don't stay in shadows love - huixi

Musique qui tambourine contre son être. Soirée prestigieuse, le compte en banque comme billet d’entrée. Soirée VIP, la célébrité comme passe-droit. Et Shina qui s’y perd. Verre en main, les yeux légèrement brumeux d’effluves d’alcool il s’y perd. Pas son monde. Pas un garçon de la haute. Aucun héritage si ce n’est le poids des souvenirs. Pourtant un visage, un sourire qui lui assure plus qu’un grand nom peut parfois offrir. Son nom sur les lèvres de nombreuses personnes présentes à l’Octagon pour cette soirée. Son nom comme une invitation et Shina qui sourit, ricane. Accepte de danser avec certains, accepte qu’on remplisse son verre. Quelques mots échangés à gauche, à droite. Et son corps qui chaloupe au son des basses dans les lumières fluorescentes de la piste. Son bras qui se pose sur l’épaule d’un homme, verre en équilibre mesuré, entre ses doigts, et il se laisse un instant aller à l’étreinte avant de s’échapper. Pas envie de se poser ce soir là. Pas envie de se relaxer. Pas envie de laisser les souvenirs, les regrets prendre le dessus dans des étreintes trop chaleureuses. Il finit même assis à un moment sur ses genoux une demoiselle qui lui conte sa vie de bourgeoise, met en avant ses attributs, l’espoir de récupérer un rendez-vous dans son agence. Et Shina qui rit, n’ose même pas lui dire qu’il n’a jamais vraiment parlé à son agence coréenne, son seul intermédiaire étant son manageur. Il la laisse espérer aussi, litres d’alcool dans son corps qui lui donne un sourire plus triste et laisse les autres espérer. Sentiment absent chez le japonais, l’espoir qui a fini dans le mur, il peine un peu ces temps-ci. Un peu trop et le sourire devient un fardeau. « Ça fait longtemps » pourtant qu’on lui dit à l’oreille, lèvres posées contre les siennes un instant, ancienne compagne nocturne qui lui propose de retrouver le chemin de son lit. Mais son regard se perd au loin, la réponse un éclat de rire entre ses lèvres. Aucune promesse. Mais son regard se perd pour se poser sur une silhouette bien connue. Et il s’éveille. Repousse la demoiselle sur ses genoux, se lève. Regard qui se plante dans celui du métisse, sourcil haussé comme un jeu. Des images à tenir, chacune la sienne. Mais il lui fait signe. De venir le rejoindre sur la piste, déhanché chaloupé et ses doigts qui viennent déboutonner le haut de sa chemise, espérant bien l'attiser un peu. Son regard dans celui du plus grand, rictus qui vient ourler ses lèvres un « Xi-daddy » articulé, sa main tendue vers celui capable de redonner des éclats de tendresse dans ces lagons sombres de tristesse.

Il te brûle la gorge, cet alcool ambré. Il engourdit tes sens, tes membres, ton existence. Ton corps se fond dans la masse, se colle à celui des autres, sans gêne ni retenue. Oublier, ne serait-ce qu’un instant. Oublier cette bague à ton doigt, celle qui te ramène sans cesse à la dure réalité. Ton annulaire n’est toutefois pas serti de sa parure, ce soir. Cela ne t’empêche pas d’en ressentir le poids. Ce soir, tu te donnes l’illusion d’un liberté temporaire. Ce soir, comme presque tous les soirs. À la recherche d’une âme esseulée qui pourra, l’espace d’une nuit, réchauffer la tienne.
Cette âme en question, tu n’as pas pris de temps à la trouver, ce soir. Tes prunelles ont glissé sur sa silhouette au début de la soirée et tu ne l’as jamais lâché du regard. Tu le toises de haut en bas, gravant de nouveau chaque détail dans ton esprit, la patience s’effritant lentement dans l’espoir qu’il te remarque. Et si tu ne te rends pas compte que tes doigts se crispent sur ton verre lorsqu’un corps s’approche du sien. Ses iris rencontrent toutefois les tiens, moue de satisfaction étirant tes lippes. Tu prends appuie sur le mur derrière toi, vidant le contenu de ton verre avant de le déposer sur une table. Ce geste qu’il t’adresse n’est que pure provocation. Et tu y réponds sans même y penser à deux fois. Images à garder, certes, mais lorsqu’il s’agit de Shina, cette image finit souvent par sauter. Tu t’avances vers la piste de danse d’un pas lascif, remontant les manches de ta chemise, déjà ouverte jusqu’au troisième bouton. Ta main se tend pour rencontrer celle du nippon, que tu fais lentement tourner sur lui-même. « shi-baby » murmures-tu au creux de son oreille, ta main coulant de la sienne pour sillonner son flanc, s’échouant sur sa hanche. Ton corps rejoint le sien, étreinte longuement attendue et désirée. Roulement de hanches peu discret effectué contre son être, relâchant toutefois ta prise une seconde plus tard. « you should've told me you were in town. i would've dressed up. » Petite pique, légère moue collée aux lèvres. Plusieurs mois de silence avant vos retrouvailles, toujours de si courte durée, mais jamais regrettées. Tu espères que ce soir ne fera pas exception.

