(bo hara) summertime sadness

( 보 ) bo ; la modestie d'un quotidien ravagé par les torrents incessants de larmes qui ne font que trop se déverser, famille aux photographies déchirées. [ they were torn apart. ] les traits de papa qui te collent à la peau, tout comme son absence pèse lourd sur les épaules d'une mère désemparée, et tu le vois, au sein de son regard brûlant d'un agacement dévastateur. ( 하라 ) hara ; et pourtant, il y avait une certaine compassion qui composait l'animosité de son regard retraçant attentivement ta propre personne. [ she was her greatest pride, but didn't know it back then. ] sonorité mielleuse, l'élégance comme unique mot d'ordre, afin de souligner la poudre arpentant tes joues rosies et tes pendentifs dont la véracité de l'or était souvent trompeuse.  ( can't have fun, folks say u have to be twenty-one ) ; les corridors de l'hôpital leur semblaient être d'une froideur glaciale, jusqu'à ce que tes cris ne se manifestent et bousculent l'ordre d'un treize février banale. [ child of light ] tu n'étais encore que la représentation même d'un espoir luisant dans le regard vaseux d'une femme abandonnée, venant alors combler son éternelle solitude. ( furieuse séoul ) ; les barrages d'une banlieue bondée semblant hors d'atteinte, innombrables districts aptes à te faire tourner la tête maintes fois. et au cœur de cette euphorie massive, la triste ampleur d'une enfance tourmentée par les querelles incessantes et les mots décousus auparavant crachés au visage de ton aînée, prenant alors le dessus sur les quelconques marques affectives ayant pu t'effleurer. [ her embraces were unusual. ] tu étais tel le poupin délaissé par une gamine aisément lassée. ( enfant du pays ) ; les traits physiques relevant la beauté naturelle qui embrassait ton existence, splendeur native, la grandeur folle d'un regard capable de tenir captif plus d'un. ( sad princess ) ; les sentiments vaincus, cœur fané de ne pouvoir battre au gré des pulsions sentimentales. parfait désastre, personne ne désire lover ton pauvre être au creux de bras chaleureux, si ce n'est que lui veuille bien couvrir ton corps d'or et d'argent, les pièces de monnaie pouvant presque fleurir de tes lèvres usuellement teintées d'ivoire. [ nobody wants you. i do, though. ] mécanisme parfaitement orchestré, la marche étant presque funeste. adieu l'amour, l'idéal et l'envie. tes traits divins demeurent ce qu'il y a de plus précieux à ses yeux, et ta bouche pulpeuse restera son plus beau jardin secret. illusion baignant de lux(e)ure, te rendant ivre, oubliant ainsi le cruel manque de passion véritable.( rebel yell ) ; l'esprit que seul les virées nocturnes et les fumigènes d'une jeunesse déchaînée se pavanant dans les rues pouvaient conquérir; maman n'avait jamais souligné l'importance des études, bien trop assommée par les drogues qu'elle consumait, les gouvernantes s'en chargeaient donc, et par dépit tu endosses un ridicule blason d'étudiante en science. [ we gonna run this town. ] prétendre faire acte de présence était amplement suffisant, les quelques liasses de billets glissées au creux des mains moites du cerveau de l'université renferment maints secrets planant sur tes innombrables absences. ( sugar baby ) ; les parures dorées qui arpentent tes clavicules idéalement dessinées et les robes de soie cousues main par la créatrice de renom collant toutes les lèvres luxurieuses, véritable protagoniste d'un conte de fées qui ne faisait en vérité, qu'office d'apparence trompeuse. mais toi, t'avais les traits tiraillés par tant d'artifices, superflu éphémère et inapte à calmer ce tourment se déchaînant tout entier en ta poitrine. [ can we go back to reality? ] l'idéal dans lequel on t'emprisonnait, barreaux glaciaux et murs à la hauteur ridicule, tu ne pouvais plus y respirer. l'air manquait cruellement, énième signe de liberté manquant à l'appel. et puis un jour, maman a tout perdu. les cartes se prononcées à l'encontre de sa chance et ont invoqué le malheur.[ 3am insomnia ] chaque nuit, la même symphonie stridente. chaque soir, tes paupières s'éclosent afin de laisser paraître la désorientation qui se traduisait en tes yeux reluquant le moindre recoin. à chaque réveil, tu hérites de ces poches bleuâtres qui finiront bien par s'estomper un jour. [ the book thief ] tu dévores les livres comme personne, fidèle rêveuse, la fantasy et son illogique est ce qui te va le mieux. [ picture of you ] les photographies qui débordent de tes albums, polaroids et autres souvenirs visuels. les manifestations et rébellions à jamais gravées au sein de ton savoir faire, œil d'expert comme simple directive. [ day mode ] l'apparence arrangée, ainsi que les ridicules parcelles pailletées arpentant tes joues rosées. les tissus hors de prix qui pouvaient dissimuler les ecchymoses d'une vie alternative plus brute, sauvage. l'aspect angélique qui te colle à la peau et les effluves d'un parfum onéreux aux saveurs fruités. parfaite pour eux, pour lui, pour tout ceux auprès de qui tu joues double-jeu. [ night mode ] les souliers de verre troqués pour tes godasses souillées, tes mains crasses dans celles d'autres enfants sauvage riant à l'unisson. adieu chevelure de princesse, bonjour cheveux en bataille, te donnant l'air d'une guerrière. ( the world we wanted ) ; fruit même de l'utopie, tu rêves d'un monde sans limite. là où les barrières n'existent pas et où le commun des mortels s'unifie afin de ne faire plus qu'un. que les insécurités cessent, et que les injustices ne deviennent rien de plus que des problèmes appartenant à autrefois.