park ji ho (( dramarama ))

park, d'une banalité brutale. d'un commun non mesurable. assez pour se fondre dans la masse mais qui cache des cicatrices de l'âme. ji ho qui disparait dans la foule. qui s'évade vers d'autres horizons. originalité effacée. à vouloir paraître conventionel sans savoir y faire. ji qu'on le surnomme. le branleur, l'emmerdeur pour ceux qui ont croisé son chemin, brièvement. aux premières lueurs d'été, un premier juillet dont la chaleur peut parfois accabler. vingt deux ans qu'il vagabonde sur le chemin sinueux d'une vie insipide
aggripé à la capitale. sang et coeur mêlés aux rues étroites de la grande séoul. sans pour autant espérer s'en défaire un jour.
écrire ici. branleur, principalement. qui se nourrit de boulots clandestins. qui fait bonne figure derrière une caisse ou à l'entrée d'un nightclub. qui se fait virer comme on change de chemise et qui recommence, éternellement. pauvreté exacerbée. jamais un billet en poche, toujours là pour gratter. mais il le rend bien, comme il peut. la galère comme quotidien, la monnaie égarée.  
écrire ici. l'encre qui parcours son corps, toujours un nouveau motif, toujours des aiguilles pour modifier son corps. à se la jouer west coast dans des tee shirts trouvés au hasard. à se la jouer badboy de son crâne rasé. la gueule de travers marquant ces années à trimer.  
l'étincelle de vie qui voile la pupille. l'envie secrète d'être reconnu par ses pairs. d'être quelqu'un. sans pour autant rêver de richesse et de luxe. simplement le désir d'être aimé. à petite dose. d'être entouré. arrêter d'imaginer finir sa vie seul, désemparé. la peur de n'être qu'un minable qu'on jete aux oubliettes, pourtant le désir de faire quelque chose de sa vie. vivre plus décemment, plus conventionnellement. peur de l'abondon, peur du rejet. il s'est formé sa propre famille dans l'espoir de devenir celui qu'il veut, certainement.