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requiem (( hirei ))   requiem (( hirei )) Empty Mer 3 Oct - 19:17
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j'ai pas d'idée de quote, je vais trouver... un jour. pour le moment je comble en disant n'importe quoi, blablabla. et blablabla. bla eheheh luv luv bunbun mimimi

Il dépoussière une cassette audio, la frotte contre son buste mais malgré ses efforts la chaîne hi-fi capricieuse ne veut pas la lire. Ses épaules se tassent, il se laisse couler sur son siège comme s’il avait une ancre aux chevilles, l’oeil morne sur la rue déserte. Il approche près de son oreille le tictac de sa montre pour combler le silence, le bruit monocorde finit par le bercer et comme un sortilège mélodieux, le plonge dans un profond sommeil.
Son repos est écourté par Hisa qui toque à sa fenêtre un peu moins d'une demi-heure plus tard. Un sourire cotonneux l’accueil, il lui fait signe de faire le tour de la voiture pour le laisser entrer par le coffre. Il enjambe la banquette arrière rabattue pour la nuit et à l’aide d’une main experte, il déverrouille la portière. « Hey, qu’est-ce que tu fais là ? » Hisa s’installe comme on le ferait dans une maison. Il ôte ses chaussures, donne sa veste à son hôte qui se charge de ranger ses affaires sur le siège passager. « Je te manquais un peu trop ? » Ses commissures mutines s’élargissent jusqu’à en creuser ses joues de fossettes. Taquiner Hisa c’est un remède contre n’importe quel coup de blues. Il ne peut pas s’empêcher de réagir ou de rétorquer, c’est comme d’agiter un jouet à plumes sous le museau d’un chat. « C’est pour moi que t’es allé chez le coiffeur ? » Il s’efforce de garder son sérieux, s’il donne l’air de plaisanter ça ne le décontenancera pas et le jeu perdra de son attrait. « J’arrête. » Promet-il, une main dans le bas de son dos en guise d’armistice. La trêve est néanmoins brève, il l’achève en lui pinçant affectueusement la taille.
Après lui avoir donné le choix entre une bouteille de jus d'orange entamé et une canette de bière à se partager à deux ( le choix s'est tourné vers ça ) ils s’allongent sur leur lit de fortune, yeux rivés sur la carte du monde parcourut jusqu’à maintenant seulement du regard. « Ferme les yeux et choisis un endroit au hasard. » Hisa se plie au jeu, manque de taper sa tête contre le plafond bas. Rei lui évite la collision, une paume sur la nuque pour lui donner une indication de la hauteur. Son index s’arrête sur le Brésil, plus précisément Rio de Janeiro. « Tu t’y plairais là-bas. Les brésiliens font la fête dans la rue, la musique est partout en permanence. À certains moments de l’année si je me trompe pas, il y’a des blocos de carnaval. C’est une espèce de fête nomade où les gens suivent des orchestres à travers la ville. » Il se cambre et tend le bras jusqu’à atteindre sa boite à gants, de là il sort un paquet de cigarettes. Hisa dégaine son briquet avant même qu’il n’est le temps de lui réclamer. L’aîné réprime mal son sourire qui fait gentiment perdre l’équilibre du cylindre bicolore qu’il avait calé entre ses lippes. « Merci. » Il dirige la fumée qu’il exhale vers la fenêtre entrouverte, laissant entrer un faisceau de lumière orangé dans lequel dansent des particules de poussière. « Ça s’est bien passé ta semaine ? »  

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Re: requiem (( hirei ))   requiem (( hirei )) Empty Jeu 4 Oct - 12:34
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mdrrdposidfhs mais fais comme moi enlève les quotes jpp allez je laisse là juste pour te dire que jtm bb also déso pour la longueur c'est ta faute anyway

elle le fixe.
hisa, lui, fixe le mur.
et ils…

fixent.

silence.

qu'elle rompt en gloussant contre le dos de sa main.
et il meurt un peu de l'intérieur, hisahi, mortifié ; embrasé par un imbroglio déplaisant de sensations confuses (perplexité et embarras et honte et— le sol pourrait-il le prendre en pitié et l'engloutir dans l'instant… ? par pitié. que les abysses l'engloutissent pour l'arracher au malaise de ce malentendu).

