bienvenue sur lns, un forum city de type résidence. chaque appartement est en colocation pour faciliter la création de liens. l'action se déroule dans la ville de séoul, en corée du sud. le forum a ouvert le 27 avril 2018. 7 jours sont accordés pour terminer la fiche. deux rp demandés tous les mois, merci de faire un effort sur l'orthographe. pas de lignes minimum, lns privilégie les réponses courtes.
je ne pourrais pas venir iseul. désolé. AH. elle voit flou. rie jaune. dans quelques heures iseul aura 18 et son père ne sera pas là pour fêter ça. ce père qu’elle attend désespérément. qu’elle n’a pas vu depuis des mois. qui n’est toujours pas rentré. même pour se recueillir sur la tombe de son propre fils. elle se sent plus abandonnée que jamais. comme un coup du sort son téléphone encore dans sa main vibre. sa mère. qui lui demande si elle vient bien demain pour fêter son anniversaire. elle hurle et jette son téléphone. iseul se recroqueville sur elle-même dans la pénombre de sa chambre. elle est seule. tellement seule. et personne ne peut comprendre sa détresse. personne ne peut combler se vide immense qui la déchire de l’intérieur. ses ongles se plantent dans la peau de ses bras. elle suffoque. une boule en fusion s’est introduise dans sa gorge et n’en bouche plus. la douleur est intense. la bouche grande ouverte à la recherche d’un peu d’air. sa respiration est coupée. ses poumons au bord de l’explosion. qu’on lui vienne en aide. les yeux révulsés elle tombe au sol. les bruits de suffocation sont de plus en plus fort alors que des larmes brûlantes s’échappent de ses yeux. ses mains raclent le sol jusqu’à agripper sa gorge. ses ongles griffent de son menton jusqu’à sa clavicule. la douleur réveil ses sens alors que son cerveau coupé d’air est en ébullition. a quatre pattes elle se traîne jusqu’à la fenêtre de sa chambre qu’elle difficilement. elle se jette presque à l’extérieur la bouche grande ouverte. les yeux grands ouverts elle laisse l’air chaud entrer violement dans ses poumons. venir lui brûler les bronches. les tremblements de son corps se calment doucement.
son indexe tendu violente la sonnette. mais aucune réaction en provenance de l’intérieur de l’appartement. des minutes qu’elle s’acharne. peut-être des heures. elle sait plus trop iseul. elle se souvient pas comment elle a atterrie ici. si elle a fait quelque chose avant de venir. si elle a pioché dans la petite réserve de pilules qu’elle garde cachée dans sa chambre. pour les situations de crise. elle crie de rage avant de donner un coup de pied dans la porte. s’acharne sur le panneau en bois à grands coups de talon. jusqu’à ce qu’elle ait trop mal pour continuer. que la douleur dans son pied surpasse celle qui déchire ses entrailles. putain. sa tête cogne dans un bruit sourd la porte à intervalle régulier. il n’est jamais là quand on a besoin de lui.
iseul finit recroquevillée sur elle-même devant le palier. attendant désespérément qu’on vienne la chercher.
Il la déteste, oui, il haïe passionnément. Il la veut loin de lui, le plus loin possible. Mais il la veut aussi à sa portée, ne pas la perdre de vue et l’avoir rien que pour lui. Et cette sensation qui lui serre le coeur est horrible. Il aurait dû la laisser dehors ce jour-là. Elle est mignonne, quelqu’un l’aurait bien aidée… Mais il sait que non, elle est justement trop mignonne… Et ça le frustre tout ça. Elle était partie et depuis plus rien, plus aucune nouvelle. Il n’a rien fait lui non plus, il n’a pas essayé de la contacter, il n’a pas essayer de la voir, de lui parler, mais c’était différent, c’est ce qu’il se répétait, et c’était finalement arrivé à son cerveau. Il avait peu à peu cessé de penser à elle, et avait rapidement repris un train de vie correct. Elle venait parfois visiter ses pensées, mais ce n’était plus grand chose, quelques pensées seulement dispersées dans ses journées chargées. Il pouvait respirer tranquillement.
