영원히 빛나다 « Shine Forever »

Les premiers cris, les premières larmes. Après l’accouchement, il ne restait plus qu’un corps inanimé sur ce lit couvert de sang. Le corps de la mère n’avait pas pu supporter et au final, même après tous les conseils du médecin, après tout ce qu’il avait pu essayer de faire pour la garder en vie, son âme la quitta. C’était durant cette nuit que Luna était née. Une nuit remplie de larmes et de chagrin à la perte d’une personne qu’elle ne connaitra surement jamais mais dont sa chaleur restait ancrée en elle. Comme un manque qu’elle ressentait et qu’elle ne pouvait exprimer. Le manque d’un amour maternel.

Malgré que sa grand-mère prenne soin d’elle lorsque le paternel ne le pouvait pas, elle était précieuse. Pour eux, elle était le seul fruit qu’avait pu donner cet amour. Aux premiers jours, le père n’avait pas voulu voir sa fille, même s’il savait que ce n’était pas sa faute. Avec l’insistance de sa mère, il finit par craquer, et pleurer en tenant en main cette petite fleure qui lui souriait. Encore innocente, encore loin de ce que ce monde pouvait lui réserver. Elle souriait et tendait les mains vers son papa, pour qu’il la prenne contre lui. Les années passèrent et ce contact ne changea pas. Tendant ses mains vers lui, il la prenait par la taille pour la porter, pour la chouchouter. Elle était tout simplement sa petite princesse.

Sa nounou était douce, gentille. Elle s’occupait aussi d’elle lorsqu’il n’y avait personne à la maison et lorsque sa grand-mère était fatiguée et ne pouvait s’occuper de la petite. Luna était calme et il était facile de la contenir. Il n’y avait déjà pas à crier pour qu’elle écoute, elle était obéissante et le restait toujours.



Luna avait grandit ne manquant de rien. Bien des fois elle attendait son père, mais il ne revenait que les jours d’après. Il était presque absent durant une majorité de son enfance, mais cette connexion n’avait jamais cessé de diminuer. Elle aimait son père et ne cessera surement jamais de l’aimer.

A l’école, elle passait la majorité de son temps seule avec un livre. Elle avait des amis, mais son cercle était plutôt réservé, fermé à ceux qui le méritaient vraiment et Luna ne voulait pas de la quantité, mais plutôt de la qualité. Populaire contre son gré, elle ne savait si c’était à cause de son caractère lorsqu’elle s’affirmait qui rendait les autres dingues, ou juste sa beauté et sa richesse. Elle n’en avait vraiment rien à faire et ne se mêlait jamais à ceux qui se croyaient supérieur aux autres. Elle détestait l’injustice. Elle ne s’attirait pas vraiment d’ennuis, même si elle ne savait pas pourquoi une personne en particulier la protégeait. Son meilleur ami. Peut-être que c’était normal, bien sûr, entre amis il fallait se serrer les coudes. Mais des fois il se mettait dans des situations un peu trop compliquées et ne finissait jamais sans une égratignure.

A ses quatorze ans, elle avait appris une mauvaise nouvelle. La mort de la femme de son oncle. C’était surement la première fois qu’elle assistait à ce genre de chose et elle n’aimait pas ça. Le départ d’un être qui était cher. Luna n’avait pas aimé que son cousin s’en aille, même si elle savait que c’était pour ses études, même si elle n’avait que huit ans, mais elle y était attachée... Alors savoir la mort de sa mère était déchirant. C’était peut-être ce jour là qu’elle s’était retournée vers les photos de sa mère. Cette personne qu’elle ne connaissait pas, mais à qui elle ressemblait beaucoup.



Luna continuait de vivre de cette passion qu’elle aimait et qui lui redonnait de l’oxygène. La danse était quelque chose qui la libérait, elle se sentait voler pour un cours instant, même si la chute était des fois un peu plus terrible. Retour à la réalité l’oblige.

La jeune femme avait quitté la demeure familiale pour aller s’installer dans un complexe résidentiel qui semblait faire fureur. Son père avait voulu qu’elle commence a prendre ses propres responsabilités, maintenant qu’elle devait aller à la fac. Au début, c’était peut-être un peu pour la belle. Tous ces changements, elle ne s’y faisait pas, mais au final, elle avait fini par s’y habituer. Elle finit toujours par s’y habituer.