le colis lui brûle les bras comme tout droit venu des enfers (il n'exagère pas) ; il suppose qu'il devrait correctement expliquer la situation (les mots se succèdent clairement dans ses pensées : j'ai fait livrer une commande chez un ami parce que j'étais absent. mais il est évident qu'il y a eu erreur d'emballage — ce sex-toy ne m'appartient pas), mais seul sort un piètre : y'a erreur, c-c'est pas d-du tout à moi, croassé d'une voix étranglée. oh mais je ne juge pas, elle affirme, joues rosies par l'amusement pourtant, et un brin de gêne ou d'émoi, il ne sait pas (peu importe). à vrai dire j'envie un peu votre copine… elle avoue en minaudant, puis s'interrompt, en proie au doute : à moins que ce ne soit pour v— ADIEU. il s'incline brièvement, dos raides. bras raides. détale aussitôt. démarche raide. le rire de l'étrangère l'accompagne jusqu'à la cage d'escaliers.

de l'intérieur du carton, le dildo mal réemballé semble le juger, tel l'oeil de caïn dans la tombe. il le fourre dans la première poubelle venue — mais bat en retraite pour le récupérer en avisant la gamine qui, les yeux rivés sur lui, échappe à une mère inattentive avant l'intention évidente de découvrir ce dont il peut bien se débarrasser.
colis de la honte à nouveau sous le bras, rongé par l'irrationnelle impression que les passants peuvent voir à travers et deviner ce qu'il porte, il attrape son portable d'une autre main et scroll frénétiquement à travers ses contacts.

to: saito rei
tu as déménagé ? t'aurais pu ?? prévenir !??1!?
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l'attente à l'arrêt de bus est un calvaire, le trajet l'est tout autant ; il se maudit d'avoir opté pour les transports, mais ne se doutait nullement en se rendant à l'université qu'un coup de fil inopiné lui suggérerait quelques heures plus tard de venir "récupérer au plus tôt un paquet très personnel— haha, c'est un peu gênant".

plutôt que de rentrer, hisa prend la direction du point de vue où rei a pour habitude de se garer lorsqu'il loge dans sa voiture. pas de trace de cette dernière sur place — mais il y en a une autre sur place, ancienne comme rei les aime. hisahi hésite un instant. il a eu son quota de face à face malaisants pour la journée, assez pour n'avoir aucune envie de toquer à la vitre d'un inconnu. il fait prudemment le tour. souffle, rassuré : la carte du monde accrochée à la vitre arrière pour masquer l'habitacle est une signature.

un instant plus tard, rei lui déverrouille la portière pour l'inviter à l'intérieur. un marmonnement indistinct répond à la première interrogation qui lui est adressée. débarrassé de ses affaires, il pose le colis aussi loin que possible de lui (côté passager) et s'allonge sur les sièges arrières rabattus, tête enfouie dans un blouson roulé en boule en guise d'oreiller, pour remettre en question ses choix de vie (il n'est pas dramatique). Je te manquais un peu trop ? une main taquine fourrage ses mèches et sans se redresser, hisa lève un bras pour la chasser en aveugle. C’est pour moi que t’es allé chez le coiffeur ? cette fois il se hisse sur les coudes, lui adresse un regard douloureux, moue aux lèvres. hyung. J’arrête. lourd soupire. d'une main, hisa rabat sa frange pour la remettre en place, puis consent enfin à répondre. c'était pour ma mère. elle m'a proposé de rentrer pour quelques jours, le week-end dernier. voix ténue, un peu. il regarde ses mains, palpitant oscillant entre un brin de soulagement et une peine historique. elle trouvait ma coupe négligée et m'a trainé à un salon avec elle, voilà. du pied, il tape légèrement contre la cuisse de rei, l'œil sévère. rien à voir avec toi. l'aîné en rit. hisa bascule sur le dos. se laisse arracher une ébauche de sourire, déjà un peu apaisé d'être cloîtré dans ce sanctuaire, à l'abris des inconnus sauvages qui ouvrent vos paquets par mégarde puis vous noient dans l'embarras (est-ce que lui il ouvre ceux des autres ? non, ffs).