Shina qui sombre. Dans l’alcool le temps d’une soirée. Le temps d’oublier. L’impression de déraper. L’impression de ne plus rien maitriser. Rien, rien, rien. Shina qui sombre. Tente de se perdre là dans le bruit sourd des basses et les corps qui se pressent. Il ne voit rien le mannequin, ne veut rien voir. Sourire factice aux lèvres et les brumes de l’alcool qui l’enlacent. Pourtant alors qu’on lui propose de finir la soirée ailleurs son regard se perd à son tour. Jusqu’à le trouver. Lui. Sourire. L’âme qui s’éveille. Il s’évade le japonais, de la fille contre lui, de cette ancienne conquête, le regard fixe. Lumière dans ses yeux, la démarche qui se fait aguicheuse. Hanche qui chaloupe. Rythme qui alourdi son corps dans quelque chose de sensuel. Main tendue. Geste sans équivoque. Qu’il se joigne à lui. Là dans cette foule de corps. Seulement l’autre comme sujet d’attention. Chemise qu’il ouvre, peau qu’il dévoile, et là entre ces doigts la main de Huixi comme une évidence. Compagnon de nombreuses nuits, gardien de ses histoires, des petits déjeuners à juste se regarder dans les yeux. Domesticité dans une relation où les cœurs ne sont pas à se louper dans des battements disharmonique. Ses yeux qui se ferment tandis qu’il tournoie. Ses yeux qui se ferment, et le surnom qui l’apaise. Tristesse qui s’éloigne. S’efface. Et dans cette étreinte attendue, il se laisse aller. Simplement. Et c’est rassurant. Cet effet qu’il a sur lui. Rassurant. Et si ce coup de hanche lui arrache un rire, il passe ses bras autour de son cou, appréciant la différence de taille. « I just came back, the new season is … a pain in my ass, not a one I like. » Sous-entendu un peu cru, l’effet de l’alcool clairement. Moue boudeuse avant que ses lèvres ne viennent laisser un baiser à la commissure des siennes. « I missed you. » Entre sensualité et douceur, ils chaloupent. Et il ne peut nier Shina. À quel point il n’a pas été là. Appartement déserté. Des excuses pour tout le monde. Des shoots à l’autre bout du monde. Et l’envie d’hurler quand sa vie dérape, quand il n’a pu le contrôle. « Did you think of me ? Or did you find someone ? » Il serait heureux pour sûr. Bien sûr qu’il serait heureux Shina. Juste un peu triste de laisser encore quelqu’un partir. S’éloigner. Et derrière la touche taquine, il y a toujours les ombres sombres dans son regard d’onyx. Toujours.