Aujourd’hui était une journée similaire, il était sortit vaquer à ses occupations et distraire son âme. Il a acheté ce nouveau bouquin qui le tentait et prend son temps dans un parc pour le lire. Il a du temps devant lui, rien qui l’attend, il est tranquille. Ce n’est qu’au bout d’un certain temps qu’il sent son estomac gronder et le distraire de sa lecture. Il est temps de rentrer. Et sans attendre plus longtemps, il pose son marque page et s’en va. Son appartement n’est pas loin, il peut rapidement rentrer pour se faire quelque chose à manger. Et il ne pensait pas voir Iseul devant chez lui, il arrivait réussi à la retirer de ses pensées alors ce n’était pas juste. Pourquoi arrivait-elle toujours ainsi, sans crier gare ? Il ne pouvait rien faire, rien dire, et au contraire, il sentait une petite flamme de bonheur grandir dans son coeur. Et il détestait cette sensation. Alors après avoir poussé un petit soupir, il il s'éclaircit la gorge pour avoir son attention et faire en sorte qu’elle se pousse, qu’elle se lève, voire même qu’elle s’en aille, même si la dernière hypothèse semblait invraisemblable. Qu’est-ce que tu fais ici ? Tu t’es finalement souvenue de mon existence ? Tu as besoin de quelque chose ? Ses mots sont froids, et il se demande pourquoi il se sent ainsi. Pourquoi il réagit ainsi après leur dernière entrevue. Ils s’étaient pourtant quittés sur une assez bonne note si l’on considère leur passé et le début de leur entretien. Mais là il n’était pas d’humeur, et il ne savait pas pourquoi elle était là. Il avait seulement une intuition, une voix en lui qui lui criait des choses imperceptibles, des choses qu’il n’entendait pas et qui pourtant l’énervaient.
elle s’est arrêtée de penser. peut-être c’est elle endormie. le temps n’a plus d’emprise sur iseul. il coule sur elle sans laisser de marque. sans l’indisposer. c’est comme si elle arrêtait d’exister. d’être elle. devenant cette chose à laquelle elle aspire. une poupée. un corps sans vie. une coquille vide. le néant. elle ne sait plus qui elle est. quel jour on est. ni l’heure. elle sait pas où elle est. encore moins comment elle est arrivée là. elle ne sait plus rien du tout.
la mécanique se remet lentement en marche quand on bourdonnement arrive jusqu’à ses oreilles. enfermée dans une petite pièce sombre, quelqu’un vient d’ouvrir la porte. elle relève la tête et c’est comme si elle revoyait la lumière du jour pour la première fois depuis des jours. sa vision est floue. elle ne comprend ce qui se passe quand le visage de hoon se dessine peu à peu devant elle. comme si elle se réveillait d’un long rêve. comme si elle découvrait le monde pour la première fois. hagarde, elle regarde de gauche à droite pour tenter de comprendre où elle se trouve. elle ne reconnait pas les lieux mais il ne lui faut longtemps pour le réaliser. et se rendre compte que ce couloir qui lui est inconnu ne l’est pas tant que ça. qu’elle l’a déjà emprunté deux fois. une fois trop saoule pour s’en souvenir. la deuxième fois trop…perturbée pour s’en soucier. sans tenir compte du jeune homme elle essaie de refaire court de sa mémoire. ses derniers souvenirs s’arrêtent à l’appel de son père. une douleur vive lui pince la poitrine. il ne viendra pas. ses mains tremblent à la recherche de son téléphone portable. l’heure et la date semblent la narguer. il s’est passé toute nuit et une matinée. des heures dont elle n’arrive pas à se rappeler. finalement elle relève le visage vers le professeur. elle a les yeux rougis et le teint blafard. portant les traces d’une nuit agitée. oubliée. « aujourd’hui c’est mon anniversaire. » dit-elle d’une voix blanche. « j’ai 18 ans. » elle a un sourire amer. presque moqueur. elle se dresse sur ses jambes de sauterelle. son corps fatigué cogne contre la porte derrière elle. du bout des doigts elle attrape un pan du t-shirt de hoon. en prenant soin de ne surtout pas toucher sa peau. « je crois que je n’ai pas mangé depuis la veille. » étrangement son indexe lui fait un peu mal.
