once we were - huan yue

huang xiao lu ≈ bai huan yue

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Pas assez bien. Comme une réalisation acide qui ronge ses sens. Juste pas assez bien. Non. Et le sourire un peu triste qui s’affiche sur ses lèvres à l’abri des regards. Le téléphone aux notifications absentes, et son absence aussi. Il s’est excusé pour le lycée. Prétextant être malade. Il s’est excusé. La boule au ventre de sortir, l’échec comme quelque chose d’effrayant. Pas assez bien. Et Xiao Lu qui ferme les yeux face à ce constat amer. Juste pas assez bien. Et sa main qui s’agite lorsque Zhifeng passe la porte, un air d’inquiétude au visage, mais le plus âgé des deux qui rassure. Qu’il s’en sortirait. C’était juste un coup de froid. Mensonge. Rien de bien grave. Un joli sourire sur le tout pour ne pas inquiéter son meilleur ami. Rien de grave. Juste cette déception. De ne pas être assez bien. Et le temps qu’il s’écoule. Corps recroquevillé dans sa chambre. Le temps qui s’écoule. Et ses messages restés sans réponse ou juste quelques mots. Pas étonnant. La déception toujours là. Il avait juste voulu lui faire plaisir pourtant. Pensant que ça irait. Pensant idiotement qu’il était prêt. Ignorant jusqu’aux propositions de Yu, d’attendre, de ne pas se presser. Et cette douleur. Première fois offerte comme un cadeau. Xiao Lu qui avait conscience de leur écart d’âge. Souvenir de leurs débuts. Souvenir de ce moment où son âge avait été la source d’un problème. Il avait voulu passer par dessus. Assez grand, mature pour prendre des décisions. L’envie d’aller plus loin aussi avec Yue. La confiance absolue offerte en lui laissant sa première fois. Mais cette douleur. Le corps qui n’était pas prêt. L’esprit non plus. La crise d’angoisse qui avait suivi. Non. Qu’on ne le touche pas. Qu’on ne l’approche pas. Parce que ça fait mal. Si mal. Les larmes, l’angoisse. La crise comme un sentiment inconnu. La peur aussi. La déception. Le tout qui se mélange. Et la soirée dans un silence oppressant. Des reniflements de son côté, la main de Yue un peu fragile contre son dos, des questions, des demandes d’assurances. Et le silence. Huan Yue occupé, incapable de lui répondre. Incapable d’être là aussi. Solitude forcée qu’il n’apprécie pas. Réalisations qui se font douloureuses. Sans doute qu’il a été déçu Huan Yue. Lassé. Ce n’est pas grave. C’est compréhensible. Il n’est qu’un gamin. Juste un gamin. Un peu trop insistant, la demande qu’il passe chez lui quand il a un peu de temps. Juste pour mettre les choses au point. Pour se retirer de sa vie aussi. Et lorsque la porte s’ouvre, double des clefs donné dans une évidence, c’est avec un joli sourire qu’il l’accueille. Le plaid autour de ses épaules, et un joli sourire. « Wanna drink something ? » Coréen bancal. Et Xiao Lu qui s’échappe déjà. Besoin d’une bouffé d’air avant de voir la conclusion s’afficher.