rei lui laisse le choix entre deux bouteilles ; hisa opte objectivement pour noyer sa misère dans la mini réserve d'alcool à disposition. l'espace de quelques minutes, ils voyagent. en pensées seulement, mais s'il ferme les yeux — les mots de rei deviennent mirage, se dessinent clairement sous ses paupières. s'il tape du bout des doigts contre la portière, il peut même s'offrir la cadence des tambours, et deviner la fugue des défilés, les masques et les couleurs.

fin de l'escapade.
il retrouve la réalité en même temps que la vue, cligne des yeux pour distinguer à nouveau les formes dans la pénombre. demande, lèvres fendues d'un rictus amusé : tu t'y verrais, toi, à rio ? il me faudrait plus que quelques bières pour me mêler à une telle foule. il n'est pas ochlophobe, pas tout à fait sujet aux angoisses sociales non plus — juste. plus à son aise en petit comité. et s'il aime s'amuser, il ne se lâche réellement qu'aidé de quelques grammes d'alcool dans le sang. rei lui tend la bouteille, la troque contre une cigarette. d'une main hisa la récupère, porte le goulot à ses lèvres ; de l'autre, il lui offre du feu. ça s’est bien passé ta semaine ? super et la tienne ?, vient la réponse automatique, mais rei lui lance un regard appuyé, le "tu élabores d'abord" tacite. ok, hm… ma mère avait un concert. elle est toujours parfaite sur scène. je ne suis pas biasé, c'est juste— c'est son élément. je ne l'avais pas vue depuis longtemps, c'était cool d'y être. enthousiaste, nullement désireux de se plaindre. rei sait de toute façon que qui dit séjour au domicile familial dit aussi retrouvailles avec son beau-père ; et qu'avec lui c'est toujours la même chanson (quelles que soient les circonstances, hisahi sera toujours de trop aux yeux de cet homme). à toi, raconte quelque chose. à la place, rei se lance dans ce qui semble être une bagarre vaine contre le lecteur ancestral de son véhicule vintage. tu pourrais commencer par— tiens, le fait que t'aies rendu ton appartement ? il plisse les yeux, l'air mauvais. tu as reçu mon texto tout à l'heure ? tu m'as pas prévenu pour l'appart. pourquoi tu m'as pas prévenu pour l'appart. s'il avait su, il aurait réceptionné sa livraison ailleurs. entre autres. c'est pour ça que tu as fini les réparations de la voiture plus tôt que prévu ? elle est cool. tu vas vivre là-dedans quelques jours ? la mine de rei lui fait froncer les sourcils. semaines ? … mois ? hyung. il passe une main sur le ciel de toit. la première fois que rei lui a montré sa dernière acquisition, le tissu avait lâché, décollé, et leur dansait la tête. je sais que t'aimes bien vivre comme ça parfois, mais si ça dure jusqu'à l'hiver… c'est pas vraiment raisonnable, non ? il est soucieux, et il sait parfaitement pourquoi rei ne l'a pas prévenu. pour qu'il ne propose pas ce qu'il s'apprête— je t'ai déjà dit que tu peux squatter chez moi en cas d'imprévus comme celui-là. c'est pas grave si ça dure quelques temps. —… à proposer.

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Re: requiem (( hirei ))   requiem (( hirei )) Empty Jeu 4 Oct - 22:33
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j'ai pas d'idée de quote, je vais trouver... un jour. pour le moment je comble en disant n'importe quoi, blablabla. et blablabla. bla eheheh luv luv bunbun mimimi

L’évocation de sa mère illumine son regard. Rei l’écoute attentivement, attendri par ce petit rien partagé qui transfigure d’un bonheur réservé son sourire. Il l’imagine, traîné par sa mère au salon. Elle un peu autoritaire ( maternelle ) qui se place derrière le fauteuil, à lui remettre ses mèches de cheveux en place tout en donnant ses instructions à la coiffeuse avant de s’installer pas trop loin de lui pour rattraper tous leurs moments volés. Ceux que quelque part, elle a accepté de donner à un autre que lui. C’est toute suite moins onirique mais Rei ne peut s’empêcher de trouver touchant le fait qu’il suffise de si peu pour le combler, c’est un des nombreux «  je ne sais quoi » qui font son charme.

