comparaison avec le chien le plus de base en termes de connaissance. « Fais-moi penser de te faire relire la fable du lièvre et de la tortue. » Un jour tu te risqueras sur des blagues plus salaces que de ramener les comptines de l’enfance, mais cet évènement marquant pour ton existence n’est pas près de survenir alors tu ouvres plutôt la marche en direction du secteur d’isolement par excellence. Terre promise, lieu sacré où tu peux oublier le poids des études qui écrase tes épaules – fait ironique puisque tu es encore entre les murs de l’établissement scolaire qui devrait normalement ne servir que te remettre cette réalité en perspective. La mention du café traverse tes lèvres, paupières qui se soulèvent pour poser le regard sur l’ami qui aboie plus qu’il ne mord. « Je sais plus trop. Ça fait combien d’années que les dinos se sont éteints déjà ? » Tu sais très bien que lui s’injecterait directement la dose de caféine dans les veines plutôt que de devoir prendre le temps de s’asseoir avec la tasse en lisant le journal. Ce n’est pas pour rien qu’il préfère les boissons énergétiques qui bousillent sa santé à petit feu. La mention du chocolat se fait plus intéressante que le liquide amer qui cesse de te traverser l’esprit, dos qui se redresse aussitôt en tendant une main dans sa direction. « Partage. Pour ton bien, you know. J’ai pas envie de trainer avec un obèse. » Rançon réclamée, otage acquis pour mieux te réinstaller de ton côté avec les calories en barre sous les doigts. « Je doute que tu parviennes à séduire toutes les jolies demoiselles si tu prends des kilos en trop. »

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Les opposés s'attirent, les gens ont tendance à croire qu'une personne calme peut ralentir un hyperactif. Je doute que Yue puisse parvenir à un tel exploit... Quoique, quand on me voit attendre sagement dans le couloir tel un clébard, j'ai davantage de doute. Yue me tient peut-être en laisse, je dois sembler vachement docile aux yeux des autres étudiants témoins de notre drôle d'amitié. Je ne pourrais jamais dire pourquoi ou comment nous en sommes arrivés-là, mais je ne cherche pas non plus d'explication ou de raison à mon entente avec le Chinois. Il est mon ami, c'est tout ce qui m'importe. Le lièvre et la tortue ? « Où est le rapport ? » Il m'a traité de labrador deux secondes plus tôt et maintenant il me parle de fable de la fontaine ? Ouais, j'vois pas. Bah, qu'importe. Je le suis sans ronchonner, encore plus docile et obéissant qu'un pauvre chien remuant la queue à la seule idée de se promener avec son humain. Une fois prisonniers de notre lieu d'isolement sacré, je peux me détendre et virer les barrières que je m'impose en classe. Ma limite se résume à bouger systématiquement ma jambe sous mon bureau, quitte à agacer mes voisins de table. Je m'en fiche, c'est ça où je pète mon stylo en appuyant furieusement sur le bouton pour faire sortir ou rentrer la pointe. « N'insulte pas les dinos. » Fis-je d'un ton faussement menaçant, comme s'il venait de parler de ma famille. J'aime les dinosaures, je voue un culte à Jurassic Park et si ça le dérange, il n'a qu'à aller se trouver un café dans une autre époque. Tch. Je n'ai peut-être ni café, ni boisson énergisante à portée de main, mais j'ai des briques de chocolat ! Façon Candy 'up. « J'ai moins de risques d'être obèse que toi, je me dépense moi. » suffit de voir mon corps, il est parfait. Sans un pet de graisse, ni un bourrelet qui dépasse. Lançant la brique à mon ami, je m'adosse à un meuble traînant dans le coin pour boire mon chocolat à la paille. « aucune ne peut me résister. » Sourcils haussés et sourire en coin, je prends mon air le plus narquois et séduisant à la fois, avant de pouffer de rire. « de toute façon ce n'est pas ce qui m'intéresse dans l'immédiat. » non, y a les études, le sport, l'équipe... Ouais, surtout le volley-ball, parce qu'on ne peut pas dire que je brille par mon intelligence. « et toi alors ? T'en es où niveau séduction ? Personne capable de te supporter et de t'aimer comme tu es ? » C'est de la plaisanterie gratuite, à charge de revanche.