huang xiao lu ≈ bai huan yue

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La page est vite tournée, quotidien achalandé qui revient claquer au visage dès que tu crois pouvoir prendre un peu d’air et ça ne s’arrête pas assez pour que tu respires. Pas assez de temps libre pour te poser et prendre le temps de taper plus de quelques mots à celui qui ne cesse de faire s’illuminer l'écran de ton portable. Écran qui s’éveille pendant un examen, pendant le travail, pendant que tu essaies de récupérer quelques heures de précieux sommeil avant de te noyer dans trop de tasses caféinées. Quand tu as deux minutes, il est si tard que ton message reste sans réponse dans l’immédiat puisque c’est probablement à son tour de dormir. Et tu ne pousses pas la réflexion plus loin que ça, agenda bien rempli qui gruge, fait auquel tu avais déjà mis en garde le plus jeune. Tu repousses des projets, t’excuses pour une énième fois auprès de ton meilleur ami que tu n’iras toujours pas voir jouer parce que tu as toujours une défaite. Toujours une raison pour te tenir loin du tout sport, cette fois-ci l’excuse est de passer du temps avec Xiaolu qui réclame sa pointe de ton horloge tumultueuse et l’envie de le voir surpasse ton besoin d’être un excellent ami. Klahan comprendra, il ne t’en tient jamais rigueur bien longtemps. L’estomac te pousse à quitter le restaurant où tu travailles pour aller dans un autre qui évoque tes origines maternelles sans que tu n’y portes attention, repas rapide en main avant de faire le chemin jusqu’à chez celui qui se fait languir le cœur. Une porte verrouillée te bloque la route, obligé de chercher quelle clef est la bonne dans le trousseau et te permettre d’entrer. Pendant un instant, tu crois qu’il ne sera pas là, mais il ne manque pas un battement avant de venir t’accueillir. Sourire aux lèvres, tu es berné de moitié puisque le coréen qui glisse de ses lèvres n’est plus forcément requis lorsqu’il n’y a que vous deux. « First of all : hi, I missed you too. » Pas exactement l’accueil auquel tu t’attendais, tu te débarrasses de tes chaussures et ton sac dans l’entrée pour ensuite poser le takeout dans la cuisine. Le plus jeune s’attrape aisément par son plaid, poigne suffisante pour le tirer légèrement vers toi et planter un chaste baiser sur ses lèvres. « Why the korean? We agreed you don’t have to use it when we’re together. » Pas assez doué avec les relations interpersonnelles pour saisir le problème qui flotte, qui pend juste sous ton nez. Peut-être aussi parce que tu n’en vois pas un, persuadé que tout se porte pour le mieux. Tu ne t’arrêtes pas aux mêmes détails que lui, évidence que tu connais depuis un moment déjà, mais pas suffisamment maîtrisée pour capter les signaux.

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La page trop vite tournée, l’esprit qui analyse si mal. Xiao Lu laissé à lui-même. Xiao Lu qui a cette impression d’être abandonné à son sort. D’avoir fait quelque chose de mal. Et il craint le pire. Découverte d’une facette de son caractère qu’il ne savait pas aussi fort. Plus défaitiste qu’il n’y paraît, il laisse tout passer avec un sourire. Mais il a le cœur qui se serre à ses messages à peine répondus. Il a le cœur qui se serre en se demandant si c’était si facile de décevoir les gens. Amertume de la déception et réalisation douloureuse que peut-être, oh peut-être que son amour d’enfant n’était pas aussi fort. Aussi bien. Juste suffisant. Il connaît bien cette sensation Xiao Lu. N’avait juste jamais vraiment mis les mots dessus. Déception. Non. Décevant. Et il cache tout ça derrière des sourires. Ne veut inquiéter personne. Se dit qu’au final … C’était sans doute trop tôt oui. Et c’est sans doute mieux si ça s’arrête là également. Il ne veut pas déranger. Il ne veut pas le déranger. L’impression d’être de trop dans sa vie, pas assez bien, pas ce à quoi il s’attendait. Et lorsque la porte s’ouvre sur la silhouette de ce garçon tant apprécié, il ne peut que sourire, avant de se dérober, direction la cuisine, coréen entre les lèvres. Déjà prêt à réinstaurer les anciennes règles. S’il ne peut pas se tenir aux côtés de Huan Yue comme il le souhaite, autant ne pas se faire du mal à grappiller ces moments de bonheur. Autant retourner à ce qu’ils étaient avant. Et même la remarque de Yu n’arrive pas à le sortir de ces idées sombres. À le rassurer comme il aurait voulu l’être ces derniers jours. Attrapé par le plaid, baiser déposé contre ses lèvres, son espoir peine à laisser le soupir sur ses lèvres, à s’enflammer. « I think … better ? Like I need to improve … and it’s … not … deserve … ah … sorry. Won’t you prefer it after that ? » Les phrases sont décousues sans surprise, le coréen comme acide entre ses lèvres. Mais il s’acharne Xiao Lu. Le verre déposé sur l’îlot en plein milieu de la cuisine à l’intention de Huan Yue, et il se demande bêtement quand est-ce qu’il va lui annoncer au final. Que ça ne marche pas entre eux. Que c’est mieux de s’arrêter là. Quand. Et l’attente lui vrille les tempes, le sourire qui ne tient sur son visage que par habitude.

