Invité |
| paper cranes - hyunsu Sam 18 Mai - 7:30
paper cranes hyunsu & ilhoon Son sac qui pend sur son épaule. Et l’impression d’être déjà passé ici une fois. Deux fois. Voir plus. Seoul encore comme un terrain inconnu. L’impression de tourner en rond. Et son téléphone bien sûr qui avait rendu l’âme. Sinon ce n’était pas drôle. Soupir. Il peut le faire. Ce n’est pas si grand Séoul. Il pourra forcément trouver une bouche de métro bientôt. Ce n’est pas si grand Séoul. Pas besoin de paniquer. Pourtant Ilhoon qui a le cœur serré et ses doigts qui se serrent sur son téléphone inutile. Même pas de musique à écouter pour se changer les idées. Il est seul dans Séoul. Parce qu’il a encore ce secret lourd qui pèse. Contre sa cage thoracique. Qui pèse. Contre son crâne en des migraines. Pour pouvoir s’en sortir. Contacts pris avec une assurance privée. Comme l’espoir de pouvoir se payer ses soins. Sans rien dire à personne. Sans déranger. Il n’est qu’un étudiant. Qui jongle entre son boulot, ses cours sur le comptoir ou à l’arrière et les nuits dans le studio de danse quand il n’est pas trop fatigué. Et la fatigue est là. Dans chacun de ses gestes. Les côtes qui se creusent, les hanches qui saillent. Il peine à se reconnaître dans le miroir. La maladie qui gagne. Mais son sourire qui ne ternit pas. Plus lunaire que solaire. Mais toujours là. Optimiste. Des ‘ça ira’ en mantra dans sa tête. Et le sourire qui ne fane pas. Il veut juste rentrer chez lui. Alors il s’arrête à la première boutique qu’il croise, l’accent étrange entre ses lèvres. On lui a fait remarqué lorsqu’il était rentré à Busan. Son accent. Le fait que le français avait pris le dessus. On lui dit souvent au café. Que c’est étrange la tonalité de Busan avec ce ‘je-ne-sais-quoi’ de la capitale française. On se demande souvent s’il n’est pas métis. Mais tout simplement coréen, qui s’est pris à vivre ailleurs. La moue débitée il n’apprend pas grand chose. Le métro le plus proche est à un quart d’heure de marche, mais il y a les bus. Sauf qu’il n’a pas forcément beaucoup d’argent. Et qu’il ne sait pas quel itinéraire prendre. Ça ira. Il craint juste que Yuna s’inquiète. Et Huifan aussi, surtout son frère. Ses mains qui se serrent délicatement, le sourire qui refuse de se faner et voilà qu’il interpelle les passants essayant de retrouver le chemin jusqu’à chez lui. Ça ira.
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