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Regard qui fixe, qui juge un peu l’ami au petit pois surgelé à la place du cerveau par moments trop nombreux. Léger soupire qui accompagne un hochement de tête, déjà las sans même avoir expliqué le lien qui lui échappe. « Oublie, je voudrais pas griller les quatre neurones qu’il te reste. » Moquerie usuelle, rien de plus que du superflu puisque Klahan ne serait pas entre les murs de cette université s’il n’était pas un minimum brillant – du moins, sur papier. Parce que dans la vie de tous les jours, tu en doutes plus d’une fois dans une période de vingt-quatre heures de cette intelligence qui se cache quelque part derrière ces deux yeux trop grands. Heureusement que tu l’aimes sinon tu trouverais sa compagnie pénible à cet humain à l’énergie plus débordante que tu n’as jamais connu, plus que ravi de retrouver le confort d’une place assise plus agréable que les chaises de salle de classe. « Je sais pas qui sont les plus insultés entre eux ou moi. » Avec ton anniversaire qui se profile d’ici quelques mois, tu n’oses imaginer quelles autres cruautés de la vie adulte t’attend au détour pour te frapper de plein de fouet. Au moins, tes articulations ne craquent pas encore, chose qui finira tôt ou tard par survenir vu le manque d’activités physiques qui occupent ton quotidien que tu considères déjà bien suffisamment rempli pour ne pas dire que tu ne fais que t’écraser dans le canapé à tous les jours pour y penser plusieurs heures d’affiler. Voilà qu’il en profite pour se venter, monsieur le sportif au corps que tu ne désires aucunement voire de nouveau – tu as appris à tes dépends qu’il vaut mieux ne pas le confronter sur la sculpture de ses muscles au risque de se retrouver le nez devant à rouler des yeux. « Aucune. Je voudrais bien voir ça ce talent en action. » Invitation vide, sortir ne représente aucun attrait à tes occupations en dehors des obligations sur le plan de l’université et du travail. De toute façon, tu n’as guère de difficultés à les imaginer tourner la tête quand il passe. Tu n’es pas encore aveugle, capable d’admettre que ton meilleur ami possède un charme dont tu n’as pas la possession. « Bien, bien. J’ai pas trop hâte qu’on vienne me voler mon meilleur ami. » Sincérité qui traverse le sourire à la suite de la mention que trouver conquête fixe ne figure pas dans les projets à court terme de l’ami, tu redoutes toujours un peu le jour où l’un se posera. Crainte naturelle de voir le temps passer ensemble se dissiper pour se perdre peu à peu de vue, peur muette qui meurt pour mieux laisser place à un inconfort à la nouvelle question. Pourtant, tu sais qu’il rigole, que ça n’a rien de méchant, mais le problème ne se situe pas à ce niveau. « Toujours aussi merdique pour séduire, faudra que tu m’enseignes. » Ce que tu laisses volontairement de côté sur le coup, c’est que ton attention se porte sur une personne particulière depuis quelques temps et que ça n’a rien pour t’aider à mieux dormir la nuit.

