Minos (sui)

Minos

Droit comme un i devant la porte, la petite boule blanche dans les bras, blottis contre son torse à attendre le bon moment pour rentrer. Ce n'était pas grand-chose, juste un nouveau venu dans l'appartement, mais il savait déjà que Sui n'allait pas être aussi heureuse et enthousiaste que lui.

Après avoir soufflé un bon coup, il entra enfin, et rejoignit aussitôt sa petite amie dans la cuisine. Tian ne lui laissa pas réellement le temps de faire ou dire quoique ce soit, qu'il lui mit presque le petit chaton dans la face, avec une certaine joie marquée sur son visage. " Il s'appelle Minos. je l'ai adopté. " Heureusement qu'il ne vivait pas seul, s'il pouvait il en adopterait un tous les mois et deviendrait un homme à chats.
Actarus ne semblait pas très apprécier ce petit nouveau, surement par peur de voir son maitre adoré donner plus d'attention et d'amour à quelqu'un d'autre. Déjà qu'elle tolérait Sui.

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elle lança un regard au chat tout aussi sombre que son pelage. sui venait presque de se faire engueuler alors qu’elle s’occupait de nourrir l’insupportable animal. et maintenant la jeune femme se retrouvait avec son chien entre les pates, terrorisé par le comportement d’actarus. c’était une vraie plaie de se retrouver seule à l’appartement, entourée de ces deux bêtes. entre son peureux de chien et la chatte de tian qui ne l’aimait pas. et parfois il lui tardait plus de son petit-ami rentre parce qu’elle ne tenait plus entre eux que parce qu’elle avait de le voir. c’est dire comme leurs animaux pouvaient être éreintants. parce qu’il n’y avait pas grand-chose qui pouvait plus lui faire plaisir que le simple fait d’être avec tian. et le voilà justement qui rentrait. elle posa goldorac au sol en entendant du bruit dans l’entrée mais son sourire se fana bien trop vite. effacée par une boule de poil plaquée contre son visage. si prée qu’elle ne reconnu pas tout de suite la bête velue que le jeune homme tenait à bout de bras. elle cligna des yeux en grimaçant. les longs poils de l’animal venaient lui chatouiller le bout du nez, ce qui était moyennement agréable. « et je n’ai évidemment pas mon mot à dire. » incapable de masquer sa lassitude. il avait choisi le mauvais jour pour ramener un nouvel habitant. tout ce que sui voyait pour le moyen c’était un animal de plus dont il lui faudrait s’occuper et très certainement protéger de la jalousie chronique d’actarus. « je refuse de m’en occuper s’il est malpoli lui aussi. » ce n’était pas comme si elle avait le choix de toute façon. elle ne se voyait pas imposer quoi que ce soit à tian. pas alors qu’il payait absolument pour tout.

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épuisé de cette journée, il se laissa tomber sur le canapé, laissant le petit minos s'en aller vers actarus, curieux. Effectivement, Sui n'avait pas son mot à dire, mais il avait confiance en ce nouveau venu. " Dit pas ça. Il est différent. Et si actarus l'embête, elle aura affaire à moi. " Qu'il dit tout en fixant sa chatte.

Il aurait pu s'endormir, mais la faim tiraillait son estomac. Alors il se leva difficilement afin de retourner dans la cuisine.
Ouvrant d'abord le frigidaire, le refermant par la suite pour ouvrir les placards. " On commande ? " Sui n'allait pas non plus cuisiner tout le temps tous les jours, puis il avait d'une chose. Des sushi. Cela faisait longtemps qu'il n'en avait pas mangé. Et peut-être que si Tian lui payer le repas, et surtout ne l'obliger à le nourrir et serrait de meilleure humeur.
Doucement il se glissa derrière elle, et l'enlaça fermement , enfouissant son visage dans sa nuque tout en lui murmurant dans l'oreille . "Je sais comment me faire pardonner.  " Et de plusieurs façons, dont une qu'elle ne connaissait pas encore.

