Il faut sauver Bobby (( ft. Yoanna

((tenue))


C'est à dire qu'elle abuse. Pour la énième fois, Yoanna a pris en sa possession l'un des vêtements de Saem et ça le fait rouler des yeux, en souriant quand même un peu, se demandant ce qu'elle peut bien trouver à ces énormes sweats à capuche. Peut-être est-ce l'odeur de sa lessive à la fleur d'oranger ou peut-être que Yoanna aime le parfum Terres d'Hermès, qui sait ?

Aussi, il est à sa porte vers 23h00, encore les cheveux mouillées après sa douche post-entraînement de volley et grimace un peu, les bras croisés mais pleins de films téléchargés sur une clé usb et un pack de bière dans son sac à dos. Il est venu à moitié pour l'engueuler, à moitié pour glander. D'un geste simple, il toque et attend, fredonnant une mélodie et fixant une tâche de peinture rouge qui n'est pas partie de sa main.  « Yoyo !» s'exclame-t-il encore dans le couloir.  « Rends-toi ! Je sais que t'es coupable ! Et je suis armé ! Je déconne pas ! » D'un coup de pied, léger, il refrappe encore à la porte de la résidence, indifférent à ce que pourrait penser les voisins.  « Tu pensais pouvoir t'en tirer en me volant ma collection d'Adidas ?! ET BOBBY MON CACTUS ! C'est trop ! Tu pousses le bouchon trop loin ! » Et c'est toujours très bizarre parce qu'il récite ça avec un visage stoïque mais une voix grave et presque tragique. Quand la porte s'ouvre enfin, il ne regarde même pas, il fait de grand geste pour exagéré son désarroi et lâche un  « Franchement c'est pas cool. » en riant, paupières en demi-lune, dents blanches éclatant de joie. Si c'est pas Yoanna en face, cette personne doit bien se poser la question de qui est ce taré qui hurle à cette heure tardive...

((tenue))

Rentrée d’une journée de meet&greet organisé par 3CE, elle se retrouvait seule dans l’appartement. Son rituel de fin de soirée commence, des papouilles pour baekah sa chienne, démaquillage, douche et port de vêtements bien confortables. Bizarrement, le sweat qu’elle portait avait une odeur familière, mais pas l’odeur de sa lessive.  Assise dans le canapé du salon, quelques minutes d’ennuie s’écoulent. Les deux seuls êtres vivants présents dans cet appartement étaient bien baekah et yoanna. Elle préfère la présence de ses colocataires, mais au moins, elle n’avait personne pour se plaindre de ses goûts trop vintages. Elle enfile une couronne de fleur qu’elle a empruntée et jamais rendue à la styliste de son agence et allume les enceintes pour mettre sa playlist peace&love préférée. Dancing Queen La demoiselle attrape de ses pinceaux de peintures et l’utilise comme micro pour chanter de sa plus belle voix sa chanson préférée d’abba. Quelques fausses notes par-ci et par-là et la chienne fuit le salon pour rejoindre la chambre. Au cours de son entraînement pour The Voice, elle entend frapper à la porte. Elle garde son pinceau avec elle et part regarder à travers le judas optique. Quand elle voit que c’est Saem, elle dit qu’elle a dû faire quelque chose de mal. Elle l’entend crier son surnom, mais elle n’ose pas ouvrir la porte. « De quoi t’es armé ! Tu vas me dire que t’as ramené Sunset et que tu vas lui demander de me griffer ? » L’oreille collée à la porte elle se laisse surprendre par Saem qui donne un petit coup de pied à la porte et finit par terre. Elle se relève et se tapote les fesses et capte que le propriétaire de son sweat était derrière la porte. Elle laisse pousser un petit rire gêné, mais la porte reste toujoursbien fermée. « Bobby le cactus, mais c’est qui lui ? Le seul Bobby que je connais c’est celui de Ikon et lui je ne l’ai jamais rencontré !» Lorsqu’elle n’entend plus aucun son, elle ouvre tout doucement la porte et accueil saem avec un grand sourire pour essayer de se faire pardonner, mais celui-ci rentre sans même lui jeter un regard. « Ehh c’est bon tu m’en veux pas trop, il faut quand même avouer que ce sweat me va super bien hein ? » Elle tourne sur elle-même pour lui montrer qu’elle est adorable avec. Elle lui fait du coude pour qu’il lâche son masque stoïque et à son premier sourire elle lui fait un petit câlin pour se faire pardonner. En lui ôtant son sac de ses épaules, elle lui refile le pinceau/micro elle lui demande de chanter avec elle. « Come on dancing king ! » Elle saute sur le canapé et continue sa prestation. «You can dance, You can jive, Having the time of your life». La chanson terminée, elle s’allonge sur le canapé complètement épuisée. « Non mais sans déconner, c’est qui Bobby ? »