blue moon (cali)

il se demande encore comment ils en sont arrivés là. de simple modèle, caliel est devenu la toile du jeune homme, l’idée ne lui déplaisant guère toutefois. sa première œuvre terminée, tous deux firent une pause et de là l’idée naquit. « hé, ça t’intéresse d’être recouvert de peinture ?» avait-il simplement dit alors qu’il venait de poser sa veste sur les épaules du jeune homme, ne s’attendant à une réponse positive de sa part et pourtant, le voilà à reluquer de nouveau sans grande discrétion les courbes de l’aîné, multiples idées de peintures venant à son esprit néanmoins troublés par les pensées peu prudes du garçon. « fin… i just need a lil’ break before we begin. » lance-t-il, troublé par ses propres songes. déposant néanmoins sa veste sur les épaules du jeune homme pour qu’il n’attrape froid, arès, ayant toute sa flopée de pinceaux entre ses doigts, se dirige au fond de la salle, lavant ces derniers recouverts de toute cette gouache, teintant l’eau des innombrables couleurs qu’il a pu utiliser pour sa toile. « tu peux regarder le tableau au fait… je suis satisfait du résultat, je te l’offre si tu veux. » gamin probablement insecure quotidiennement, ses réalisations sont les seules choses en laquelle il possède une énorme confiance en lui et plus son modèle l’inspire, plus son œuvre sera réussie à souhait et, aujourd’hui, ares a eu la chance de travailler avec un jeune homme dont le charme n’est aucunement à questionner, dont les traits harmonieux de son visage inspirent grandement le peintre, ne s’étant par ailleurs peu gêné de se rincer l’œil tandis que le jeune caliel posait sur ce sofa pour lui.
une fois ses pinceaux lavés et esprit finalement exempt de ces pensées immorales, le jeune artiste retourne aux côtés du garçon, passant derrière lui afin d’ôter l’unique pièce de tissu couvrant le torse du charmant, mordillant alors inconsciemment sa lèvre inférieure. « bon.. t’es prêt ? j’ai envie de te peindre quelque chose comme le tableau de van gogh, tu sais la nuit étoilée là, t’en penses quoi ? » continuant de le détailler de haut en bas, tentant vainement d’être un minima discret, ares fit finalement demi-tour, déposant sa veste sur un siège, ses joues légèrement teintées d’une couleur rosée, reprenant ses esprits tandis qu’il ramène près d’eux son matériel de peinture. « prends la chaise là-bas et viens t’asseoir devant moi, ça sera plus simple pour commencer par la partie haute de ton corps. »

Tu ne dis que rarement non, mot presque inconnu entre tes lèvres lorsque la conversation est portée par un ami. Défaut et qualité, cet intérêt vif à toute idée proposée, inapte à se dire que ce n’est peut-être pas la meilleure. Elle l’aurait été cent fois mieux entre les murs de ton appartement où tu peux aisément avoir accès à une douche une fois les aléas du coup de pinceau terminés, mais tu n’es pas à ça prêt. La veste se pose sur tes épaules avant même que tu n’aies le temps d’hocher la tête, de donner ton accord pour cette proposition qui sait déjà mettre le feu sous ta peau. « It will be my pleasure to be any kind of break you need. » Sourire souligné d’un clin d’oeil, main qui presse un bref contact contre le fessier du plus jeune qui s’éloigne avec ses pinceaux. Ce serait dommage qu’ils sèchent – et tu n’as pas envie de lui devoir le prix de ce matériel précieux. Il s’éloigne, mais ton regard ne le lâche pas, ne ratant rarement l’occasion d’en admirer le présage. La mention du tableau t’oblige à devoir détourner l’œil, te déplaçant de l’endroit où tu es installé depuis un peu trop longtemps pour approcher l’œuvre en enfilant au passage ton pantalon pour un minimum de pudeur. « Magnifique. Je t’ai déjà dit que si on vivait au Moyen Âge, je serais un prince et tu serais mon amant dressant le moindre de mes portraits ? » Tes doigts évitent de toucher, laissant aux multiples couleurs le temps de sécher et ne pas risquer d’être abimées. « Sauf que ça ne ferait pas un peu narcissique d’avoir une peinture de moi-même chez moi ? » Tête qui pivote, attention qui retourne se loger sur Ares qui s’affère à nettoyer ses outils de travail. Peut-être quand tu auras ton propre endroit, lieu personnel où tu pourras entreposer ce que bon te semble sans risquer de terrifier quiconque devant partager le même toit que tes folies excentriques.