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elle ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel. différent. une chance encore que le nouvel arrivant ne soit pas aussi détestable que la chatte noire. sui ne se voyait pas subir un tel comportement par deux. de toute façon elle l’avait prévenu, si le petit chat blanc se montrait aussi désagréable qu’actarus, elle ne s’en occuperait plus. et ce n’étaient pas des paroles en l’air. si… peut être un peu mais pour le moment la jeune femme était persuadée qu’elle saurait tenir tête aux deux félins s’ils étaient trop insupportables. au pire elle prendrait son chien sous son bras et fuirait l’appartement. elle finit par s’appuyer contre le plan de travail les bras croisés. elle était d’une humeur relative. et se moquait bien qu’on puisse la trouver ridicule à ronchonner pour des histoire de chats. sui craignait qu’à force il transforme leur appartement en une véritable ménagerie et la jeune femme n’avait pas pour projet de finir sa carrière en pet siter. « hum si tu veux. » réponse du bout des lèvres pour manifester au mieux son mécontentement. de toute façon elle n’avait pas spécialement envie de cuisiner. c’était complètement puéril et elle l’assumait complètement. pour dramatiser encore plus la jeune femme se tourna pour se servir un verre d’eau dont elle n’avait pas forcément envie. mais de toute évidence tian ne l’entendait pas ce cette oreille. et quand bien même sui avait pour but de faire la tête, elle ne put s’empêcher de frissonner en sentant le souffle chaud de son petit-ami contre sa peau. même après tout ce temps passé ensemble ses joues s’empourprèrent en quelques secondes. elle se mordit la lèvre alors qu’une nuée de papillons s’envolait au creux de son estomac. avec la désagréable impression qu’elle ne pourrait jamais lui tenir tête s’il arrivait à la faire chavirer d’une simple étreinte. qu’un rien suffisait à faire bondir son cœur hors de sa poitrine. « c-comme si c’était si facile. » voix mal assurée. évidemment que ce serait un jeux d’enfant mais elle ne l’avouerait jamais.

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Se collant un peu plus contre elle, tandis qu'une de ses mains glissait, glissait, glissant de plus en plus avant d'arriver sur le haut de sa cuisse, se faufilant par la suite sous sont haut. C'était si agréable de sentir sa peau nue sous ses grandes mains. Parsemant également son cou de plusieurs petits baisés. L'envie montait comment une flèche, à force de se retenir il allait finir par exploser. " T'es sûr de ça ? " Il connaissait déjà la réponse, mais il était d'humeur coquine. Ce n'était pas quelque chose qu'il aimait particulièrement mais il se sentait si fort, alors qu'elle pourrait le tuer avec son pouce. Son plus gros point faible était sa simple existence. Et ça l'amusait tellement de la voir perdre pied pour un rien.

Parti dans son élan, il la retourna pour qu'elle lui se retrouve face à lui, et la souleva afin que ses fesses se posent sur le plan de travail. Plus facile pour lui de l'embrasser à pleine bouche sans se casser le dos. Cette fois-ci, il laissa ses mains plaquer de chaque côté de son corps pour qu'elle ne s'échappe pas. Jouant surtout avec sa langue et son regard perçant. " Il y a une chose que je ne t'ai toujours pas montré. " Qui ne tente à rien n'a rien comme on dit. Ce soir il allait tenter le coup. La faim était toujours présente, seulement ce n'était pas les sushis qu'il voulait dévorer mais elle.

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évidemment qu’elle n’était pas certaine de sa résistance face à tian mais elle continuerait d’affirmer le contraire. autant qu’elle continuerait de lutter dans l’espoir vain que ses paroles deviennent réalité. mais c’était sans compter tian et ses mains. les lèvres de tian qui butinent son cou. les mains de tian qui embrasent son épiderme. non, sui ne pourrait pas tenir mais elle refusait de baisser les bras si vite. se mordant la lèvre pour garder le contrôle. il lui faisait perdre la tête bien trop facilement. délicieuse faiblesse aussi frustrante qu’agréable. et elle n’eut pas le temps de manifester son mécontentement qu’ils se retrouvaient face à face. exposant ainsi la figure cramoisie de la jeune femme. à l’image de son cœur qui semblait prêt à tout pour jaillir de sa poitrine. battements sourds. presque douloureux. et pourtant sans même qu’elle ne s’en rende compte ses mains étaient venues se loger d’elles même sur les épaules de tian. pour répondre avec sa maladresse habituelle au baiser. des mois qu’ils sortaient ensemble et elle n’avait toujours aucune maîtrise de la chose. continuait de se sentir comme une enfant inexpérimentée dans ses bras. et comme à chaque fois que sui sentait qu’elle perdait le contraire la peur venait sournoisement torde ses entrailles. déjà bien tiraillée par un désir qu’elle ne saurait nommer. et la peur de l’inconnu la poussa à mettre fin à leur baiser. la bouche encore entrouverte et les yeux perdus. « j-je… » prise de panique. et s’il lui en voulait de l’avoir stoppé net ? à l’intérieur son cœur hurlais un bien étranger message. « je sais pas ce que je dois faire. » sin visage pouvait donc prendre des teintes de rouge plus profondes encore.