vue qui te coupe le souffle. est-ce peut-être puisque tu ne l’as pas vu depuis longtemps, parce que l’alcool t’aide à voir plus clair ou parce que tu t’en rends tout simplement compte maintenant, mais shina est d’une beauté époustouflante. ses hanches qui chaloupent en ta direction attirent automatiquement ton regard, spectacle duquel tu ne peux te détacher. et c’est presque un soulagement lorsqu’il arrive à ta hauteur, lorsque tes mains glissent enfin sur ce corps que tu connais presque par cœur. complicité dans laquelle tu adores te replonger. colocataire absent à ses heures, tu lui rendais toutefois la pareille. appartement souvent vacant, vide de vie, même si tu y résidais tout le temps. il vous arrivait de tout simplement vous croiser dans le cadre de la porte, sans plus de temps pour échanger quelques paroles. tu esquisses un sourire lorsque tu sens ses mains s’accrocher à ta nuque et tu raffermis ta prise sur ses hanches. « i can take care of that for you. » réponse directe à son double sens que tu as automatiquement relevé. lèvres qui s’abattent longuement contre sa tempe, paupières se fermant pour apprécier et savourer le contact. « i missed you more. come. » tu prononces à peine le dernier mot, l’une de tes mains remontant au creux de son dos, fine pression apportée pour le guider hors de la piste de danse. son des basses qui s’estompe mais qui reste toujours bien présent. petit coin de la boîte de nuit où les lumières sont tamisées et où la populace se fait plus rare. sa dernière question te prend un peu par surprise et tu baisses la tête, sourire nerveux plaqué aux lèvres. l’alcool délie souvent les langues, mais dans ton cas, il fait ressortir la gêne. « i think of you every day, shi. all the time. » vérité murmurée sans demie mesure, lèvres qui s’abattent maintenant contre les siennes maintenant que vous être loin des regards indiscrets. tu omets la mention des conquêtes, encore moins de celui qui fait parfois battre ton cœur d’une drôle de façon. il n’y a que shina et toi, ce soir. « how long are you staying…? » murmure au creux de son oreille, main qui remonte le long de son dos pour le presser contre ton torse, dans l’espoir qu’il reste plus longtemps qu’une seule journée. invitation camouflée à passer la soirée en ta compagnie, et même plus, si désiré. tu n’avais pas l’intention de le laisser repartir avec quiconque d’autre que toi.

Il lui a manqué. Évidence tendre qu’il avoue sans remord, sans gêne. Il lui a manqué, mais il s’était rendu occupé, trop. Pour ne pas à rester à l’appartement ou ne pas à ressasser cet amour qu’on avait pour lui et qu’il ne pouvait rendre. Ne voulait rendre. Il refuse qu’on l’entrave Shina. Refusera toujours. Et pourtant il se laisse enfermer dans cette étreinte, baiser contre sa tempe qui le calme. Aux attitudes changeantes, il est roi. Entre l’indépendance et l’image forte qu’il montre. Mais pourtant délicat entre les doigts de Huixi. Main qui appuie contre son dos, cambrure de sa silhouette tandis qu’il se laisse entrainer. Loin de la piste. Loin du monde. Toujours dans la boite de nuit, mais là où ne se sent plus proie des regards. Possibilité de respirer. Plus facilement. Pourtant le mannequin toujours alangui contre son ami, amant. Ses bras qui restent autour de son cou. Question fragile entre ses lèvres. Il tourne ça en quelque chose de plus joueur la crainte pourtant de le voir s’éloigner. Il sait qu’il fait les choses mal Shina. Il refuse son cœur à quiconque, mais ne supporte pas qu’on l’abandonne. Refuse de se poser dans quelque chose de concret, préférant les traits flous d’amitiés oniriques qui finissent dans les draps. Et même si ceux sont des mensonges, il n’en sait rien, les mots de Huixi calme son cœur un peu malmené, remettent des étoiles dans ses yeux sombres. « You’re so precious to me. » Aveu tendre tandis qu’il se calme mieux dans son étreinte. Corps contre le sien. Ses lèvres qui se font aventureuses contre la gorge de son colocataire, traçant des dessins aux allures de constellations sur sa peau offerte. Éclat de culpabilité à sa question pourtant. Bien conscient qu’il a délaissé Séoul. Son entourage. Lui aussi. « Longer. » Comme une promesse. C’en est une. « And tonight, I can be yours if you want, daddy. » Surnom qui glisse sur sa langue, mais la possibilité que Huixi se dérobe. Mais Shina qui ne finira pas sa nuit seul quoi qu’il arrive. Besoin d’un corps contre le sien. Besoin de chaleur. Besoin de s’oublier dans les bras de quelqu’un. Ses lèvres pourtant posées contre sa pomme d’adam, ses dents venant érafler la peau de manière joueuse. L’envie que ce quelqu’un soit Huixi.