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Affaires laissées au même endroit que l’habitude fraîchement développée le veut, il te faut du temps avant de te rendre compte que tout ne va pas aussi bien que tu le crois, qu’il y a un élément de travers. Que cet élément se tient devant toi et converse dans une langue qu’il déteste alors que tu as déjà cédé à ne plus la forcer quand ce n’est que vous deux puisque ça ne sert à rien. Puisque tu ne veux pas le brimer dans son expression, dans son vocabulaire quitte à devoir parfois chercher un peu plus loin pour le tien qui s’est arrondi au fil des années. « Well, you do need to get better. I’m not even sure I understand what you just said. » Ce n’est pas forcément dit pour le déprimer, simple remarque devant son empressement à revenir sur la demande qu’il a lui-même si souvent fait. Sur cet entêtement à ne pas vouloir flancher vers autre chose que les mots de la langue maternelle. Pourtant, là, Xiaolu insiste et les sourcils se froncent sur ton visage en l’observant. « Are you alright? You’re acting a bit weird. » Malgré l’état de ton estomac qui voudrait bien passer directement à table, tu choisis tes combats en cherchant l’une de ses mains sous le tissu pour mieux serrer ses doigts entre les tiens. « Is it about the other day? » Parce que tu ne vois pas ce qui pourrait influencer son comportement en dehors de cet évènement récent sur lequel tu es déjà passé à autre chose sans savoir si c’est forcément le cas pour lui aussi. « I told you it’s okay. » Et tu lui souris, parce que franchement tu ne veux pas qu’il se fasse du mauvais sang avec cette histoire. Avec un simple obstacle n’ayant rien de bien dramatique – pour toi, à tes yeux. Tu crois que ce n’est que ça, explication simpliste qui ne fouille pas plus loin que la surface à savoir ce qui cloche chez le plus jeune. « It can wait. » Espérance que ça ne soit que ça, ou à la limite que tu sois à côté de la vérité et que c’est quelque chose comme les cours qui le stress.  

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Des habitudes qui lui arrachent des sourires tristes et des œillades en coin. Le visage caché dans une échappée. Un semblant d’occupation. Parce que ces habitudes, ce n’est pas celles qui resteront entre eux. Non c’est les anciennes. Alors Xiao Lu, il les réinstaure. Tristement il le fait, mais le tout avec un joli sourire, parce que c’est toujours comme ça qu’il a procédé. Sourire et il parle en coréen, se force, langue hostile contre ses lèvres. Baiser qui a un gout de cendre, trop rapide comme un geste inconscient. Et le haussement d’épaules lorsque ses mots s’emmêlent. C’est l’émotion sans doute, c’est ce trop plein dans le cœur. Mais l’impression qu’il n’a pas mérité l’échange en mandarin, qu’il ne le mérite plus. Que c’est mieux de toute façon si tout doit retourner comme avant. « Sorry … Will try harder. » Il déteste cette langue. C’est psychologique lui a dit sa mère au téléphone, le ton doux comme on parle à un enfant pour ne pas qu’il se braque. C’est un caprice lui a dit son père lorsqu’il a été déçu de ses résultats scolaires, et qu’il lui a dit qu’il attendait mieux. L’excellence partout. Il ne l’aime pas. Xiao Lu qui n’a pas la réponse, pas l’explication, mais qui force la langue entre ses lèvres. Encore et encore. Grimace quant à la question. Nouveau haussement d’épaules et un sourire pour faire passer le tout. Pas sûr d’aller bien. Le cœur serré à l’idée que son amour ne soit pas suffisant, de nouveau derrière l’idée qu’il est un enfant, et sans doute pas assez bien pour Yu. Qui s’est éloigné si vite. Juste parce qu’il n’était pas capable d’aller jusqu’au bout, de le satisfaire sur ce plan là. Les questions qui s’enchaine et le lycéen qui hoche simplement la tête. Parce qu’il ne sait pas comment mettre tout ça sur la table. Comment avoir la certitude que Yu ne veut pas aller plus loin … Comment en parler sans que son cœur se briser dans l’action. « Yu … hyung. » Le surnom amer sur sa langue. « … I understand … I’m sorry … I’m young … and all … and … and … » Les mots qui se brisent contre le bord de ses lippes, et à sa grande surprise des larmes le long de ses joues. Xiao Lu pas du genre à pleurer. Pas du genre à se montrer ainsi. Enfant solaire. Rayonnant. Soleil qui pleure pourtant. Sanglots silencieux et le visage qu’il cache dans ses mains.

