jang huan, U N E X P U R G A T E D

enfant uniqque pendant de longues années, il n'y a jamais eu de jalousie dans ses iris quand le ventre de sa mère avait commencé à devenir plus proéminent. Seulement l'attente insoutenable de voir cet être qui lui ressemblerait peut-être; une poupée humaine entre ses mains, c'est la première pensée qui traversa son esprit d'enfant quand on lui a posé le nourrisson entre ses bras maladroits. Elle était belle, la plus lumineuse des étoiles et son amour pour elle ne fit que grandir à mesure que le temps passait. Sa sœur est autant sa force que sa faiblesse, l'unique personne devant laquelle il pourrait courber l'échine.03 — Peu appréciatif de la culture coréenne et des règles de leur société, il s'envola rapidement à l'étranger pour continuer ses études et cela à peine sa dernière année de collège terminé. Ses années d'études lui firent découvrir de nombreux pays, ouvrir son esprit jusqu'à finalement s'intéresser de plus en plus aux autres. Ce n'est pas l'être humain qui l'intéresse d'un côté sociable, mais surtout l'esprit, la différence entre chacun et surtout les faiblesses. Il est fasciné par le psychique, la façon dont un simple événement peut briser tout une vie et détraquer entièrement un homme. Il se consacre à des études de médecines puis se spécialise en psychiatrie. 04 — Ses relations amoureuses sont une chose qu'il n'a jamais su préserver, à l'image de celles amicales. Il détourne le regard quand la question se pose et que les attentes grandissent, il n'est plus un jeune adulte et on s'attend à ce qu'il commence sérieusement à penser à fonder sa propre famille. Peut-être en a-t-il déjà une, un semblant de famille né d'une dernière dérive. Il n'est pas certain mais surtout désintéressé. Il ne s'imagine pas se réveiller chaque jour sur les mêmes traits endormis. Il aurait besoin d'une personne atteinte pour ne jamais ressentir l'ennui face à elle. 05 — Son épiderme est souillé par une cicatrice à la base du cou, souvent invisible sous le col de sa chemise. Il y pose le regard et c'est l'irritation qui le confine. Il se souvient de cet instant de mégarde devant un patient aux antécédents violents. Il s'était presque pris d'affection pour lui, avant que l'homme ne tente de le taillader avec un bout de verre. Une erreur qu'il ne commettra plus.