Assis toi faut qu'j'te parle ((sui))

Depuis quelques jours déjà, il s'était fait un planning et bien évidemment ça l'aidait beaucoup. Pour la premier fois en deux mois, il s'était levé après huit heures du matin, et était parti faire un footing. En plus de ça, le beau temps était de retour, de quoi le motiver à sortir plus souvent. La prochaine fois, il prendrait Goldorak avec lui, histoire de lui faire faire un peu de sport, et surtout pour l'endurcir. Si seulement ce pauvre chien pouvait avoir la moitié du courage de sa maman... Ça ne leur ferait pas de mal à tous les deux.

Une fois sont parcourt terminé, il retourna tranquillement à l'appartement, et fila directement sous la douche sans se soucier des trois autres. Il n'y avait rien de mieux qu'une bonne douche chaude pour se détendre les muscles. Juste lui et le silence. Et Actarus. Qui elle sera toujours présente dans la pièce où il se trouve. Puis de toute façon ce n'est certainement pas elle qui allait le déranger. Elle était juste posée dans son coin à faire sa toilette avant de finir par le fixer. Comme d'habitude elle n'avait pas le temps de fixer grand-chose vu qu'il ne restait pas longtemps dans la salle de bain. Les vêtements étaient enfilé aussi rapidement qu'il était retiré.  

« Ça sent bon. Tu fais quoi ? » Tout en se séchant les cheveux il rejoignit Sui dans la cuisine et regarda curieusement ce qu'elle était en train de faire. C'était mal de penser ça mais, il trouvait qu'avoir une femme aux fourneaux c'était vraiment cool.

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la vie avait étrangement repris son cours. sans qu’aucun mot de plus ne soit dit. sans que sui ne s’exprime plus sur le sujet. quand bien même les quelques mot prononcés par tian le soir de son anniversaire tournaient en boucle dans sa tête. il avait parlé d’amour et elle n’avait pas su répondre. trop impressionnée. complètement démunie face à l’étendue de ses sentiments. émotions qu’elle n’avait jamais vraiment nommées. qu’elle avait toujours gardée pour elle et son imagination débordante. cachées bien à l’abris dans le dédale de ses pensées. il avait tout embrouillé d’un coup. et sui n’avait plus su remettre de l’ordre en elle. perdant tout son courage lorsque ses yeux se posaient sur tian. après tout c’était la première fois. elle n’avait jamais ressenti ça avant. et le fait que cela puisse être réciproque lui paraissait presque impossible. irréel. trop pour qu’elle puisse agir en conséquence. c’était il y a un mois. et avec le temps sui avait par se dire qu’elle avait laissé filer ça chance. que l’occasion ne se représenterait jamais. elle n’aurait de toute façon jamais la force de mettre des mots sur ses sentiments. encore moins de les exprimer à voix haute. de les dire à tian.
il ne semblait même pas s’être rendu compte du malaise qui pesait sur la jeune femme. quand bien même ils vivaient ensemble depuis peu. elle c’était endormie comme une masse la veille. toute habillée sur son lit. achevée par l’enchaînement de ses différents jobs. le matin au karaoké. l’après-midi à coacher des filles richissimes et le soir à aider son oncle au dojo. journée éreintante. elle se retrouve seule au réveil. avec pour seule compagnie son peureux de chien et actarus qui continue de bouder leur présence. chate ingrate qui ne sait pas montrer un minimum de sympathie envers sa sauveuse. elle mange un peu. prend une douche. profite d’être seule. avant que tian revienne. avant que la machine des sentiments ne se remette en marche. et qu’elle n’arrive plus à être tranquille. sa présence n’a malheureusement rien de reposant pour elle.
elle sursaute quand il apparait derrière elle. alors qu’elle prépare le petit-déjeuner. puisqu’elle est la seule à savoir cuisiner. que sans ça il se nourrirait uniquement de nouilles instantanées. pas même de riz. autant dire un crime pour la coréenne qu’elle est. « du japchae.» elle tourne à peine la tête vers lui pour répondre avant de retourner à ses fourneaux. bien consciente du ridicule de sa réaction. il va bien falloir l’affronter un jour ou l’autre. « s-sors des couverts c’est bientôt prêt. n’oublies pas le kimchi. » même qu’ils ressemblent à un couple. mais pour ça il faudrait déjà passer la barrière des non-dits.

