forlorn.

huang xiao lu ≈ bai huan yue

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Il remonte ses barrières Xiao Lu. Se cache derrière un sourire. Regrette. Oh comme il regrette. Et il est perdu. Parce qu’il a beau tenté de se cacher Huan Yue semble voir à travers son jeu, ses habitudes. Semble mieux le connaître, que ses parents, que son entourage. Soudainement capable de voir à travers ses sourires. Capable de détruire tout ce qu’il tente de mettre en place pour ne pas faire souffrir son cœur. Et le visage entre ses doigts, c’est difficile de sourire. Et son regard dans le sien, c’est difficile de faire comme si ce n’était pas très grave, comme s’il n’avait pas mal Xiao Lu. Alors au final il se cantonne à son âge. À ce chiffre qu’il déteste parce qu’on l’infantilise. Il s’y place derrière comme une explication bancale. Parce qu’il ne comprend pas le problème. Si ses sentiments ne sont pas à sens unique, où est le problème. Parce que c’est ce que Huan Yue a dit. Qu’il l’aimait. Qu’il tombait amoureux de lui, et qu’il ne fallait pas. Et c’est difficile à comprendre au final. Et c’est l’âge qu’on accuse. L’âge qu’on met sur le devant de la scène. L’impression détestable d’être toujours trop jeune. Et l’éclat dans ses yeux ne ment pas. « I really hate this. » Et les trémolos dans sa voix ne sont pas cachés. Il déteste ça Xiao Lu. Son âge. Sa jeunesse. Son innocence. Son inexpérience. Il déteste ça. Tellement. Mais si Huan Yue le trouve trop jeune, alors … Alors il doit accepter Xiao Lu. Tout simplement. Et l’acceptation est douloureuse, le sourire un peu bancal et l’envie de disparaître dans le plaid. De ne pas avoir osé dire ces mots, de ne pas avoir tout gardé pour lui comme il le fait si souvent. Les yeux qui se ferment et le sourire qui se dessine difficilement, des acceptations douloureuses entre ses lèvres qui sont étouffées par celles de Huan Yue. Le baiser le surprend, ses yeux grands ouverts et son inexpérience qui le paralyse un temps. Juste un temps. Avant qu’il ne ferme ses yeux à son tour Xiao Lu, une de ses mains hésitante, fragile venant s’accrocher au haut du plus âgé, ses lèvres s’animant dans un rythme timide. Et c’est les joues rouges qu’il finit par s’éloigner. La respiration hâtive, le cœur encore affolé de cette action inattendue. « Yu-gēge ? You … but you said … You shouldn’t ? » Et il y a des hésitations dans sa voix, des espoirs aussi. Sa main qui reste accrochée au tissu du haut de Huan Yue, et l’écart entre toujours moindre, la sensation de la respiration du plus âgé contre sa peau qui lui laisse avec plus de papillons dans le ventre qu’il ne devrait y en avoir.

huang xiao lu ≈ bai huan yue

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« I know you do. » Parce que ça n’a rien d’un secret, ce dédain du cadet envers l’âge qui s’accompagne à son identité. Cette notion qui limite son existence sur tant de plans sans que tu n’aies besoin d’en rajouter. Elle te fait grincer des dents aussi, l’excuse typique, celle donnée dans une impression de bonne conscience qui n’a rien à voir. À vouloir éviter une situation potentiellement complexe, tu sais qu’il est fort probable que tu passes à côtés de quelque chose, que tu rates l’occasion rêvée de placarder un sourire sur tes lèvres pour d’autres raisons que professionnelles. Alors, tu plonges. Tu prends un risque, te jettes à l’eau en sachant que le sentiment se partage malgré tes incertitudes qui ne semblent aller de son côté. Xiaolu, il ne s’arrête pas aux mêmes détails que toi, n’accorde pas cette importance démesurée à un chiffre par peur de l’opinion publique qui s’affichera déjà négative de toute façon. Ses doigts se referment sur ton haut, prise qui s’attache dans l’échange doux. Léger, nouveauté pas aussi marquée de ton côté, mais l’expérience est assez insuffisante pour ne pas déceler une once de confiance. Il te rappel tes propos quand les lèvres s’éloignent – pas assez pour ne pas avoir cette envie de recommencer. « I shouldn’t, doesn’t mean I can’t or won’t do it. » Revenu sur cette décision initiale de tout bloquer avant qu’il ne soit trop tard, tu marches joyeusement dans ton propre interdit. Action que tu ne te permets que rarement, celle de ne pas écouter la raison qui énumère mille et une raisons pour lesquelles ceci n’est pas une bonne idée. Tu passes une main sur son visage, caressant sa joue avant de revenir positionner quelques mèches têtues de sa chevelure. Terrain inconnu que la démonstration affective de ce calibre, étrangement habitué aux distances parfois brisées dans des occasions distinctes, tu découvres cette adorable réalité. Elle se savoure tandis que tu viens délier un à un ses doigts de ton haut en conservant le contact au maximum, parce que tu ne veux pas qu’il croit que tu cherches encore une fois à le repousser, gardant cette main dans la tienne en ne trouvant pas les mots. Ça t’apprendra à écouter davantage de documentaires que de téléséries. Mains un peu moites par faute des états d’âme, il est presque risible de voir que tu ne sais pas comment avancer dans une situation qui n’était pas planifiée. Tu n’avais pas songé à cette possibilité, convaincu de passer une autre soirée à servir de coussin tout en profitant du calme relatif pour étudier. Nez toujours plongé au même endroit, difficile de l’en sortir si ce n’est que pour vaquer à tes autres occupations qui remplissent déjà si bien tes journées, au point où tu ne sais même pas comment tu pourras parvenir à libérer suffisamment d’espace pour lui. Un problème de plus avec lequel tu devras composer, mais le prix en vaut le coup. « How about going out tomorrow and get to know each other better? » Parce que, malgré toutes ces fois ensemble, il y a peu d’éléments partagés, détails oubliés par faute de vouloir conserver cette ligne fragile qui vous séparaient.  

