nom, prénom, surnom
dance with the waves, move with the sea. let the rhythm of the water set our soul free.park [
박] monotonie d’un patronyme bien trop commun pour la promesse de monts et merveilles. sur le front béni des dieux fut apposé le nom de la première femme [
eve], soufflé par les lèvres qu’elle voit encore articuler ce « mon ange » dont elle se meurt. aujourd’hui l’ange n’est plus que « la fille du patron », mademoiselle park ; marionnette qui use ses liens avec la patience d’un stratège en devenir.
j’erre à l’affut de mon nom dans ta voix.date de naissance, âge
le temps s’étiole comme une mélopée ; l’air de rien on étouffe.
vingt-quatre ans bien remplis pour la beauté froide d’un quatorze janvier.
la vie continue. la mort aussi. plus longtemps.lieu de naissance, origines
maison dite bleue de ses chutes d’eau immortelles, somptueuse villa perdue dans les bois ; le premier cri creva le silence de
jeju-do. eve s’y évade encore, reprend vie entre les pans de verdure lorsque le souffle lui manque.
sud-coréenne dans les veines, dans le cœur et la tête, elle porte sa patrie jusque sur ses traits qui ne sauraient tromper personne, visage délicat et regard en amandes brunes.
elle souriait de retrouver sa mère dans son reflet, et nulle part ailleurs.statut civil, orientation
he looked at her the way she needed to be looked at like the world could crumble and he wouldn’t blink.elle avait l’esprit tourné vers de plus grands desseins, à peine quelques étreintes et de rares baisers accordés, mais il portait un de ces sourires qu’il serait cruel de ne pas embrasser. une seule révolte aura sa perte, car de tous les hommes il fallut qu’elle s’offre à un escroc, plus amoureux de sa fortune que des baisers fiévreux qu’elle échouait contre ses lèvres poison. cruelle désillusion ; elle obtempère alors, confie ce qu’il reste de son cœur à un
mariage prochain orchestré par son père. pourtant elle a toujours l’amour cousu dans ses entrailles,
sejun gravé en lettres vermeilles sur son âme émiettée, que le brasier de sa vengeance n’a su effacer.
she was homesick for someone she had never met.métier, études, occupation
petit prodige grattait le papier sans relâche depuis son plus jeune âge, destinée à prendre la succession de son père à la tête de l’entreprise
taejin. sa formation en économie et gestion à l’université de séoul s’achève, et voilà que l’héritière fait scandale dans la cour des « grands » au bras de son patron et géniteur, employée modèle plutôt que fille chérie.
statut monétaire, classe sociale
empire park ; on naît une cuillère d'argent à la bouche, on parle argent, on respire argent, on s’en drape et on s’en pare sans réserve. eve baigne dans les
excès d’une société corrompue et s’y complaît —
car le luxe déguise l’amertume.tocs, manies, hobbies
d’ordinare raisonnable, s'il est possible de parler de raison au milieu de telles richesses, eve a parfois la main leste lorsqu’elle veut oublier ; et plus grande est sa peine, plus longue est la suite de chiffres sur la facture qu’elle présente à la banque.
passion oblivion, et cette flamme silencieuse qui consume sa prunelle lorsqu’elle frappe de toutes ses forces parmi les semblables qu’elle côtoie le temps d’un set ou d’un poker, jeune férue de tennis et de hasard.
style, tatouages, piercings
drapé des matières les plus nobles, le corps nivéen ondule sans peine, démarche
gracieuse et port altier. de longues années de danse classique ont élancé la silhouette et façonné les courbes qu’aucune encre n’a jamais souillées. seules deux boucles serties de pierreries ornent le visage poupon, qu’un bistouri a touché dès l’adolescence pour creuser une paupière occidentale.
phobie, secret, rêve
implacable résilience, vaine espérance ne quitte plus les fantasmes de la jeune femme ; retrouver la
mère répudiée et taire les rumeurs qui entachent sa mémoire. eve toute entière brûle d’une
ambition nouvelle, briller au-delà des richesses conférées par son nom, et ne plus laisser personne se jouer de sa confiance.
faveurs mises sous clef, elle revêt une armure maillée de diamants et, comme une jeune étoile, scintille hors de portée.aux innocents les mains pleines. des médailles dans l’eau bleue des fontaines. qu’elles nous habillent de robes et de diadèmes. au poignet des bracelets de tissu. nos souvenirs étincelants sur des manteaux de nuit. laver ta peau au lait d’ânesse. résider au creux de ton cou et dans tes draps parfumés aux lilas. t’offrir le tintement des couverts d’argent contre le cristal. après la nuit. avant le jour. à travers les roselières. je t’offrais les hautes lumières.