nom, prénom, surnom
(emi) éclair d'images différées, d'odeurs capiteuses remontant en nuées des tréfonds de sa mémoire, noyade auprès de sirènes du passé, tressant ses cheveux aux sourires des fantômes de sa gaieté...
emi ? comme l'entrée tonitruante d'une mal-aimée le jour de son mariage, semblable à l'éclosion des nénuphars sous le croassements des crapauds,
emiko qui n'avait de beau que l'imagerie qu'il précipitait dans les esprits. c'était du surréalisme, une dévotion aux nymphes de la déroute, de cachets étrangers à son organisme battant, étouffé de battements...ça claquait contre le palet pour remplacer le silence de son cœur parti vivre ailleurs une existence plus existante. des scènes d'ivresse, des scènes de paniques, des crises griffant ses joues rougies par ses adorables rictus, un bordel d'émotions, un surplus de pensées.
nomura. une simple
nomura. rien de plus, jamais rien de plus, toujours moins.
appelez-la yoko.date de naissance, âge
elle avait l'impression parfois d'entendre en écho fracturé les
festivités ratées, noyées, lointaines comme une présence d'au-delà, à travers la brume noire, la liqueur de vie qui la noyait, elle et cette
autre-elle. en retard, elle avait pris cette mauvaise manie dès sa
naissance, l'arrivage en panique dans une salle hantée par la musique, les gens, l'alcool...des ballons multicolores traînant encore par-terre ou agrippés au plafond quasi-effondrés, des fleurs fatiguées de se présenter sous des flashs de lumière aigus, et dans un coin, un survivant, relique de la fête, endormi sur le fauteuil. tous ces
cimetières de petites joies artificielles si semblable à sa première chambre, la première pièce qu'elle emplie de sa personne, du
quatre janvier.
lieu de naissance, origines
d'elle se déroule des millions de rubans, des fils de destinés, d'hasards en collision, des corps s'entrechoquant, rebondissant vers d'autres atomes, des
big-bang chaotiques, vivaces, un cocktail molotov lui explosant à la face, tirant ses yeux enflant ses joues et ses lèvres.
boum. elle n'a jamais su d'où venaient ses ions, de quelles cellules exactement elle s'est greffée une existence se plaisant dans l'ignorance de ses airs de
nippone américanisée.
statut civil, orientation
la rassurante intimité de sa
solitude électrifiait son cœur. oh qu'il s'emballait celui-ci, pour un sourire ou un regard, pour une odeur ou un mot, pour une
frêle attention éclipsant de malignes intentions ou infertile, volage. les yeux s'évanouissaient vers l'horizon, le mot s'éteignait au bord des lèvres, l'odeur s'évaporait, le sourire se recroquevillait. emi,
dépendante à ces petits riens. droguée aux battants virtuels s'illuminant de rouge sous ses photographies, aux commentaires diligents de ses parents, aux saluts banals de ses professeurs, aux bonnes appréciations qu'elle pouvait collecter, aux bruits courants sur son apparence soignée...
droguée à la récompense. (
i need some sugar i need something fake). ils n'en savaient rien eux, ils ne savaient pas qu'elle repassait sa robe tous les soirs dans le but qu'on la remarque le lendemain, et que si elle n'avait pas compté au moins trois compliments, elle voulait s'exploser la cervelle pour sa naïveté, s'exploser le visage
pour être plus belle (être
elle, peut-être). ils ne savaient pas qu'elle souriait sous son écharpe lorsqu'un passant jetait un coup d’œil vers elle, ou que n'importe quel
homme devenait galant en sa présence. emi était mordue. emi mordait également. à tous les hameçons qu'on lui lançait. à toutes les fleurs que, parfois dans l'obscurité de sa chambre, elle avait envie de brûler.
se réchauffer.métier, études, occupation
tisseuse de sombres fantasmes, répondant à la violence cachée dans ses entrailles, à la sauvagerie qu'on avait incinéré...chasse aux sorcières enfantines, réglant les conflits d'un coup de règle, d'une punition bien méritée, d'un mot empoisonné...d'un mot armé. elle réveillait la bête, montrait les crocs sous forme d'encre et d'intellectualisation, jouissant de cette
brutalité sanctifiée dans la morbidité de ses études. dahmer, dans son esprit, fish, sur sa langue, bundy, dans sa libido, dérangeante activité qu'
étudiante en criminologie assignée à des psychologies damnées. elle élevait le glauque de ses fantaisies derrière des masques, des marionnettes de tueurs en série, étrange plaisir qu'elle seule pouvait comprendre, dans un secret le plus religieux, elle se surprenait à terroriser ses propres démons. elle aussi, tueuse en série, dévorant des lèvres et des cœurs, faisant tomber les mauvais garçons sous son regard-fusil, dans son lit-cercueil,
femme fatale quand elle se transformait (les nuits de pleine lune) en
yoko. ou en
poète.
statut monétaire, classe sociale
dansant sur un empire ne lui appartenant pas, claquant ses talons sur des réputations qu'elle n'avait jamais eu à construire,
une de ces privilégiées, une de ces gosses de
riches dont le visage figurait dans des magazines d'héritage, dans des blogs à la pornographie déguisée en argent. vivant sur des célébrations échouées, une famille démembrée.
tocs, manies, hobbies
+ overthinking ses paroles, la ponctuation de ses interlocuteurs, les relations, les réponses, ses souvenirs, ses sentiments.
+ counting les battements de son cœur (anxiété), les étoiles, les marches des escaliers, les compliments, ses erreurs, les calories, avant de s'endormir, les secondes (en pensant qu'après le compte-à-rebours elle agira), les verres, les cigarettes.
+ bitting ses lèvres, les lèvres, ses stylos, les stylos, sa langue, les langues, sa peau, les peaux, ses mèches de cheveux.
+ panic attacks pleurs, étouffement, cris, recroquevillement, isolement, dégoût, peur, mort.
pilules.
+ seeking l'attention, la confiance, l'amour, les histoires d'une nuit, les fêtes, l'obscurité, les sourires, ses espoirs.
+ messing soi-même (penchant pour l'alcool), ces images d'elle, son corps, les feuilles, les têtes, les cœurs, les garçons, les nuits, le ciel, les bouquins, ses carnets, ses brouillons.
+ leaving les autres (avant qu'ils ne le fassent), sa personne, sa tête, les sentiments, son appartement, ses brouillons (par-terre), son chat (donné à une cousine).
reading + writing + partying + regretting + dancing + playing guitar + doodling + virtual life + acting +
lyingstyle, tatouages, piercings
uc.
phobie, secret, rêve
écrire ici.
beat generation, contours, art galleries, writer in the dark, neon lights, a rush, beauty queen, poetic violence, dawns, kill your darlings, psychic overload, surrealism, dizzy on caffeine, overthinking, absurd, whispers, synaesthesia, panic attacks, homemade dynamite, modern lover, dancing bodies, mess, artistic delight, liability, museum runs, summer rainy nights, screams, brutal kisses, disco fever, hard feelings
MΞL♢DRΛMΛ.