{clic clic to the bang bang}

28 août 1996 (21h58) - ulsan : quartier de nam, en plein sud de la ville. good samjeong hospital, chambre 201. un cri strident s'échappa de la bouche de madame oh qui était sur le point d'accoucher mais voilà qu'au lieu de perdre simplement les eaux, une coulée de sang ruisselait sur sa cuisse et son mari paniquait sans réussir à bouger, tétanisé par cette mauvaise surprise. mais malgré la douleur, wei-lin avait réussit à appuyer sur ce petit bouton rouge qui était collé au mur pour appeler une infirmière d'urgence. elle piquait du nez la femme, un peu trop souvent et c'était sûrement dût à cet hémorragie. une infirmière montra le bout de son nez avant d'hurler dans le couloir "un charriot de réa chambre 201 !" du plus fort qu'elle pouvait avant que tout le monde ne se mette à courir dans tout les sens. qui aurait crut que donner la vie serait un tel supplice ? en tout cas aucunes des personnes présentes ne s'attendaient à se que je vienne au monde dans de telles conditions. le peuple qui s'agglutinait dans la chambre et le couloir faisait même flipper les futures mamans qui attendaient que leur bébé daignent enfin descendre. ni une, ni deux, le lit de ma mère fut trimballé jusqu'à une salle d'opération pour tenter de sauver la mise. et dieu merci qu'on vivait dans un pays aux compétences médicales reconnues dans le monde entier et qu'un médecin qualifié était dans le bloc. 3.48kg, un premier cri poussé à 22h03, quelques secondes après que le médecin m'ait sortit par césarienne du ventre de ma génitrice qui pissait encore le sang sur la table et voilà qu'une heure après ma rapide venue au monde, j'étais dorloté par mon père, toujours perdu et se questionnant sur le pourquoi du comment mais surtout sur le fait ou non que sa femme allait sortir de là indemne. il m'avait même laissé quelques minutes pour retourner prier à l'église de l'hôpital, lui qui ne croyait en rien. pauvre fou, il aimait de tout son coeur son épouse et ça pouvait se comprendre dans le fond. je vous rassure déjà, ma mère à survécu et s'est remise de tout ça, difficilement mais elle l'a fait.


16 décembre 2010 - busan : j'étais tellement un fléau pour mes parents que ces derniers ont décidés de m'envoyer vivre à busan, chez ma grand-mère, dans le quartier de gijang. comme si ça allait changer quelque chose à mon comportement juste parce qu'elle était plus sévère que ma mère. sauf qu'en m'envoyant dans une ville bien plus grande, ils n'avaient pas prit conscience du fait que j'allais justement faire encore plus de conneries. malgré que je sois scolarisée dans un école privée, il n'était pas rare que j'aille avec mes potes aux noraebang ou alors aux jjimjilbang et qu'à la sortie on aille trainer dans des ruelles pas très fréquentables de la ville, trafiquer et fumer comme des pompiers. oui oui, j'fumais déjà à 14 ans et j'avais même commencé à 11 lorsque j'avais connu jae-hyung à ulsan. mon premier crush et ma plus grosse déception amoureuse. en bref, ma vie  busan était loin d'être la vie idéale. vous voyez un peu les quartiers malfamés de new york ou marseille ? bah mois c'était mon quotidien. non pas parce que gijang-gu était de mauvaise réputation, bien au contraire mais parce que les gens avec qui je trainais l'étaient. c'est à cette date là que j'ai connu ma première garde à vue au poste de police, pour un accident de moto qui avait coûté la vie d'un jeune homme de 21 ans alors qu'on était tous sous l'emprise de cannabis dans la bande et qu'on avait décidés de faire des tours de moto dans la ville, un peu à la fast and furious. nous ça nous éclatés grave mais, on à moins rigolé quand il fallait faire ses excuses à une famille endeuillée et qu'on nous avait presque forcé à nous rendre aux funérailles du mec pour nous montrer encore une fois qu'on pouvait être de vrais petits cons. je vous raconte pas la réaction de mes parents quand ils ont apprit ça.... hop direct une inscription dans un centre de désintox et j'existais plus pour eux pendant plusieurs mois, le temps que je redevienne clean et "sage".

03 mars 2014 to now - séoul : comment j'ai finis par me retrouver à séoul, ça je l'ignore encore. je crois qu'après la mort de ma grand-mère et ma majorité, j'ai décidé de me barrer du sud, recommencer ma vie comme je l'entendais loin de toutes ces personnes nocives dans ma vie. loin aussi de pyo-reum, un mec pas très sympatoche au final et qui pourtant à partagé ma vie pendant plusieurs années. sauf que j'étais conne et aveugle à l'époque. j'le suis toujours un peu mais bon, on peut pas changer du tout au tout en quelques mois. ce mec, c'était l'homme idéal pour moi, je l'aimais profondément pour ce qu'il était à l'intérieur, mais plus je creusais, plus je me rendait compte qu'il était malsain. malsain au point d'abuser de moi par moment. mais je m'en rendais pas compte, parce que j'étais bien trop amoureuse et que pour moi, c'était juste un jeu, jusqu'à ce qu'il le fasse vraiment, qu'il me fasse mal, qu'il me fasse pleurer et qu'il aime ça, qu'il veuille recommencer. tout ça c'est derrière moi maintenant. donc quand j'suis arrivée à séoul, je savais pas trop où aller, et j'ai fais la connaissance d'une fille, eun-jung, une fille super mignonne, charmante et qui surtout m'avait proposé un coloc avec elle dans la résidence dionysos. sauf qu'il fallait payer un loyer... elle m'avait exempté des trois premiers mois pour me laisser le temps de chercher et malgré mon diplôme bien maigre en lettres, la seule chose que j'avais trouvé, c'était faire la mascotte au lotte world. hein, réjouissant. surtout que j'aime pas ça les mômes. puis au final, l'année d'après, on m'a embauchée comme caissière dans le toys r us du parc et j'étais bien plus à l'aise, bien mieux paye alors j'avais décidée de prendre mon propre appartement mais sans pour autant, j'avais quand même laissé des petites annonces à droite et à gauche pour trouver chaussure à mon pied en matière de colocataires. aujourd'hui, j'suis toujours dans cet appartement et j'suis le plus souvent dans ma chambre, à geeker comme une grande malade sur mon clavier multicolor, musique à fond dans le casque audio, principalement du rap et ma cigarette à la bouche. j'ai aussi comme passe temps la mode et surtout celle que je me suis appropriée depuis des années, le streetwear. mais bon, sous mes airs de mauvaise fille, j'suis juste une putain de licorne qui adore les peluches, qui kiff hello kitty et qui chouine encore devant bambi.