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Temps nécessaire à capter les signaux, ils finissent par se dessiner assez clairement pour que tu devines que tout n’est peut-être pas aussi parfait que tu le croyais en plaçant le pied dans la résidence. Perplexe, le refus constant du cadet à basculer de nouveau vers la langue qui lui est la plus familière qui suscite davantage de questionnement muet. Malgré tes lacunes, tu cherches à comprendre ce qui peut bien se passer derrière le sourire qui s’accroche désespérément à ses lèvres, à calmer des inquiétudes dont tu n’es pas certain de l’existence et tu sembles avoir visé juste. Culpabilité qui ronge d’un coup, conscient de tes erreurs dont tu as sous-estimé l’impact potentiel. Il se perd dans la répétition tandis que ses larmes font surface et ton cœur se renverse devant cette vision, instinct prenant le dessus pour aussitôt le tirer vers toi. Tu cherches à le consoler sans savoir la cause précise, un peu perdu à travers les lambeaux de ce que tu connais. « Understand what? » Pourtant pas la première fois où tu fais face à quelqu’un en pleure, il s’agit toutefois d’une exception où tu te retrouves au centre des raisons poussant à la situation difficile. « I’m lost, Lu. I don’t even know what you’re apologizing for or why you're so sad. » Tu ne veux pas le laisser aller, conservant la proximité d’une main contre le creux de son dos et l’autre qui remonte jusqu’à caresser doucement les cheveux qui retombent au niveau de sa nuque. « Talk to me, please. I’m sorry I was mostly absent the last few days. » Relation poussée sur le côté à défaut d’avoir eu le temps entre les études et le travail, tu te rends compte que nombreux sont les détails constituant Xiaolu qui te manquent pour mieux le cerner, mieux comprendre ses besoins qui diffèrent des tiens.  

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Il a tenté de faire le fort Lu. De faire comme si de rien n’était. Comme si c’était pas important. Être remis en arrière comme toujours. Les autres qu’il fait passer en avant. Jamais vraiment égoïste. Jamais vraiment su comment se centrer sur sa personne. Et pourtant des élans dans son coeur. Des élans violents, des envies de ne l’avoir que pour lui. D’être juste pour une fois assez bien. Juste assez. Mais il sait bien que non le lycéen, et s’il ne lui montre rien ce n’est pas pour autant que ça ne le blesse pas, que ça ne l’atteint pas. Et le sourire se fragilise sur ses lèvres, manque de finir dans le décor. Pourtant il tente encore. Le coréen qui s’acharne entre ses lèvres, et lui qui dit qu’il comprend, que c’est normal. Mais ses larmes sont traîtresses. Elles coulent le long de ses joues comme une preuve de son mensonge. Il se ment à lui-même au final. Parce que non il ne comprend pas Xiao Lu. Non il ne veut pas juste être tuteur et élève. Non il ne veut pas juste que Huan Yue soit loin de lui. Touche d’égoïsme qui étonne. Et Xiao Lu qui pleure encore et encore, des sanglots silencieux et ses mains pour cacher son visage. Pas l’habitude qu’on le voit comme ça. Pas l’habitude de pleurer. Enfant solaire qui rayonne. Les larmes il les laisse quand il y a de l’orage et qu’il est caché dans un placard loin du monde. Et lorsqu’il finit dans l’étreinte de Huan Yue il ne peut pleurer que plus encore. Visage dans son cou, ses mains qui s’accrochent à son haut. « You have enough of me right ? » Les mots sonnent maladroits, le mandarin revenu sur ses lèvres comme un automatisme, la voix étouffée par les sanglots aussi. « I know … I’m not perfect … Not mature enough … I’m trying … So … Don’t leave me ? » Des murmures tristes et des larmes qu’il tente d’arrêter, conscient qu’il se donne en spectacle. L’impression qu’il donne à son compagnon plus de détails pour qu’il ne veuille plus être avec lui. Et c’est un peu idiot au final. Mais Lu toujours laissé derrière avec cette impression de ne pas être assez bien, d’avoir déçu. Avec ses parents d’abord comme une habitude triste, avec Zhifeng pendant beaucoup trop de temps, et maintenant avec Yu.