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Faut pas chercher à creuser avec moi. Il y a plus de chance de se chopper la migraine en essayant de me parler qu'autre chose. Yue devrait avoir l'habitude depuis le temps qu'il m'adresse la parole et me supporte. Quatre neurones, c'est gentil. En vérité, je doute d'en avoir autant dans ce qui m'sert de cerveau. D'ailleurs, c'est à peine si je capte sa tirade et cette moquerie gratuite à l'encontre de mon intelligence supérieure. Si je me donnais les moyens au quotidien, je serais bien plus fort à l'écoute qu'à l'oral, mais aussi à l'écrit. Sauf que je plafonne, les muscles à la place de la tête, toujours à penser au sport et à comment dépenser mon énergie. Il y a de quoi rendre dingue ! Vaut mieux être bien installé quand tu es avec moi, sinon tu risques de tomber de haut. En parlant de s'installer, il n'y a rien de mieux que poser ses fesses dans un coin où personne ne vient. « en quoi t'es insulté ? Tu n'es pas sur le point de disparaître. » La logique de Klahan, une perle. Autant dire que je ne cherche pas midi à quatorze heures, mais en même temps je ne cherche pas grand-chose dans ma vie. Je suis sur terre pour rendre celle des autres meilleures, moins ennuyante et Yue devrait me remercier d'égayer ses longues journées. Mon meilleur ami pense vraiment à des trucs idiots comme l'âge, les courbatures ou les cheveux blancs. Je ne vois pas ce qui l'inquiète dans le fait de prendre un an chaque année et cela jusqu'à être sénile. S'il faisait un peu plus de sport comme moi, il serait éternellement jeune dans son corps et dans sa tête aussi. Tout vient de la tête ! S'il commence à déprimer maintenant, autant qu'il se considère comme grand-père avant l'heure. « T'as qu'à venir me voir jouer. » là il peut être sûr de voir des filles et des tonnes ! Elles sont toujours là à piailler sur les joueurs, à les encourager mais surtout à se rincer l'oeil. Et comme j'ai de la chance, je suis souvent dans l'équipe qui retire son tee-shirt. « T'as peur de quoi ? Qu'une fille me prenne en otage ? » Je ris, imaginant la scène incongrue dans ma tête. Aucune chance que l'une d'elles puisse me faire craquer, il n'y a que le sport dans mon coeur. Ma question n'est pas sérieuse, je plaisante en critiquant faussement sa manière de séduire ou de plaire aux autres. « commence par te muscler un peu. » C'est pour déconner, qu'il n'aille pas s'inscrire à la salle de muscu. « Tu me l'dirais si tu avais quelqu'un en vue ? » Nous sommes meilleurs amis après tout, il pourrait se confier à moi. Autant que je pourrais le faire en retour, le jour où le sport prendra la seconde place dans ma vie. « Tu es comme mon frère, Yue. Tu peux tout me dire à moi, je serais muet comme une tombe. » Fils-je en passant mon pouce et mon index pincés sur mes lèvres, façon fermeture éclair.

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« Parfois, j’aimerais bien. » Humour digne de ta génération, rien de bien sérieux si ce n’est que tu aimes bien te prêter à l’époque glorieuse des dinosaures. Tu n’es pas à plaindre, tu n’as plus de raisons de chercher à l’être, le pire étant loin derrière toi. Il y a en revanche des traces qui restent, de celles qui laissent croire que tu as perdu une part de ta vie que tu ne retrouveras jamais, mais ça c’est le genre de sujet que tu laisses de côté, que tu enterres un peu plus loin à chaque jour qui passe pour être de bien certain de ne pas avoir à les faire sortir à la surface à nouveau. Son physique gagne la place de la conversation plutôt que ton âge mental avancé qui serait prêt à traverser la rue en quête de préarrangements funéraires. La grimace suivant sa mention à aller le voir jouer en dit long sur ton intérêt envers le moindre sport, te qualifiant également comme un piètre ami qui ne daigne pas supporter son entourage. « Je te vois assez souvent comme ça, j’ai pas besoin d’en plus aller te voir retirer ton t-shirt en public. » Parce que les rumeurs circulent vite, mais les photos sur internet sont encore plus rapides et tu as trop souvent pu apercevoir des images de ton meilleur ami dans tes notifications dont tu te serais bien passé. « Exactement. Comment tu veux que je rivalise contre une ? » Ce n’est pas spécifiquement la définition d’une prise d’otage, mais tu serais apte à faire un chèque au nom de tes parents s’il fallait une somme pour récupérer ton imbécile préféré, alors ça ne fait pas partie des éléments à soulever. De toute façon, il n’y a concrètement que très peu de choses que tu ne ferais pas pour lui. Indignation soudaine quand il te délivre le conseil trop souvent entendu, tu fais surtout mine de t’en offusquer. « Pardon ? Je suis très bien comme ça. » Grimace réitérée à la mention qui suit, peu convaincu que tu désires en parler avec qui que ce soit de ce que le cœur a envie d’exprimer. « Comme une tombe ? » Tu ne pourras pas te défiler longtemps, surtout pas avec lui capable de jeter un coup d’œil à ton téléphone par-dessus ton épaule lorsque tu textes. Moins un individu possède de neurones, plus il sait se montrer vorace pour obtenir les informations inutiles à son existence. « Hmph, fine. » Contraint à trouver une raison pour étirer le temps avant d’ouvrir la bouche une seconde fois, tu te réinstalles plus confortablement dans ton fauteuil. « Il a 17ans. » Point qui te tracasse le plus, tu ne fais pas attention au fait que tu ne lui as jamais parlé de tes préférences, de ta facilité à alterner le regard des deux côtés sans pour autant vraiment trouver réel intérêt. Les lèvres se pincent, yeux qui se posent dans sa direction en attendant de découvrir s’il te considère encore autant comme un frère dans un pays que tu sais plus fermé que d’autres sur le sujet.  

