young dumb & cute )) xiao lu

huang xiao lu ≈ chen zhifeng

⋈

Il n’y faisait pas vraiment attention avant qu’on ne le lui fasse remarquer. Ce n’était pas son intention de s’éloigner de xiao Lu et jusqu’à maintenant, il ne s’en rendait pas compte. Il ne réalisait pas l’ampleur, parce qu’ils vivent ensemble et ne se lâchent pas durant les cours, mais ils ne font plus grand-chose en dehors. Zhifeng voulait passer du temps avec Noah plus que n’importe qui d’autres, parce qu’il découvrait les joies d’avoir une vie amoureuse. Les peines aussi et les nombreux moments de panique. Et avoir un petit-ami, plutôt « qu’une » est quelque chose qu’il a eu du mal à assumer de vive voix, même avec son meilleur ami. Même si ce n’est plus un secret, les deux lycéens n’ont toujours pas eu l’occasion de parler comme ils l’auraient dû. Zhifeng était centré sur lui-même et ce n’est malheureusement pas nouveau – c’est sûrement ce qui lui a toujours fait défaut dans ses anciennes amitiés. Il pourrait perdre son meilleur ami comme il en a perdu d’autres et cette réalisation l’a fait réagir ; parce qu’il veut le garder dans sa vie. Quand il rejoint son ami dans le salon, c’est en sautant sur le canapé qu’il s’annonce et en effrayant, au passage, une milk tea paisiblement endormie. à présent leur princesse se retire, peu réceptive aux taquineries de Feng qui n’a pas l’air de vouloir se calmer. C’est samedi après-midi et le plus petit pourrait avoir d’autres plans. « Lu, t’as rien de prévu aujourd’hui ?? Faisons quelque chose !! » Il a au moins la décence de laisser l’adolescent tranquille, ne malmenant qu’un coussin en attendant sa réponse. « J’me rends compte… qu’on ne fait quasi plus rien ensemble. Sauf nos devoirs et c’est triste quand même. » Et à qui la faute ? Il préfère éviter d’y répondre. Zhifeng ne s’est plus confié sur les choses importantes et de ce fait, il n’a plus tendu l’oreille pour xiao lu non plus. Mais encore une fois, ce n’est pas nouveau. Il a toujours eu cette attitude et ce n’est pas méchant, ni intentionnel. Il bondit sur ses pieds pour aller fouiller les placards à la recherche d’un truc à manger.  

huang xiao lu ≈ chen zhifeng

⋈

Des habitudes qu’il a commencé à prendre inconsciemment. Passer le weekend seul. Avec ses cours. Parfois avec un peu de chance, pouvoir aller voir Yu. Mais craindre de le déranger. C’est un étudiant. Il est occupé. Sans parler du restaurant. Alors il est plus habitué aux weekends silencieux. Ceux à caresser Milk Tea, tandis qu’il somnole toute la journée. Ceux à aller à la patinoire pour s’entrainer, mais sans jamais personne pour l’applaudir. Ceux où le samedi matin, il est à peine réveillé, mais accompagne toujours Zhifeng jusqu’à la porte, avec un ‘profite bien’ entre ses lèvres. Ces week-ends là. Et aujourd’hui encore il s’attend à cette routine habituelle. Messages échangés avec Yu, la moue boudeuse à savoir qu’il travaille. L’assurance que ce n’est pas grave. Si un peu. Et Milk Tea prise un instant en otage, avant qu’il ne se laisse tomber sur le canapé, livre de coréen sur son visage. Aucune envie de travailler. Juste envie de dormir jusqu’à la fin du weekend. Chat calé sur son dos, le plaid qui sert d’oreiller, il sursaute pourtant Xiao Lu. Au même titre que la princesse féline, il sursaute. Fini assis sur le canapé, les yeux grand ouverts, l’attention toute donnée à Zhifeng qui n’est pas encore parti. Il s’attend déjà l’entendre parler de son weekend, du fait qu’il va partir sous peu. Mais la question le prend au dépourvu. Réponse négative d’un mouvement de tête, le livre de coréen montré en guise d’occupation tandis qu’il baille. « Hm … Tu ne vois pas Noah ? » Accent doux de Nanjing, le mandarin entre ses lèvres, l’appréciation de ce genre de moments. Même s’il ne dure qu’un instant. La question sans arrière pensée, Lu qui ne subit pas les affres de la jalousie. Loin de là. Il s’est juste éloigné tout simplement, retiré de la vie de Zhifeng en ne s’y sentant pas forcément à sa place. « Ne te sens pas obligé. Je ne voudrais pas que tu annules pour moi. » Sourire, ses doigts qui passent dans la fourrure de leur chat qu’il vient d’attraper au passage calmant l’animal avec douceur. « Puis en vrai, je suis fatigué donc … » Il fuit un peu. Il s’en rend compte. Juste … Qu’il n’a pas l’impression de pouvoir offrir grand chose à Zhifeng. Un compagnon de cours, des rires échangés là-bas, le calme pendant leur devoir … C’est déjà bien non. Si c’est ce que le plus grand des deux souhaite, il n’a qu’à s’y conforter.