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Subtilité encore trop grande pour ton esprit de déduction peu aiguisé, tu fais de ton mieux pour assembler les morceaux d’un casse-tête flou que te dresse le plus jeune. Tu ne comprends pas la raison derrière ses larmes, derrière tant d’émotions qui viennent secouer ses épaules et baigner ses iris hors de vue. Logé contre toi, tentative mince de le réconforter à travers des gestes simples. Pourtant, cette main contre son dos se fait plus pressante quand les sanglots redoublent d’effort, quand son visage vient trouver place aux creux de ton cou. Impuissance marquée devant la situation, n’ayant pas les moyens nécessaires pour vaincre l’ennemi invisible dont tu es étrangement coupable sans capter le portrait général. Sa question fronce les sourcils, toujours cette même idée que tu es aveugle aux causes exactes de son malheur. Peut-être est-ce simplement toi, l’être derrière ses maux. « What? Why would I- no, of course no? » Tout ce que tu vois pour expliquer cette scène est la distance que tu as pu prendre dans les derniers jours, croyant que Xiaolu comprenait que ce n’était que temporaire et rien de personnel. Il poursuit de sa misère, ton cœur plus lourd à l’entendre confier une part de ce qui le ronge et, malgré tout, un mince sourire effleure tes lèvres. « Lu, you’re 17. I don’t want you to be the definition of maturity or even a little bit perfect. God, I do hope you’ll do some dumb things that will make you laugh in a few years. Forget being mature, go make terrible decisions that makes you call me at one in the morning to help you out. » Inconsciemment, le mouvement de balancier c’est installé à travers tes mots, réflexe de jeunesse orpheline ancré profondément dans tes gènes. « I love you the way you are and I’m not leaving you. Not today, not in a week, not in a year. Okay? » Les doigts à la base de ses cheveux quittent leur confort pour venir parcourir son dos dans la douceur d’un geste répétitif qui cherche à calmer son état. Tu n’aimes pas le voir ainsi, l’entendre se briser dans de fausses idées que tu ne sais même pas où il a bien pu les piger.  