huang xiao lu ≈ bai huan yue

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Pas la même vision des choses. Une inexpérience qu’on apprécie mais qu’on dénigre à la fois. Le regard de Xiao Lu qui se porte candide, curieux sur la vie. Sans jamais rien condamner. Capable de tout accepter. Aucun jugement, l’esprit ouvert. Et pourtant, déjà prêt à abandonner ses sentiments, à les ranger dans un coin si Huan Yue ne voulait pas. L’amertume un instant d’être trop jeune, dans ses mots, et pourtant un joli sourire. Prêt à ne plus en parler, à retourner à ce qu’ils étaient avant. Tout simplement. Mais des lèvres contre les siennes. Un baiser qu’on lui offre, et lui qui peine à y croire. La surprise dans les yeux de Xiao Lu jusqu’à ce qu’il les ferme, se prêtant à l’action, une de ses mains venant s’enrouler sur son haut. Timidité dans le geste, inexpérience aussi, il tente de copier Huan Yue. Tente de suivre dans la douceur du baiser. Jusqu’à ce qu’il se recule. La respiration hachée, les yeux grands ouverts à nouveau. Et de l’espoir qui teinte ses mots, ses questions. Parce qu’il avait dit qu’il ne fallait pas Yu. Il l’avait dit et Xiao Lu était déjà prêt à accepter ça. Qu’il ne fallait pas. Sans rien demander. « I don’t understand … » La réponse du plus âgée qui ne colle pas avec sa façon de voir les choses, mais rien pour le contredire dans l’idée. Non. Infime espoir auquel il s’accroche, ses yeux qui refusent de quitter le visage de Huan Yue. Et pourtant ceux-ci qui se plissent en croissant de lune quand il sent cette main contre sa joue, remettre ses mèches blondes en place. Et le sourire qui se dessine inconsciemment sur ses lèvres, juste heureux de l’attention. Il n’en demande pas plus Xiao Lu. Juste … Juste qu’il soit à ses côtés. Qu’il accepte ses sentiments sans les infantiliser. Il ne veut que ça. Mais si c’est réciproque … C’est tant mieux non ? Le regard qui glisse du visage de Yu à cette main qui vient délier ses doigts, le souffle qui se coupe un instant, avant de se reprendre, lorsque sa main reste dans celle de Huan Yue. « I want ! I want it ! But … Do you have time ? Tomorrow ? I don’t want to force you or something … » La réalisation qu’il ne connaît que ce que Huan Yue lui montre, l’attachement qui s’est fait vers le professeur patient, vers le confident, vers celui qui ne cédait pas à ses caprices mais savait se montrer tendre. Et l’envie aussi de découvrir d’autres facettes de lui, de juste continuer à le connaître, à en savoir plus sur lui. Mais la peur de déranger. Parce qu’il sait que le plus âgé a ses études, son travail. Et il se doute oui, il se doute bien, que le temps sera difficile à trouver dans tout ça.