distance qui s’installe et qui s’estompe en un instant. deux vies extrêmement chargées qui semblent s’effacer complètement lorsqu’elles se croisent. comme si le temps d’arrêtait pour vous permettre d’enfin profiter. profiter de vous deux. de cette quasi fusion qui survenait lorsqu’il se glissait au creux de tes bras. de ces battements de cœur irréguliers que tu chasses d’un revers de la main une fois le soleil levé. chat et souris, course constante, s’éloigner pour mieux se retrouver. sourire franc qui parsème enfin ton visage lorsque ses mots te parviennent. « for me as well. » amitié plus poussée, relation sans attache et pourtant, dieu sait à quel point tu aurais aimé qu’il reste un peu plus longtemps. désir inavoué, incessamment enfoui au fond de ton cœur. frisson qui parcoure ton échine lorsqu’il prononce ce surnom. âme qui s’enflamme et sourire taquin qui se glisse une nouvelle fois sur tes lippes. tes paupières se referment, tête qui valse vers l’arrière pour lui offrir ta gorge, confiance aveugle en lui. « I’d be a fool to say no, baby… » voix beaucoup plus grave, plus douce. main qui remonte pour glisser sous son menton, lui relevant la tête pour joindre une nouvelle fois vos lèvres. pacte scellé, signe que tu acceptes son offre sans même y repenser à deux fois. main qui glisse de son menton à sa hanche, doigts qui s’infiltrent sous son haut pour remonter contre son torse, puis redescendre pour agripper la bordure de son pantalon. « wanna stay here a little more or we go back home right now? » murmure contre ses lèvres, que tu relâches à peine. tu lui donnes le choix, lui donnes le contrôle, du moins, un minimum. tu te doutes de la réponse, mais préfères lui donner les rennes. lâcher prise et laisser les autres décider. c’était peut-être parce que shina te connaissait déjà par cœur, parce que tu savais à quoi t’attendre. tu ne te lançais plus dans le vide.

Shina au besoin de liberté, Shina qu’on ne peut entraver. Mais Shina tactile, aimant, pas comme il faut, mais aimant, adorable. S’attachant trop vite. Peur de l’abandon qui le ronge. Pourtant incapable de se stabiliser. Et chez Huixi, il y a quelque chose de rassurant. Ses bras ne se font pas une cage autour de lui, ses lèvres ne lui demandent pas l’impossible. Il fait bon d’être à ses côtés. Pas besoin de porter de masque, l’honnêteté qui suinte son être. Aucune crainte à avouer l’affection qu’il lui porte, l’assurance que Huixi ne partira pas, pas comme d’autres. Relation étrange qui dure, et qui est faite pour durer. De ces chassés-croisées où les discussions reprennent sans difficulté, affection et sensualité qui se mêlent comme maintenant. Pourtant il sait le mannequin. Qu’un jour ses absences lui porteront tort. Il sait. Mais il avait besoin de s’échapper, compréhension amère des sentiments qu’on lui portait et auxquelles il ne pouvait répondre. Ne connaissant qu’une solution. La fuite. Il s’est perdu dans son travail au final. Aux quatre coins du monde loin de lui. Mais loin de son foyer aussi. Loin de Huixi qu’il couvre d’attention au final. Comme pour se faire pardonner. Promesse entre ses lèvres rosées de rester plus longtemps. Promesse qu’il marque en laissant sa bouche glisser contre cette gorge offerte. Proposition tendancieuse aussi qu’il laisse échapper, besoin d’avoir quelqu’un pour lui tenir compagnie cette nuit. Besoin de se laisser aller dans les chimères et la torpeur du désir. Et il frissonne Shina. À la voix grave de Huixi, à son acceptation. Il frissonne, tremble dans ce baiser qu’il lui donne. Totalement alangui contre lui, des geignements qu’il perd contre les lèvres du plus grand tandis qu’une main glisse contre sa peau dans des trainées brûlante. « What … Whatever you want … » Baisers papillons laissés contre les lèvres de Huixi, un léger sourire vient étirer les siennes, touche de malice dans ses yeux déjà brumeux. « I just want to stay with you Daddy. Make you happy. » Et il se fait un instant tentateur, lèvre inférieure de Huixi happé, coincé entre ses dents, avant de l’embrasser à nouveau de plus belle. Sans se soucier un instant qu’on puisse le voir, les voir. « Where … do you want to have me uhm ? » Remarque indécente et il l’embrasse de plus belle. Ça fait longtemps que des scandales courent derrière son nom, Shina et sa sexualité débridée. Ça fait longtemps qu’il s’en moque de son image aussi.

