ｋｉｌｌ　ｖ．　ｍａｉｍ

ça se brisait sur la langue, ensanglantant le palet, telle une bouteille envolée en éclats, comme le crash d'une voiture contre un mur, le crépitement du feu qui s'en suit, un semblant de violence joyeuse, un gothisme millénium entre sang et iphones cassés [volkov], maman vodka illuminant ses yeux noirs, il reprenait les voix peu assurées, de son accent quasi-occidental [anatoliy]. on le connaissait dans la street et les pixels en tant que natov (н а т о b, stupid glitter boy), l'écho des guitares tranchant son flow. [90's kid], à l'aube des ordinateurs vivants, des robots intelligents, il a fait partie de cette vague d'enfants un peu précipités, produits sous les cris de kurt cobain, sous les pas des supermodels, un assemblage maladroit d'idéaux rapidement arrachés par les 2000...il avait saigné ses premiers battements de cœur libérés le 31 janvier 1997, anatoli(génération)y. dystopie européenne, capital des rébellions et malheureux, natov il avait cette destruction propre aux jeunes de ces contrées abandonnées suite à la chute du mur...du contrôle, le voile brûlé, les yeux cramés avec, fallait les voir tous errer de bars en bars, de toits en toits, parlant de comment ils allaient enflammer tous les riches, et puis envoyer des bombes sur l'amérique, et ouvrir les enfers sous la russie, [ukrainien]. plus blanc que jaune, un coréen délavé par des gènes abîmés. [ i didn't do it, but if i did i was drunk ], il avait pas demandé à ce mec de le sucer dans les toilettes de ce club, ni à cette fille s'il pouvait découvrir ce qui se cachait sous sa jupe dans ce parc nocturne, il avait rien fait de tout ça natov. il s'aimait libre, accroché à la peine de ses textes, aux basses déchiquetant ses tympans, à la foule en sueur, aux néons l'élevant au rang de sain(t). et quand il sautait, il avait l'impression de voler. la solitude était la muse des artistes, la luxure le péché des muses. actuellement occupé à être l'[ original family disapointment ], les yeux de sa mère se détournant de ses erreurs de jeunesse, espérant que les bancs des universités sauront quoi faire de ce beau bordel qu'elle avait mis au monde. cadavre vivant perdu dans les undergrounds, hurlant, crachant des poésies quasi-politiques, sur des rythmes semi-métalliques. un petit rappeur soundcloud, ambitionnant la gloire des grands, collégien dans la cour des grands. il se souvient de ces temps où la misère n'accrochait ni sa peau, ni son esprit...il y a bien longtemps qu'il a troqué ses dents pour des crocs, ses ongles pour des griffes (colorées), ses yeux pour des revolvers (enflammés de paillettes). papa, il avait le fric, mais comme l'énergumène qu'il laissa derrière lui, il avait cette grosse gueule et ce poing levé, cette fourberie rebelle projetant des démons à la face russe. fils de prisonnier politique, maman, obligée de quitter les lieux pour ne plus être la moderne martyr, la marie dévoilée ne pleurant qu'en buvant ce vin. écrire ici. écrire ici.  écrire ici.