Patience inutile, il ne tarde pas à revenir vers toi et retirer la seule protection offerte au haut de ton corps. Ares t’offre sa proposition et, franchement, il aurait pu décider de peindre un pokémon sur ta peau que tu aurais quand même accepté puisque la sensation légère de l’effleurement des poils des pinceaux est ce qui pousse à dire oui sans hésiter. « Fais-toi plaisir. C’est super cliché, mais c’est pas une mauvaise chose. Je t’inspire les grandes œuvres d’art, je vais le prendre comme un compliment. » Les ordres ne tardent pas à venir, attrapant la chaise en question pour venir lui faire dos et te servant du dossier de la chaise pour y appuyer les bras. « Vas-y babe, je suis ton humble canevas. »

arès tente de rester impassible, de ne montrer aucune émotion lorsqu’il sent la main du jeune homme se presser contre lui. seulement, la patience n’est guère dans le tempérament de l’américain et encore moins lorsqu’un charmant garçon se retrouve half naked dans sa salle d’art, priant les cieux pour que tous deux restent seuls sans visites impromptues toute la journée, comment expliquerait-il les contacts rapprochés du jeune cali sinon ? il en profite de s’éloigner nettoyer ses pinceaux afin de retrouver un minimum de calme intérieur bien qu’une douche froide serait probablement le seul remède pour apaiser le gamin à l’heure actuelle. pinceaux lavés et finalement prêt à pouvoir laisser les poils de ces derniers effleurer l’épiderme de caliel, de répandre la gouache sur son corps et laisser le jeune artiste dessiner l’œuvre qu’il souhaite reproduire sur la peau du garçon. « ouais, tu m’inspires assez c’est vrai. par contre, lève-toi et mets toi face à moi deux secondes. » reposant ses outils sur la table à côté d’eux, les doigts du jeune arès vinrent, une fois l’aîné levé, déboutonner le pantalon du jeune homme, lui ôtant alors celui-ci sans laisser son regard s’attarder là où il ne devrait être. « sinon tu vas en avoir partout sur ton pantalon… puis i wanna paint all over your body… » déposant la pièce de tissu sur une chaise, ancrant son regard dans celui du charmant, laissant un silence s’installer pendant quelques secondes, quelques secondes où il se perd dans les yeux du garçon, reprenant finalement ses esprits, intimant alors à caliel de s’installer. « euh c’est bon en fait… tu peux te rasseoir. » grande inspiration, peinture en tête, le jeune arès, pinceau entre ses doigts qu’il fait glisser sur la gouache pour y imprégner les poils de sa couleur, prend une grande inspiration avant de débuter son œuvre, commençant alors à peindre la toile vierge qu’est la peau du jeune homme, totalement concentré sur son travail désormais. « ça va ? c’est pas trop froid ni trop désagréable ? préviens-moi si le moindre truc te dérange surtout, je voudrais pas t’incommoder… » immergé dans sa bulle, son propre univers, arès l’écoute d’une seule oreille, continuant d’appliquer la première couche de peinture sur l’épiderme de caliel, ses yeux rivés sur lui . « par contre beau gosse il va falloir que tu te tournes face à moi, j’applique la première couche de peinture sur tout ton corps là pour pouvoir travailler dessus après. » léger sourire narquois sur ses pulpeuses, le gamin surenchérit, taquin. « puis comme ça je vais pouvoir te mater sans gêne là. » probablement l’unique fois où le gamin sera audacieux avec le jeune homme, ne cherchant pas à se justifier, pour une fois. « c’était pas très hétéro ce que je viens de dire… »