huang xiao lu ≈ bai huan yue

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Contradiction de toi-même, tu essaies de ne pas le faire trop souvent, de garder cette déplaisante réalité pour des occasions rares et celle-ci en est une. Principes personnels bafoués pour pencher vers la seconde éducation reçue par des parents adoptifs peut-être un peu trop décontractés. À quoi bon perdre ton temps à te refuser quelque chose que tu désires ? Ça ne te surprend pas vraiment de l’avoir perdu entre la différence de tes propos qui se confondent entre le jour et la nuit, mais tu te suffis de tirer un sourire sur tes lèvres comme réponse parce que, toi non plus, tu n’es pas certain de bien tout comprendre. Le portrait général est évident, c’est tout ce qui t’importe dans le moment. Affection qui se dessine, prenant le temps d’apprécier l’instant qui ne connaîtra pas de deuxième chance. Tu la voudrais, évidemment, peu friand de comment les choses se sont déroulées malgré la grande finale qui se veut satisfaisante. Sentiments à vif, cœur un peu saccagé dans sa cage tandis que tu viens cueillir ses doigts de ton haut afin de mieux émettre ta proposition qui ne veut pas aller trop vite. Tant de pièces manquent au casse-tête, connaissance légère dans une réalisation que tu ne saurais même pas citer une préférence quelconque du plus jeune. « I’m working until 8, can pick you up after. » Pauses qui seront utilisées pour y placer tes études afin de libérer un peu de temps, horaire déjà compressé avec lequel tu jongles en silence pour en refaire un équilibre précaire entre santé et folie. « I’ll let you decide what you want to do. » Présentement, la soirée lui étant déjà réservée, tu en profites un peu. Tu expérimentes les nouveaux droits qui accompagnent un changement de statut non-officiel en l’incitant à briser ce qui reste de distance en faveur de plutôt s’installer sur tes cuisses, lui permettant d’étendre ses jambes sur la surface nouvellement libérée du canapé. Demain, tu repenseras à tout ça avec une pointe de remord qui saura se faire dissiper par le temps, mais en attendant que l’heure vienne tu passes un bras dans son dos en refusant que l’autre ne défasse l’emprise de ta main sur la sienne. Courage versé par le petit bonheur soudain qui murmure de le couvrir de baisers, tu ne l’écoutes qu’à moitié en optant pour l’option plus sage d’en presser un unique contre sa joue.

huang xiao lu ≈ bai huan yue

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Début fragile et cœur en émoi. Début fragile et pourtant encore un enfant Xiao Lu. Qui crie à qui le veut qu’il n’en est plus un, maturité dont il se pare comme un manteau mal mis. Et pourtant devant lui le vide. La nouveauté qu’il tente d’embrasser à tour de bras, et lui qui se laisse porter des incompréhensions plein la tête. Et il les avoue. Un brin gêné, le marmonnement entre ses lèvres. Il avoue le côté confus, la situation, Huan Yue même qui ne colle pas avec sa vision des choses. Mais la confusion est juste là, rien pour remettre en question ce que le plus âgé lui offre, lui donne. Une seule certitude un début de quelque chose avec lui, et son amour qu’il ne doit plus forcément gardé. Paroles laissées entre ses lèvres, échappées au final, mais qu’il ne regrette pas. Il ne veut pas regretter Xiao Lu. Pas faire marche arrière. Même si tout semble nouveau. À la limite de l’effroi, l’inconnu effrayant plus qu’il ne l’avoue. Gamin qu’on a rangé dans des cases, solitude imposée et pourtant ses mains tendues pour avoir l’affection des autres. Proposition de passer du temps ensemble et il ne peut que vouloir Xiao Lu. Le connaître, passer plus de temps encore avec celui qui faisait battre son cœur plus rapidement. Charmé de ces morceaux de lui qu’il connaissait l’envie d’en savoir plus encore. La soirée laissée à ses bons soins, l’idée de devoir trouver quelque chose et pourtant l’esprit qui vacille. Le corps qui se laisse guider, et le voilà assis sur les cuisses de Huan Yue. Si au début il se fige, la peur de déranger de prendre trop de place, la main dans son dos qui le bloque dans ses paroles, le baiser sur sa joue qui termine de le convaincre. Et avec des gestes maladroits, il rabat le plaid abandonné autour d’eux, avant de se caler contre lui, sa main toujours dans la sienne dans quelque chose de réconfortant. Et il ose aussi Xiao Lu. Se caler un peu mieux contre lui, le regard qui se porte à peine sur la télévision, l’étreinte lui suffisant amplement. Et sans doute qu’il en entendrait parler demain. De Huan Yue qui a raison lui avait dit qu’il ne verrait pas la fin du film. Parce que dans le confort de cette étreinte, il finit bien vite par s’endormir, sa main toujours bien serrée dans celle du plus âgé.