Nam Felix - City of stars, are you shining just for me ?

Je suis né à Toronto au Canada. Unique fils d’une famille aisée, j’ai grandis avec une cuillère d’argent dans la bouche et j’ai été élevé dans une prison dorée, même si c’était plus nouveau ma nanny qui s’occupait de moi, plutôt que de mes parents qui étaient sans arrêt en voyage pour diverses raisons. C’est d’ailleurs elle qui m’a emmené à la patinoire pour la première fois. J’avais quatre ans. Elle voulait juste occuper une après-midi pluvieuse et elle savait que me garder enfermé à la maison ne conviendrait pas, moi qui demandait toujours à sortir. 15 ans plus tard, je patine toujours et j’ai même participé à mes premiers Jeux-Olympiques cette année. Quand j’ai eu six ans environ, ma mère qui était mannequin a commencé à vouloir me faire marcher sur ses pas. J’ai fais quelques shooting photos et des publicités aussi. Mon père lui est médecin et chirurgien, mais ce n’est qu’un détail. Ma mère voulait absolument faire de moi un enfant star en quelque sorte et quand j’étais plus jeune, je ne pouvais pas vraiment protester. Je ne m’en rendais pas réellement compte. En grandissant, ça a commencé à me déranger. Trop timide, je n’aimais pas être devant les appareils photos ou les caméras, mais ma mère me laissait patiner en échange de ma docilité, alors je laissais faire. Puis elle a bien vu que je faisais mon bonhomme de chemin dans le patinage également. J’ai commencé par des compétitions entre club, puis au niveau national et je m’en sortais bien.

Tout ça plaisait à ma mère, ça lui faisait de la pub à elle aussi d’avoir un fils qui se fait connaître dans un domaine sportif. Bien que le patinage ne soit pas le sport le plus reconnu malheureusement. Au départ ce n’était pas grand-chose, mais mes efforts ont finit par payer. Je suis arrivé premier en compétition nationale junior pour la première fois, alors que je n’avais qu’à peine dix ans et ce fut encore le cas l’année suivante. Je ne vais pas tout énumérer, car cela n’intéressera probablement pas grand monde mais en tout j’ai été champion national junior quatre fois, j’ai aussi remporter l’asian trophy, puis le Grand Prix du Japon à 14 ans et le Grand Prix d’Allemagne la même année. Je me suis longtemps entraîné au Canada. C’est l’endroit rêver pour les amateurs de patinage artistique, on peut même patiner sur certains lac gelé en plein hiver. Le cadre est presque magique ...

Bien que j’ai grandis à Toronto, je suis souvent allé en Corée avec mes parents, alors je connais plutôt bien le pays dont je suis originaire et je suis parfaitement bilingue anglais-coréen. Ça aide énormément quand je dois voyager un peu partout pour certaines compétitions. Puisque je ne me suis pas arrêté en si bon chemin. J’ai continué de patiner. Mon rêve a toujours été de pouvoir vivre de ma passion pour le patin et aussi … De pouvoir participer aux Jeux-Olympiques. Ma mère me poussait sans arrêt vers cette objectif, mais pour bien d’autres raisons. Sa carrière de mannequin, prospère il y a quelques années commençaient à battre de l’aile et elle pensait que ma popularité naissante pourrait raviver la sienne. Elle m’incitait toujours à m’entraîner encore et encore. Pendant un temps, elle a presque réussi à me dégoûter de cette discipline qui me passionnait tant. J’ai même … Fais exprès de me blesser pour être exempté de tout entraînements et compétitions pendant un temps, je ne pouvais plus supporter toute cette pression qu’elle me mettait sur les épaules. Certes, j’ai pris le risque de ne plus pouvoir patiner du tout, mais au moins cette fracture m’a laissé quelques mois de répit. C’était il y a deux ans environ … Je m’en suis remis, j’ai pu reprendre le patin, mais je ne suis pas resté au Canada.

Mon père a toujours soutenu mes ambitions et mes rêves de sportifs, mais il voulait aussi que je suive des études en parallèle, juste au cas où. Je me suis servis de cela pour échapper au foyer familiale. Quand j’ai eu l’âge d’aller à l’université, j’ai décidé d’aller étudier en Corée. C’est à ce moment que je me suis inscrit dans une université de la capitale. J’ai eu des résultats très convenable tout au long de ma scolarité et l’argent de mes parents pouvaient me le permettre. C’est aussi à ce moment que je suis arrivé à la résidence. C’est mon père qui l’a décidé, il voulait que je sois dans un endroit correcte. J’adore mon père, mais lui aussi a cette tendance à faire une distinction entre les « pauvres » et les gens « comme nous », soit, les « riches ». Je n’aime pas trop ça, mais au moins je pouvais voler de mes propres ailes sans avoir personne sur le sur le dos pour me dicter ma conduite. Du moins, tant que mes résultats suivaient ils me laissaient tranquille. Mes parents sont aussi du genre assez strictes, mais bon … En arrivant en Corée, j’ai continué le patin, avec un autre entraîneur cette fois.

Et cette année, j’ai enfin pu atteindre un de mes rêves : participer au Jeux-Olympiques. Je n’étais pas sur le podium, mais être sélectionné c’était déjà beaucoup et je vise déjà les prochaines épreuves dans quatre ans. Cette fois, j’espère que ce sera la bonne. Je ferais tout pour en tout cas … Je n’ai pas l’intention de m’arrêter en si bon chemin. Comme me le répète sans arrêt mon coach, je suis encore jeune et j’ai tout ma carrière devant moi.

Voilà, je pense que vous avez les grandes lignes de mon histoire. Rien de très rocambolesque. Fuir le foyer familiale pour être plus libre, ça n’a rien de très palpitant. Enfin pour moi si … J’ai grandis dans une prison dorée après tout, je n’ai pas souvent été confronté à certaines réalités. Je n'ai pas grand chose à raconter, toutes les choses que les jeunes de mon âge ont la plus part du temps vécu au moins une fois, ce n'est pas le cas pour moi, je n'ai jamais connu l'amour, je suis encore vierge, je n'ai jamais pris de cuite, enfin ce genre de choses ... J’espère que l’indépendance me fera découvrir le vrai monde et pas celui que la richesse de mes parents m’a toujours fait miroiter. J’ai envie de vivre tout un tas de choses, même si je dois m’éloigner du sentier que mes parents m’impose. Ce n’est pas toujours drôle d’être le fils docile et sans problème, j’ai envie de vivre ma vie moi aussi.