bienvenue sur lns, un forum city de type résidence. chaque appartement est en colocation pour faciliter la création de liens. l'action se déroule dans la ville de séoul, en corée du sud. le forum a ouvert le 27 avril 2018. 7 jours sont accordés pour terminer la fiche. deux rp demandés tous les mois, merci de faire un effort sur l'orthographe. pas de lignes minimum, lns privilégie les réponses courtes.
Il mentirait s’il disait ne pas être un tant soit peu troublé par la jeune Yoo. Elle est hautaine et désagréable, il se jugent constamment, mais il ne peut nier que leur petit jeu l’amuse plus que ça ne devrait. Il s’est même plié à ses exigences malgré sa fierté, mais finalement, elle n’a pas trop râlé lors de leur premier rendez-vous. Un rendez-vous… c’est bien ce que c’était, non ? Il n’est pas naïf ni aveugle, et il doute que Meena perdrait son temps avec lui si elle ne l’appréciait pas un peu aussi, en retour. Depuis quelques temps, Hiro regrette son attitude du jour où il a récupéré son téléphone. Il se souvient l’avoir touché et presque en avoir été fier sur le moment, parce qu’elle s’était montrée insensible envers lui avant, mais après quelques réflexions… il s’est demandé si elle était vraiment fiancée ou si elle avait des soucis avec sa famille, ce qui expliquerait sa réaction. D’un côté il la plaint et de l’autre, il aimerait mieux la connaître, mais que faire si ses parents l’ont vraiment fiancé ? Il n’a peut-être pas le droit de sourire à chacune de leur conversation, de la trouver charmante et intrigante, ni de leur avoir préparé une soirée plus posée dans un lieu qu’elle détestera, mais il est déterminé.
Elle n’a pas été facile à convaincre depuis le weekend dernier et ce n’est qu’aujourd’hui qu’elle a accepté de le voir après le boulot. Hiro n’a pas été très précis, il voulait juste lui parler et lui a demandé de l’attendre devant la résidence Dionysos – il ne lui a pas laissé le choix là-dessus, peu importe ses protestations. Il a eu la décence d’arriver le premier cela dit, pour ne pas la faire attendre et il a été surpris, tout de même, de la voir arriver à l’heure – à cinq minutes près. « Salut, lance-t-il avant d’ouvrir la porte, après toi. Aller tu peux le faire, j’en suis sûr ! » Se moque-t-il en étant presque sûr qu’elle n’ait pas encore mis les pieds dans cette résidence. Il les guide jusqu’à l’ascenseur où il presse le dernier étage. « Je n’ai rien dit sur ça, mais je ne pouvais pas risquer que tu me dises non. » Il aurait pu l’inviter chez lui, s’il vivait seul et si ce n’était pas un peu précipité, ou même présomptueux tant qu’il ne sait pas vraiment ce qu’il cherche avec elle. Ce qu’ils cherchent même, car la jeune femme n’est pas plus claire dans ses intentions.
Arrivés au dernier étage, ils prennent des escaliers qui mènent directement sur le toit, mais c’est Hiro qui entre le premier cette fois en tenant la porte pour Meena. Il y a un faible éclairage et une boite posée sur la table basse. « Ce n’est pas aussi bien que le vôtre, mais c’est tranquille pour discuter. » Il les invite à s'installer sur le sofa et leur ouvre la boite de pâtisseries qu'il a acheté en venant. Puis il hésite malgré son attitude nonchalante jusqu’à maintenant, il l’observe une longue minute, un sourire discret sur les lèvres et se rapproche un peu mine de rien. « Tu sais… je te dois des excuses pour ce que j’ai dit, cette fois-là dans ta chambre, avec la photo. C'était gamin, j'suis désolé. » Et comme un réflexe en la voyant bouger, de peur qu'elle se lève, il pose une main sur son genou et la laisse là un peu trop longtemps. Puis il réalise son geste et retire sa main. « Hé, je ne demanderai rien ne t'en fais pas. Sauf peut-être.. comment s'est passée ta semaine ? Ma gueule ne t'a pas manqué ? » Et voilà, il est rapide pour reprendre contenance et sourire comme un idiot en s'affalant contre le dossier du sofa.