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Il aimerait quoi?  Je crois que je n'ai pas suivi le fil de sa pensée. Mes grands yeux en disent long sur la question qui circule dans ma tête. « t'es sérieux ? » lâchais-je finalement comme s'il venait de me dire qu'il allait m'abandonner à ma triste vie d'étudiant. Il est loin d'être un dinosaure, physiquement parlant il ressemble plutôt à un adolescent basique comme tous les adolescents basiques du bahut, comme moi. La conversation change et s'engage sur mon corps avantageux, de quoi faire jalouser bien des gars dans cette université. Non seulement j'ai du muscle grâce au sport et aux longs entraînements, mais aussi parce que je suis grand pour mon âge. Je suis bien plus grand que mon meilleur ami, mais ce n'est pas de ça que je me vante. En fait, je ne suis pas du genre à faire sérieusement mon beau. Ça me passe parfois par-dessus la tête de savoir que je suis potable ou irrésistible. Tout ce qui m'intéresse c'est encore et toujours les efforts physiques et l'amitié évidemment. S'il n'y avait qu'une balle à la place de mon cerveau, ce serait bien triste pour Yue. Ce dernier n'est jamais venu à l'un de mes entraînements, ni un seul match. Il préfère apprendre les scores par échos, tout comme les rumeurs qui circulent par moments dans l'enceinte de l'école. « je devrais changer de meilleur ami, même mon ballon est plus présent que toi. » râlais-je en me moquant, bien que ce soit vrai pour le ballon... je dors presque avec tellement il est important. Je le bichonne. Les filles ne sont pas ce qui me préoccupe pour l'instant, il devrait le savoir. « aucune chance. » que cette situation arrive, non pas qu'il ne puisse rivaliser. Yue serait capable de tout pour moi, hein . Qui meublerait sa vie ennuyante sinon. Quant à comment avoir une fille dans la poche, je lui confie qu'il faut être musclé. C'est une blague, il ne devrait pas s'en offusquer. Ça ne m'empêche pas de lui lancer un regard de haut en bas pour juger son "très bien comme ça". Je le sais qu'il est bien comme ça, dans le fond il n'a pas besoin de ressembler à Musclor pour plaire à l'élue de son cœur. Ou élu. Je n'ai pas trop cherché à savoir sa préférence. En tout cas, j'aimerais bien savoir s'il a quelqu'un, lui promettant d'être muet. « C'est ça l'expression non ? » toujours plus idiot, mais au moins j'obtiens gain de cause en ayant une réponse favorable de sa part. J'ai trouvé les mots justes pour atteindre son petit cœur de meilleur ami. 17 ans ? J'ai mal entendu ? « oh merde... » c'est sorti seul, sans le vouloir. « je veux dire c'est cool ! » me reprenais-je, un peu tard. « c'est un mineur. » perspicace. Ce n'est pas le genre qui me choque, je me fiche qu'il préfère les hommes aux femmes. « où tu l'as trouvé ? 17 ans quand même. » je continue à remuer le couteau dans la plaie, avant d'ajouter sournoisement. « Je ne savais pas que tu aimais les garçons... tu n'as jamais eu de vue sur moi ? ôte-moi d'un doute. »