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son coeur et son cerveau avaient disparu de leur place. Se retrouvant tous les deux au bout de son Magical Stick. C'était d'ailleurs la première fois qu'il ressentait ce genre de sensation. Jamais auparavant il n'avait ressentit une telle excitation. Et c'était assez frustrant pour lui de devoir y mettre un terme. Mais en voyant le visage totalement perdu de Sui, il relâcha la pression en l'embrassant tendrement. " Laisse-toi guider. " Ce n'était pas un pro, loin de là, il n'avait pas plus d'expérience qu'elle, seulement il était beaucoup plus serein et plus confiant qu'elle.

Ne sachant plus trop quoi faire, il recula légèrement, réfléchissant rapidement à une solution avant de finalement la tirer vers lui, de sorte à ce qu'il puisse la porter pour l'emmener dans la chambre. Un coin plus tranquille, sans animaux, sans source de dérangement.

Même après l'avoir déposé sur le lit, il n'était plus trop sûr de lui. Pas qu'il ne voulait plus, ou qu'il ne savait plus quoi faire, mais parce qu'il n'était pas sûr que sa petite amie soit totalement prête. Peut-être qu'il allait devoir attendre encore un peu." Excuse-moi. Je n'aurais pas dû précipiter les choses. " À force de trop penser, l'excitation diminuer, mais était toujours présente. Il suffisait simplement de raviver la flamme pour que la machine se mette en route.

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Jamais son cœur n’avait battu aussi fort que pendant ces quelques dernières minutes. Elle n’entendait plus aucun son autour d’eux. A croire qu’il était venu se loger entre ses deux oreilles. Hurlant un message contradictoire à la jeune femme qui ne savait plus quoi faire. Elle qui était connue pour être une tête brûlée était complètement terrorisée par la potentielle suite des évènements. Elle n’était plus une enfant, elle savait pertinemment ce que Tian sous entendait. Ce n’était pas que l’idée la répugnait mais elle n’y avait jamais pensé. Ce genre de chose semblaient à mille lieux de l’état d’esprit habituel de la jeune femme. Après tout Sui n’avait jamais montré d’intérêt pour aucun homme avant Tian. Et maintenant ses sentiments la brûlaient de l’intérieur. Sans pour autant qu’elle sache quoi en faire. Il lui avait fallu une éternité pour les confesser alors ça… elle était incroyablement et Sui craignait qu’il finisse par se lasser à force de l’attendre.
Elle se sentait minuscule couchée ainsi sur le lit. Elle vint masquer une partie de son visage écarlate avec son avant-bras. Elle se sentait coincée. Pas par Tian mais par le ballet incessant de ses émotions. Partagée entre les tiraillements dans son bas ventre et l’angoisse qui retenait ses mouvements. « c’est pas ta faute. » c’était elle qui était incapable de réfléchir. « je te fais confiance. » c’était en elle qu’elle ne croyait pas.  

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Quand bien même elle avait confiance, il ne pouvait pas le faire. Ce n'était pas ce qu'il attendait. "Tu devrais surtout avoir confiance en toi avant." Quand elle sera réellement prête, et sûr d'elle, alors ils pourront enfin franchir le pas. En attendant, Tian évitera de s'emballer trop vite. Le cœur battant, il l'embrassa tendrement avant de se lever et de sortir de la chambre.

