blue velvet,

les kim sont connus pour être les héros rois de l’industrie énergétique et, surtout, les champions dans l'art de la manipulation et de la trahison. yeji en est l'unique héritière, mais elle ne correspond pas tout à fait à l'image imposée par la société sexiste et patriarcale.
elle porte depuis peu ce bizarre aspect d’une jeune femme de dix-neuf ans dont la raison précoce a devancé le temps, que rien ne touche plus, et qui, ambitieuse et passionnée, est prête à conquérir le monde.
c'est le pays du matin calme qui l'a vu naitre dans la ville cosmopolite de séoul. et même si sa famille compte parmi ses rangs quelques étrangers, dont des cousins chinois ou taïwanais, yeji ne partage nul autre sang que celui de ses aïeux coréens. l’amour n’a jamais été une de ses priorités. yeji se suffit à elle-même. ce n’est pas le genre de femme qui dépend d’un homme, bien au contraire, ni le genre de personne qui s’attache facilement. pourtant, de lui elle s'est vivement éprise au point de vouloir l'épouser.
même si yeji est aussi intelligente et férue en affaires que ses prédécesseurs, elle reste néanmoins sous-estimée par son père. avec une place dans l'entreprise familiale korea electric power corporation dont elle ne peut se prévaloir, elle s'est laissé tenter par des études en marketing avec la ferme attention de bâtir son propre empire.fille à papa et fauteuse de trouble, elle a toujours vécu aux crochets de sa riche et puissante famille. son père l'a toujours trop gâté, par intérêt, et par amour aussi... mais sa fortune, aussi opulente soit-elle, n'a jamais su combler cet énorme vide laissé par sa mère.elle passe le plus clair de son temps entre ses études et son poste de directrice du comité d'organisation d'événements du campus. mais son véritable loisir tient dans l'escrime. malheureusement elle prend rarement le temps à ses prouesses aux armes et ne participe que très peu aux compétitions. sa beauté n’a nul besoin d’artifice pour éblouir qui que ce soit. elle est naturelle, authentique… terriblement dangereuse. pourtant, elle ne sort qu’accoutrer des plus grands créateurs : marc jacbobs, louis vuitton, ou encore chanel. mais sous cette apparence savamment travaillée, se cache en réalité une femme artificielle, orgueilleuse, manipulatrice. parfois le miroir lui fait défaut. elle a l'impression de perdre pied, de n'être que l'ombre d'elle-même. yeji s’accroche tellement fort à cette illusion de perfection absolue, qu’elle a souvent peur de partir en vrille.