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Roulement des yeux qui se veut l’unique réponse à cette question, tu ne comptes pas t’éteindre avant encore quelques décennies. Tu n’as pas supporté l’enfance pour tout jeter par la fenêtre maintenant que l’on t’offre la chance de respirer. Et tu ne comptes certainement pas perdre ce précieux temps à aller t’écraser sur des bancs d’estrades inconfortables à regarder des jeunes de ton âge prendre plaisir à courir après un ballon. Les chiens qui font ça, ils sont adorables. Klahan? Un peu moins. « Ball is life, comme ils disent. » Conscient qu’il ne te jettera pas pour te remplacer par un objet, tu peux te permettre les répliques en tout genre qui t’évitent de promettre de pointer le bout du nez à la moindre activité sportive. Même si ton absence implique que l’on pourrait venir lui tourner autour, cœur du meilleur ami qui se proclame pourtant quasiment inaccessible, tu en doute. Il est trop simple de dire une chose pour craquer le lendemain. Sujet qui pivote pour te faire face, réalité désagréable qui te fait porter ton attention ailleurs pendant un moment, conscient que ce n’est pas comme si Klahan irait te poignarder pour afficher tes confessions. Peut-être que tu n’aurais rien dû dire, expression première de sa part qui reflète l’étendue de ce qu’il en pense. De ce que tu en penses. Fine grimace qui tire tes traits, doigts qui viennent soulever les cheveux dans un mouvement vers l’arrière sans trop savoir ce que tu es supposé répondre à cela. Bien sûr que tu sais qu’il est mineur et que tu ne l’es plus depuis quelques années, que c’est un fait à lui seul qui suffit à te terrifier à l’idée que cela puisse te trainer vers les ennuis. « Merci pour l’info, j’avais pas deviné moi-même. » Ce n’est pas sa faute, pourtant tu te sens un peu plus sec que nécessaire, que ce dont tu aurais voulu. « C’est le fils d’amis à mes parents. Je lui donne des cours de coréen même si on en douterait vu qu’il continue de juste parler mandarin. » Exaspération pour toi, c’est aussi un excellent prétexte socialement acceptable pour continuer de le voir même s’il y a un moment que vous avez mis ces formalités de côté parce que tu sais voir un combat perdu d’avance. Ton meilleur ami revient d’assaut avec la question la plus clichée, celle qui te fait lever les yeux au ciel dans un soupire et la réponse te parait si évidente que tu décides d’y aller pour la blague. « T’es trop vieux pour moi. »

nang klahan ≈ bai huan Yue

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Cette fâcheuse manie de me comparer à un chien, comme s'ils étaient les seuls à avoir le droit de courir après une balle. Yue serait étonné de savoir tout ce qu'on peut faire avec un ballon, que ce soit pour le volley, le basket, le foot ou tant d'autres. Ce n'est pas qu'une question de courir partout en tirant la langue et en remuant la langue, sinon y aurait pas beaucoup d'intérêt. « Tu n'sais pas ce que tu rates. » C'est mon seul argument, mais je n'ai rien de plus pour le persuader de venir au moins une fois dans sa vie et de m'encourager. Un ballon serait plus émotif que lui, j'en suis persuadé, bien que ce soit qu'une plaisanterie de mauvais goût. « le jour où je te vois traîner autour du terrain, je t'offre la lune. » Façon de dire que c'est impossible. Il ne viendra jamais, pas même dans mes rêves. Si je n'ai personne en vue, ni fille, ni rien de plus que le sport, ce n'est peut-être pas le cas de mon meilleur ami. C'est vrai que nous ne parlons pas souvent de ce genre de sujet, plutôt intime et gênant, mais il n'a pas à avoir honte d'aimer quelqu'un. Quand il évoque un gamin de 17 ans, je ne peux que grimacer en imaginant un gosse à ses côtés. Ce n'est pas contre lui, ni pour me moquer ou quoi que ce soit. L'amour n'a pas d'âge . Est-ce que ça compte quand l'un est mineur et l'autre majeur ? Je n'en sais trop rien, je ne suis pas étudiant en droit. Si je m'écoute, je dirais à Yue de faire comme il le sent, d'écouter son coeur et non les autres. Qu'il soit mineur ou pas, qu'est-ce que ça change à leurs relations et leurs ententes respectives. Yue m'explique la rencontre, les cours de coréen et l'obstination de l'adolescent à user de la mauvaise langue dans le mauvais pays. « T'es peut-être pas si doué comme professeur ? » Me moquais-je gentiment, ou alors ce gosse veut juste l'agacer, être contradictoire. Pour le coup, je peux continuer de déconner et de le chercher, même si je connais déjà sa réponse. « pardon, j'oubliais que tu préfères les jeunes. » un jeu de sourcil plus tard et j'ajoute, un peu plus sérieux quand même. « ce n'est pas moi qui vais te juger. Tu fais ce que tu veux tant que tu sais que c'est la bonne chose à faire. » Il me connaît, je ne suis pas prise de tête. S'il aime ce garçon, s'il veut continuer à lui donner des cours et à le revoir, c'est lui que ça regarde. Personne n'est bien placé pour le juger ou le critiquer. « et si ce gamin te brise le coeur, je m'en occupe personnellement. » Fis-je faussement menaçant, alors qu'un sourire vient illuminer mon visage.