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Esprit plus fragile qu’il ne le montre. Et l’assurance triste que Huan Yue comme les autres s’est lassé de sa présence. Il n’y a que ça pour justifier cet éloignement douloureux. Et si de sa maturité triste il était déjà prêt à l’accepter ; le voir devant lui a fait céder les barrières bancales qu’il avait érigées autour de son cœur, Xiao Lu. Il pleure. Sanglots douloureux. Contre le plus âgé, il pleure. Caprice légitime entre ses lèvres. Qu’il ne le quitte pas. Qu’il ne le laisse pas lui aussi. Qu’il lui laisse encore du temps pour mieux faire, pour être ce compagnon qui lui convienne. Un peu de temps. Il fera mieux. Il promet. Comme ça, Yu ne se lassera pas. Comme ça, il ne sera pas juste son élève. Parce qu’il ne veut pas ça. Il veut plus. Pour une fois bien décidé à ne pas baisser les bras, à ne pas juste accepter. Mais les réponses de Yu qui le perturbent. Réalisation bancale qu’il a sans doute mal compris. Sans doute. Il espère que c’est ça dans la fin de ses sanglots, il espère que c’est ça alors qu’il se laisse aller au mouvement de balancier qui le calme. Mais les interrogations nombreuses, Xiao Lu qui ne sait pas quoi faire pour atteindre l’idéal de Huan Yue, mais qui n’ose pas le demander non plus. Parce qu’il se doute que ce n’est pas quelque chose qu’on demande. Que ce n’est pas forcément à lui de changer, qu’il ne devrait même pas y avoir de changement dans l’histoire. Mais gamin un peu tordu, qui n’hésiterait pas une seconde à modifier son caractère, sa façon d’agir, juste pour lui plaire un peu plus. Déclaration d’amour qui rassure, encore une fois son cœur d’enfant, et c’est pourtant d’une voix fragile que sa question s’élève dans le silence. « But … Why didn’t you … answer at my messages? I thought … you had enough … Boys in class said that … if … if sex is not good … they broke up. » Sujet délicat, ses joues délicatement rosées, il n’ose même pas sortir son visage du cou de l’étudiant. Ce n’est pas quelque chose avec quoi il est familier. Pas quelque chose dont il parle souvent Lu, vision tordue de la vie offerte par l’absence de parents, par un semblant d’éducation et un manque de réponse à toutes ses questions. Les réponses à ses questions dans des discours de lycéen sans savoir où se démarque le vrai du faux. « I thought that … I’m sorry. I don’t want to break up. I love you Yue. »

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Sentiment étrange qu’est de devoir apaiser quelqu’un dont tu ne parviens pas à saisir la raison précise de son état. Tu le sais, te doutes vivement dans les ébauches de ses propos, mais ne comprends pas. Raisonnement trop vague, discordance violente avec tes principes. Ça ne te dérange pas plus que nécessaire, tu n’as rien contre le rôle à enfiler de devoir bercer ses émotions jusqu’à les calmer. Ses paroles indiquent que vous n’êtes pas sur la même page, qu’il regarde dans une direction opposée à la tienne : qu’il s’en met trop sur les épaules. C’est tout, c’est banal et ça l’épuise inutilement. Il veut trop, pression énorme infligée sans que tu ne demandes rien. Sa logique t’échappe, mais au moins il y a une esquisse d’explication. Mieux que rien, de quoi te porter assistance. À quelque part, l’amusement est presque palpable derrière le sourire qui vient tirer tes traits à la suite de ses mots. Il ne le voit pas, visage toujours précieusement plongé dans ton cou. Peut-être est-ce mieux ainsi sans quoi le geste aurait pu être mal interprété. « I told you I had to study for a big exam, and I was working late. I’ll do better, next time. » Tu as cru que c’était suffisant comme explication, assez pour donner sens à ton silence intermédiaire sans que ça ne cause problème, mais de toute évidence ce n’est pas le cas. Vision fausse où tu croyais pourtant bien faire, faux-pas réalisé ayant laissé dans son chemin un cœur paniqué. « Are you really taking couple advices from guys at your school? Pretty sure that’s one of the worst places to take them. Is this why you were so obstinate to go forward in bed? » Il y a un monde entre ce qui se dit et ce qui se vit. Réalité cruelle apprise trop jeune, laissant un goût amer en bouche et tu ne veux pas que Xiaolu tombe dans le piège de laisser d’autres dicter sa vie. « You can ask me every question you need, I will answer them honestly. You don’t have to go around listening to what are probably lies. » Il a l’âge où l’individu veut se prouver, veut assumer une étiquette sociale auprès de son cercle et qui pousse à prononcer ce qu’autrui veut entendre. Tu ne crois pas que les conversations superficielles d’adolescents soient dignes d’être prises au sérieux.  « There’s no reason to worry about breaking up. »  