adrénaline qui court dans tes veines. sens qui te semblaient précédemment engourdis, 180 d’un seul coup. les effets de l’alcool semblent s’être dissipés, et pourtant, tu sais très bien que ce n’est qu’une illusion. tôt ou tard, cette léthargie te rattrapera de plein fouet. mais pour le moment, il n’y avait que le nippon qui comptait. tu te perds dans ses caresses, t’égares dans ce baiser que tu anticipais depuis un moment déjà. frisson qui te parcoure une nouvelle fois à sa réponse favorable, à cet abandon qu’il t’offre, l’instant d’une soirée, d’une nuit. tu lui offres le contrôle, mais il te renvoi la balle presque directement. tu reprends les rennes sans même poser de questions, reprends le contrôle sans même essayer de le lui rendre. lueur d’amusement qui se glisse au fond de tes prunelles suite à sa question. scénarios qui se forment dans ton esprit, songes qui s’enchaînent à la vitesse de l’éclair. possibilités toutes plus alléchantes les unes que les autres. dents qui s’emparent à ton tour de sa lèvre inférieure, que tu malmènes l’instant d’assembler tes pensées. « i’d have you right here if i could, baby. » phrase soupirée au creux de son oreille, que tu malmènes à son tour, jusqu’à dériver contre sa gorge où tu le marques, preuve de ton passage. marque de possession temporaire, à durée déterminée, assez longue pour repousser de potentiels prétendants. tête qui se relève, regard qui balaie les alentours. aucune âme en vue. « car or bathroom? » prunelles qui retournent se perdre au creux des siennes. tu prends certes le contrôle, mais tu lui offres tout de même le choix. un scandale de plus ou de moins, tu sais très bien que shina s’en moque. mais si vous pouviez l’éviter, tu es certain qu’il le ferait.

Ce n’est pas raisonnable. Il le sait. Oh les deux ne le savent que trop bien. Mais attraction évidente. Contre laquelle il est dur de lutter. Ses sens exacerbés par l’alcool, ce n’est pas comme s’il s’y refuse à cette attraction, à cette étreinte. Au contraire. Shina créature de luxure qui se fait tentateur, séducteur. Shina qui ne peut nier que Huixi lui a manqué, qu’il a besoin de lui tout simplement. Shina qui s’offre, baiser qu’il offre, le contrôle en prime. Il n’a pas la tête à décider ce soir, pas l’envie de choisir. Juste ce besoin presque égoïste qu’on prenne soin de lui. Toute confiance de se laisser entre les mains de Huixi. Promesse de le rendre heureux. Ne serait-ce qu’une nuit. Il n’a que ça à offrir. Des morceaux de nuit, des soupirs entre les draps. Même si le lit est loin et que l’échange est plus indécent comme à son attitude. Les scandales qui collent à la peau du mannequin. Lui qui s’en moque. L’espoir que Huixi aussi n’en fasse pas grand cas. Espoir validé en l’entendant parler, sa lèvre capturé contre un gémissement de plaisir. Et il ne pouvait nier être échauffé. L’esprit par l’alcool sans doute, mais le corps plus encore par la présence du plus grand contre lui, un « Daddy » échappé dans un geignement, ses bras qui restent toujours autour de son cou. Hors de question de le lâcher. La gorge offerte, la tête en arrière, les yeux fermés, il peine à entendre les mots. Mais ses mots papillonnent et la réponse trouve grâce entre ses lèvres. « Bathroom. » Sans doute plus scandaleux. Sans doute pas la réponse qu’on aurait pu attendre d’un mannequin renommé. Sans doute. Mais l’arrière d’une voiture très peu pour lui. Il aime voir un minimum ses partenaires et avoir de la place. Raisons sans doute stupide. Sans doute. Sa main qui s’accroche à celle de Huixi, et c’est d’un pas sûr qu’il s’avance vers la salle d’eau de la boite nuit, un dernier baiser offert sur sa joue avant de l’entrainer, sa gorge marquée à la vue de tous. Ses attentions clairs. « After that you will take me in your bed right ? Make me forget everything. » La voix comme un murmure, il ne sait pas si Huixi l’a entendu. Se contente juste de lui sourire, ses doigts entremêlés aux siens, et la mélancolie dans ses yeux qui planent toujours derrière les brumes alcoolisées.