Actarus semblait très occupé avec le nouveau venu qui apparemment l'aimait déjà beaucoup. Son estomac le rappela à l'ordre en grondant de plus belle. Armé de son téléphone il commanda enfin ses sushis, et s'installa confortablement sur le canapé. Fermant les quelques secondes afin de se remettre de toutes ses émotions. Sa relation avec Sui avait bien avancé et ça le rendait heureux. Il avait presque envie de montrer à sa famille qu'il s'en sortait bien mieux sans eux.

"Dit, ça te plait ton travail ?" Il ne savait pas trop comment aborder le sujet, d'ailleurs il ne savait même pas si ce qu'il allait lui proposer allait lui plaire. "C'est juste qu'en ce moment, ils manquent de personnelles, et qu'au moins t'aurais pu te battre avec les méchants légalement." En y repensant, ce n'était pas si une bonne idée que ça. Il ne voulait pas qu'il lui arrive quelque chose. Avant qu'il ouvre la bouche, il trouvait ça plutôt sympa, puis elle aurait pu le voir à l'oeuvre.

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une fois seule dans la chambre elle soupira. allongée sur le lit elle n’osait plus bouger. il lui fallait du temps pour assimiler tout ce qui c’était passé. essayant de comprendre comment d’énervée à cause d’un nouveau chat elle en était arrivée là. couchée dans la chambre de tian, le souffle coupé et le cœur battant. ça la dépassait complètement. les derniers mot de tian résonnaient encore dans sa tête. avoir confiance en elle. sui ne craignait rien lorsqu’il était question de se battre avec plus costaud qu’elle malheureusement en dehors de ses prouesses au combat, la jeune femme doutait de tout. et il lui semblait qu’il fallait un temps infiniment long pour qu’elle franchisse chaque étape de leur relation. et elle ne pouvait qu’être reconnaissance envers son petit ami qui faisait toujours preuve d’une extrême patience. un véritable miracle. a vrai dire la jeune femme n’avait plus qu’une seule envie : se terrer dans sa propre chambre en serrant son chien. mais tian ne méritait pas qu’elle aille se cacher. après de longues minutes et retrouvé un rythme cardiaque plus tranquille sui sortit finalement de la chambre. tirant sur le bas de son t-shirt et se demandant comment elle allait pouvoir lui faire face. elle avança jusqu’au salon en faisant de petits pas. retardant comme elle le pouvait le moment où il faudrait à nouveau se parler. évitant soigneusement de porter son regard sur les lèvres du jeune homme. viles tentatrices charnues qui lui mettaient le cœur et la tête en vrac. elle finit par s’assoir au pied du canapé et appuya doucement sa tête contre le genou de tian. elle était bien comme ça. avec juste ce qu’il fallait de contact sans que tous ses sens s’affolent.
elle releva la tête et se tourna pour le regarder. est-ce qu’elle aimait son travail ? il fallait déjà savoir duquel il parlait. « certains plus que d’autres. » son job au karaoké était vide de sens mais avait le mérite de lui apportait un salaire régulier. elle n’était pas payée au dojo – et refusait de l’être mais elle s’y sentait utile. il n’y avait que lors des combats, illégaux, que sui se sentait vibrer. se battre était la chose qu’elle faisait le mieux. il n’y avait que dans ces moments-là qu’elle se sentait pleinement reconnue. mais elle ne pouvait pas lui dire ça. il détesterait. et sui ne le savait que trop bien. elle arqua un sourcil. « mais de quoi tu parles ? »

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"Non oublie." Il préférait ne pas lui mettre l'idée en tête. "La dernière fois, j'ai dû suivre un des agents pendant une enquête, et c'était sympa."  Rien qu'en s'imaginant devenir flic, il sentit des papillons parcourir son corps. C'était totalement différent de ce qu'il faisait actuellement, mais à force de passer du temps avec ses collègues, l'envie de les suivre devenait de plus en plus grande.
Surtout qu'il s'était déjà montré très utile. Devenir un homme d'action, courir après les méchants, avoir ses propres menottes, tout ça lui donnait envie de réellement changer de travail. Ça n'allait peut-être pas plaire à Sui, mais d'un autre côté, il se disait que peut-être que si.