Ton ego n'est pas de ces exceptions qui détestent être complimentés. Bien au contraire, tu apprécies baigner dans les flatteries, surtout quand tu les sais sincères et non pas simplement utilisées pour t’appâter directement vers un lit ou toute autre surface pouvant convenir. Plus que ravi de devenir la muse de l’artiste pendant l’espace de quelques heures, tu lui obéis au doigt et à l’œil dans la moindre de ses requêtes pour diriger ton existence. Fier, un brin narquois, l’ombre d’un sourire étire le coin de tes lèvres lorsque ses doigts se font le plaisir de devenir responsable du retrait d’un rare vêtement qui couvre ta peau. « Quelle belle excuse. Suffisait de demander si tu voulais juste te rincer l’œil. » Toujours appréciateur de t’amuser un peu à ses dépens, adorateur des émotions qui transpercent par la teinte que peut prendre ses joues. Regard soutenu, l’instant de silence qui se savoure en abusant de cette occasion pour en dévorer mentalement les traits de son visage, ne sachant jamais s’il te faut les décrire comme étant doux ou durs. Subtile mélange des deux, un moment la plume et l’instant suivant le fer. L’ordre rappel, t’instaurant de revenir à ta place assise afin de reprendre le rôle attribué, laissant la caresse du pinceau s’étendre sur la peau. Contraste de température, fraîcheur emmenée par la gouache sans qu’elle ne soit déplaisante et la partie de plaisir débute pour toi. Façon comme une autre de te faire dorloter, chaque nerf qui apprécie le contact glissant laissé sur la surface de l’épiderme. « Tu pourrais faire ça pendant des heures et des jours que je ne crois pas je m’en lasserais. » Point faible pour Arès qui influence le jugement, tu n’as pas besoin d’ajouter cette information à voix haute pour qu’il en prenne connaissance. Évidence apparente, la seule chose t’empêchant de le séduire vers la moindre relation étant le manque d’attachement amoureux. Pas que tu ne l’aimes pas, au contraire, mais pas de la façon requise. Il te faut bouger de nouveau, essayant de rester concentrer pour ne pas ruiner le début de son travail dans un faux mouvement. « Je me disais bien que tu voulais mater. » Face à lui, tu en profites pour presser une main contre sa cuisse en t’approchant suffisamment pour laisser croire que tu t’apprêtes à l’embrasser sans t’y résoudre. Assez près pour permettre à la sensation d'intimité de naître, de vouloir s'installer à pas feutrés et il suffirait d'une seconde pour que la séance peinture se métamorphose sur un plan plus sensuel. « T’es pas souvent très hétéro, si tu veux mon avis. Je pourrais te proposer de s’envoyer en l’air ici même que ça ne prendrait pas deux minutes à tes pinceaux pour terminer par terre. » Les doigts montent un plus haut sur sa cuisse, pression fine par-dessus le pantalon, proximité dangereuse avant de se retirer et d’éloigner ton visage afin de reprendre la distance initiale avec le sourire. « Mais t’as une œuvre à finir d’abord. » La mention que tu en es également une meurt sur tes lèvres sans avoir la chance de s’exprimer, l’épargnant cette fois-ci des ces clichés trop simplistes.

la soit disant hétérosexualité du jeune arès n’est guère qu’une chimère à l’heure actuelle tandis qu’il s’applique à recouvrir le corps de son partenaire de peinture mais passant le clair de son temps à le dévorer des yeux sans une once de discrétion. les provocations de l’aîné ne laissèrent d’ailleurs aucunement différent le jeune homme qui, peinant à garder son calme, sentait son peu de bon sens se dissiper progressivement. tentant vainement d’ignorer les provocations du jeune homme, arès se surprend finalement à glisser à son tour une légère remarque, reprenant cependant ses esprits la seconde d’après mais n’empêchant pas caliel de renchérir, apuyant ses propos d’un rapprochement faisant définitivement perdre la tête du pauvre arès. « je… oui et si on continuait notre travail, c’est plutôt une bonne idée non ? » pensées enflammées, réaction beaucoup trop rapide de son organisme qu’il tente malencontreusement de camoufler, jambes soudainement croisées – peu confortable pour peindre, le cadet ne semble plus être en l’état de se focaliser sur son œuvre, son pinceau tenu en main tremblant désormais comme une vulgaire feuille. « ça va pas le faire cali, pas du tout. i mean j’arriverai pas à peindre correctement si je continue de shake comme ça. » regard de nouveau ancré dans celui du garçon, il vint reposer le pinceau imbibé de gouache, outil temporairement obsolète étant donné l’état du malheureux. « t’es fier de toi, je suppose, hein. » ses mains se posant sur les cuisses du garçon, l’emprise de ses doigts se serrant progressivement sur les jambes du garçon, arès ne détourne une seule seconde le regard, ne tentant même plus de camoufler l’indésirable s’étant éveillé au contact anodin du gaillard. « et maintenant on fait quoi ? j’ai à peine commencé que j’arrive déjà plus à peindre par ta faute. ça serait bête de terminer maintenant, on est loin d’avoir terminé.. » ses doigts se resserrant davantage contre les cuisses de caliel, il relâche finalement l’emprise, reprend une grande inspiration, tentant de retrouver un calme olympien imperturbable, pour son propre bien. « et puis, pour revenir sur ce que t’as dis, t’es totalement. jamais j’accepterai si tu proposais un truc de la sorte. j’ai eu des copines, c’est pas mon truc de le faire avec un homme. » argument totalement insensé mais surtout aucunement crédible, pauvre garçon. « bon. canalise toi, je vais réessayer de peindre. » pinceau de nouveau en main, visions de lui à même le sol ne faisant qu’un avec son partenaire hantant son esprit, il est clair qu’il est probablement devenu impossible pour le jeune arès de pouvoir retrouver une quiétude tant que la tentation personnifiée se trouvera devant sa personne.