Il la regarde se réveiller, sortir de ses songes sans rien dire. Il la regarde simplement en espérant qu’elle finisse par déguerpir, qu’il n’ait pas à la voir plus longtemps qu’il ne le devrait. Il avait voulu la voir, mais maintenant qu’elle était là, il voulait simplement lui demander de partir, ne pas avoir à supporter son regard, sa présence. Il était obligé de la regarder lorsqu’elle était là, il avait beau vouloir l’ignorer ses yeux finissaient toujours par se poser sur elle et la détailler. Et une fois debout, il vit ses marques au cou, marques qui ne le laissèrent pas indifférent. Il venait de se prendre une claque virtuelle dans la gueule et ne savait plus quoi penser. Ses mots étaient clairs, pourtant il y avait quelque chose qui lui échappait, il en était persuadé.
Et elle se rapproche, dangereusement, et tout ce qu’il trouve à faire c’est la prendre dans ses bras. Ce n’est aucunement de la pitié, il sent juste son coeur se serrer et la veut contre lui. J’allais me faire à manger, tu peux manger avec moi. Parce qu’il ne peut pas passer du coq à l’âne, parce qu’il ne peut pas d’un seul coup devenir tout miel avec elle, et surtout parce qu’il n’y arriverait pas. Il ouvre donc la porte et l’emmène à l’intérieur la laissant vers la table alors qu’il va enfiler un tablier pour cuisiner. Il s’estime même heureux d’avoir de quoi faire de la soupe d’algues. Si sa famille ne lui en faisait pas une une, au moins lui le ferait. Et il ne touche pas un mot alors qu’il s’affaire à la préparation du repas, trop concentré, aimant passer du temps dans sa cuisine. Il avait fait de la soupe d’algues, du japchae au poulet avec du riz et les légumes qu’il avait en réserve. Cela ne lui prit pas longtemps et lorsqu’il eu presque terminé il demanda à Iseul d’aller se laver les mains pour pouvoir passer à table. Il se prenait presque pour un parent, un parent inquiet surtout, notamment après avoir vu ses marques. Il n’avait pas encore osé aborder le sujet mais il l’avait toujours en tête, et ne risquait pas de l’oublier de si tôt.
Elle se surprend à fermer les yeux alors que la chaleur du professeur se propage doucement contre son corps. Immobile elle se laisse faire. Se laisse pénétrer par cette douceur qu’elle n’a pas la force d’ignorer. Elle n’a pas la force de lutter contre toutes ces émotions qu’elle rejetterait en temps normale. Trop fatiguée. Trop triste pour se battre. Elle sent une boule se former dans sa gorge à mesure que l’étreinte dure. Son cœur se serre dans sa poitrine. Et Iseul se sent l’envie de lui confier. De laisser la lourde tâche à Hoon que de la réparer. Elle se sent cassée. La mémoire qui flanche et l’esprit abimé. Elle se dit qu’elle devient peut-être folle. Et lorsqu’elle est à deux doigts – pour la première fois depuis trop longtemps, de demander de l’aide, il évite de lui-même le sujet. Et les envies de s’abandonner d’Iseul disparaissent en même temps qu’elle entre dans l’appartement.