Seulement ce n'était qu'une petite envie, surement une envie passagère. Après tout, son métier lui plaisait pleinement. Discuter avec des morts, ouvrir leur corps et trouver la cause du décès. Même en entent en dehors du terrain, il était très utile, sans lui, les autres seraient embêtés.

"Je te raconte pas le cas que j'ai eu ce matin.. en fait, si." Tian était d'humeur bavarde aujourd'hui, il voulait être un peu plus "présent", parler, parler et encore parler, mais vu qu'il n'avait aucun sujet de conversation, il allait simplement lui raconter le cadavre qu'il avait eu ce matin, celui qui a fait fuir la moitié des agents, et fait vomir le nouveau.

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elle n’avait même pas réalisé qu’en parlant, elle était venue naturellement poser son menton sur la cuise de tian. pour lui parler et le regarder. et surement qu’elle se mettrait dans tous ses états si jamais on lui faisait remarquer cette nouvelle proximité. il fallait lui laisser le temps de prendre ses marques et – un jour, les choses viendraient toutes seules. sui était seulement bien plus lente que la normale. trop peu habituée à une chaleur familiale, toute autre forme d’intimité l’impressionnait trop. elle fronça les sourcils alors qu’il se rétractait. « parfois je ne te comprends vraiment pas. » sans pour autant chercher plus loin. elle n’était pas bien bavarde non plus. c’était une habitude de ne pas se dire les choses – surement mauvaise cela dit. « je pensais que ton truc c’était plutôt de rester bien tranquille dans ta morgue. » et elle avait un peu de mal à comprendre cette fascination étrange qu’avait son petit-ami pour les cadavres. le seul qu’elle avait vu était celui de son père. et l’image était gravée en elle à tout jamais. cette évocation lui procura des frissons d’effrois. ses doigts de resserrèrent contre le pantalon de tian. clignant des yeux pour chasser l’image et penser à autre chose. prise de panique rapide et bien vite elle repris un air plus serein. et tian n’aurait certainement pas remarqué son petit manège.
elle grimaça. « non je ne veux pas savoir. ça va encore me couper l’appétit. » et pourtant elle n’avait pas peur du sang. habituée à faire couler celui des autres ou même le sien. elle avait déjà ensanglanté la figure d’un autre – plusieurs fois même. mais ce n’était pas pareil, ils étaient toujours bien vivants. même après un vigoureux passage à tabac de sa part. tian avait la fâcheuse tendance de parler de cas dégoûtants et de rentrer dans les détails. procurant régulièrement des hauts le cœur à sa petite-amie.

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En voyant Sui, positionné comme ça, il n'avait pas pu empêcher sa main de glisser dans ses cheveux. Des petits gestes tendres , qu'il avait appris à faire. Tian aussi parfois ne se comprenait plus. "Oui, j'aime mon travail, les corps me parlent à leur façon, c'est seulement que de temps en temps, j'aime avoir un peu d'action dans la vie." Même s'il en avait déjà beaucoup avec Sui, c'était différent. Le danger faisait battre son corps, il sentait l'adrénaline monter en lui et il adorait ça. Heureusement pour lui, il savait quand s'arrêter . "Des jeunes ont retrouvé une tête en décomposition dans un jacuzzi et quand le verre est sorti de son nez, tout le monde a sursauté. Ses orifices en étaient infestés . Maintenant j'attends qu'on retrouve le reste du corps pour pouvoir l’autopsier, même si en soi je peux déjà plus ou moins trouver la cause de la mort grâce à son cerveau." Bien évidemment lui, n'avait pas eu peur, il était tellement habitué à ce genre de cas, qu'il en rigolait presque. Par contre, le nouveau lui... Il ne l'avait plus revu de la journée.

"Désolé, c'était plus fort que moi."
En se levant pour aller chercher la nourriture, il en profita pour déposer un bisou sur le front de sa petite amie. Quand il s'agissait de son travail, sa bouche allait plus vite que son cerveau et une fois qu'il s'en rendait compte c'était trop tard. Pauvre Sui. "Après avoir mangé, j'irais me coucher, je dois me lever tôt demain." Entre les cadavres qui attendaient tranquillement dans leur sac mortuaire et les rapports d'autopsie à remplir il n'allait pas avoir beaucoup de temps libre.

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