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 A W A Y – (MINAH)

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A W A Y – (MINAH)   A W A Y – (MINAH) Empty Sam 5 Mai - 21:00
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(aesth.) °✧ Les obligations - personnelles et professionnelles, planent en son quotidien. Longues, sont les heures de travail. Courtes, sont les heures de sommeil. L'idiot est dopé aux vitamines, à la nicotine et la caféine. Planté à l'encontre de cette surface murale blafarde et blanchâtre, il guise. Les guibolles flageolantes, l'esprit divagant et le regard perdu en ces innombrables passages. Inconnus, collègues et médecins. Ils sont nombreux, si nombreux. L'image même d'une fourmilière. Il n'est qu'un être - parmi tant d'autres. Et c'est à la suite de longues heures de service qu'il sera libéré. Soulagement. La chemise blanchâtre et cette tenue sans la moindre originalité abandonnés ; troquant ces parcelles vestimentaires contre les siennes. Printaniers, simpliste et tout à la fois à la pointe de la mode et des dernières tendances. Le regard planté à l'encontre de ce reflet, il réajuste sa chemise, sa chevelure noirâtre est brossée à l'aide du bout de ses doigts. (...) Gesticulant, l'extérieur s'offre à lui, liberté. Les bras tendus vers ce nappage bleu agrémenté de teintes blanchâtres. Inspirant lourdement, soupirant ridiculement. Pointe de nicotine plantée entre ses lippes. Il affectionne cet instant - léger plaisir égoïste, puéril. Et c'est au travers de cet instant qu'il sera en mesure de se munir de cet objet issu des nouvelles technologies résidant au sein de l'une de ses poches. Le code inscrit, les applications traversées, ses doigts pianotant et trifouillant en ses contacts. Bien vite, l'objet se retrouvera planté à l'encontre de l'une de ses oreilles. Et ce, afin de contacter sa tendre amie. Le rendez-vous était fixé - une habitude. Pourtant, il désirait entendre sa voix, confirmer et la rejoindre rapidement. Se lâcher, oublier. « Je serai à l'heure, c'est promis. » Se permet-il de répliquer, concluant ainsi la conversation. Il mentait, pour sûr. L'automobile était garée à perpette, sa fatigue prônait en ses gestes et mouvements. Le tout, accompagné d'un désir de réaliser l'achat d'un café au travers de cette bâtisse fréquentée. Bien trop, fréquentée. Il abandonnera. Les minutes furent longues et sa patiente mise à rude épreuve. Qu'importe, le café. Les mains plantées à l'encontre de ce volant, le postérieur niché en ce siège qui lui est sien. Les mélodies de l'auto-radio parviennent à le garder éveillé et vigilant. Rues - et ruelles, sont traversées à une vitesse conversation (et parfois démesurée). Il s'aventure en ces lieux, qu'il connaît comme sa poche.

« Je suis désolé ? » S'enquit-il de répliquer à l'intention de la demoiselle. Il est accompagné de ce sourire désolé, de cette expression faciale déplorable et de ces mets sucrés. « Je pensais être à l'heure, mais. Le café était bondé, je me suis arrêté en chemin : pour ça. Et, je suis cruellement fatigué. Zombie. » Se permet-il d'ajouter, tandis qu'une légère accolage est réalisée. « Suis-je pardonné ? Pitié ? » Qu'importe les mots, il le sera. Il le sait. « J'ai pris ma carte bleue. Là, tu ne peux pas te détourner de moi. Je suis prêt à sortir ce bout de plastique, peu importe le caprice. Je mérite bien d'être pardonné, non ? » L'argument ultime. L'énième argument qu'il sera en mesure de tenir.

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Re: A W A Y – (MINAH)   A W A Y – (MINAH) Empty Dim 6 Mai - 1:28
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outfit ♧ Immortels portraits de sa propre image, lumière saccadée et innombrables ombres, ainsi est fait son quotidien - saupoudré d'or et de paillettes. La demoiselle se trouve être au cœur d'un nouveau shooting photo pour une grande marque de robes dont elle est la nouvelle égérie depuis peu. Tout est millimétré, chaque détail compte, rien n'est laissé de côté. La perfection à son plus haut niveau. L'amère douleur causée par la clarté soudaine lui suggère de cesser le temps d'un instant, mais il s'avère que le répit n'est pas le bienvenu. Tant pis, elle continuera ainsi, ce n'est rien. Sa longue robe carmin, couleur de l'amour et de la passion, lui va à ravir. Ses cheveux parfaitement ramenés en un chignon élégant lui sied le visage à merveille tandis que ses escarpins lui donnent une taille idéale ; tout est là pour assurer un succès phénoménal - tout comme elle l'a toujours fait. Tel un animal en cage, elle est épiée de la tête aux pieds par des ombres dont elle peut difficilement deviner les visages. Une voix au loin lui permet de s'échapper de cet enclos, enfin. Dans cette pièce si secrète et si convoitée, elle se change pour redevenir la personne qu'elle était avant ces quelque clichés. Sa besace sur l'épaule, Minah pousse d'un coup sec sur cette porte qui la sépare du monde réel, quitte ce grand bâtiment et redécouvre l'air frais, celui qu'elle aime tant. Ses pas se font rapides et espacés, hors de question d'arriver ne serait-ce que quelques minutes en retard à ce rendez-vous habituel, sachant pourtant pertinemment que ce cher Jun allait mettre du temps à pointer le bout de son nez à leur point de rencontre. Cela aussi est devenu une habitude. Son cellulaire en main, elle le sent vibrer, un doigt effleurant l'écran n'étant plus aussi propre qu'à ses jeunes jours, et là voilà parlant avec son ami. « Tu me promets d'être à l'heure, cette fois ? » Elle connait déjà sa réponse, elle connait déjà son nombre de minutes dépassées. Incapacité de lui en vouloir réellement, néanmoins.

