si mon tonton tond ton tonton, ton tonton tondu sera. (ft. hyejin)

NOUVELLE MAISON. Autant vous dire que déménager, ça me fait tout drôle. Ça fait vingt-cinq ans que je vis avec mes vieux, il est bien temps que je bouge, que je passe à autre chose, non ? Tout sourire, j’arrive près de la porte d’entrée, avec mes valises et quelques caisses que j’ai faites déménager expressément, et je sonne deux fois pour être sûr. Non, parce que je vous le dis tout de suite, il est hors de question d’attendre trois semaines que les gars m’apportent mon ordinateur : j’en ai besoin maintenant. Les rageux diront que j’ai un problème d’addiction, moi je leur dirai simplement que j’ai des besoins, comme tout le monde, et que je mérite mieux qu’attendre trois mois pour mon ordi. Voilà.

Les yeux posés sur mon téléphone, je communique avec mes potes du world wide web. De l’internet, comme diraient les viocs. Je fais un selfie un peu con avec la porte. Bon, on vient m’ouvrir ? J’espère que je vais pas attendre trois ans là, devant la porte. Parce que oui, je suis un homme occupé, j’ai d’autres choses à faire. En plus, si j’ai bien compris le bailleur, j’ai deux colocs, mais pas n’importe lesquelles : deux meufs. Et ça, vous voyez, ça me rend particulièrement heureux. Évidemment que j’en ai déjà ri avec mes potes. Je me suis fait traiter de tapette. Ils verront si je suis une tapette le jour où ils recevront une photo de petite culotte putain. J’espère qu’elles les laissent pas traîner par tout. Puis j’espère qu’elles sont bonnes aussi. Ça serait triste de vivre avec des moches, surtout que j’ai une très faible tolérance au thon. OH C’EST BON C’EST PAS MÉCHANT, c’est factuel. J’ai déjà eu à faire à des meufs moches, dans ma vie, et je suis pas certain de survivre si ça arrive à nouveau.