Qu'elle était en colère après qu'il soit venu chez elle la dernière fois. Cacher ses faiblesses ? Elle était encore chez elle il paraît. Elle lui avait claqué la porte au nez et s'était jurée de ne plus lui reparler – avant de craquer et de lui pardonner, se disant qu'elle n'avait pas été mieux, qu'elle aussi aurait pu tomber sur des choses compromettantes et s'en amuser. Ils s'étaient revus, une fois, dans un petit restaurant, un vrai petit moment de plaisir bien qu'elle se le cacha bien face à lui, mais venant rapidement en parler à ses meilleurs amis, dire à quel point c'était trop bien. Avant qu'on ne lui rappelle qu'elle était déjà fiancée, et ce fut à ce moment-là, où elle se heurta à une énorme frustration et déception, qu'elle se dit qu'elle avait peut être un peu trop craqué pour le jeune homme. Mais elle était bien décidée à ne pas s'attarder sur lui, se trouver rapidement une autre occupation alors que c'était peine perdue pour sortir avec un gars comme lui – un gueux en plus – mais pourtant, alors qu'il l'invita quelque part, elle retomba. Elle avait lutté pour refuser, mais c'était qu'il forçait et qu'il l'amusait vraiment, elle n'avait pas tenu très longtemps. Et ce pas forcément gentiment, mais elle n'en restait pas moins souriante quand elle lui parlait.
En rentrant du boulot, elle était rapidement retournée chez elle, s'était changée d'abord pour une petite robe rouge qui la mettait en valeur, s'était faite une petite tresse et s'était joliment maquillée, avant de finalement tout enlever : elle n'était pas une fille facile et elle ne voulait pas lui faire du charme. Elle avait dit qu'elle voulait rien avec lui. Elle se mit une queue de cheval, mais elle se trouvait décidément trop jolie avec les cheveux attachés, du coup les laissa détachés, sans rien de particulier. De même, elle se mit un maquillage léger, en grimaçant car même avec un maquillage léger elle était quand même une sacré bombe. Elle se mit une petite robe bleue sans rien de trop extravagant et sans décolleté, légère et en espérant que le vent ne soufflerait pas trop ce soir, avec des petites talons noirs, et se trouvait plutôt jolie, et ce sans en avoir trop fait, du tout même. Elle fit cependant l'effort de ne pas trop traîner, et était arrivée à l'heure, étant fière d'elle et étant encore plus fière d'être malgré tout arrivée après lui, car il fallait toujours se faire attendre. « Fais gaffe me provoque pas, ce serait dommage que je me barre maintenant pour te faire chier. » Elle haussa un sourcil et rentra, même si elle n'aurait pas dû. Elle rentra dans l'ascenseur, et ne cessa de fixer les boutons d'appel d'urgence, au cas-où cette machine de mauvaise qualité venait à se bloquer. Elle fit semblant de ne pas écouter ce qu'il lui disait, n'ayant rien d'intéressant à répondre de toute façon. Enfin, elle était curieuse, mais ne le montrerait pas.
Une fois arrivés au dernier étage – génial – elle souffla, avant de le suivre, à contrecœur. « J'ai le vertige, bouffon. » Il ne la croirait sûrement pas après avoir fait le coup de l'allergie au chlore pour le faire chier, mais comme ça, si quelque chose lui arrivait, il pourrait pas dire qu'elle ne l'avait pas prévenu. Enfin, à moins qu'il l'emmène au bord et l'oblige à regarder en bas, a priori rien ne se passerait. Elle le suivit jusqu'à la petite table, toujours en faisant mine de ne pas l'écouter et sans répondre, car elle ne voulait pas s'emporter. Elle ne savait pas trop si à l'instant présent elle regrettait ou non d'avoir fini par céder, elle qui prenait un plaisir interdit à savourer ce moment.