Lessivée. Le corps en miette, elle se laisse guider jusque dans la cuisine. Sans dire un mot elle s’assoit en face du jeune homme. La tête lourde, elle finit par laisser glisser son corps sur la table. La joue posée sur une main elle l’observe s’afférer à leur préparer un repas. Ses paupières pèsent des tonnes. Ses yeux papillonnent pour rester éveillée. Ses doigts libres glissent sur le panneau en bois machinalement. Avec une lenteur extrême. Dans un état entre l’éveil et le sommeil. Le peu de pensées qu’elle arrive à formuler est tourné vers le dos du professeur. Sans qu’elle n’arrive plus à comprendre ce qu’il fait. Elle se sent étrangère dans son propre corps engourdi.
Sa voix la réveille un peu. Elle cligne des yeux avant de s’exécuter en silence. Elle se sent totalement dans le coaltar. Peut-être a-t-elle encore dormie. Et elle retourne s’assoir à la même place. Les plats et leurs odeurs se faufilent à travers la brume de son esprit jusqu’à son estomac. La douleur vive qui écartèle soudain ses entrailles fait vibrer son corps anesthésié par le sommeil. « bon appétit. » lancé à la volée avant qu’elle se rue sur la nourriture. Elle a si faim. Son estomac semble ne pouvoir jamais se remplir. A chaque bouchée ses joues reprennent leur couleur rosée d’origine. Et c’est à si méprendre. On pourrait presque croire qu’Iseul sourit.
Tout était rapidement prêt, Hoon n’avait plus qu’à finir de préparer la table et s’y asseoir pour manger. Il n’osait même pas regarder Iseul, voyant parfaitement que tout était bizarre, que rien n’allait dans cette scène pourtant si banale vu de l’extérieur. Et avant de manger, sans rien dire, il alla simplement dans sa chambre prendre la bague qu’il chérit, celle qu’il porte parfois pour se donner confiance, pour se motiver. Celle sur laquelle son nom est marqué, celle un peu grande finement taillée, celle qu’il a faite faire sur mesure. Son talisman.
Il referme sa main souriant quelques secondes avant de retourner dans la cuisine rejoindre Iseul. Il aurait voulu le lui donner dans la main, tenter de rendre la chose mignonne, attendrissante ; essayer de la rendre joueuse, même par un simple geste. Qui sait. Mais elle mange déjà, ses mains sont occupées et son plan tombe à l’eau. Il ne veut pas la déranger alors qu’elle se sustente enfin, il qu’elle semble reprendre des couleurs. Et il ne veut pas non plus attendre, il est pressé, il veut lui aussi manger, et surtout il manque de bon sens parfois. Alors il pose simplement la bague devant Iseul et sans la regarder se pose devant elle. Joyeux anniversaire. Sa voix est assez faible, mais le silence fait ressortir sa voix, qui semble même résonner dans sa tête alors qu’il commence à manger sans rien ajouter, sans la regarder, se concentrant simplement sur ses baguettes et la nourriture qu’il compte manger. Il avait beau vouloir lui poser des questions, elles restaient bloquer dans sa gorge.
Elle ne se rend même pas compte qu’il la laisse dans la cuisine. Trop absorbée par les plats qu’elle avale à toute vitesse. Témoignage silencieux d’une nuit entière passée à vagabonder. Aucun souvenir ne lui revient mais au moins Iseul se sent moins vide. Elle porte à ses lèvres avec délice la soupe aux algues. Et fait semblant de ne pas être touchée par cette attention. Elle déguste le bouillon mais ne pas s’empêcher de penser que le gout n’est pas tout à fait exact. Que celle que fait son père a bien meilleur gout. La nostalgie vient se mêler à la nourriture et laisse apparaitre un gout amer sur son palet. Les aliments semblent perdre leur saveur à chaque bouchée. Plus le souvenir des précédents anniversaires se font clairs. Les deux seuls hommes qui comptaient vraiment dans sa vie à ses côtés. L’un lui a été violemment arraché et l’autre ne veut plus revenir. Ses yeux se perdent dans la contemplation du ragoût. Ses doigts se resserrent autour des couverts.