huang xiao lu ≈ chen zhifeng

⋈

Ils se voient tous les matins et vont dans la même classe, dorment dans le même appart’ et pour le plus jeune, rien ne cloche. Leurs journées sont remplies de rires et de complicité taquine, ce n’est pas comme si Feng l’ignorait – même s’il déjeune parfois avec ses coéquipiers du basket.. même si Noah passe le chercher, un soir sur trois. Ce n’est pas comme s’ils ne se voyaient plus, mais les jours passent et Zhifeng ne s’est pas rendu compte de ses erreurs. Il les a accumulées, mais les sourires de Xiao Lu le rassuraient. Sans reproche, Zhifeng ne verra pas et encore aujourd’hui, il ne considère pas la chose plus sérieusement. Il boude simplement, surtout quand Lu lui demande pour Noah et qu’il retrousse ses lèvres. « non, pas aujourd’hui. » La réponse est vague, sonne presque comme une déception alors que l’empêchement ne venait pas du coréen, mais de Feng lui-même. Lu lui manque, mais le sentiment n’a pas l’air partagé et les mots suivants sonnent comme un rejet. C’est anodin et Feng en a la bougeotte sur ce canapé, râlant tel un enfant à qui on refuserait une sortie. « J’ai rien annulé, je lui ai dit que ce weekend était pour toi. Depuis lundi ! » Il en soupire bruyamment, conscient du caractère de Lu et de sa gentillesse excessive, au point de s’effacer du tableau par crainte de gêner. Il le connaît assez pour savoir ça, mais l’insistance le vexe. Zhifeng a l’esprit trop vif pour tourner sa langue sept fois avant de parler, et il est malgré tout, toujours aussi centré sur lui-même quand la frustration le guette. « haha ok.. dis-le si tu ne veux pas t’amuser avec moi, hein. Fatigué… c’est ça. » il fait la moue en mâchouillant ses lèvres, le ton plus dur que prévu et le regard fuyant, car au fond de lui il sait. Il essaie de se souvenir la dernière fois qu’ils ont fait autre chose que parler de cours ou partager un repas ensemble, et ça remonte à loin. « j’ai pas été très cool avec toi.. j’ai pas fait attention… mais t’as rien dit non plus. ça t’arrangeait ? » il ne serait pas le premier à saturer. Pour sa ‘famille’, cet échange a été une libération et le manque de visites le lui prouve assez. Débarrassé. Et c’est le sentiment que Lu lui donne à présent, comme s’il avait bien fait de rencontrer Noah – comme s’il n’osait pas lui dire. « désolé. » il malmène ses doigts par culpabilité des jours passés et de ses paroles présentes, mais il n’élabore pas. « i don’t know how to make it up to you. » murmure. Il semble plus petit ainsi recroquevillé sur le canapé, genoux contre son torse, mais son regard cherche à nouveau celui de son meilleur ami. Sans reproche, il ne connaît pas ses limites et sans autorité, il apprend seul. mais c’est difficile et avec Noah aussi, il connaît son lot de faux pas et de stress inutile, alors pourvu que Lu ne veuille pas l’effacer, comme d’autres avant lui.   

huang xiao lu ≈ chen zhifeng

⋈

Quotidien partagé comme une vieille habitude. Quotidien partagé mais deux ombres qui se croisent sans plus vraiment se voir. Juste moins de temps ensemble. Juste l’école qu’il partage, mais les deux amis qui s’éloignent. Feng qui a ses camarades au basket. Juste Lu qui reste derrière et qui agite sa main lorsqu’il s’éloigne de la maison. Un tendre sourire qui a des langueurs océanes, et une tristesse saline. Pas de jalousie à le voir s’éloigner. La remarque juste un peu amère, évidente, qu’il n’a plus forcément sa place dans la vie de Zhifeng. Peut-être pas la même aussi tout simplement. Il n’a pas cette importance qu’il se voyait, qu’il lui donne, et ce n’est pas grave. Ça arrive. Xiao Lu qui se conforte dans ce qu’il a. Dans ces moments que son ami veut bien partager avec lui. Au lycée, les quelques instants lorsqu’ils se voient à l’appartement le soir. Mais l’impression qui la complicité s’est brisée un peu. Ce n’est pas très grave. Pourtant Xiao Lu qui se sent déjà mal. Juste à la réponse de Zhifeng l’impression qu’il s’est imposé contre sa volonté. « Non … Tu n’aurais pas du vraiment … » Air contrit qui s’installe pourtant sur son visage. Ses doigts qui s’enroulent en douceur dans le pelage de son chat, et le visage qui se baisse. « Désolé … » Et les attaques s’enchainent. Facilement. L’impression qu’il est mis au pied du mur. Et une petite voix un peu triste au fond de son esprit qui lui dit que si Feng n’a pas été cool avec lui et qu’il en a conscience … C’est qu’au final il n’a plus vraiment sa place à ses côtés. Et les mots se bloquent dans sa gorge. Pas si bon parleur Lu. Qui s’embrouille plus facilement qu’il ne s’exprime. Ses mots souvent étouffés contre ses lèvres. Et un air triste qu’il peine à cacher. Tellement. « You don’t have to make it up. It’s okay, I understand. » Sourire. La tête basse pour que sa frange mange son visage, ses yeux tristes, trop sans doute. Il n’essaye même pas de se battre. Ce n’est pas dans son caractère. Parce qu’on lui a jamais dit qu’il fallait parfois se battre contre les situations qu’on trouve injuste. Parce qu’on lui a pas donné les grandes leçons, celles qui importent. Xiao Lu habitué à être laissé derrière. Habitué à être laissé seul. Sans doute trop dérangeant pour qu’on veuille le garder dans sa vie. Et des envies d’aller s’enfermer dans sa chambre. De rabattre la couverture sur lui un jour ou deux avant de sourire à nouveau comme si de rien n’était. Même si c’est faux.