i should have shut you up otherwise feat. yoo sung and si yeon.

I should have shut you up otherwise.

(( tenue )) Il était entré à nouveau dans l'établissement comme quelques heures auparavant avec pour compagnie une charmante femme, celle du lundi ou du jeudi. Il avait perdu la notion du temps alors qu'il était finalement en vacances. Si Yeon avait bien vite fait de profiter de son libre espace pour jouer à droite et à gauche avant de rentrer le soir l'air innocent pour rejoindre les côtés de sa dulcinée, cette poupée qui n'avait rien demandé et qui pourtant avait réussi à rendre au garçon son côté attendrit ; ce côté qui ne se dévoilait seulement lorsqu'elle était là dans ses bras, calme et chaleureuse.

Ses yeux avaient bien vite trouvé sa cible vivante sans prendre conscience du peu d’effort qu'il avait fait pour réussir son action. Il s'était alors avancé d'un pas assuré vers l'homme installé au comptoir. Ses poings n'avaient pas mis bien longtemps avant de se resserrer sur eux-même. Est-ce qu'il était devenu fou ? Sûrement mais ne l'était-il pas déjà depuis un moment ? La réponse semblait claire aux yeux de certains ; Si Yeon était incompréhensible. « C'était quoi ça ? Tu te fous de ma gueule ? » avait-il finalement dit d'un ton qui ressemblait plus à un cri qu'à des paroles respectueuses. « Tu veux que je te rappelle qu'on a passé un accord toi et moi ? Tu as voulu me faire un coup bas Yoo Sung ? Je pensais que je pouvais te faire confiance… » Il continuait à parler d'une voix plus posé cette fois ; il se contrariait et jouait avec ses propres émotions, impulsif et méprisable. Maintenant près du garçon, il s'amusait à caresser la joue frêle de l'homme qu'il ne connaissait qu'à peine. Son regard avait viré dans une vision plus douce et pourtant, son intérieur en était tout autre. « Tu me déçois. » ajouta-t-il avant de pousser le corps de l'employer assez violemment. Et comme s'il avait été contaminer par une maladie qui ne se greffait que dans son mental, il secoua ses mains. Un véritable déchet sur pattes, haïssable au plus au point.

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(( tenue )) L’humeur de Yoo Sung n’était plus la même depuis quelques heures. Comme si les mauvaises ondes entrées un peu plus tôt dans la journée ne l’avaient plus quitté. Les mâchoires serrées et les pensées ailleurs, il rangeait des charmes fraîchement faits de la veille sur un petit étalage qu’il rangerait ensuite dans une des vitrines du comptoir. Heureusement qu’il n’avait pas eu à les faire ce jour-là, son humeur aurait altéré la réalisation de ces petites pochettes chargées d’attirer la chance à tous ceux prêts à y mettre trente-milles wons.

Il releva la tête en entendant la sonnette fixée à la porte retentir. Et son regard s’assombri encore plus (si c’était possible) en avisant l’homme qui passa la porte. Il s’attendait bien à la tornade qui allait frapper. Yoo Sung haussa d’abord les épaules, essayant de rester détaché face à la colère de l’homme en face de lui. Mais c’était difficile, lui-même bouillait intérieurement. Il détestait que son oncle le forçait à se taire et à voir son manège avec toutes ces pauvres femmes, tout ça pour rester dans les bonnes grâces de Si Yeon. Les mâchoires serrées, il continua de le fixer alors qu’il l’écoutait, se retenant de répondre d’un ton acide, car Yoo Sung savait que ce serait faire pire que mieux. Il ferma les yeux rien qu'une seconde et malgré lui à la caresse sur sa joue, Si Yeon était un salaud mais il était séduisant et attirant, le jeune médium ne pourrait jamais nier ce fait. Mais ses yeux se rouvrirent bien rapidement pour lui jeter un regard noir alors qu’il le poussa violemment. Il finit par hausser un sourcil, refusant cette fois de le laisser avoir le dernier mot. « C’est moi la déception entre toi et moi ? » Ce fut à son tour de s’approcher de Si Yeon dangereusement. « Y a aucune close dans l’accord qui ne m’autorise pas à juger ouvertement ce que tu fais. Et ce que tu fais est dégueulasse. » Il poussa le coréen pour accéder à son étalage et continuer ce qu’il était en train de faire avant d’être interrompu, lui tournant complètement le dos. « De toute façon t’as eu ce que tu voulais non ? » Ce qu’il avait dit ou fait n’avait rien changé, heureusement pour la boutique et malheureusement pour sa conscience.

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(( tenue )) C'était la première fois – et espérait que ce soit la dernière – qu'il se servait de son métier, de son rang sociale pour subvenir à ses besoins, ses envies perverses et malsaines ; pourtant bien conscient qu'en cas de refus il n'aurait jamais fait ce qu'il avait promis au gérant de la boutique. Si Yeon était un salaud de première mais avait une conscience, ou une raison bien à lui qui le poussait à ne jamais aller trop loin. Cependant l'accord mis en place sans qu'il ait eu à menacer ou négocier beaucoup de choses, il ne pouvait plus faire marche arrière – ou n'en avait pas envie tout simplement. Il avait réussi son coup et se jouait des autres pour faire marcher un commerce dont il se contrefichait. Pourtant ses jambes le guidaient toujours à l'intérieure ; femmes différentes, prénoms différents et mensonges récurrents. Et le regard de Yoo Sung toujours similaire, ses iris qui voulaient dire beaucoup et qui avaient dons d'aiguiser la colère du procureur.