Et quand le pire semble à venir il apparait. Les chaines prêtent à l’attirer dans les profondeurs de l’enfer se dissipent au tintement de sa voix. Iseul relève les yeux pour le regarder. Ah. Il est le premier à lui souhaiter un joyeux anniversaire. Elle ne remarque pas tout de suite la bague posée sur la table. En fait elle s’en moque un peu qu’il y ait un cadeau ou non. C’est comme si elle redécouvrait Hoon. Son visage. Ses yeux. Son nez. Sa bouche. Elle le regarde enfin et c’est lui qui ne la regarde plus. Elle a envie de lui faire relever la tête. Que leurs regards se croisent enfin.
« ne m’ignores pas. » c’est vrai qu’elle pourrait le remercier. Porter son attention sur la bague. Mais elle n’a aucune idée de ce que ce bijou veut dire. Elle ne comprend rien. Incapable de lire entre les lignes. « si tu m’ignores je suis toute seule. » et je n’ai plus que toi.
La voix d'Iseul s'élève et lui fait relever immédiatement la tête ? L'ignorer ? Elle ? Jamais. Même s'il le voulait, il n'y arriverait pas, et il sait pertinemment que l'ignorance et la pire des choses. Même en la haissant il n'arriverait pas à l'ignorer, pas plus de quelques secondes. Il lui suffirait de prononcer son nom, et il le sait parfaitement. Je ne t'ignore pas, je mange seulement. Et son ton est beaucoup plus sarcastique que ce qu'il aurait voulu. Elle ne devrait pas se sentir seule, elle ne devrait pas croire qu'il l'abdonnerait de nouveau, elle ne devrait pas être ainsi tout simplement.
Alors il continue de piquer quelques légumes pour les manger avant d'avancer la bague un peu plus vers elle, sans rien dire pendant quelques secondes. Il ne sait lui-même pas pourquoi il est ainsi, pourquoi il agit de cette manière avec elle, et ça le ronge, ça lui serre le coeur bien fort, ça fait mal, vraiment... Et pourtant il aime un peu aussi cette sensation. C'est pour toi, comme ça je serai toujours avec toi. En quelque sorte. Elle emporterait ainsi encore une part de lui. Puis un certain silence, il ne sait pas quoi dire de plus et finit simplement par la regarder, en attendant une réaction, une réponse quelconque.
La honte empourpre ses joues. Iseul qui ne comprend rien à rien. C’est elle qui n’ose plus le regarder. Elle se rend compte de sa bêtise. De sa trop grande capacité à dramatiser chaque seconde de son quotidien. A vouloir voir le mal dans chaque battement de cil. Elle enfourne une grosse cuillérée de riz qui lui gonfle les joues. Pour passer sa honte sur la nourriture. Son esprit est bien trop occuper à mastiquer sans laisser s’échapper le moindre grain de riz.
Elle suit des yeux les doigts du professeur qui avancent la bague vers elle. Contre son gré ses yeux s’agrandissent. La bouche toujours pleine. Ses doigts glissent sur le bois jusqu'au bijou. Ah oui. Il a promis. Iseul caresse avec son indexe l'anneau. Se perd dans sa contemplation. Le métal froid sous sa pulpe fait remonter une douce chaleur dans son corps. Elle veut croire à cette promesse. Qu'elle ne sera plus jamais seule. Mais la gamine ne fait plus confiance. Ce n'est pas contre Hoon. Elle ne croit plus aux hommes qu'elle aime. Et même si l'espoir gonfle ses organes, une petite voix sournoise lui rappelle qu'aucune promesse n'est éternelle. Que la malédiction qui pèse sur elle est trop forte. On finira par l’arracher d'elle. La poitrine de la pauvre enfant se serre. « merci » sa voix n'est plus qu'un souffle. Elle se déteste pour ne pas réussir à profiter d'un seul moment de répit. « pardon » Elle n’arrive pas à soutenir son regard. Ces yeux qu'elle voudrait pourtant en permanence braqués sur elle. Iseul laisse le silence s'allonger alors que ses yeux oscillent entre son bol et hoon. Les mots lui brûlent la langue. Comme si on venait les graver à l’aiguille sur son palet. Elle ouvre la bouche mais seul de l'air en sort. Elle pourrait se mordre la langue pour qu'au moins un mot en sorte. « papa n'est pas rentré. » et ça lui manque. Papa n’est pas rentré alors je n'ai que toi aujourd'hui.