« Tu t'y verrais, toi, à rio ? il me faudrait plus que quelques bières pour me mêler à une telle foule. — Il suffirait que je te persuade et tu te laisserais emporter par l’effervescence de la fête et les jours de solitude, tu profiterais de la musique du haut de ton balcon. Pense plus positivement et essaie les choses même si au premier abord elles te semblent désagréables. C’est comme quand je t’ai emmené chez l’antiquaire, au début tu boudais et tu geignais que tu voulais rester chez toi parce qu’il pleuvait mais sur place t’as trouvé ton saxophone. Vrai ou pas ? » Après une gorgée de bière, il fait passer sa canette au plus jeune, grimaçant. « Elle a perdu pratiquement toutes ses bulles, je sais pas depuis combien de temps elle est ouverte. » Il songe à sa première question, tapotant du bout de l’index son bâton de nicotine pour se débarrasser de la cendre, le bras à moitié à l’extérieur du véhicule. « Oui et non. Oui pour le temps, la plage et les gens mais je me vois pas vivre quelque part pour toujours. J’ai besoin de savoir que j’aurais à un moment donné une opportunité qui m’emmènera ailleurs. » L’image de Taka s’impose, alors qu’il exhale sa fumée par le nez, action qui fait toujours rire son petit frère qui le crible de tous les noms de dragons possibles et inimaginables. Il est son opportunité, celle qui le rappellera toujours de revenir à la maison.
« Ça s’est bien passé ta semaine ? — Super et la tienne ?— Ok, hm… ma mère avait un concert. elle est toujours parfaite sur scène. je ne suis pas biasé, c'est juste— c'est son élément. je ne l'avais pas vue depuis longtemps, c'était cool d'y être. — Tu me donnes envie d’aller la voir. Quand tu parles d’elle c’est comme quand tu parles de ta musique, t’es passionné. » Analyse qui pour une fois, ne vise pas à l'embarrasser et pourtant à le voir, ça a l’air d’être le cas. « À toi, raconte quelque chose. » Pendant que Hisa luttait contre lui-même et la gêne occasionnée par sa réflexion. Rei s’est faufilé jusqu’à la place du conducteur pour ouvrir le clapet de la chaine-hifi. À l’aide d’un outil trouvé sous le siège passager, il lutte avec l’appareil. « Qu’est-ce que tu dis ? Pourquoi je t’ai pas prévenu ? Hm. » La question est aussitôt « oubliée » lorsqu’il parvient à trouver le problème dans le mécanisme. « Il suffit d’un rien pour que tout déconne, c’est vraiment sensible. » Hisahi ne lâche rien. Soucieux, il lui fait comprendre qu’il n’a pas à vivre comme ça, qu’il est là « si jamais. » Le silence s’installe, pas un gênant ou pesant, un de celui qui ressemble à ceux qu’ils partagent au téléphone. Sauf que d’habitude c’est lorsque la discussion se tarit, par lorsqu’elle est interrompue par la méditation de l’autre. Les mots sont comblés par le bruit des objets remplacés, replacés, remaniés entre les phalanges de mécano émérite que sont celles de Rei. Parfois quand il juge utile de montrer comment assembler telle ou telle chose, il place son matériel sur sa cuisse, de sorte qu’il puisse le voir travailler. Il est plié en deux car le véhicule est trop exigu pour ce genre de travaux mais il n’en perd pas sa concentration qui influe jusque dans sa respiration entrecoupée, qu’il reprend de temps à autre comme après une longue apnée.  « Je crois que c’est bon. » La musique confirme sa supposition. C’est soulagé qu’il s’accoude au tableau de bord, le buste tourné vers lui. « Pour le moment ça va, t’en fais pas pour moi. Parlons plutôt de ce que t’as ramené, je peux voir ? » Il saisit le carton à deux mains. Un sillon perplexe se creuse entre ses sourcils à la vue du destinataire : lui. « Tu m’as offert quelque chose ? » Le garçon commence à balbutier, à démarrer ses phrases comme on ferait vrombir le moteur d’une moto : à plusieurs reprises. Quand les mots sortent enfin, ils jaillissent sur la route des tympans de Rei en zigzagant comme s’il avait entre temps perdu le contrôle. En découvrant le cadeau en question l'aîné éclate de rire, le sort du carton pour l’examiner de plus près. Un badaud a la bonne idée de passer à ce moment précis, avec Rei qui agite le sex-toy dans tous les sens et Hisa qui essaie de lui attraper des mains pour ne pas qu’ils se fassent prendre avec "l’objet de la honte". « J’adore la couleur, rose. » Le charrie-t-il en s’esclaffant à nouveau. « C’est pour ça que t’as envoyé le colis au lieu de me le remettre en mains propres. Si tu voulais essayer, y’avait qu’à me demander. » Il le rejoint sur la banquette arrière, la voix tiraillée par une rafale de rires qu’il s’abstient d’émettre pour le bien de son teint qui doit avoisiner la chaleur d’une canicule tant il est rouge. « Merci pour le cadeau, je te ferai mes retours. » Un sourire-tatouage aux lippes et il enraye sur un nouveau sujet qu'il brouille dans les échos de ses rires pour le rendre moins sérieux qu'il ne l'est en réalité. « Concernant ma semaine, pas grand chose à dire. Mon patron, celui du restaurant m’a toujours pas payé. Je pense que je vais me tirer c’est le deuxième mois déjà et comme je voulais être réglo avec le proprio de l’appart qui a été grave sympa vu mon dossier. J’ai préféré partir que de lui bloquer une rentrée d’argent plus fiable que moi. » Il balance son mégot à travers la fenêtre, tourne la manivelle pour la remonter car le froid commence insidieusement à s’infiltrer dans l’habitacle. « Pour la voiture, si je la vends ça sera pour me sauver cet hiver. Ça me fera mal au coeur quand je vais devoir la laisser. » Ses mains parcourent le dossier en cuir, des réminiscences couleur sépia défilent derrière ses orbes. Des images du moment où il est tombé sur elle, prête à être envoyé à la casse. Des heures passées à chercher des pièces manquantes, à la rénover, repeindre… Puis il va devoir faire une croix sur tout ça, pour la léguer au plus offrant. « Mais bon, c’est la vie. On sort boire un verre ? Y’a une soirée slam dans le bar à deux rues d’ici, on y va à pied ? Parce que j’ai passé ma journée là-dedans, je vais devenir dingue si j’y reste une minute de plus. »  