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Ses désirs sont des ordres. Elle n'avait pas eu le temps de finir sa phrase qu'il s'exécuta. Il regarda un peu partout dans les tiroirs afin de trouver ce qu'il lui fallait. À force de ne jamais utiliser de vaisselle il ne savait même plus où elles étaient rangées. D'ailleurs il ne savait pas non plus ce qu'était du japchae et même qu'ils avaient du kimchi au frigo. De toute façon il préférait ne rien toucher à ce qu'il se trouvait dans la cuisine. C'était mieux pour tout le monde. tant qu'il savait se servir du micro-onde et de du bouilloire, le reste n'avait pas d'importance.

Le silence était si pesant qu'il avait l'impression de devenir sourd. Déjà qu'il parlait peu de base, après avoir reçu un "vu" comme diraient les jeunes il n'avait pas très envie de remettre ça sur le tapis. Seulement il méritait tout de même une réponse. Que ce soit un "moi aussi" ou un "non merci". Il n'en pouvait plus d'attendre une réponse. Dans le fond il espérait avoir peut-être une chance mais... plus les jours passaient et plus il se disait que c'était juste lui. Qu'elle ne ressentait pas la même chose. Après tout il comprenait. Il avait l'habitude. Mais il n'allait pas se laisser abattre pour de simples histoires de coeur. Du moment qu'il avait son boulot et Actarus sa vie allait bien.

Perdu dans ses pensées, il n'avait même pas remarqué que sa chatte s'était tranquillement installée sur la chaise qui était destinée à Sui, ni même que la demoiselle avait terminé le petit déjeuner.

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rien. que le silence qui lui répond et le bruit de tian qui semble parti pour ouvrir tous les placards de la cuisine. dire que c’est lui qui paie le loyer et il est comme un étranger dans cette partie de leur logis. ça l’exaspère autant que ça l’amuse. elle l’observe du coin de l’œil farfouiller comme une âme en peine, sans pour autant l’aider. elle doit garder un œil sur leur déjeuner mais ça ne l’empêche pas de sourire légèrement. le silence s’étire et ça la gêne mais sui ne sait pas quoi dire. elle n’arrive plus à lui parler et maudit son sens déplorable du timing. à croire qu’elle toujours le coche. elle n’est pas d’une grande éloquence d’ordinaire mais c’est encore pire quand tian est dans les parages. quand ses sentiments se mettent à bouillir et qu’ils brouillent les pistes. et au final elle n’aura pas dit un mot lorsqu’elle éteint le feu sous la poêle. ni quand elle transpose le contenu dans un plat qu’elle apporte à table. le premier son qui sort de la bouche de sui est soupire exaspéré quand elle remarque que la chatte a élu domicile sur sa chaise. elle grimace et actarus semble lui lancer un regard de défis. sale bête. « aller vas-t-en. » tente-t-elle en poussant doucement l’animal. « actarus. » dit-elle sur un ton plus tranché mais la vicieuse créature ne bouge pas d’un pouce. sui cherche un peu d’aide du côté de tian mais détourne trop vite le regard. elle n’arrive même plus à soutenir son regard, pathétique. finalement elle attrape la chatte pour l’enlever de chaise. « quelle ingrate. »  elle s’assoit en soupirant. « je me demande ce que j’ai fait pour qu’elle me déteste autant. » c’était pourtant sui qui l’avait sauvée d’un groupe de jeunes crétins bourrés. parfois elle regrettait d’avoir pris des coups pour elle. mais elle n’aurait jamais rencontrée tian sans cette boule de poils noirs mal lunée. « bon appétit. » un sourire et un regard rapide dans la direction du jeune homme avant de prendre en main ses baguettes.

