— amore, more, ore, re (flashback)

AMORE, MORE, ORE, RE. ★ FT. KAORI
(MOOD)

Jour monotone; alors que ses mains se hâtaient d’ôter toute la souillure pouvant ternir le semblant d'argent dont ses modestes couverts étaient dotés, ses songes vagabonder ailleurs. Son esprit était le fruit d'un sort passionnel, le genre à se maudire tellement l'être désiré occupait un trop large espace. Il y avait le réconfort résidant au sein de ces sentiments chaleureux, emplissant alors son battant d'une euphorie jugée passagère, mais également les réminiscences de discordes incessantes et rythmées par les verres brisées heurtant les tatamis abîmés du logis maudit. Son subconscient naviguait en direction de rivages lointains, étrangers à son malheur local. La fébrilité dont la nippone faisait usuellement preuve se voyait brusquer par une détonation soudaine, inattendue, les sonorités de poings s'exclamant à l'encontre de la porte boisée de l'antre. Ses frêles épaules se relaxaient au gré d'un unique soupir, alors que ses muscles portaient son misérable gabarit vers la source de bruit l'aidant à émerger de ses pensées écrasantes. — J'arrive... Elle avait les pupilles qui se dilateraient presque si sa surprise pouvait être en mesure d'être plus abondante encore.

Face à elle se dressait en grandeur nature, le tableau qui obstruait le peu de lucidité dont la fille honteusement éprise pouvait faire preuve; Kaori paraissait tellement divine que sa futile présence la désorientait sans égal. Elle pourrait reconnaître l'épiderme satiné et cette bouche faite de vermeille les yeux fermés, tellement ses faiblesses les adulaient. — Tu t'en vas ? Ses illusions éphémères et propices à la rêverie rencontraient un terme sur le pas de la porte, occupé par des bagages désordonnés. Le creux de ses lèvres charnues s'accentuait alors qu'un souffle considérable l'accentuait; elle ne dit rien de plus, et laissa régner le tourment qui s'installait entre leurs deux êtres qui semblaient s'attirer tels des astres similaires.

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@sada kaori

amore,
more, ore, re ★ sea
(you & i)bagages faits à la va-vite, c'est de cette manière que la jeune femme se trouvât sur le seuil de la porte de la déesse qui occupait désormais ses pensées, la main tapant, tremblante, sous l'appréhension ; du mieux qu'elle le pouvait, sur la porte de la jeune femme. — J'arrive... passant sa langue sur ses lèvres dans un énième essai pour but de les humidifier ; la porte s'ouvrit, lentement, laissant place au faciès de celle qui occupe ses pensées depuis trop, trop longtemps. kaori eut un rictus lorsqu'elle vit l'étonnement se peigner sur le visage de la niponne, ne s'attendant certainement pas à la voir de si-tôt. — hm.. salut. en temps normal, ô grand jamais elle ne serait retournée sur le seuil de la porte d'une personne qui lui était chère : elle serait certainement partie, comme une voleuse — c'était ce qu'elle prétendait être — pour ne pas en souffrir davantage. son cœur ayant parlé à sa place, préférant ses sentiments à sa raison, la voici, devant l'appartement de la personne ayant autrefois eu une place dans son battant, et qu'elle aura à jamais. — Tu t'en vas ? faisant allusion à ses bagages, certainement. elle baissa la tête, regardant ses pieds, avant d'hocher la tête, lentement. elle se sentait honteuse, honteuse de devoir partir en la laissant, ainsi, seule. — tu crois que je pourrais entrer ?

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AMORE, MORE, ORE, RE. ★ FT. KAORI
(MOOD)

Il y a l'assourdissant silence qui accentuait les lippes immobiles de la propriétaire de ces lieux qui s'annonçaient, aussitôt le frêle gabarit de son élue sentimentale à présent maîtresse des lieux; il n'y avait qu'elle, et elle, et son désir ardent de s'approprier toute la douceur dont son être était doté.  Il y avait cet assourdissant silence qui la tourmentait d'un tiraillement imprévisible au plus près de ses entrailles, et la fatalité qui s'abattait au gré des orages que Kaori se permettait de reproduire au travers de ces dires insensés.
— Pourquoi ? Janya ne se résignait aucunement à demeurer la prodige du silence. Son corps tout entier tanguait sur les rivages de l'incompréhension, celui-ci percutant la table boisé pouvant trôner et dépérir depuis des années, tout comme elle dorénavant. Comment pouvait-elle partir lorsque le cœur fragile d'un alter-ego encore inconnu était à présent dévoué à la vénérer sans repos ? — Tu m'abandonnes ? Elle fut complètement désorientée, et se voyait léguer tout le poids d'un vacarme inattendu au creux de son sein à la douleur aiguë. Ses songes se dispersaient en visions cauchemardesques d'une vie dépourvue de sa présence des plus réconfortantes, de l'absence de l’encens floral qui émanait de sa longue chevelure de soie et des courbes de ses lèvres comme sculptées par Éros et d'où ruisselait l'effroyable tentation passionnelle. Impossible. — Ne t'en vas pas. Supplice sans nom qu'elle imposait, naïvement, avec un égoïsme sans égal. Chaque souffle creusant l'écart du cœur de sa bouche ne laissait point l'occasion à son interlocutrice de répliquer, elle qui anticipait d'ores et déjà la déception qui s'apprêtait à s'abattre sur son âme meurtrie.

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@sada kaori