Elle vint s'asseoir sur le sofa, bavant intérieurement devant les pâtisseries sans y toucher, car elle serait bien faible de se jeter dessus. Elle avait encore une image à tenir. Et il la mit affreusement mal à l'aise alors qu'il se rapprocha d'elle, et si elle ne répondit encore une fois pas à son monologue, c'était parce que cette fois elle avait peur de dire de la merde alors que son coeur commençait déjà à s'emballer. Et quand il osa mettre sa main sur son genou, ce fut pire. Elle se demanda à cet instant si ces deux dernières actions, si ses excuses, étaient sincères ou si c'était juste un gars menteur hypocrite qui voulait pécho une richette, et elle se demanda surtout si au final il ne valait pas mieux que ce soit la seconde option. Si ce n'était pas celle-là qui lui briserait le moins le coeur. Elle tourna la tête pour ne plus le voir et histoire qu'il ne la voit pas rougir si c'était le cas, pour revenir le regarder une fois qu'il avait ôté sa sale patte de là. Mimant le fait qu'elle ne l'avait pas remarqué. « Très bien, excuses acceptées. Et non ta gueule m'a pas manqué, car je rêvais la nuit de la défoncer. Ma semaine s'est bien passée, j'ai pu mettre en taule ou coller des amendes à pleins de petits cons comme toi. J'ai hâte que ce soit ton tour. » Elle vint prendre une pâtisserie pour la manger d'un coup, se disant que comme ça elle se tairait sûrement, manquant cependant de s'étouffer après avoir surestimé la taille de sa bouche, telle une débile. Mais elle finit par réussir à tout avaler, sans en recracher et à garder un minimum de dignité, même si elle était toute rouge. Elle ne resta pas silencieuse, ne lui laissant pas l'occasion de se moquer d'elle. « Et toi ta semaine ? T'as bien bossé ? J'espère tes élèves te mènent la vie dure. Je suis sûre ça doit mal payer comme boulot, si un jour tu commences à crever de faim car t'as plus assez pour te payer à manger, préviens moi que je filme ta mort et que je publie ça sur youtube. Quand est ce que tu m'apprends à danser ? » Enfin pour l'instant c'était elle qui était prête à mourir à cause de nourriture. Elle se remit les cheveux en place rapidement, avant de venir regarder autour d'eux. C'était qu'ils étaient vraiment hauts quand même, et elle fit une grimace toute seule à cette idée, avant de regarder Hiro dans les yeux. « T'invites souvent des filles ici ? Combien par mois ? » Elle s'affichait peut-être moins quand elle s'étouffait avec son gâteau finalement, même si elle ne comptait pas rester ici une seconde de plus si elle n'était pas une exception et voulait savoir. Car en tout cas elle serait pas sa pute, et ne voulait pas être n'importe qui.
Serait-il déjà fichu, si chacune de ses piques le fait rire et sourire ? Il est fichu depuis le jour où ils se sont provoqués au bord d’une piscine, mais c’est plus facile pour lui d’admettre que c’est plus récent. Bien qu’elle lui tienne toujours tête aujourd’hui, les choses sont différentes et il ne le sait que trop bien pour s’en vexer. Il la laisse donc parler, l’insulter gentiment en mentionnant son vertige – qu’il ne pouvait pas deviner, mais ça ne le dérange pas du tout – et grimacer en s’installant, car au bout du compte elle reste et c’est la seule chose qui compte pour lui. Pourtant, aussi confiant soit-il sur leur attirance réciproque, il ne parvient toujours pas à la comprendre ni la cerner complètement. « Ne regarde pas en bas, dans ce cas, mais tu rates de sacrées vues. » C’est triste quelque part, mais ça ne gâche pas ses plans non plus. Meena ne touche à rien et reste silencieuse quelques temps, des secondes où Hiro se demande s’il n’a pas finalement foiré son approche, presque une minute de blanc où le stress monte en flèche jusqu’à sa caboche et où ses réflexions s’entrechoquent. C’est peut-être pour ça qu’il n’a pas réalisé son geste tout de suite et qu’il a retiré sa main trop tard, ou que la seule chose qu’il ait trouvé pour dissiper ce moment gênant, a été de faire de l’humour. Et ce fut le bon choix, car tout est reparti naturellement après ça, avec une Meena gourmande en petites piques bien salées qu’il a fini par interpréter comme une marque de sympathie. Ou mieux, d’affection. Ce qui le soulage le plus cependant, c’est le fait qu’elle ait accepté ses excuses au milieu de ces bêtises. C’est le seul véritable bon signe qui lui donne le feu vert pour le reste – oui, il est un peu trop confiant. « Oh ça risque d’arriver un jour et plus vite que tu ne le crois, même si ce serait embêtant de me faire arrêter par une femme. » Il soupire de façon dramatique, mais en réalité, il ne sait pas s’il aimerait qu’elle lui passe les menottes un soir de courses ; ce n’est pas un monde qu’il révèle à n’importe qui et ce n’est pas le côté illégal qui l’ennuie le plus, mais plutôt le danger qui rôde autour.