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D'un petit claquement de main sur sa cuisse, il appela Actarus pour qu'elle vienne se mettre sur ses genoux. Une place qu'elle adorait énormément. La jeune femme n'avait pas à s'en faire. Même si la chatte ne semblait pas l'apprécier, c'était tout le contraire. Pour Tian, elle agissait comme ça par peur de se faire remplacer. « Elle t'aime plus que tu ne le crois. » Si elle faisait plus attention à son entourage elle remarquerait pas mal de choses.

Il n'arrivait pas trop à manger, ça était gorgé noué à force de se retenir. Il fallait que ça sorte. «  Sui. Je t'aime. »  Maintenant que c'était dit, il se sentait légèrement mieux. Un poids énorme venait de quitter ses épaules. Bien évidemment Il ne s'attendait pas à ce qu'elle réponde quelque chose, vu qu'elle n'avait rien dit la dernière fois, mais au moins elle était au courant, et la balle était dans son camp. Libre à elle de faire ce qu'elle en voulait.

En repensant à ce qu'il venait de dire, il mit sa main devant la bouche en tournant légèrement la tête, presque mort de rire.
C'était bien la première fois qu'il le disait sans qu'on le force. Cette fois-ci il le pensait vraiment. Il ne savait pas pourquoi il avait cette réaction-là, mais il se racla la gorge et se concentra sur le japchae. Faut dire qu'il n'était pas comme tout le monde.

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elle arque un sourcil alors que tian semble sûr de ce qu’il dit. et bien elle le montre bien mal, si elle l’aime autant qu’il le dit. le petit animal semble bien cacher son jeu. ce n’est d’ailleurs pas la seule à exceller dans la matière dans cet appartement. mais ça ferait trop mal à sui de reconnaître que d’une certaine manière actarus et elle se ressemblent sur ce point. elle ose à peine regarder dans la direction du jeune homme alors que ces pensées l’assaillent. et elle préfère concentrer toute son attention sur la nourriture devant elle. même si elle n’a plus vraiment faim. plus le temps passe et plus sui se rend compte qu’elle peine à manger en la compagnie de tian. son estomac ainsi que son cœur se serrent à chaque fois qu’ils se font fasse. qu’ils jouent ce petit manège de couple idéal alors qu’elle est incapable d’exprimer ses sentiments. qu’ils restent au point mort parce qu’elle n’a jamais réussit à répondre et qu’elle n’ose plus le faire maintenant. elle réprime un soupir et vient attraper des nouilles avec ses baguettes. puis là c’est le drame. sui s’arrête net. son corps se met sur pause. ses oreilles se mettent à bourdonner. elle n’a pas mal entendu. il l’a dit. tian a encore qu’il l’aime. sa main toujours en l’air se met à trembler. ses baguettes s’entrechoquent jusqu’à ce que l’une d’entre elles tombent mollement dans son bol. son cœur hurle dans sa poitrine. il t’aime. nom de dieu sui réagit. mais elle n’arrive plus à rien. elle tremble. elle suffoque. elle est terrorisée aussi. sans savoir ce qui lui fait si peur. alors que leurs sentiments sont partagés. bien-sûre qu’elle l’aime. c’est même la première fois que ses émotions se déchaînent avec une telle intensité pour un homme. la première fois qu’elle perd ses moyens. et elle voudrait répondre mais une boule dans sa gorge la tient muselée.  

elle l’entend pouffer et quelque chose se déchire au fond d’elle. et sui redresse enfin la tête pour le regarder. l’incompréhension peut se lire sur son visage. elle le dévisage avec les yeux luisants. elle trouve pas ça drôle du tout. et elle comprend tout de travers. ne se doute pas une seule seconde qu’il pourrait s’agir d’un rire nerveux. elle croit à une blague. et s’il se moquait d’elle en fait ? une minuscule pensée qui vient gangrener son esprit et qui se répand bien trop vite en elle. comme un poison. elle comprend tout de travers et ça la blesse. elle se sent tellement idiote. et pourtant elle ne peut que le regarder. le supplier du regard en espérant qu’il lui explique. « p-pourquoi tu fais ça ? » sa voix est étranglée et les mots sortent avec difficulté. « tu ries alors que je… je… » elle reste avec la bouche ouverte mais les mots restent bloqués au fond de sa gorge. buttent contre sa glotte. pourquoi c’est si difficile à dire ? tian je t’aime.