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« Oh non, je sais. Je rate la chance unique de voir des gens baigner dans leur sueur après vingt minutes et sentir la serviette humide oubliée depuis trois jours. » Deux éléments qui n’ont rien pour te convaincre de devenir moindrement adepte d’un sport quelconque. Klahan y trouve son petit bonheur et c’est tant mieux pour lui, toi tu préfères le confort de ton canapé après une longue journée. Il n’a pas besoin de ta présence physique pour gagner un match, ne justifiant pas l’intérêt que tu devrais avoir à aller y perdre ton temps. « Sache que je suis de tout cœur avec toi chaque fois que tu joues, au moins. » Prix de consolation, il faut aussi savoir que tu es généralement prisonnier de diverses occupations lors des heures où ton meilleur ami affronte une autre équipe. Une défaite parmi tant d’autres. Quoique tu aimerais encore mieux te coltiner un match de volleyball que de devoir mettre tes émotions sur table, réalité que tu aurais difficilement cru possible – même encore aujourd’hui devant le fait tangible que tu n’es pas aussi déterminé à finir tes jours tout seul comme tu le croyais. La première réponse à traverser ses lèvres est de se moquer de tes talents d’enseignant – ce que tu n’es pas de base. « J’ai jamais dit que j’étais le meilleur. » Tu fais de ton mieux, essayant de glisser tes trucs, mais ce n’est pas ce qui connait le plus grand des succès et tu sais que tu n’as personnellement rien à voir avec le manque de progrès du concerné. Il ne t’aide pas, mais ce n’était pas l’intention première, parfaitement capable de venir au bout de tes problèmes par tes propres moyens. « Franchement, j’en sais rien. » Haussement d’épaules qui veut tout dire, situation qui se veut un terrain un peu trop inconnu à ton goût et tu n’es guère un fanatique des nouvelles expériences. La routine te suffit, confort d’un agenda connu dans lequel tu laisses le droit à quelques surprises de faire leur chemin, mais sans plus. Tu verras avec le temps, puis rien ne te dit que l’intérêt est mutuel, alors peut-être est-ce préférable de garder le secret entre toi et Klahan. Menace qui suffit à alléger, à remettre un sourire sur tes lèvres en sachant pertinemment qu’il n’est pas sérieux. « Please, don’t. Ce serait pas un fair fight. » Considération importante, au moins tu sais que tu n’as pas à te soucier que cela se produise. À moins qu’il rêve secrètement d’aller en prison – qui sait, vous pourriez finir voisin derrière les barreaux. « Sinon, maintenant, va pas croire que j’essaie de te draguer chaque fois que je te propose d’aller manger quelque part. » Faut bien blaguer un peu sur cette façon dont tu as fait ta grande annonce à ton frère.

