evermore - neiji

na neiji ≈ huang xiao lu

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Fin de la journée de cours et Xiao Lu qui s’échappe. Le lycée qui commence à peser un peu sur ses épaules, juste des envies de voir la fin d’année arriver, mars poindre son nez et les cerisiers fleurir. Mais la crainte aussi. Aucune envie, aucune passion. Pas vraiment d’études à faire, mais la crainte de devoir rentrer en Chine s’il ne finit pas inscrit dans une université. Son père lui parle de commerce, de business, des affaires de son entreprise, mais clairement il n’y a rien qui intéresse Xiao Lu là-dedans. Maman, maman elle au téléphone elle parle des dernières modes, se demande s’il ne devrait pas faire des études là dedans, le voyant déjà à la tête d’une maison de haute couture. De quoi le faire rire. Xiao Lu qui donne l’impression d’être sorti d’un magazine des années soixante-dix souvent, couleurs pastelles et vêtements vintages qui trouvent grâce à ses yeux. Non. Vraiment rien d’un futur Yves St Laurent. L’impression que les bancs de l’université l’étoufferont autant que le lycée, mais un joli sourire quand ses parents lui en parlent au téléphone, aucune envie de décevoir. Alors Xiao Lu, lorsque le lycée se termine, il fuit. Patins à roulette à ses pieds, il s’éloigne dans la ville, la promesse d’avoir son GPS sur son téléphone et d’envoyer un message à Zhifeng quand il sera arrivé. À Huan Yue aussi. La communication comme la clef de leur relation. Il a compris le gamin. Maintenant il a compris. Qu’il ne peut pas être toujours l’occupation majeure de Huan Yue. Qu’il est occupé le plus âgé. Il a compris, même si parfois il a juste envie de débarquer chez son petit ami et ne plus le quitter d’une semelle. L’impression d’être un peu égoïste. Vision toujours détraquée du monde, des autres. Vision distincte, différente. Il essaye de changer Lu, de s’adapter un peu, comme il faut. Cherchant des conseils chez les autres. Chose qu’il ne faisait pas avant. Heureusement il y a Neiji. Bonne oreille. L’a toujours été avec lui. Malgré son mensonge idiot. Malgré ses dix-neuf ans lancés dans l’air, un bégaiement en prime et une bouille d’enfant. Mensonge sous le coup d’une affection profonde. Il l’avait sans doute aimé un temps. Mais réalisation qu’entre eux, l’amitié était ce qui prévalait. Amitié qui dure depuis des mois déjà. Et Lu qui s’échappe chez Neiji, la promesse de passer du temps un peu ensemble. Rendez-vous convenu par message et voilà qu’il est déjà à la porte de l’appartement de Neiji qu’il partage avec d’autres pour ce qu’il sait. Coups directs contre le bois, équilibre assuré malgré les roues à ses pieds et le sac contenant boissons et pâtisseries d’un café sur la route, c’est un sourire qui illumine ses traits quand c’est son ami qui vient lui ouvrir. « I’m not late for once ! » Anglais entre eux, Xiao Lu peinant encore et toujours avec le coréen pour accepter d’utiliser cette langue sans devenir absolument mécontent et râleur. « Someone asked for sugar ? »