Installée confortablement à la terrasse d'un café moyennement convoité, elle attend impatiemment la venue de son frère de cœur, celui qu'elle aime tant rencontrer régulièrement. Ils sont différents, c'est certain mais les opposés s'attirent parfois. Le fait est que Jun a besoin d'une Minah et Minah a besoin d'un Jun, la complémentarité. Une silhouette qu'elle reconnaitrait entre mille, grand gaillard vêtu d'une tenue sobre mais à la pointe de la mode, les cheveux imparfaitement coiffés, c'est lui. « T'es au courant que je t'attends depuis au moins cinq bonnes minutes ? » Excuse rapidement faite de sa part, il tente coûte que coûte de trouver le pardon de la jeune femme. Pourtant, ce sont ses derniers mots au pouvoir ultime qui permirent à Minah d'accepter son pardon, bien qu'il était déjà pardonné depuis le début. « N'importe quel caprice, tu dis ?Deal, tu viens de toucher à mon point faible. » Amoureuse de l'argent et de tout ce qu'il peut offrir, comment peut-elle refuser une offre pareille ? Ses pensées se tournent maintenant vers différents vêtements qu'elle rêve d'essayer. « Sinon, comment tu vas, Jun ? ça fait longtemps, au moins quatre jours, qu'on ne s'est pas vu, tu m'as manqué ! » Il s'agit là de la vérité pure et simple, Jun lui manque dès qu'ils se quittent à leur rendez-vous habituel du vendredi ou du mardi, il est une personne très importante pour elle. Mais il est souvent - pour ne pas dire tout le temps - fatigué, c'est un point sur lequel Minah doit continuer de travailler avec lui.
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Re: A W A Y – (MINAH)   A W A Y – (MINAH) Empty Dim 6 Mai - 19:10
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(aesth.) °✧ Bougre d'âne - installé auprès de ce fauteuil qui semblait lui être destiné, soulagement. Les alentours sont observés, distingués. Les bras tendus vers ce drapé bleu agrémentés de ces teintes blanchâtres, employé quémandé en cette gestuelle quelque peu étrange et peu valorisante à l'égard de quiconque (habitude ; aussi mauvaise soit-elle). Sa commande ne sera aucunement autre : qu'un café long, et une quelconque préparation fruitée, glacée. La demoiselle se devait d'être satisfaite. L'homme se devait d'être pardonné (et secoué). « Je suis en retard, je le sais. J'ai tenté de prendre la poudre d'escampette, mais. Le patron, les patients, les attentes, le café, la route. Ils se sont tous liés, contre moi. Je suis la victime, dans ce retard. » Se permet-il d'ajouter, en guise de défense. Ridicule à souhait, mais véridique. « Bien. Je suis fatigué, mais. Je devrais être habitué, je n'ai pas dormi - ou pratiquement guère, depuis vendredi. Les obligations, le travail, ces petits tourments, mélange efficace pour me faire perdre les pédales et dévaler la pente jusqu'à l'instant où : je m'effondrerais. » S'enquit-il de répliquer, finalement. Il aimerait se confier, jouer cartes sur table et vider son sac. Pourtant, il persiste incertain et tout à la fois, certain que l'instant présent n'est guère convenable afin d'offrir d'innombrables confessions. Le soir. Sûrement. Gratifiant l'employé d'un large sourire et d'un gras pourboire, les boissons seront servies. « Et toi, alors ? Qu'est-ce que tu as fait depuis vendredi ? J'ose distinguer un maquillage prononcé, tiens. Photographies, je me trompe ? Je distingue - aussi, une once de fatigue, à l'abri, derrière ces poudres et fards en tous genres. » Légères taquineries, mêlées à une sincérité sans nom. « Et puis, je l'avoue : tu m'as manqué aussi - le monstre. » Paroles ajoutées, l'une de ses mains vint ébouriffer la chevelure de la belle. Simple geste empli d'affection. « Je tiens à préciser que, je trouve cet accoutrement cruellement court. Si tu espères sortir en ma compagnie, ce soir, il te faudra te changer. J'aimerais éviter de jouer des poings pour te défendre des loups affamés - même si, j'en serais capable. » Ceci étant dit, il se redresse. Guibolles flageolantes, il déglutit d'une traite ce café précédemment commandé. « Je vous suis, mademoiselle ? Et, je te laisse le choix de me dénicher un accoutrement, pour ce soir. » Quémande-t-il, finalement.