Elle s’étouffe avec une pâtisserie alors qu’il réfléchissait, mais la demoiselle étant distinguée, ne lui a pas laissé le temps de réagir avant de reprendre la parole. Son sourire s’agrandit au fil des mots et il secoue la tête en se demandant jusqu’où peut aller son imagination et si elle aura toujours des cartes à jouer pour l’insulter au cours de la soirée, tant elle en déballe trop dès les premières minutes. Ceci dit, elle termine sa tirade par une question qui le surprend et qui aurait pu l’étouffer, lui aussi, mais il ne mange rien. « Je ne bosse pas à plein temps, mais j’ai d’autres moyens de m’entretenir ne t’en fais pas. Tant de haine et de violence envers moi… comment pourrais-je refuser de t’apprendre à danser après ça ? » Elle est vraiment quelque chose… et c’est bizarre de la trouver mignonne malgré tout. Sa dernière question lui lève les derniers doutes qu’il ait pu avoir, car en effet, ce sont ses propres intentions qui sont en réalité les plus floues. Il aurait beaucoup à gagner en sortant avec une gosse de riche qui de plus, travaille dans la police et pourtant, il ne pense à ça que maintenant. Il est assez indépendant pour ne vouloir dépendre de personne, pas même de ses meilleurs amis, mais il devra sûrement le prouver au fil du temps. Les mots ne signifient pas grand-chose, comment peut-elle savoir s’il ment ou pas ? « Aucune. » Il soutient son regard quand son expression est devenue plus légère, plus sérieuse peut-être et après quelques secondes, il se lève et contourne la table. « Je ne suis pas assez con pour te voir juste à cause du fric. Tu me prends peut-être pour un manant, mais je ne suis pas un gigolo. Même si, ce n’est pas avec un caractère pareil que j’aurais misé sur toi. » Il s’approche et lui tend la main avec son petit sourire. « Souviens-toi, ne regarde pas en bas. Tu me fais confiance ? »
Elle s'en voulait vraiment au fond – elle ne savait pas si Hiro était sincère dans ses paroles et actes, comment il la voyait, si lui aussi il commençait à faire de jolis rêves à deux ou autre, mais ce dont elle était sûre, c'était qu'elle, elle n'était pas sincère. Elle n'avait jamais menti, elle n'avait jamais dit clairement ne pas être mariée ou autre, mais elle ne l'avait jamais précisé et ne se voilait pas la face sous des excuses de gamin. Elle n'était pas sincère et lui mentait, mais si elle lui disait la vérité, il prendrait forcément la fuite. Qui voudrait d'une relation avec quelqu'un complètement enfermé dans un mariage avec un autre ? Alors elle profitait juste, jouant à la menteuse et retardant le plus possible le jour où tout s'écroulera. Car il arrivera tôt ou tard.