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C'était plus fort que lui. Ça explosait sans qu'il le veuille. Pris dans un puissant fou rire qu'il ne contrôlait pas. Ce n'était pas normal, il le savait bien. Il n'était pas censé avoir cette réaction-là. Seulement c'était plus fort que lui. Il n'en pouvait plus, il sentait sa cage-thoracique se dresser sur ses poumons tellement il riait. Ce n'est que lorsque la demoiselle prit la parole qu'il se calma légèrement, quelques larmes au coin des yeux qu'il balaya d'un petit coup main. « C'est nerveux. C'est la premier fois que je le dis sincèrement. » D'ailleurs c'était même la première fois qu'il aimait une personne. Avec sa précédente relation, il n'avait jamais ressenti tout ça. Jamais son cœur ne lui avait fait mal tellement il battait vite, jamais il n'avait ressenti les fameux papillons dans le ventre, jamais il n'avait été en colère en la voyant avec des contusions sur le corps. Jamais jusqu'à Sui.

Il resta un moment avec les mains sur le visage, s'agrippant légèrement les cheveux pour reprendre ses esprits. Cela faisait longtemps, très longtemps qu'il n'avait pas rit comme ça. « Alors que tu quoi ? » Si lui était capable de dire de telle chose, elle devrait l'être aussi. Même si en réalité Tian n'avait aucune gène pour dire ce qu'il pensait. « Si tu as quelque chose à dire, dis-le » Finit la rigolade, il en avait vraiment marre d'attendre.

Plusieurs fois dans sa tête, il se répéta des "je t'aime" pour essayer d'en redire un sans rire cette fois-ci. Mais dès qu'il ouvrait la bouche, il n'y arrivait pas.   

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je t’aime. je t’aime. je t’aime. une toute petite phrase qui tourne en boucle dans sa tête. ça parait si simple mais rien ne veut sortir. ça veut pas venir. et plus sui réfléchit, plus elle sent monter la panique. elle se sent ridicule d’être effrayée par un truc pareil. jamais dire ce qu’elle pense ne lui aura parut si compliqué. et le fou rire de tian ne l’aide pas. ça lui fait encore plus peur. elle a lâche sa deuxième baguette et ses mains sont venues se réfugier sur ses cuisses. serrant fort son t-shirt qu’elle trouve trop étroit et dans lequel elle aimerait se cacher. enfouir son visage pour ne plus avoir à affronter le regard trop sincère de tian. t’es pathétique sui. elle baisse la tête comme une enfant coupable. les yeux rivés sur ses mains qui agrippent avec toujours plus d’intensité son vêtement.

c’est quand même triste de faire un drame dans un moment qui devrait être heureux. et ça lui pèse encore plus de se rendre compte qu’une fois de plus elle est en train de tout gacher. que si elle garde la bouche close elle n’aura surement pas d’autre occasion et elle le perdra pour de bon. cette pensée lui est insupportable. elle s’en voudrait toute sa vie si elle laisse passer sa dernière chance. « moi aussi. » qu’elle dit d’une voix à peine audible. son cœur bat si fort dans sa cage thoracique qu’il pourrait presque cacher le son de sa voix. tellement qu’elle se demande si lui aussi ne pourrait pas l’entendre. sa figure est brûlante. le sang pulse dans ses veines. elle est prise dans un tourbillon incandescent. ses joues et ses oreilles sont dévastées par le feu qui brûle ses entrailles. le visage toujours caché derrière ses longs cheveux noirs, sui penche la tête sur le côté. « moi aussi mais je sais pas comment le dire. » elle voudrait fusionner avec sa chaise. et les battements sont si puissant qu’elle a peur que sa poitrine se déchire.