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Quiproquo gênant. Pourtant nécessaire. Parce que Xiao Lu a toujours cette vision tronquée. Parce qu’il ne sait pas trop quoi faire. Des angoisses qui le serrent à la gorge et qu’il cache derrière un sourire de peur de déranger. Gamin lumineux, on n’est pas habitué à le voir flancher. Pas habitué à le voir pleurer. Et dans le jeu de l’affection et de l’amour, il est mauvais, l’impression qu’on va se lasser vite, comme toujours, qu’au final on va le laisser derrière. Modèle amer des parents toujours occupés et des cadeaux luxueux à la place d’une étreinte et de temps à leur côté. Huan Yue qui rassure, pourtant. Parle de son examen, et Lu qui a la décence d’être gêné. « I forgot. » Le mandarin qui est marmonné dans son haut. L’examen totalement occulté avec tous les évènements qui se sont enchainés, et le lycéen qui a cherché des réponses à cette absence soudaine, à ce manque d’attention. Remarque sur les conseils des garçons de son école et il ne peut qu’hausser les épaules. Il n’a pas forcément de repère Lu. Ne sait pas forcément à qui parler de ça. Zhifeng toujours occupé avec Noah, et puis vraiment pas forcément le sujet qu’il a envie d’aborder avec lui, Neiji aurait pu être une option, mais pareil, cette impression de déranger avec des bêtises. « I don’t really have someone to guide me in this … They kind of all already had relationships and … sex … so they knew about it … » Ses explications qui deviennent des murmures. Il sait bien qu’il aurait du prendre son temps, aller à son rythme. Il sait bien que Huan Yue ne lui en aurait pas voulu. Il sait bien. Mais toujours cette crainte. De ne pas être assez. De ne pas être le compagnon que le plus âgé voudrait avoir. Toujours ce besoin désespéré de se grandir, d’être plus mature, plus âgé. De ne pas juste être vu comme un gamin de dix-sept ans. « I couldn’t. I don’t want you to see me as a baby. » Aveu qui passe ses lèvres lorsque son petit ami lui propose de venir le voir s’il a des questions. Mais déjà Lu refuse. Le rouge aux joues. Pas question non. Parce qu’il sait bien qu’il ignore beaucoup trop de chose. Cage de cristal que ses parents ont érigée autour de lui. Innocence tendre, mais douloureuse dans des instants comme maintenant. Au final le lycéen qui finit par se détacher de Huan Yue. Pas forcément à l’aise avec les contacts surtout quand il est pleinement réveillé. Dualité étrange qu’il a toujours eue. Sa main pourtant qui s’enroule timidement autour de la manche de l’étudiant, comme pour garder un contact. « You would tell me right ? Before it’s too late … »

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Raisonnement imparfait qui ne fait que le rendre adorable, sa facilité à mettre de côté toute logique pour tout de suite sauter aux pires conclusions. Manie qui effraie au quotidien, qui pousse à se distancer de ceux qui en attendent trop de ta part, mais la nuance qui se trace devant lui. Différence nette, cette notion que ce n’est pas pour mal faire, qu’il y a eu des lacunes émotionnelles menant à cette situation. Tout comme toi, tu n’es pas parfait, ne comprends pas toujours les subtilités derrière les phrases à demi-silencieuses. Sourire perché aux lèvres qui pardonnent, qui tourne déjà aisément la page sur cette idée qu’il a pu oublier l’importance d’un examen à tes yeux. Ce n’est rien de grave. Plus de peur que de mal, faute partagée qui saura mieux se maîtriser la prochaine fois. Tu ne t’attends pas à ce que tout soit toujours parfait, que le chemin soit pavé de roses sans les épines. Rien n’est jamais facile, il faut simplement savoir faire la part des choses. Et sa logique continue de rester un mystère sous ton nez, épaules qui s’agitent légèrement dans un rire à moitié étouffé pour ne pas le vexer. « Dear lord, I’ve no idea how you think things through. You don’t want relationship advices from people who are already in one? That’s like saying you wouldn’t listen to tips from Tessa Virtue because she’s an ice dancer. » Certes, tes connaissances dans le monde du patin sont plutôt limitées, mais tu espères qu’il comprendra tout de même le message à travers l’exemple purement canadien pour lequel tu remercies la passion de tes parents aux derniers jeux olympiques d’hiver. Tout ce que tu désires, c’est que le plus jeune sache où prendre ses informations, qu’il apprenne à trier le vrai du faux puisque tu n’as pas envie qu’il termine avec des regrets. « Lu… » Voix douce qui se perd presque dans le sermon, toujours cette notion de ne pas être son âge dans ses propos. Convoitise empoisonnée de faire plus âgé, plus mature, même si tu ne lui en as nullement fait la remarque. Il a dix-sept ans, tu es préparé à ce qu’il agisse comme tel. « You’re not a baby, but you’re not an adult yet either. It’s normal to have questions, I have some too. The more you think you know, the less you actually do know. » Il serait trop simple de venir à bout des questions qui taraudent l’esprit. Une après l’autre, elles viennent et repartent dans une roue continuelle. Il y en aura toujours, sur une multitude de sujets.