Elle n'avait au fond même pas fait attention à ses excuses, certes il avait touché un point sensible ce jour-là, mais elle savait que ce n'était qu'une maladresse et elle avait su passer à autre chose. Il ne l'avait pas fait exprès. Mais s'il commençait à insister, là elle ne lui pardonnerait pas. « Comment ça par une femme ? » Elle grimaça, même si au début elle s'était posée des questions sur le fait que ça pourrait arriver plus tôt que prévu, elle fit plus une fixette qu'autre chose sur sa remarque bien machiste. « T'es sérieux ? Quand je t'aurais passé les menottes en te pétant les deux bras par la même occasion, t'iras chouiner pour que ce soit un autre flic plus doux qui s'occupe de toi. Enfin bref. » Elle ne voulut pas rester sur le sujet, car ça risquait de mal se finir, et elle préférait attendre une autre occasion pour se battre avec lui sur un sujet comme ça ; ne pas tout gâcher aujourd'hui. Elle vint alors manger sa pâtisserie, histoire de remettre une couche sur le fait qu'elle voulait stopper la discussion là.
« D'autres moyens de t'entretenir ? Ah ouais ? Du genre ? Et oh, j'espère bien que tu vas pas refuser. » Cette fois-ci elle ne laissa pas passer un autre sous-entendu, même si elle s'attendait plus à quelque chose d'idiot comme vendeur de hot-dogs dans la rue par exemple, ne soupçonnant rien de vraiment grave. Plus quelque chose de ridicule. Mais elle fut gênée de la question qu'elle avait posé après, question qui la démangeait et qui l'empêchait de profiter pleinement de la soirée. Elle eut un petit sourire fier qu'elle ne cacha pas spécialement en entendant qu'elle était la seule à avoir été invité ici, ne mentant pas à soi-même et sachant très bien qu'elle aurait été jalouse sinon. Mais ça ne la rassurait pas spécialement dans le sens qu'il était peut être sérieux, et qu'elle n'allait pas pouvoir résister. « J'espère bien pour toi que t'es pas là juste pour mon fric, car je compte pas donner une seule pièce. » Elle grimaça pour taquiner, rassurée – ou pas justement – qu'il ne courrait pas après son argent. Mais bon, cela ne disait pas forcément qu'il était totalement sérieux, et puis ce n'était toujours que des paroles. Elle continuait à se dire que ce n'était peut-être qu'un charmeur, un manipulateur avec un joli sourire qui se cachait sous de jolis mensonges, pour pouvoir mieux la briser après – en lui disant ne jamais avoir été sincère.
Elle se décomposa cependant quand il l'invita à regarder la vue – sûrement. « L'idée du siècle. T'en as encore d'autres comme ça ? » Elle hésita un moment, mais finit par se relever, sans prendre sa main. Au début. Mais elle finit par la prendre l'air de rien, tellement elle ne se sentait déjà pas bien rien qu'à l'idée. « Vas-y je te suis. Mais si je tombe dans les pommes faudra pas venir pleurer, et là je mens pas. » Si elle pouvait arrêter de lui montrer ses faiblesses si souvent et en si peu de temps, ce serait bien, elle qui n'aimait pas être prise pour une fragile.
