troubles in the morning )) ft. huan yue

huan yue & zhifeng

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il s'est levé bien tôt pour un samedi, mais pas de repos pour le jeune basketteur qui dans deux heures, a rendez-vous avec son équipe sur le terrain de jeu. pas de repos malgré les soirées qui s'éternisent entre amis ou aux côtés de son petit-ami, mais c'est devenu sa routine au fil des années et c'est voir aussi à quel point il prend son avenir au sérieux, sans personne pour le superviser. il pourrait faire l'impasse sur cette matinée et la passer sous ses draps à rêvasser, mais il a tout aussi hâte de se dépenser sur le terrain et c'est exaltant de pouvoir vivre ainsi sa passion - même si son corps le regrettera après. il a foncé sous la douche pour se réveiller et vers la cuisine ensuite, pour se faire un café au lait - avec plus de lait que de café d'ailleurs et c'est sûrement du sacrilège pour tous les amateurs. il est passé huit heures et son esprit est toujours un peu dans le brouillard, alors il ne remarque pas tout de suite la présence étrangère dans sa cuisine quand il s'y agite. il se prépare un petit-déjeuner à base d’œufs brouillés et de riz pour tenir la matinée et ce n'est qu'une fois son bol rempli qu'il sent la présence d'autrui. xiao lu est plutôt discret et sa compagnie lui est familière, chaleureuse, mais celle-ci est plus froide - distante aussi et, adulte. « who the fuck are you? » c'est sorti sous la surprise et il a oublié de réfléchir avant de parler, mais au réveil comme ça, ses filtres disparaissent. il ne connaît pas le visage derrière le nom que xiao lu mentionne souvent et s'il passait un peu plus de temps ici, peut-être qu'il aurait su. s'il s'y était intéressé aussi, et c'est une pointe de culpabilité qui saisit son coeur à l'idée qu'ils ne se confient plus beaucoup, avec son meilleur ami. c'est sa faute, même s'il essaie de réparer et ça donne des situations comme celle qui prend place ce matin. « uh sorry i mean- whatever. » les manières à revoir et il accusera la fatigue, sale gosse. « where's lu..? » car ce n'est pas vraiment son appartement en réalité, c'est celui des huang dans lequel il est hébergé. pourtant, il vivrait mal le fait de devoir partager cet endroit avec une tiers personne ou pire, devoir partager son meilleur ami. caprices d'un gamin à qui on ne refuse jamais rien, qui s'approprie et boude lorsqu'il ne se sent plus exclusif. gamin qui toise le plus âgé près de lui comme s'il était le diable en personne. il ne dit rien de plus et se contente de siroter son lait au café en attendant et en gardant le jeune homme sous ses yeux.  

huan yue & zhifeng

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Rien de surprenant à être le premier levé, ça t’arrive souvent. Rythme de vie bien ancré, des habitudes tenaces contre lesquelles tu ne luttes pas – de toute façon, tu profites de ces occasions pour faire autre chose. Il est rare que tu traines au lit, autant le tien que le sien, ne faisant pas exception lorsque tu t’assures que le plus jeune est encore plongé dans son profond sommeil avant de procéder à la tradition matinale. Ton chemin se termine devant le café, tasse préparée pour permettre à l’esprit de se mettre en marche alors que tu retrouves ton sac abandonné près de la table la veille et en extirpes tes livres de cours. C’est quand Xiaolu dort encore que tu en profites pour étudier en prenant ton premier café de la journée, encore en pyjama, et les premiers bruits qui éveillent l’appartement ne sont pas dignes de celui attendu. Capacité humaine étrange, fascinante, de pouvoir juger l’identité d’un individu avant même qu’il ne pointe le bout de son nez. Tu ne relèves pas la tête quand il passe dans la cuisine, être qui t’est inconnu si ce n’est des anecdotes ayant pu traverser les lèvres de Xiaolu le concernant. Physiquement aperçu qu’à quelques reprises, davantage en coup de vent qu’autre chose, tu ne crois même pas que tu aurais pu le reconnaitre dans la rue. Alors, tu t’attardes sur les lignes de ton livre, essayant de faire aller la mémoire à retenir quelques lignes pendant que tu le peux. Les mots qui brisent le silence froncent les sourcils, obligé d’accorder de ton temps libre à celui qui s’exprime dans un manque de politesse si flagrant que tu serais en droit de le lui faire remarquer, mais tu ne le fais pas. « Huanyue. And you must be Zhifeng, nice to meet you. » Le mensonge est mince, mais palpable, suffisamment présent pour laisser planer l’évidence que la première approche aurait pu être meilleure. Tu tentes de retourner aux lignes noires imprimées sur feuilles blanches, parfois parsemés de diagrammes ou images, mais c’est sans succès. « He’s still sleeping and I’d be more than happy if you let him. » Parce que Xiaolu a des manies qui accompagnent la fatigue, qui rendent impossible de réaliser la moindre activité et qui obligent à rentrer. Parce qu’il a une plus grande facilité à se plaindre quand l’envie de fermer les yeux se fait pesante. Et parce que tu aimes bien utiliser ce temps tranquille pour réviser. Peine perdue, colocataire normalement si absent qui se fait soudainement présent, assez pour porter un nouveau regard dans sa direction. « You can sit down. I’m trying to study, there’s no need to stare me down like I’m a criminal. »