ahn saera ( ( i'm not a little kid now, watch me get big now ) )

Ahn ; Un nom qui la guidera au trône somptueux de ses parents, un jour. Un nom qui, selon la princesse, devra lui apporter puissance et pouvoir peu importe les conditions. Ce nom doit lui donner lumière et étoiles. Elle désire le posséder en sorte que ce nom n'appartienne qu'à elle ainsi que toute sa splendeur ne revienne uniquement qu'à elle encore une fois. Seulement, ce nom demeure rebel : il ne se laisse pas faire. Il n'est pas aussi docile que la belle voudrait qu'il le paraisse. Ce nom-là, il résiste et parfois au lieu de la faire briller tel une étoile, la fait sombrer dans les ténèbres les plus profonds. Chaque jour, la blonde essaie de voler le prestige de ce nom. Saera ; Un prénom qui deviendra bientôt majestueux et pailleté, selon cette dernière. Un prénom qui, dans l'esprit d'autrui, se verra décorer de mille couleurs inconnues et de diamants provenant tout droit de l'univers et de ses mystères tous plus inimaginables les uns que les autres. Mais c'est également un prénom qui se ternit de jours en jours en raison des crimes de celle qui le porte haut et fort. En ce qui concerne ses surnoms, ce serait une insulte envers sa beauté et sa royauté de ne pas épeler son prénom en entier. Le soleil lui a légué sa témérité et sa force un beau et resplendissant douze août mille-neuf-cent-quatre-vingt-dix-sept. Pourquoi le soleil ? Car il s'avère être le roi des planètes. Auparavant, la belle brûlait déjà d'envie de régner et le seul pouvant l'aider durant cette quête était le soleil. Cette envie ne s'est toujours pas dissipée même du haut de ses vingt ans. Ah, la vingtaine. Un bel âge, répétaient ses grands-parents. Elle a la liberté et la délivrance entre les mains, Saera. Mais elle ne s'en préoccupe point et décide de n'en faire que poussière grise et morose jusqu'à en suffoquer. Son plumeau avec lequel elle nettoie toute cette saleté en noircirait peu à peu en raison de la poudre qui peindrait ce dernier jusqu'à s'harmoniser magnifiquement bien avec la couleur des pupilles enchanteuses et gracieuses de la blonde. Elle préfère jouer à la grande, à ce qui paraît. Séoul ; Une ville qui a bercé son enfance et ses cauchemars. Une ville magique mais maléfique qui a observé la belle grandir de fil en aiguille tandis que ses rêves et ses envies voyageaient autour de l'Amérique et de ses milles et un trésors, de ses danses toutes plus folâtres les unes que les autres et de sa nourriture gâteuse auquel le monde ne peut s'abstenir de succomber et de déguster à chaque instant. Pourtant, Saera n'a pu point s'enfuir de cette triste réalité. Pure coréenne, elle ne peut édifier son royaume qu'en Corée du Sud. Ses sujets viendront de son pays et ses songes et fantasmes ne s'évaderont pas plus loin que ce dernier. Reniant ses origines, elle en oublie son importance ainsi que le fait que chacun est unique et possède ses avantages. Saera, elle idéalise chaque chose qu'elle aperçoit et n'ose guère regarder plus loin que sa raison. Ses origines asiatiques, elle pense qu'elles ne l'aideront pas à gouverner. L'âme coquine, le cœur frivole et la pensée séductrice. L'amour, un jeu sans fin où le mot perdre demeure inexistant dans le vocabulaire de la blonde. Un jeu qu'elle ne prend pas au sérieux mais se promet de le faire un jour, peut-être. La poitrine légèrement dévoilée, un petit bisou secret et une pose aguicheuse en guise de cadeau pour les hommes aux scintillantes tablettes de chocolat et le tour est joué. Des mots doux et des serments flatteurs que l'on pourrait également qualifier de sincères au premier instant où on les entend pour toutes ces femmes désireuses de ses baisers. Et, elle s'en sort gagnante. Au fil des années, son rôle d'enjôleuse s'est perfectionné jusqu'à en devenir réel. À présent, elle n'a guère besoin de jouer la comédie pour séduire. Draguer naturellement est son atout et sentir ses lèvres friponnes papilloter est son quotidien. Étudiante en économie qui consacre la majeure partie de ses temps libres à s'amuser bien qu'ils devraient être dédiés au labeur malgré qu'il soit pénible et ce pour toutes personnes confondues. Mais Saera, elle préfère jouer tout en restant travailleuse à côté. Alterner entre les deux, c'est ça qui lui plaît. À fond dans les clubs, elle est réputée pour ce fait-là. Maline, elle sait néanmoins gérer la plupart de son temps. Elle travaille en ce moment-même sur un projet : celui de créer sa propre entreprise. Elle en a vaguement parlé à ses parents mais ils semblent plutôt réjouis pour elle et son ambition.La belle ne manque de rien. L'or occupe ses rêves et la pauvreté hante ses cauchemars. Saera est aveuglée par la possession de tous ces biens. Elle en désire toujours plus. La fortune de ses parents qui selon elle, va bientôt devenir sienne. Alors que les dieux n'ont pas pu lui offrir la pure richesse, ils lui ont offert des cheveux d'or et soyeux. Quiconque les regardera tombera sous le charme de la divinité céleste. Le pouvoir ; un script ainsi qu'un rôle bien précis lui a été octroyé dès sa naissance. Elle devra régner telle une souveraine majestueuse et imposer sa noblesse à son pays. Voler de ses coruscantes ailes blanches, elle fera. Guider son peuple, le soutenir en toutes situations et tenir son rôle à la perfection, elle devra. D'ailleurs, celle-ci se promet strictement de stopper sa petite manie d'enrouler une de ses mèches sur son index droit pour créer de belles boucles. Une poupée ; Magnifique à l'extérieur, affreuse à l'intérieur. Chic durant les soirées mondaines, sexy et cool durant les jours habituels. Saera ne se prive jamais de porter un léger décolleté pour mettre l'eau à la bouche à tous ces hommes qui ensuite pourraient la désirer à la folie. Ça l'amuse, ça l'excite, de regarder toutes ces gens rêver d'elle. Aucunes marques encrées sur la peau de porcelaine de la jeune fille, à part peut-être les quelques marques rouges de sa mère. Gouverner, dominer ; Possessive depuis son plus jeune âge, ces deux mots lui apportent espoir et joie quand ils atteignent sa pensée. En la présence de ces deux mots dans son esprit, même le plus exécrable des monstres ne pourrait la faire cauchemarder la nuit. Mais un mot : perdre pourrait néanmoins la faire trembler de peur et perdre tous ses sens.