nang klahan ≈ bai huan Yue

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Cette comparaison me laisse sans voix. Il n'a pas totalement tort, nous courons tellement en l'espace de peu de temps qu'effectivement, ça sent légèrement la serviette mal séché et traînant depuis des jours dans un coin du vestiaire. Enfin, il existe des douches ! L'homme n'a pas permis à l'eau de sortir d'un jet pour rien, pareil pour le savon et le déo. Qu'il se rassure, l'odeur ne dure qu'un temps de match, après je peux être aussi frais qu'un espadon péché le jour même. « Tu sais que ce n'est pas mon odeur quotidienne, hein? » sait-on jamais, s'il a cru que je me lavais pas après un match ou un entraînement. Je veux bien ressembler à un homme de Cro-magnon, mais de là à dire que je ne connais pas l'utilité du gel douche. « et suer fait du bien, autant moralement que physiquement. » Je dis ça pour lui, ça ferait du bien à ses neurones. Il est de tout coeur avec moi? Par la pensée, quoi. Je me contente d'acquiescer avec une moue, l'air de dire que c'est déjà beaucoup de sa part. Je n'en demandais pas tant venant de mon meilleur ami, mais je prends quand même. En échange je me moque de lui et de l'éducation qu'il donne à son élève. S'il n'apprend rien, c'est peut-être que Yue ne sait pas faire apprendre... Ou alors le gosse veut juste davantage de leçon de son professeur, mais je ne suis pas assez intelligent pour émettre cette hypothèse farfelue. Yue admet qu'il n'est pas le meilleur, j'aurais préféré qu'il rétorque l'inverse et se pavane tel un paon. « Il a peut-être juste pas envie d'apprendre. » D'où son manque de conviction, mais là encore je ne creuse pas plus cette idée. Mon meilleur ami est désespéré, je le sens dans sa voix, mais je le vois surtout à son expression faciale. Il va me désespérer moi-même à force. En tout cas, si ce gamin se permet de faire du mal à mon frère de coeur, je n'hésiterais pas à lui parler entre quatre yeux, quitte à être effrayant. Yue sait que je suis une patte, je ne pourrais jamais faire du tort à qui que ce soit, mais il sait aussi que je peux être trop honnête. « Hm, comme tu voudras. » me rétractais-je rapidement, oubliant presque mes paroles menaçantes. Ouais, attaquer un gamin plus faible que soit n'est pas très fairplay. « Arrête, c'est glauque ! Je ne vais plus oser sortir avec toi après ça. » C'est une plaisanterie, je ne pourrais jamais me passer de mon best. « Mais si tu payes pour deux, je veux bien être ta petite femme. » Encore une mauvaise blague. Je ris, m'éloignant de lui au cas où il se décide à me frapper ou à m'envoyer sa brique de chocolat dans la tête.

nang klahan ≈ bai huan yue

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Franchement, tu espères pour son hygiène personnelle que le terrain de jeu ne représente pas la réalité. Il ne faut pas se berner, il y a longtemps que tu lui aurais acheter un gel douche si tel était le cas, ne désirant pas voir sa réputation être souillée par un problème aussi stupide. « Si c’était le cas, toi et moi, on ne serait pas aussi proches. Tu serais mon pote quand même, mais de loin. Genre trois ou quatre tables plus loin en classe. » Tu hausses un sourcil sur les bienfaits de la sueur, peu convaincu. « Je te dirais que suer quand c’est un sauna dehors, ça ne me fait pas du bien que ce soit physiquement ou moralement. Donc, je doute. Je préfère rester au sec. » Côté douillet qui souhaite être respecté, tu n’oses pas même sortir sans parapluie lorsqu’il pleut alors il ne faut pas croire que tu ne serais pas dérangé d’avoir ton t-shirt qui se colle de façon répugnante contre ton dos.

Remarque, tu aurais peut-être été mieux de manifester un désir soudain de te mettre à l’entrainement afin d’éviter cette conversation qui vogue sur des sentiments que tu nourris à l’égard de quelqu’un plus jeune que tu ne l’es. Nettement plus jeune. Différence marquée qui te dérange plus que tu ne veuilles l’admettre. D’un côté, tu es ravi de voir que ça ne cause pas plus de vagues du côté de Klahan, qu’il le prenne avec plus de légèreté que toi. Peut-être parce que ça ne le concerne pas, peut-être parce qu’il ne pèse pas les risques que tu cours si quelqu’un décide de te mener la vie dure. Pour l’instant, tu te complais dans votre bêtise mutuelle à tourner l’aveux à la rigolade. « Comme si tu étais capable de me dire non. » Et il y a un sourire connaisseur qui s’affiche sur tes traits, connaissant les faiblesses de l’ami assez bien pour les exploiter. « Deux secondes avant c’est la fin du monde, mais là t’es déjà prêt à devenir ma femme si ça veut dire que tu peux te la couler douce comme une reine? T’es pas croyable. » Oh, tu le vois bien cet imbécile heureux vautré dans un canapé de ta future maison avec une flute de champagne à te questionner sur tes déplacements quotidiens. Vraiment, dans un monde imaginaire, tu le vois bien dans un rôle de femme un peu chiante.