Un frisson incontrôllé, et il n'arrive pas à se concentrer. La nourriture devant lui n'a aucun intérêt, contrairement à la fille face à lui. C'est sur elle qu'il voudrait se concentrer, sur elle qu'il voudrait pouvoir avoir les yeux posés. Alors il termine de manger en l'écoutant, gardant le regard sur son repas, n'ajoutant aucun mot. Il attend jusqu'au dernier instant pour enfin lui faire face, et son visage s'adoucit en une fraction de seconde, sourire apportant une touche de joie dans ce rien ambiant.
Sa voix reste bloqué alors qu'il essaie de parler, promesses impossibles à formuler car il ne connait pas vraiment sa famille, que peut-il de ce père ? Qu'il rentrera ? Ca n'aidera pas. Qu'il ne l'a pas oubliée mais qu'il est occupé ? Qu'en sait-il ? A un certain point il ne peut même parler de lui-même alors comment oserait-il s'avancer quant aux autres ?
Alors il se lève, la rejoignant en quelques secondes, s'agenouillant devant pour être à hauteur de ses yeux. Je suis là. Il essaie de garder une voix douce, essaie de la rassurer autant qu'il le peut alors que sa main vient se poser doucement sur sa cuisse pour lui apporter un peu de réconfort. Je ne peux pas te promettre l'éternité mais pour le moment je suis là et je serai là autant que je le pourrai. Peut-être trop réaliste, mais il ne veut pas la décevoir. Et sa main appuye un peu plus fort comme pour insister sur sa présence.
sa main sur sa cuisse est pareille à une brûlure. de ces douleurs que l’on accepte volontiers. une douce morsure qu’on voudrait plus profonde. qu’il plante se crocs empoisonnés dans sa peau brûlante. transperce ses artères et ne se retire jamais. parce qu’iseul veut lui faire subir le même sort. elle veut bien partager avec hoon cette délicieuse pénitence. si c’est le prix à payer pour ne pas être seule. pour qu’il ne la quitte plus jamais. si elle doit se noyer alors qu’il soit celui à la jeter à l’eau. iseul veut bien se noyer en lui. et pourtant. pourtant ses yeux sont vides quand bien même ils ne quittent pas ceux du professeur. il n’y a rien. que du vide. cœur néant caché à l’abris de la passion qui déchire ses entrailles. la voilà victime de mois à vouloir trop bien se protéger.
elle vient passer sa petite main sur sa joue. caresse avec une extrême délicatesse sa peau jusqu’à venir glisser ses doigts derrière son oreille. un sourire déchirant vient étirer ses lèvres. mélange de douleur et de compassion. plus elle le regarde et plus elle se demande. comment. comment a-t-elle put le détester si fort. sa haine d’autrefois sonne comme un mensonge. pour se protéger d’une vérité ardente. iseul décide de croire en lui. en hoon qui lui promet la chaleur qu’elle cherche désespérément. elle veut croire en sa présence. elle n’a plus peur de se jeter dans l’inconnu. s’il lui offre se réconfort perdu.
et elle se laisse tomber contre lui. enroule ses bras autour de son coup. la bague lui échappe des mains et roule sur le sol. tandis que ses doigts se plante dans son dos pour donner plus d’intensité à cette étreinte. iseul se presse de toutes forces contre lui. comme si le monde allait s’arrêter de tourner si elle a le malheur de le lâcher. elle appuie toujours plus. n’en a jamais assez. corps frêle, insatiable de chaleur humain. squelette tremblant. elle enserre telle une possédée. se doigts griffes le t-shirt d’hoon. le désespoir fait vibrer son si petit corps.
