play with life

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s t y l e + + le ventilateur du studio vrombissait dans les oreilles du jeunot, ébouriffait ses mèches corbeau et lui soutirait quelques soupires appréciateurs. sa peau néanmoins brûlante luisait des efforts précédents ; bien que les vacances battent leur plein, le gamin était chargé de projets et devoirs à rendre à la rentrée, et se devait d'aller et venir jusqu'à l'université pour exposer ses avancées au professeur attitré. tout juste rentré, ce dernier semblant satisfait, le voilà cependant déjà installé sur son lit - pas de temps à perdre. l'ordinateur face à lui, la tablette graphique sur les genoux et le dos courbé, il se perdit vite en injures et râles effarés, les pupilles dilatées par une panique soudaine. « pourquoi ça marche pas..? » le moindre trait apposé sur la surface refusait de s'afficher sur l'écran, et la panique se mit vite à dévorer ses entrailles, tordre ses tripes. l'objet venait de ses parents, représentait une grosse dépense pour un matériel de bonne qualité - ni lui, ni eux, n'avaient actuellement les moyens d'en racheter. sa main droite logée dans ses mèches de jais, le myocarde ravagé par l'anxiété, il chercha néanmoins à souffler plusieurs fois pour évacuer la peur qui le tiraillait. mais un unique remède pouvait le soulager. sa main libre prise de tremblements attrapa toutefois son portable, et aussi vite que possible, le gamin envoya un message à inha - espérant qu'elle mettra fin à son calvaire au moyen d'un café froid.

mais inha, c'est la tentation ; inha, c'est la déraison. elle se moque de ses problèmes, les tourne presque en dérision, et lui propose ce à quoi il ne peut décemment dire non. le soupire coule de ses lippes mordillées, sa réflexion s'est stoppée, et son regard se pose sur les deux manettes noires posées sur sa table de chevet. il grogne (plus pour se donner bonne conscience que par réel ennui), et d'un nouveau message, presse la gamine à le rejoindre. « dépêche toi alors, et pense bien à mon café ! je t'attends inha-yaa !!~ »

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s t y l e + +  pour ne pas changer, elle était assise devant son pc devant un bon jeu en ligne. Il faisait bien trop chaud dehors pour qu'elle ait envie de sortir, à peine mettait-elle un pied en dehors de la porte de l'appartement qu'elle commençait déjà à fondre.
De temps en temps, elle colla sa bouche contre le ventilateur, racontant du grand n'importe quoi pour entendre sa voix de robot, qui l'amuser grandement. Et dire qu'elle avait bientôt dix-huit. Mais sa bêtise fut interrompue lorsqu'elle reçut plusieurs SMS de Saewan. D'abord peu emballer, elle finit par accepter son service, à condition qu'elle puisse rester chez lui par la suite.

La voilà maintenant sous le soleil, avec un café macchiato glacé dans la main droite et un thé glacé dans l'autre, son petit sac à dos bien fixé sur ses épaules, avec bien sûr tout ce dont elle avait besoin à l'intérieur.
Sans trop de mal, elle avait réussi à atteindre l'ascenseur de la résidence aphrodite, et par miracle, les deux verres qu'elle tenait étaient toujours envie. Seulement il ne fallait pas crier victoire trop vite, il ne lui restait plus que quelque mettre à parcourir, les plus importants. Puis une fois devant la porte, elle frappa doucement avec son pied pour le prévenir de son arrivée

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ce que saewan aime beaucoup chez inha, c'est qu'elle n'est pas une femme. enfin, physiquement parlant il se peut qu'elle en soit une, ce serait même probable (il préfère pourtant ne pas y penser), mais elle ne donne pas l'impression de passer des heures à se ravaler la façade (ou alors, c'est raté) et ne marche pas en canard comme toutes les vraies femmes qu'il a pu observer dans la rue. du fait, il ne se sent pas mal à l'aise avec elle, ses joues ne se diaprent pas de pâles rosés, et l'enfant se permet même quelques rots (et parfois quelques pets), quelques coups de poings sur l'épaule et des insultes en cas de défaite à mario kart. inha, c'est vraiment la meilleure personne qu'il connaisse, et ça n'a pas de prix à ses yeux (même si aux yeux d'inha, ça en a souvent s'il compte le nombre de fois qu'elle lui demande remboursement).

lorsque quelques coups sur la porte l'extirpent à sa nouvelle occupation (compter son nombre de poils pubiens), il remonte vivement son caleçon et se traîne avec plaisir jusqu'à la demoiselle pour l'accueillir. « t'as mon café ? » les astres sont suspicieux, ils s'accrochent à la silhouette de la gamine à la recherche du mot-de-passe liquide pour accéder au repère. une fois satisfait, le môme sautille et tape dans ses mains, ouvre finalement la porte. « t'es trop la meilleure ! tu veux manger un truc ? j'ai des chips, des cookies, des kinder bueno et du poulpe séché. »