Xiaolu se détache, brise le contact physique éternisé pour ses habitudes éveillées et ne fait que conserver un bout de tissu entre ses doigts. « I would. » Pas le meilleur dans la communication, pourtant tu sais où mettre tes efforts, où les placer en sachant lorsqu’il vaut la peine de se battre ou baisser les bras. Et aujourd’hui n’est pas une journée propice à problèmes, rien de dramatique à aborder. Simple envie de trouver un coin pour s’écraser et passer plus de dix minutes assis sans vivre un stress inutile qui te fait vieillir avant l’heure. « Food is probably cold by now. »   

huang xiao lu ≈ bai huan yue

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Raisonnement imparfait, les traces de sa jeunesse qui ne font que devenir plus visibles encore. Difficulté pour trouver des gens à qui parler. Difficulté pour aborder le sujet aussi. Peu de modèles autour de lui à suivre. Et Xiao Lu qui pêche des informations à gauche, à droite, tentant d’adapter ce qu’il sait, apprend avec sa situation personnelle. Il ne voit pas forcément le problème à l’idée d’être avec quelqu’un de plus âgé, un garçon qui plus est. Mais le silence sur se relation est devenue monnaie courante à tous les entendre parler de filles au lycée. Toujours des filles, des femmes, jamais le même sexe. Alors il se doute que ce n’est pas la normalité, mais ça rend la chose plus difficile. Émotions à fleur de peau, et les conclusions hâtives, face à l’éloignement, face à cette première fois qui n’a pas des goûts de victoire. Et lorsqu’il tente d’expliquer pourquoi il a juste écouté les autres garçons de l’école, il se rend compte que ses mots sont bancals face à la réponse de Yu. Le nez qui se fronce joliment tandis qu’il secoue sa crinière de ses doigts, peu enclin à quitter son étreinte, il ne peut que faire une moue boudeuse. « I didn’t say that … They are boys around my age … And they kinda all already had sex … They were speaking about what they liked with their girlfriends and I thought … » Et au plus il s’avance dans son explication, au plus sa voix devient faible, avant qu’il ne finisse par retourner se cacher le visage dans son cou. Juste un instant. Parce qu’il n’est pas forcément si à l’aise que ça avec les contacts, et que c’est plus facile de se détacher de lui. Rappel également entre ses lèvres, sourire un peu triste qu’il ne veut pas juste être vu comme quelqu’un de jeune, un bébé aux yeux du plus âgé. « I would like you to see me as an adult tho. » La confession est là. Il n’a pas envie que son âge joue toujours dans l’histoire. Pas envie. Et le sujet qui s’achève finalement sur cette promesse dont il a terriblement besoin Lu. Celle de lui dire si un jour il n’y a plus de sentiments entre eux, si un jour l’étincelle se meurt. Remarque sur la nourriture, et Xiao Lu qui rit, innocence qui revient, tandis qu’il attrape les plats pour aller faire réchauffer la nourriture, remarque comme quoi ils doivent retourner en arrière dans leur film aussi. Promesse silencieuse de passer une après-midi tranquille à deux.