Chaque toucher, chaque caresse apporte une vague de chaleur qu'il voudrait éternelle. Son regard ne la quitte pas, admire son sourire, son regard, la légère teinte rose sur ses joues et ses lèvres. Et il se perdrait facilement dans cette contemplation pendant des heures si elle ne l'avait pas pris dans ses bras. Et Hoon n'hésite pas à rendre cette étreinte, à la resserer, s'y perdre comme s'il en avait besoin pour rester en vie.
Une seconde. Une minute. Peut-être une heure. Qui sait. Il reste la à la tenir, comme si elle risquait de s'échapper à tout instant, alors qu'au fond de lui il aimerait prendre ce geste pour un consentement. Et il finit par se lever, la gardant dans bras, la portant pour la poser sur ses genoux alors qu'il s'asseoit sur la chose où elle était quelques temps auparavant. Sa main caresse son dos sans y prêter attention, lentement, descendant pour s'y poser. Regarde-moi. Il la regarde à nouveau et ses lèvres viennent se poser sur celles d'Iseul doucement. Et il se sent fondre parce qu'au fond il a attendu ça pendant si longtemps.
elle parait si légère lorsqu’il la soulève. poupée de cire. sa chaire fond au contact de la sienne. iseul se consume dans ses bras. les bras d’hoon. puissante étreinte dont elle voudrait ne jamais se libérer. passer l’éternité contre lui. un sort tout à fait envisageable. la solution à tous ses problèmes. sa tête se brouille et pourtant tout paraît si clair. une brume ardente brouille ses pensées. ouvrant la porte aux émotions les plus violentes. celles qu’iseul prend soin de faire taire. celle qui font trop peur par leur franchise et leur puissance. incontrôlées. exprimées par ses ongles plantés dans son dos. dans son corps qui se presse toujours plus à celui d’hoon.
elle grogne. comme coupée dans sa transe. relève les yeux, la bouche entrouverte et les pupilles luisantes. leurs regards se fondent l’un dans l’autre. jamais elle ne se lassera de cette vision. tellement qu’elle garde les yeux ouverts lorsqu’il vient l’embrasser. avant de se laisser guider par la passion. chacune de ses cellules se liquéfie au contact de ses lèvres. c’est si bon. elle s’empresse d’approfondir leur baiser. cherchant sa langue avec la maladresse des gamines inexpérimentées de son âge. à la hâte elle vient poser ses mains sur se joues et se surélève. pour se coller toujours plus à son buste. elle voudrait lui morde les lèvres, la langue. iseul est consumée dans les flammes de ce baiser. tout son être bouillonne. son cœur est au bord de l’explosion dans sa petite poitrine. elle s’oublie contre ses lèvres. se laisse aspirer.
l’air vient à manquer et elle se retrouve dans l’obligation de mettre un terme au baiser. elle le regarde de haut. la respiration saccadée. ses yeux voilés ne quittent pas ceux d’hoon. une main se glisse dans ses cheveux noirs. « je t’aime. » dit-elle d’une voix blanche. sans réaliser. elle oublie aussi vite que les mots sont sortis. et elle vient l’embrasser à nouveau. et iseul oublie tout.