Malin plaisir à le malmener, proie trop facile qui se faufile dans la panique à la moindre occasion plutôt que de faire comme toute bonne personne ferait – c’est-à-dire te repousser simplement d’un air agacé. Il embarque dans ce petit jeu, se fait lui-même victime du piège superficiel. « T’es pas un peu trop tendu pour travailler ? » Son corps parle pour lui-même si tu conserves principalement ton attention sur son visage. Tu t’octroies un rapide coup d’œil quand il croise les jambes, mais ne t’attardes pas davantage à épier l’effet que tu puisses lui faire avec si peu. Ses doigts tremblent, te faisant rire sans que ce ne soit méchant. L’artiste porte ses émotions à découvert, livre ouvert sans protection et ce serait tragique s’il fallait que ce soit quelqu’un d’autre que toi en sa compagnie. Le pinceau est abandonné pour laisser place au large sourire qui couvre tes lèvres, fierté évidente même si le défi est plutôt minime. « Je te sens pas très résistant, tu ne luttes même pas. » C’est à son tour de presser les mains contre tes cuisses moins couvertes, attendant de voir ce qu’il compte faire comme riposte malgré le fait que tu ne portes pas de grands espoirs. À sa question, un sourcil s’hausse sous une suggestion silencieuse qui ne se vocalise pas, lui laissant le bonheur de la formuler par ses propres moyens puisqu’il te connait suffisamment pour savoir ce qui râcle le fond de ton esprit. « T’es sûr de ça ? » Réplique qui glisse aussitôt quand Arès affirme l’orientation de l’œil uniquement destiné à la gente féminine. Doute immense. Un peu sourd, mais pas aveugle. Difficile de rater l’état dans lequel il se met pour si peu. N’importe qui clamant ne pas avoir d’attirance pour le même sexe ne réagirait pas de la sorte – tu en connais un rayon sur le sujet. « On dit toujours qu’il ne faut pas dire qu’on aime pas tant qu’on a pas essayé. Tu devrais être flatté par cet honneur, je m’intéresse pas aux inexpérimentés. » Parce que tu n’aimes pas perdre ton temps, détestes devoir jouer un rôle moindrement explicatif quand tu pourrais tout bonnement savourer un instant de plaisir. Ceux qui ne savent pas ce qu’ils font te font chier, t’ennuies au point de passer ton chemin quitte à devoir te retrancher sur ce que tu connais déjà. De toute façon, tu as toujours un choix rapide au bout des doigts qui ne requiert qu’un ou deux messages. « Mais bon, si tu préfères peinturer. Qui suis-je pour te dire quoi faire, mh ? » Il tente de reprendre ses esprits, ne lui laissant pas la voie facile alors que ta main vient se caler pour saisir le bas de son visage et écraser légèrement ses joues du bout des doigts. « Dommage, t’as une gueule qui donne envie d’être ravagée. »