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Re: requiem (( hirei ))   requiem (( hirei )) Empty Lun 8 Oct - 22:25
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Je suis pas négatif, il fronce les sourcils — les doutes s'en mêlent, subtiles, et avec eux la crainte de s'avérer pesant : Tu me trouves négatif ? C'est vrai, qu'il est contradictoire : assoiffé d'expériences, désireux de vivre, mais trop aisément freiné par sa nature introvertie. Et s'il est accoutumé à se pousser pour faire les choses, et en tenter par lui-même, il lui faut souvent une impulsion pour accepter de se joindre aux plans des autres. Mais Hisa, hésitant à l'idée d'une simple sortie ville, s'éveille toujours à la perspective d'expéditions et autres aventures à grande échelle ; cette part de lui brûlerait presque de la tentation d'un challenge (on y va quand ?) — s'il n'avait suffisamment les pieds sur terre pour peser les pour, les contre, et déduire que les derniers l'emportent. C'est juste que pour me sentir à l'aise parmi tant de monde je devrais miser sur ma béquille sociale. Comme d'habitude. Son épaule vient heurter légèrement celle de Rei. Tu le sais non ? Il vit tout de l'intérieur, Hisahi, et au cœur d'une fête, picoler est l'unique subterfuge qui lui permette d'extérioriser les émotions et de se joindre à l'euphorie ambiante.
Quoique expirées vers l'extérieur, les volutes de fumée ornent l'habitacle d'arabesques apaisantes, saturent l'air des effluves âcres du tabac — et l'effet, sur Hisa, est toujours le même : sérénité inoculée de la plus curieuse façon, tandis que l'instant se grave parmi les réminiscences plaisantes qu'il associe à la fragrance piquante. Perv, il taquine, évoquant la réputation des brésiliennes, lorsque Rei mentionne son attrait pour les plages de Rio.
La parenthèse mirage se clôt sur le retour au présent, Hisa plisse le nez de déplaisir teinté gêne au commentaire de Rei. Je ne suis pas passionné. C'est ma mère, ew… Et pourtant — difficile de nier qu'il s'illumine pour un appel d'elle. Rei s'égare dans le mécanisme de sa caisse, parti dans son propre monde ; jambes allongées en travers des sièges arrières rabattus, dos calé contre la portière, Hisa le regarde s'acharner avec l'aisance que confère l'habitude, glisse une offre tandis que l'autre vient à bout du dysfonctionnement. Pour le moment ça va, t’en fais pas pour moi. Parlons plutôt de ce que t’as ramené, je peux voir ? Et juste ainsi, Hisahi se braque. Se redresse brusquement pour glisser une moitié de buste entre les sièges avant et tenter de bloquer le bras que tend Rei pour se saisir du colis incriminant. Non on n'en pas pas, il proteste, mais Rei persiste, indifférent à (ou plus hypé encore par) sa réticence. Tu m’as offert quelque chose ? Je me suis offert— c'était des fringues, enfin ça devait en être. Lâche ça ! Il est debout à présent, plus ou moins du moins : plié en deux contre le plafond bas de la voiture, à bagarrer contre la poigne de Rei pour lui arracher le carton qui, malheureusement déjà ouvert, cède trop aisément aux mains curieuse du plus vieux.