Néanmoins contrairement aux autres fois, il était revenu dans l'après-midi sans la moindre compagnie à ses chevets. Le regard noir toujours présent qui n'avait pas réussi à s'échapper depuis la matinée. Il l'énervait, lui hérissait les poils à chaque fois qu'il ouvrait la bouche pour lui répondre sans qu'on ne le lui ai demandé. « Qui d'autres veux-tu que ce soit ? Il n'y a que toi et moi ici ! » Le visage fermé et froid, il se laissa pousser par l'homme sans broncher avant de sourire en coin. Au fond, les réactions du garçon l'amusaient plus qu'autre chose. Il était peut-être bien le seul à lui tenir tête, à être au courant de la moitié des choses qu'il faisait subir aux autres ; à ses victimes. Si Yeon en était une également, mais qui pouvait le deviner dans un tel contexte ? Certainement pas ce type qui continuait à vivre sa vie l'air de rien. « Rien ne m'empêche de faire signer à ton oncle un nouvel accord qui stipule formellement que tu fermes ta putain de gueule. Évite de jouer au con avec moi, ça ne marchera pas. » répondit-il en posant son coude sur le comptoir pour jouer avec les bibelots qui traînaient dans le coin. Puis ses yeux avaient rivé sur les courbes bien agencées du garçon pour faire naître chez lui quelques pensées interdites avant de se redresser. « Oui, parce que tu sais que rien de ce que tu pourras dire ou faire ne changera quoi que ce soit à mes plans. » Et c'était le plus terrible dans toutes ses histoires ; que ses mensonges plaisent aux autres. Il se sentait sale mais continuait encore et toujours.

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(( tenue )) Yoo Sung avait beau essayer, il ne comprenait pas comment son oncle avait pu accepter de serrer la main de cet homme et conclure un accord avec lui. Il se demandait quelles menaces Si Yeon avait lancées, et à quel point son oncle le craignait. Si le jeune coréen avait été le gérant, jamais il n’aurait cédé à un homme comme lui, jamais il n’aurait compromis sa morale et son commerce. Car oui, selon lui, cette situation était bien plus compromettante que de laisser le procureur jouer de son influence sur la boutique. Si son oncle avait été réglo avec son business, il n’aurait pas à craindre. Rien que de penser à tout ce que Si Yeon pouvait ou pensait pouvoir faire, le médium sentait l’odeur âcre de la bile qui lui remontait.

L’attitude du coréen le dégoûtait, et s’il n’était pas d’un tempérament posé, il lui aurait sans doute collé son poing en plein visage depuis longtemps. A défaut, il se contenta de lever les yeux au ciel en lâchant un rire proche du reniflement. « Evidemment, je suis la déception. T’as peur de rien putain. » Et cette dernière phrase était davantage adressée à lui-même qu’à Si Yeon. Décidé à ignorer la présence du procureur, Yoo Sung essayait de se concentrer sur ce qu’il avait à faire. Mais c’était compliqué, parce que tout chez le coréen l’attirait... Enfin attirait son attention. Il finit par lâcher un rire qui résonna plus comme un grincement qu’un réel rire, se tournant à nouveau entièrement vers l’intrus. « Fais lui signer ta foutue close et vois si ça me retient. Mais tu le feras pas. T’aimes beaucoup trop que je te tienne tête ! T’aimes qu’on te résiste. T’es un putain de tordu. » Lâcha-t-il les mâchoires légèrement serrées, tentant de ne pas se laisser aller et lui balancer toutes les horreurs qu’il lui inspirait. Finalement Yoo Sung lâcha ce qu’il avait dans les mains, arrêtant complètement ce qu’il était en train de faire. « Qu’est-ce que tu fous là alors ? Ce que je dis ou pas ne change rien, alors qu’est-ce que tu fous là ? » Et il fixa Si Yeon, son regard accroché au sien avant de détailler le reste de son faciès. Un visage qui réveillait des choses étranges chez lui, l’envie de l’étrangler sans doute.

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(( tenue )) Et ils étaient là à se bagarrer comme deux vieux potes qui n'étaient pas d'accord sur le cheval pour lequel ils devaient mettre de l'argent dessus, deux enfants qui pourtant étaient adultes. Une course infernale, quelques insultes silencieuses qui se baladait dans l'air quand les coups ne décollaient pas. Combats rares qui ne restaient pas sans conséquence, les iris qui se plantaient toujours sur les courbes de l'un et de l'autre et les désirs presque plus grands à chaque fois. Et de longs soupirs, le désespoir de l'un, la colère de l'autre. Tout plus exagéré. Encore et encore. « Un putain de tordu … Dit celui qui suit les ordres de son oncle comme un pauvre chien. Il te donne pas de croquette si tu lui obéis pas ? » Sourire en coin. Il était pourtant le premier à qui ça rendait service. Commerce qu'il faisait marcher de caprices. Malgré tout l'envie, le désir présent de le voir se rebeller ; parce qu'au fond il avait raison …  il aimait qu'on lui tienne tête. Il aimait qu'il lui tienne tête. Côté plus séduisant. « C'est satisfaisant de te voir ramper à mes pieds. Tu fais le dur mais toi et moi, on sait tous les deux que t'as pas de couilles. Alors t'attends quoi pour t'excuser ? Agenouilles-toi. » Dans ses moments de solitude où il ne se reconnaissait plus. Ce visage multiple qu'il déployait à chaque rencontre. Et Yoo Sung qui en voyait une, encore une.