playing with fire — (ahn suhee)

(ahn) un nom qui lui a rendu la vie facile sur bien des aspects et très compliquée sur d’autres ; sans avoir la hargne de ceux qui portent la couronne, elle se débrouille pour en être digne. (suhee) l’enfant sage, la petite dernière, celle dont on a pas besoin de se méfier. (blue) quand il ne vaut mieux pas dévoiler qui on est, c’est ce mot qu’elle utilise pour se présenter. Le bleu, simple et rassurant, pas menaçant. (3 septembre 2001) entre la fin des pluies d’été et le début des premiers jours de l’automne, toujours à la limite. (18 ans) l’enfance pas tout à fait terminée et les responsabilités qui peinent à montrer le bout de leur nez. (seoul) dernière princesse née de la famille ahn, elle s’efforce de s’en montrer à la hauteur. Bien élevée à l’extrême, elle a fait tout ce qu’on lui a demandé sagement sans jamais se rebeller. Contrairement au reste de sa fratrie, elle a appris à jouer selon les règles plutôt qu’à simplement les ignorer. (célibataire) encore jamais tentée de sauter le pas, ses préoccupations sont assez loin de l’amour mais elle ne le redoute pas pour autant. Les filles, les garçons, elle a longtemps vécu l’hétérosexualité comme la seule possibilité, mais maintenant elle n’en est plus très sûre. (étudiante) en première année à l’université de Séoul (sciences, physique-chimie) la plupart du temps, elle a développé une activité bien moins sage depuis un moment. A force de mauvaises fréquentations et de passions poussées à un point de non-retour, elle a fini par se mettre à fabriquer de la drogue sur son temps libre et les autres étudiants sont plutôt faciles à contenter quand ils ont le portefeuille plein. l’argent n’a jamais manqué et le statut non plus, elle n’a jamais été que la petite dernière mais elle ne s’en est jamais plainte. (tocs, manies) bien trop occupée à se comporter correctement, la moindre déviance aurait été bien vite corrigée. Elle n’a cependant pas pu se débarrasser de cette habitude de coincer une mèche derrière son oreille quand elle ment. (hobbies) fatale conséquence de son amour dévorant pour la chimie, elle fait très bien la cuisine. Sucré, salé, peu importe, elle peut tout faire, et bien en plus. Dans un élan artistique pas vraiment assumé, ses parents lui ont imposé l’apprentissage du violon ; elle déteste ça, mais s’y applique toujours quand même. Tout comme son aîné, elle a eu droit aux cours de taekwondo. Même sans y exceller, elle se débrouille correctement et s’en sert généralement comme d’un discret défouloir. (style) simple, sobre. Rarement dans l’abus ou l’exubérance, elle ne porte que peu de bijoux ou de vêtements voyants, préférant de loin les couleurs pastel ou encore le noir et blanc. S’il lui arrive de se teindre les cheveux ou d’essayer de nouveaux rouges à lèvres, ce n’est jamais vraiment rose fluo ni métallique. (autres) elle songe depuis quelques temps à se faire un tatouage, mais elle n’arrive pas vraiment à se décider que ce soit sur le motif ou l’endroit. Et si elle le fait, il sera sans doute discret, invisible si on ne sait pas où chercher. (phobie) l’overdose, que ce soit la sienne ou celle des autres. Elle a essayé de consommer, une fois. Elle a détesté ça, et la terreur de la perte de contrôle est encore si fraîche dans son esprit qu’elle ne recommencera pas de sitôt. Son pire cauchemar serait sans doute qu’un client mal avisé se tue par accident et qu’on finisse par remonter la piste jusqu’à elle. (secret) en équilibre sur un fil qui commence doucement à brûler sous ses pieds, elle oscille entre les hauteurs dorées de la société et les ruelles sales de ceux qu’on voudrait bien oublier. Sans jamais vouloir choisir un camp, elle s’efforce de maintenir cet équilibre précaire, sans jamais donner l’avantage à l’un ou l’autre. Loyale autant à sa famille qu’à sa double vie, elle redoute le moment où la supercherie sera découverte – où on lui imposera un choix dont elle connaît déjà l’issue. (rêve) pas vraiment ambitieuse ou audacieuse, elle se garde bien de rêver et elle a compris assez tôt que les désirs restaient souvent à l’état de simples pensées. Toujours raisonnable le jour, il lui arrive de s’imaginer en baronne du crime la nuit, avant d’esquisser un sourire ironique et de se remettre au travail. Elle sait ce qu’elle veut, elle sait comment l’obtenir et elle y mettra tous ses efforts pour le faire parfaitement. Elle ne rêve pas de célébrité, de pouvoir excessif ou de famille aimante et nombreuse – juste de contrôle, d’interdit et de perfection.