La honte le prend aux tripes à nouveau, rongeant impitoyablement son épiderme à lui en empourprer la nuque, sous les yeux d'un témoin inopiné qui s'empresse de s'éloigner de la voiture après avoir surpris le spectacle qu'ils offrent. C'est pas ce que tu— c'est pas à moi. C'est. J'aurais jamais— ! Y'a eu erreur c'est évident, juste. Gosh, tais-toi Entre ses réfutation entrecoupées, Rei glisse remarque après remarque, hilare ; Hisa finit par passer à l'avant, un genou sur le siège passager pour lui coincer le cou dans le creux de sa nuque, clé mi menace mi plaisanterie. Il relâche la prise sans se défaire de sa mine assassine, oscillant désagréablement entre affront et autodérision. La seconde l'emporte en dépit de ses efforts pour demeurer sérieux. Merci pour le cadeau, je te ferai mes retours. S T O P, il plaide en se plaquant les paumes sur les paupières, mortifié, alors que les éclats de rire de Rei raisonnent entre eux. Je me suis fait livrer des fringues pour ne pas avoir à. Tu sais bien. Sortir en acheter. Il déteste avec passion faire les magasins — quand il est question d'habits, du moins. Livraison le jour du concert, je t'en avais parlé. Ça y'est, ça te revient ? Quelques grammes de rancœur, quelques autres d'accusation, l'air de rien ; la date du concert de sa mère s'était placée le jour d'arrivée du paquet et il en avait vaguement parlé en tentant de changer la date de livraison. Rei, a ses côtés, avait suggéré avec un haussement d'épaules de le réceptionner à sa place. No big deal. Quand je suis passé chez toi ce matin, j'ai eu droit à un face à face avec une nana à moitié désapée. J'ai cru que c'était une de tes copines éphémères. C'était déjà assez gênant, mais le pire c'est que le colis n'était pas— quels mots poser sur un tel embarras ? Pas le bon. Je te jure si tu n'arrêtes de te marrer je te fais avaler tes globes oculaires. Rei finit par le prendre en pitié ; drop le sujet pour finalement répondre aux questions laissées en suspend plus tôt, s'expliquant au passage pour l'appart. L'adrénaline-malaise pulsant nerveusement aux tempes d'Hisa s'apaisent plus ou moins — mais la moue insatisfaite (bougonne) ne quitte pas ses lèvres. Il relève ses genoux contre son buste, coude appuyé par-dessus eux et menton calé dans le creux de la main, attentif néanmoins. C'est une blague, ce resto, il commente, et cette fois, c'est l'empathie-frustration qui l'affuble d'une ride du lion. Ils auraient dû embaucher deux ou trois personnes de plus depuis longtemps, c'est juste dingue de vous faire courir autant. Et s'il est résilient pour lui-même, Hisa ; s'il a pris son mal en patience à l'excès parfois, il n'a pas la même tolérance pour ses proches. Rei est un bosseur et cet argent qu'il l'empoche, il ne le garde quasi pas pour lui-même — Hisa, il exècre l'idée que quelqu'un puisse abuser de ça. Tu as autres chose en vue ? D'autres entrées d'argent en prévision ? Les gestes qu'esquissent Rei lorsqu'il parle de vendre la voiture suintent l'affection. Ce sont des heures d'investissement à chaque fois qu'il fait ça ; à chaque fois qu'il rachète une carcasse en fin de vie, pour lui offrir une nouvelle chance. Mais c'est probablement la première fois qu'Hisahi le voit à ce point attaché. Il l'observe sans oser l'interrompre immédiatement, jusqu'à ce Rei s'arrache de lui-même à sa transe. Mais bon, c’est la vie. On sort boire un verre ? Y’a une soirée slam dans le bar à deux rues d’ici, on y va à pied ? Parce que j’ai passé ma journée là-dedans, je vais devenir dingue si j’y reste une minute de plus. Timbre piqué de curiosité, Hisa s'interpose brièvement : Juste, hm. Elle a quoi de spécial ? Tu en as réparé des tas. Il s'y connait un peu en voitures, pour être sorti avec un mécano, mais ne pourrait se comparer aux passionnés que sont Hyuk et Rei, dans ce domaine. Et huh. Je sais pas, pour la soirée. J'ai plutôt envie de rentrer. Rei lui lance le regard à nouveau. C'est pas être négatif, stop me juger, j'ai des devoirs, il se défend, pense à la compo autour de laquelle il tourne ces derniers jours sans parvenir à s'en sentir assez satisfait pour avancer. Mais— Tu comptes monter sur scène ? Un temps d'hésitation. Ils servent de la bonne bière ? Meilleur que ton truc sans bulles ? Il étire ses membres endoloris d'être demeurés courbés si longtemps, se redresse pour s'asseoir correctement sur son siège. Ok, ça se négocie. Hm… un coup d'œil à sa montre, Tu tiens vraiment à y aller tout de suite ? Ça m'arrangerait de passer prendre une douche, j'ai couru toute la journée, et. Ouais, j'aimerais quand même bosser une heure ou deux. Et avaler quelque chose. Tu as mangé quelque chose de solide aujourd'hui ? Ces derniers jours, même ? Coup d'œil suspicieux. Il l'imagine d'ici, sauver jusqu'au moindre wons à la pensée de son petit frère et négliger son propre bien-être au passage. Ou juste grignoté un ou deux trucs et chain-smoke pour couper la faim ? Soupire. On va chez moi.