Lieu - impressionnant. Boutiques nombreuses, si nombreuses. Les goûts divergents et les produits proposés, le sont. Les marques s'enchaînent, les enseignes se tirent des balles dans le pied. Les clients sont attirés, invités et tirés en ces antre. Pourtant, il persiste silencieux. Les pas jonglant entre ceux de la demoiselle. « Qu'est-ce que tu aimerais ? Je sais que, le paternel ose imaginer d'inviter ta famille, pour un repas. Bien guindé, désagréable et usant à souhait. Basic. » Les repas - règle d'or en ce monde qu'est, la richesse. Simples politesses, sous-entendus dissimulés en ces ricanements et sourires. Les apparences jouent. « Je compte sur toi, pour faire bonne impression. Et ainsi, faire clouer le bec à plus d'un. J'ai confiance en toi. »

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Re: A W A Y – (MINAH)   A W A Y – (MINAH) Empty Mer 23 Mai - 0:10
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outfit ♧ Corps enfoncés dans des sièges habitués, lieu déjà découvert mille et une fois, places maintenant toutes essayées... ces deux fauteuils restent ceux qui leur conviennent le mieux. Ce ciel bleuté leur tend délibérément les bras, signe incontestable d'une belle journée qui commence - et elle va l'être - la demoiselle le sait déjà. La compagnie de Jun ne la déçoit jamais, ce jour ne fera pas exception à la règle, elle en est certaine. Une commande des plus simples est alors adressée au serveur que vient d'appeler son ami : un jus de fruit, peu importe lequel. La surprise, aussi petite soit-elle, la rend impatiente de goûter et de découvrir que, par un hasard parfait, le serveur a choisi son arôme favori, délicieux goût factice de pêche en bouche. « C'est bon, t'inquiète pas. Je sais pas ce que c'est, les études, surtout aussi longues. C'est normal que tu sois en retard, pas d'inquiétude. » Qu'est-ce qu'elle en sait des études, d'autant plus celles de médecine ? Née dans une piscine d'argent, cela lui avait valu de n'être scolarisée que jusqu'à ses dix-huit ans, par son propre choix. « Une histoire du soir racontée par la grande Minah pourrait peut-être t'aider à t'endormir quand tu as du mal ? » Sur le ton de l'humour, toujours. Elle sait que son ami a des choses à dire, elle attendra pourtant le soir pour cela, lorsque l'alcool aura frayé son chemin dans ce labyrinthe qu'est son corps. « Dans le mille ! Je sors tout juste d'un shooting photo pour une grande marque de robes... Je peux pas en dire plus pour l'instant, tu découvriras par toi-même le jour de leur sortie ! Pour ce qui est de la fatigue, je pense que je ne peux pas te battre, ahah. » Un petit sourire moqueur, suivi d'un air faussement étonné suite à ses paroles. « Le monstre aurait donc manqué au zombie ? On en apprend tous les jours ! » Les mains de son ami viennent ébouriffer sa crinière auparavant parfaitement coiffée tandis que Minah, assistant indirectement à la mise à mort de sa coiffure, remercie le serveur d'un sourire tout ce qu'il y a de plus chaleureux. « Je pense que tu vas devoir jouer le héro ce soir alors, je ne comptais pas changer de tenue de si tôt - hormis si je trouve plus adapté cet après-midi, évidemment. » Son jus de fruit - qui s'avère finalement être un jus de pomme - englouti, elle remarque que son ami a également terminé.« Tu as sonné à la bonne porte ! Et, en toute honnêteté, je crois que je vais aussi avoir besoin de ton aide. » C'est sur cette phrase qu'ils quittent ce café, lieu culte de leur amitié.

Les rues défilent unes à unes alors que les deux jeunes gens se baladent, un but précis en tête. « Ce repas de famille, je crois bien qu'il n'y aura que moi, Jeno n'a sûrement pas le temps en ce moment. Enfin, je lui en parlerai si le padre souhaite vraiment le voir, mais je ne promets rien. » Quelques pas de plus et les voilà devant une grande enseigne dont ils ne vont certainement pas se priver. « Tu sais très bien que tu peux compter sur moi. » Un sourire empli de bonté adressé au jeune homme, une petite tape sur l'épaule et la voilà partie vers la porte d'entrée de ce luxueux magasin. « Le dernier à la porte a perdu ! » Prévenir dans ce genre de jeu ne fait pas parti de son vocabulaire, décidément. A se demander si Minah est réellement âgée de vingt-cinq ans.
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