Il n'y a pas une seule fois où ils se montrent agréables envers l'autre quand ils se voient, même si ça vient plus de la jeune femme et qu'il suit joyeusement le mouvement. Elle préfère jouer les insensibles et il se laisse prendre au jeu, peu importe la facilité avec laquelle il lit en elle sur certaines choses. Comme le fait qu'elle n'accepterait pas sa compagnie si elle n'était pas un tant soit peu intéressée et franchement, il ne voit pas trop pourquoi. Est-ce le côté mauvais garçon ou juste ce jeu de provocations ? Parce que c'est ce qui l'attire lui, comme un papillon de nuit vers une source de lumière. Il est assez facile de lire dans ses regards si on y regarde bien, si elle n'évitait pas si souvent de les croiser, mais il n'est pas non plus certain de ce qu'il veut ou peut espérer avec la jeune Yoo et son audace s'envole vite. Il retire sa main et joue sur l'humour pour alléger l'ambiance, mais la vérité, c'est qu'il est plus nerveux qu'il ne le montre. Il est en réalité bien loin d'être un pur macho, il y aurait longtemps que sa sœur en aurait fait les frais et jamais il ne serait devenu si proche de Baozi non plus, mais la provocation est son langage préféré surtout lorsqu'il s'agit de faire le pan devant la gente féminine. Que Meena n'ait pas apprécié sa remarque sur le fait d'être arrêté par une femme, l'amuse bien trop pour qu'il se renfrogne et lui réponde sur le même ton. Au contraire, il voudrait presque que ça se produise pour voir ce qu'il en ressortirait. « Je demande à voir, mais ce n'est pas tellement mon genre de chouiner. »
Le sujet change, mais Hiro en dit trop et il aurait préféré savoir mentir, au moins cette fois, mais quitte à rester dans la provocation... « Du genre... un autre boulot ? Si on peut dire, j'aide un ami avec son garage. » Ce qui en soit est à moitié vrai, elle n'a pas besoin d'en savoir plus pour le moment. S'il lui révèle ses activités nocturnes, c'en serait fini de leurs coins habituels et de tous ses potes, alors il ne peut vraiment pas se montrer égoïste. Pourquoi tomber sous le charme d'une flic aussi ? Et elle, pourquoi tomber pour un mec comme lui ? Elle lui a posé des questions surprenantes, mais cela aura eu le don de le mettre un peu plus en confiance. Elle est vraiment mignonne sous ses airs bougonnes. Il n'apprécie toujours pas son attitude hautaine, mais il sait regarder plus loin lorsqu'elle lui ouvre si facilement la voie. « Je croyais que tu faisais dans la charité ? » Avec lui, disait-elle. C'est vexant parce qu'il ne se trouve absolument pas pitoyable ! Et que la vie de luxe ne l'attire tellement pas. Yoo Meena, es-tu vraiment heureuse ? Car tu n'en as pas l'air, tes yeux disent le contraire. Il enserre sa main et l'éloigne de la table et autres meubles pouvant les gêner en la laissant parler. Elle le culpabilise d'avance pour son vertige, mais il ne savait vraiment pas et il soupire. « Comme si j'allais m'en plaindre.. idiote. » Elle est consciente de ce qu'elle lui dit ? Si elle lui tombe dans les bras, il doute que ça le dérangera, mais il ne compte pas être si cruel. Ce n'est pas vers le bord qu'il se dirige, il en reste même assez loin.
« Et lever les yeux, ça te met mal aussi ? » Arrêtés au milieu du toit, Hiro se glisse derrière elle en lâchant sa main pour entourer sa taille. Il l'attire doucement contre lui, mais en lui laissant la possibilité de se libérer si c'en est trop. « J'espérais que la beauté du ciel t'apaiserait un peu, même ça n'égale pas le lever du jour... mais je n'allais pas t'inviter à l'aube. » Il laisse tomber l'humour pour un ton plus sérieux, sa voix presque un murmure et s'il garde une main sur son ventre pour la tenir proche, il déplace ses longs cheveux avec l'autre pour dégager son cou. « Alors Meena, pourquoi tu es venue ? »
Leur relation était loin d'être romantique et sincère pour l'instant, et c'était bien dommage, car les deux se laissaient comprendre que l'autre lui plaisait – mais Mee Na était toujours aussi fermée, et contradictoire à certains moments. Pourtant, ça lui dirait, vraiment. Mais il lui faudrait sûrement du temps pour réussir à lâcher prise et juste lui donner réellement sa confiance – beaucoup même, sachant que c'était un petit con. Lui révéler ses secrets, sa sincérité, montrer réellement ses bons côtés, parler de sa famille sous tous les angles – son frère disparu, l'espoir qu'elle a de le retrouver qui la fait tant vivre, la malhonnêteté de ses parents, en passant bien sûr par le mariage forcé, mariage qu'elle détestait tant mais Se Yoon auquel elle avait bien fini par s'attacher – en passant par sa propre malhonnêteté dans la police et ses coups foireux avec ses trois meilleurs amis. Et finalement, c'était peut-être à cause de tous ces secrets qu'elle lui cachait, qu'elle crut sans faire d'histoires son histoire de garage. Car elle n'était personne pour râler si on lui mentait, et que ça l'arrangeait si lui aussi avait ses secrets – il ne pourrait pas faire pire qu'elle et elle ne serait pas la seule fautive. « Vous vous occuperez de ma voiture alors la prochaine fois qu'un con me cause un accident. » Petit sourire, elle n'attendait qu'à voir ce fameux garage, sans forcément vouloir insister.