Il ouvre la boîte à gants pour fouiller à travers les cassettes que Rei stocke toujours en quantité. Des sons variés, portions de musique entrecoupées de bribes de vie, souvent — d'extraits de quotidien assemblés en montages originaux ; a priori, les bruits du trafic des grandes villes reviennent plus fréquents que d'autres. Et parce que le tout ne cesse jamais d'appâter l'âme mélomane d'Hisa, il a pris l'habitude d'y apporter sa touche. D'offrir à Rei des mixtapes assemblées par lui, parfois étranges, incatégorisables ; de l'expérimental. Musique dématérialisée transmise d'un ordinateur à un autre, puis gravée sur les cassettes si chères au cœur de Rei, qui s'applique à chaque fois à noter à l'encre noire, sur un bout de papier blanc agglutiné au plastique, les titres loufoques attribués par Hisa. 3am shadows ; for cryptid hunting ; fifth dimension ; homesick alien ; lucid dreams. Les musiques se fondent toutes l'une dans l'autre, en une piste ininterrompue, longue de plus d'une heure. Généralement purement instrumentales, puisque Rei griffonne un peu partout et n'a pas son pareil pour poser les mots sur des airs. Et parfois Hisa chante sur quelques secondes ici et là, voix trafiquée pour sonner atténuée, comme étouffée par le mur d'une autre pièce ou la rumeur de la pluie. Leurs voix s'accordent comme ça — se superposent en décalé, Rei en live, lui pré-enregistré. Ce serait cool qu'un jour on tente un vrai duo, il remarque pensivement.

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