Invité |
| i surrender - jimmy Lun 11 Mar - 12:59
Il y a des cris qui ont résonné dans l’appartement. Surement de sa faute. Surement. Baozi avec ses sentiments à fleur de peau. Baozi qui s’énerve pour un rien. Fierté mise en avant. Baozi, le regard fixe, la tête haute. Et les paroles acerbes. Il y a des insultes qui ont résonné dans l’appartement. Hiro qui s’est enfermé ne voulant pas s’en mêler. Et elle qui a fait claquer la porte derrière elle. Violemment. Des tours sur sa moto. Le travail. Jusqu’à ce que la nuit tombe. Et un peu de regret aussi. Jamais de remord. Toujours des regrets. La période s’y prête aussi. Le calendrier regardé avec appréhension, date fatidique en approche. Sa mort. Encore trop pesante. Et lui. Encore trop là. Fantôme qu’elle chérit. Et sans doute qu’elle l’avait aimé. Trop. La période s’y prête. Et elle est sous tension. L’impression qu’elle va s’effondrer à chacun de ses pas. Et personne pour la retenir. Pourtant encore capable de voir ses erreurs. Ses mots en trop. Alors Baozi elle range sa fierté un instant. Rentre dans un silence quasi-religieux dans l’appartement. Sac laissé dans la cuisine tandis qu’elle file dans sa chambre. Regard en coin vers la silhouette de Jimmy qu’elle dessine sur le canapé. Et ses épaules basses. Lorsqu’elle ressort, elle n’a plus qu’un vieux tee-shirt sur elle. Un qui tombe sur ses jambes fines tandis qu’elle va récupérer le sac qu’elle a laissé dans la cuisine. Et debout au niveau du canapé, elle lui donne un coup dans la jambe Baozi. Maladroitement. Parce qu’elle sait pas vraiment s’excuser. Encore moins entamer des discussions. Mais elle essaye. « Bouge. J’veux qu’on regarde un film. J’ai la bouffe. » Offre de paix déposée sur la table, elle finit par se caler contre lui sans vraiment lui laisser le choix. Elle est comme ça Baozi. Avec ses humeurs. Juste que certains jours c’est plus difficile que d’autres. Voilà tout. « Tu m’en veux ? » La question légère, l’appréhension derrière pourtant réelle. Déjà prête à se dédouaner de toute faute s’il ose répondre à l’affirmative.
last night story |
|