Par contre, le fait qu'elle aimait tant l'argent n'était pas un secret et ne le cachait pas. Radine à souhait, l'idée de se retrouver à la rue l'effrayait énormément – et il n'y avait aucun mensonge là-dessus. « Moi quand je fais dans la charité ça se résume à faire de bonnes actions. Pas faire des dons d'argent. » Peut-être elle se montrera généreuse avec lui à l'avenir. Peut-être pas. Peut-être il n'y aura même pas d'avenir entre les deux. Seul le temps le dira.
Elle était persuadée qu'il voulait l'emmener sur le bord, se disant que vu la hauteur, ce serait bien la seule chose qu'il pourrait lui montrer, même si elle en avait tout sauf l'envie mais ferait un effort pour lui. « C'est absolument pas drôle. » Un peu mignon certes, mais la crainte d'avoir des vertiges et de se sentir vraiment mal était bien plus grande – et tomber dans ses bras et chouiner contre lui n'était que la jolie face de ce que ça pouvait donner si elle commençait à mal se sentir. « Non ça va. » Et elle leva les yeux bêtement au ciel, se moquant à moitié de lui, pensant qu'il ne fallait pas prendre au pied de la lettre sa phrase, se disant qu'il continuerait à avancer vers le bord. Mais il s'arrêta et elle ne comprit pas vraiment où il voulait en venir. Elle le regarda un moment, mais non il avait vraiment arrêté de marcher. Elle releva les yeux, histoire de voir ce qu'il avait à lui montrer, et comprit après ses explications. Mais la beauté du ciel n'était rien à côté du geste mignon du danseur, alors que Mee Na était bien trop fragile pour ce genre de trucs niais. Mais elle ne bougea pas. Elle commença à se mordre la lèvre afin de se calmer – elle n'avait pas de doutes sur ses sentiments à son égard, mais restait surprise de l'aimer si fort. « Ouais, y'en a qui bossent demain. » Elle ne répondit pas à sa question, tout de suite du moins, cherchant ses mots et cherchant juste à éviter de devoir se dévoiler un peu trop. « Je… Jeeee… M'ennuyais. » Elle ne cherchait même pas à lui faire croire une telle connerie – elle voulait juste garder ce côté là d'elle encore un peu plus longtemps. Elle baissa les yeux, pour regarder le sol, et les ferma même. « Je voulais juste… Te voir ? » D'une toute petite voix mal articulée, et ah, qu'est ce qu'elle était en train de faire. Mais elle se permit juste de penser à ses sentiments et lui, juste un seul instant, bien loin de tout ce qui la bloquait. Même si ce n'était pas ce qui était le plus correct. Elle releva les yeux vers lui, posant ses mains sur ses bras mais reprenant un air sérieux et un ton qui semblait plus méchant qu'autre chose. « J'espère t'as bien entendu, car je répéterais pas deux fois. T'en as d'autres des questions débiles de ce genre ? » Et car peu importe les circonstances, elle restait cette femme qui n'assumait pas du tout. « En plus je peux toujours repartir si tu m'énerves. Même si t'es tout chaud. Tu triches. » Alors que la fraîcheur de la nuit se faisait ressentir, il lui apportait une chaleur non négligeable et elle était définitivement très bien dans ses bras.
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Lun 18 Juin - 19:07
