nom, prénom, surnom
[
ito ] ; un certain délice quand il le prononce. fierté forgée par ce qu'on lui dit encore aujourd'hui de ce géniteur qu'il n'a que trop peu connu, de cette silhouette délavée dans ses souvenirs érodés. ça lui dessine un sourire en demi-lune, des commissures aux coins des yeux : volutes d'un bonheur vif à en percer le cœur. bonheur
éphémère car s'est vite profilé, à l'horizon, le crépuscule doux-amer annonciateur de fin. papa a brutalement disparu de la pellicule, remplacé par un
autre ; un homme dont l'gamin n'aura jamais détenu ni l'affection ni le nom. [
hisahi ],
hisa pour les intimes. banal assemblage de consonnes et de voyelles creuses, dépourvu de sens quand ânonné avec l'
indifférence cuisante que lui servent si bien ses proches ; mais véritable rollercoaster émotionnel, riche en rires en couleurs et en variations, lorsque murmuré, soufflé, clamé par des lèvres adorées.
date de naissance, âge
[
280597 ], son compteur s'agite depuis [
21 ans ].
lieu de naissance, origines
peut-être bien que son adoration pour la [
kyoto ] qui l'a vu naître est une bête illusion. idéalisation piquée de
nostalgie. quant à la question des origines— flou cosmique. il est
quelque chose sans trop savoir quoi, hisa, sans trop s'en soucier non plus : un amalgame de sons et de couleurs dont il constate le résultat sans se soucier de comment s'est harmonisé l'ensemble.
statut civil, orientation
[
célibataire ] au myocarde gravé de souvenirs mi-diamants mi-brutes. aujourd'hui à [
eux ] demain à [
elles ] ; il est de ceux qu'on qualifie d'éternels indécis. et au long de son parcours les
le voilà devenu homo et autres
oh— c'est qu'il redevient hétéro railleurs de son beau-père s'enchaînent comme les clés articulées sur le corps d'un saxo : sans discontinuer. c'est un peu flou, un peu casse-tête, un peu prise de tête même parfois, de tenter de se comprendre lui-même sur un sujet si
tabou. il n'est jamais tout à fait 50/50 ; ça varie, vraiment, tout le temps. alors hisa, il a juste accepté de se sentir troublé sans se morigéner. de capter
un regard plutôt qu'un genre,
une âme plutôt qu'une identité. mais il reste
discret, ses préférences ne sont connues que d'un cercle restreint.
métier, études, occupation
il a d'abord misé sur une
double casquette, formation au conservatoire pour la passion (et pour se raccrocher à ce qu'on lui disait de son
père) et licence de physique pour assurer ses arrières, avant de troquer les deux contre un parcours universitaire en
musicologie.
statut monétaire, classe sociale
très aisé à la base : jamais connu les moindres restrictions. et puis hisa, il a quitté la maison sitôt admis à l'université, à la demande de sa mère — mais sous l'incitation
évidente de son beau-père (qui ne s'était pas gêné toutes ces années pour évoquer en permanence
le jour où il irait vivre ailleurs tel le but ultime, le graal). les premiers mois, aucune nouvelle ; pas un message d'eux, le
néant. hisa, il a regardé fondre à vitesse grand v les réserves de wons sur son compte. presque à sec, il a
jobbé, et galéré, incapable de se motiver à demander de l'aide à sa mère, moins encore en recevant
finalement à l'approche des fêtes de fin d'année un appel d'elle. pour le prévenir qu'il ne pourrait pas rentrer à la maison pour noël. il a juste dit
d'accord, pas de problème, est même parvenu à sourire, à presque rire. a profité des quelques minutes accordées pour lui parler de ses cours (jusqu'à ce que résonne la voix du beau-père en arrière-plan, demandant si elle avait terminé. échange avorté). et a enchaîné par une
crise d'angoisse dans la solitude de son appartement (avant que neiji ne le rejoigne, comme doté d'un sixième sens,
toujours — son
gars sûr). en juin de l'année suivante, nouveau sursaut d'instinct maternel à l'approche de son anniversaire : elle a rappelé, parlé longuement de son bonheur d'épouse comblée, puis demandé s'il avait tout ce qu'il lui fallait. dans un élan de… colère ? jalousie ? tristesse ? il a avoué que non. que l'argent n'est pas éternel, mais qu'il n'avait
pas besoin d'elle. silence au bout du fil. elle ne supporte pas ça, sa mère— de ne pas être indispensable. elle a demandé
"tu travailles ?" et exigé
"arrête ça tout de suite. concentre-toi sur tes études. tu as une mère pour ces choses-là." et il aurait voulu ironiser
"vraiment, j'en ai une ?" mais il est faible pour elle, et ses genoux ont flanché, juste parce qu'elle s'était souvenue qu'il existait.
