bright like a thousand ((dying)) suns

01 — majeure partie de sa vie dans le confort du berceau familial. capitale du sud, nanjing comme terrain de jeu, et pourtant déjà des barrières. enfance dorée entre des parois de verre, le monde limité. 02 — parents absents, des obligations, la solitude comme une vieille amie. des gens qui tournoient dans la maison traditionnelle, de la nourrice aux cuisiniers sans qu'il n'arrive à s'y attacher. 03 — univers scolaire comme une deuxième prison, enfant doué, il s'abime entre l'école privée où l'on encense son nom sans le voir derrière et les cours du soir. enfant prodige par obligation, il maitrise bien vite plusieurs langues, du mandarin au cantonais en passant par l'anglais. le coréen appris récemment, lorsqu'on lui a annoncé son déménagement à l'entrée du lycée. 04 — échappatoire, des patins à roulette d'abord à ses pieds, des chutes, des larmes et personne pour les lui sécher. mais lui qui se relève, reste jusqu'aux derniers rayons du soleil dehors pour s'entrainer. patins à glace ensuite, la grace est là. la patinoire devient son morceau de paradis, il refuse de s'enfermer dans les compétitions même si les adultes lui enjoignent de le faire. 05 — peur d'enfant. ses larmes tandis que la nature se déchaine dehors. éclairs qui illuminent son visage effrayé, tandis qu'il finit par se cacher dans son armoire. parce qu'il n'y a personne pour appeler. personne pour venir le rassurer. l'orage l'effraie plus que la solitude. 06 — richesse étalée, ses parents palliant leur absence dans sa vie par des cadeaux coûteux. environnement doré, il n'a pas conscience de la valeur des choses, de la vraie vie au final. 07 — envoyé pour séoul, lèvres pincées, l'impression qu'on se débarrasse de lui. la promesse de sa mère, mannequin internationale, de le voir plus souvent. mais il y a les banquets, les associations, les défilés. au final la routine s'installe de nouveau, seul le lieu change. penthouse dans gangnam, déserté de la présence parentale. 08 — liberté nouvelle, moins de gens pour le surveiller, séoul comme un terrain de jeu. il parcourt la ville en pantin, prétend être quelqu'un d'autre ne serait-ce qu'une heure une deux. besoin de liberté évident qu'il nourrit de mensonges innocents. 09 — son meilleur ami, nouvellement nommé, qui vit avec lui. la solitude qui commence peu à peu à disparaitre. mais les habitudes ont la vie dure. il n'est pas de ceux qui supportent les marques de tendresse, une tendance à échapper aux étreintes et aux gestes affectueux. 10 — carpe diem, ce besoin de vivre au jour le jour, l'impression qu'il n'a pas d'attache. pourtant des bases solides dans sa vie. curiosité douce qu'il tente de satisfaire, mais des yeux encore trop innocents et tendres qu'il porte sur le monde. comme l'impression que la vérité pourrait lui être fatale.