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Maintenant que les choses s'étaient calmé, il mangea enfin ce que Sui venait de cuisiner. Ce fou rire lui aura bien donné faim. De temps en temps il regarda comment elle se sentait. Il ne s'attendait pas réellement à ce qu'elle devienne aussi rouge et toute mignonne. Non, il pensait surtout qu'elle allait lui mettre une claque ou qu'elle allait lui sauter dessus pour le frapper à mort. Il ne savait pas trop s'il devait être déçu, surpris ou attendri.

« Dis-le à ta façon. » Que ce soit avec des mots, avec des gestes, même avec un dessin. Peu importe. Tout ce qu'il veut c'est qu'elle le dise. Son "moi aussi" allait lui suffire pour l'instant. C'était toujours mieux que rien.

Après avoir fini de manger, il se leva, prit ses couverts et s'arrêta à côté de la jeune demoiselle, hésitant quelques instants. Puis sans prévenir il attrapa du bout des doigts le menton de Sui pour venir y déposer ses lèvres contre les siennes avant de partir dans la cuisine comme si de rien était.
C'était peut-être de trop, seulement il n'en avait rien à faire. Jamais il ne regrettait ce geste. Ça le rendait même heureux.  « Dépêche toi de finir si tu veux qu'on sorte après. » Juste parce que enfin ils s'étaient avoués leur sentiment, il commençait à agir comme s'ils étaient en couple. Même si au final ça n'allait pas changer grand-chose.

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« désolée. » elle s’excuse d’une petite voix. elle se rend compte qu’elle a bien trop souvent l’impression d’être une enfant aux côtés de tian. à se demander comment il fait pour aimer une gamine aussi peu dégourdie qu’elle. elle devrait se sentir chanceuse de tant d’attention de sa part alors qu’elle ne fait jamais rien comme il faut. saut peut être la cuisine, qui est bien la seule chose que sui ne fait pas de travers. pour le reste elle se sent particulièrement inutile et enfantine.

ils continuent de manger avec pour seul accompagnement les tintements des couverts et des bruits de mastication. sui ne mange pas beaucoup, jouant plus avec la nourriture qu’autre chose. et lorsque tian se lève pour ranger ses affaires son bol est encore à moitié plein sans qu’elle n’ait envie d’avaler plus. bien trop préoccupée par quoi faire maintenant. maintenant qu’ils c’étaient proprement – plus ou moins, avoués leurs sentiments. n’ayant aucune idée de qu’elle est la marche à suivre. sui étant plus que novice en la matière. mais heureusement pour elle tian semblait prêt à prendre toutes les initiatives à sa place.

elle ne voit pas venir la suite des évènements lorsqu’il vient prendre son menton tant et si bien qu’elle a les yeux grands ouvert lorsqu’il vient l’embrasser. et la seule chose qu’elle peut faire c’est fermer les paupières sans tout à fait comprendre ce qui se passe. son tout premier baiser. ça crépite dans son ventre. mais elle a peine le temps de tendre ses lèvres qu’il s’est envolé et la laisse avec un gout amer de pas assez. sui papillonne des yeux en suivant le jeune homme du regard, la bouche entrouverte. encore abasourdie par ce qui vient de lui arriver. « hum. » elle hoche la tête mécaniquement. son esprit semble avoir disparu pour ne laisser place qu’à une page blanche et un grand vide. sui se tourne de nouveau vers son assiette pour lui faire dos. un sourire immense vient s’emparer de ses lèvres qu’elle vient cacher avec ses deux mains pour ricaner silencieusement. comme une gamine.

il faudrait ranger la vaisselle et la nourriture mais elle n’en a pas du tout envie. alors elle recouvre grossièrement le plat avant de le mettre au frigo avant de commencer à faire la vaisselle. « tu sais, je- on ne m’avait jamais embrassée avant. » dit elle alors qu’elle a les mains dans l’évier en espérant que par miracle le bruit de l’eau couvre sa voix. ses joues s’empourprent mais cette fois elle sourit.

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