depuis il ne manque plus de
rien, jamais, mais ça fait un mal de chien. elle est là financièrement, mais ses appels demeurent…
aussi rares que précieux.
tocs, manies, hobbies
[
tocs & manies ] la
fringale nocturne, incontournable ; assis sur le comptoir à 2h du mat, éclairé par son téléphone, à avaler tout ce qui lui tombe sous la main, potable ou non.
+ une tendance à
s'endormir n'importe quand, n'importe où, mais le
sommeil léger, beaucoup trop.
+ une
possessivité dure à contrôler quand il est en couple. tout va bien tant qu'il n'y a pas d'écueils, mais il suffit que des doutes se profilent pour que les insécurités le rendent étouffant :
où tu vas ? à qui tu parles ? t'as vraiment besoin de ton tel aux chiottes ? et si l'autre s'éclipse du lit en pleine nuit, le sommeil le déserte immédiatement. hisa, les yeux ouverts dans le noir, à compter les minutes qui s'écoulent en se demandant s'il devrait aller vérifier ce que fait sa moitié ou éviter de s'ingérer.
+ la tendance à la
fuite/l'éloignement lorsque
frustré, avec l'espoir d'être retenu (et que l'autre engage la conversation pour crever l'abcès).
+ la
jalousie en amitié aussi, les lèvres fendues d'une sourire ravi quand il voit quelqu'un qu'il aime faire une nouvelle rencontre — mais une tempête au cœur et la peur panique à l'idée d'être oublié,
remplacé.
+ les
shots en soirée pour se décoincer.
+ les heures à s'éreinter en
salle de gym — quatre fois par semaine, addict sur les bords — pour faire taire les pensées toxiques, depuis l'adolescence (et aussi parce que son beau-père le
bousculait parfois, et qu'il a serré les dents en se promettant de ne pas rester
vulnérable).
+ perfectionniste et
insecure — les
vérifications compulsives de peur de se tromper (
se ridiculiser) ou d'oublier.
+ la sale tendance à commencer un truc et à
zapper quoi en cours de route.
+ l'
accumulation d'inutilités (
"tg neiji ça peut servir un jour ok ??"), il peine même à jeter les enveloppes après ouverture de ses courriers et, si son appart est toujours
bien rangé, il est paradoxalement un bordel de
désorganisation.
+ la flemme de
charger son tel/ordinateur puis la course acharnée hashtag {#}missionimpossible{/#} pour retrouver les branchements avant l'extinction fatale.
[
hobbies (principaux) ] les
sports extrêmes, quête de
frisson et dépassement de soi (mais il ne le fait pas en aveugle suicidaire, hisa. il est
scrupuleux et discipliné), l'
escalade (passe-temps qui, bien qu'il n'ait pas envie de repartir à présent qu'il a jeté l'encre, apaise son impression d'asphyxie à présent qu'il ne voyage plus).
+ la
musique (sa religion).
style, tatouages, piercings
oreilles dentelées de [
piercings ] et épiderme vierge d'encre. le sujet a été sensible, un temps, avant de finir par le faire rire (un peu jaune) : parce qu'il n'est pas passé loin de faire l'idiot, pas passé loin de s'encrer jihyuk dans la peau. il était jeune et amoureux, et puis— l'amant adulé-maudit l'a décoré d'une ecchymose la veille du fameux rendez-vous. annulation de dernière minute. hisahi ne lui en a jamais rien dit ; neiji est le seul à savoir (c'est embarrassant).
phobie, secret, rêve
la peur de l'[
abandon ] est sa kryptonite.
// il n'a pas spécialement de [
secret ] à cacher mais
est fondamentalement assez secret, ou discret, sur ses down et ses moments difficiles ; trop habitué à vouloir/devoir régler les choses par lui-même.
// [
ambitieux ] il veut exceller dans tout ce qu'il entreprend, mais tend à le faire au jour le jour.
l'avenir se décline en infinies possibilités qu'il envisage sous toutes leurs coutures sans parvenir à se fixer quand à celle qu'il
préférerait.