((maelström))

hong. c'est les douces sonorités de l'océan qui encrent ses marbrures de leur étreinte salée. quatre petites lettres lui étant encore siennes, comme un souffle lui caressant les pulpes et lui réchauffant le palpitant. iseul. le souvenir amer d'une femme qu'elle n'est plus, d'un passé géniteur de ses démons les plus féroces. l'accent du sud qui ruisselle de ses paroles, trahissant le futur qu'elle essaye de se construire. à la lueur de cette lune illuminant la belle séoul de son éclat solitaire, les fantasmes valsent dans son encéphale en effervescence.la brise glacée de la fin d'hiver frappait les vitres fluettes de cet hôpital précaire le jour de la venue au monde de la petite iseul. 1984, ces quatre caractères carmins garnissaient de leur simplicité sempiternelle ce calendrier accroché au mur ivoire de la chambre d'hôpital d'une mère au bord du gouffre. trente-trois années maintenant, que ce 4 février 84, iseul volait le dernier souffle de vie de sa génitrice, ouvrant les portes de son âme à une agonie éternelle. l'identité de son père biologique s'est évanouie au creux des pulpes bleutées de sa mère. (uc)  écrire ici. écrivaine, barmaid. l'or enfouit au bout de ses doigts si longtemps masqué par la dérive de cette société corrompue. redécouverte providence d'une passion oubliée pour la création. et soudainement des heures passées l'épiderme frémissant au contact des touches de son clavier. pendant huit ans elle s'était oubliée, elle et ses désirs, elle et ses envies, elle et ses besoins. mais des cendres de son passé morbide s'est élevé un phœnix au plumage étincelant d'une myriade de couleurs.écrire ici. écrire ici. écrire ici.  écrire ici.