Embrasement de tout son corps à la sensation des lèvres d'Iseul contre les siennes. Il brûle d'amour pour elle, et s'il ne devait vivre que de ça, il vivrait éternellement, il en était certain. Il ne pourrait consumer tous ces sentiments qu'il a en lui. Il montrait parfois peu ce qu'il pensait, ce qu'il ressentait, mais il n'en pensait pas moins. Il la voulait, il la voulait entière pour lui, ne pas avoir à la partager avec qui que ce soit, et s'il laissait parler ses désirs il aimerait la garder chez lui tel un bijou que l'on cache dans une boîte à l'abris de tout regard indiscret. Le secret qu'il a de plus précieux.
Le baiser s'enflamme, les étouffe et un je t'aime s'échappe, venant lui arracher le coeur. Il était déjà à sa merci, mais il l'était encore plus en cet instant. Son chevalier en armure, son prince charmant, son valet, son servant ; il deviendrait presque n'importe quoi pour elle. Et il l'embrasse encore plus passionniant, gémissant alors qu'il sent les doigts d'Iseul se promener dans sa chevelure. Puis il arrête un instant de l'embrasser pour sourire et lui répondre avec douceur. Je t'aime aussi. Et il ne savait pas quoi ajouter, il ne savait pas s'il devait dire autre chose, car c'était loin d'être sa tasse de thé. Se confesser était bien facile mais après ? Il était plus habitué à la facilité malgré la maturité bien visible due à son âge. Mienne ? Pire confession au monde, loin des romantiques personnes qui préparent tout un événement pour se confesser, ajoutant des roses partout, un dîner aux chandelles genoux à terre. Non, là c'était le feu des sentiments qui parlait et les emmenait bien loin dans leurx pensées et actions.
délicieuse amnésie alors qu’elle se noie contre ses lèvres. dans sa bouche. voudrait étouffer contre sa peau. ses doigts s’agrippent au crâne du professeur. violence de velours. ses dents glissent sur sa lèvre inférieure. elle voudrait planter ses crocs dans sa chaire pour le marquer à vie. laisser des traces indélébiles sur hoon. pour qu’il n’oublie son passage. empoisonner sa vie. envahir jusqu’à la plus petite cellule de son corps. s’imposer à hoon. autant que lui l’obsède depuis des mois. presque un an. à se languir de lui. et pour la première fois depuis trop longtemps iseul n’a plus peur. aucune crainte à l’horizon. juste la conviction inébranlable qu’il ne peut plus prendre la fuite. qu’elle le retient fermement. qu’elle deviendra une cage s’il le faut.
il dit l’aimer. alors qu’elle se souvient à peine s’être confessée. frémie d’une toute nouvelle façon. et la tempête retombe. c’est le calme plat à l’intérieur. une étrange sérénité s’impose en elle. ah. elle se sent bien. pour de vrai. sa tête se vide de toute substance. c’est donc ça. l’amour. ses bras retombent mollement le long de son corps. et elle pleure. parce que c’est tout ce qu’elle peut faire. parce que son cœur est cassé. qu’il réagit de travers. comme s’il était monté à l’envers. elle tourne plus rond. mais elle pleure. sans un bruit. dans le silence apaisant de l’appartement. ses yeux embués de larmes ne quitte les siens. hoon. qui pose une drôle de question. est-ce qu’elle lui appartient. elle aimerait reprendre sa domination habituelle. dire froidement qu’il est sa propriété et non pas l’inverse. mais son corps refuse de bouger.
elle n’est plus qu’une enfant. gamine prise au piège dans un océan de doutes. les joues inondées. elle en a marre iseul. de n’être plus rien. de contenir tout ce trop plein de sentiments. la vérité gronde en elle. attendant son heure pour enfin s’échapper et briller au grand jour. il va bien falloir assumer. lassée de se terrer. iseul n’est plus qu’une adolescente effrayée. ses pleurs redoublent d’intensité. son petit corps est ébranlée par de bruyants sanglots. elle n’aura jamais été aussi honnête qu’à cet instant. les yeux rougis par le torrent d’émotions qui en découlent.
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