((yona)) i like to keep my talent under my wig.

visage accrocheur, yeux rêveurs, bouche mordillées. yona c'est le portrait de la jeune fille fragile des drama. le genre un peu princesse parfois. la belle pas vraiment la demoiselle en détresse, plutôt la maladroite un peu chiante, souvent bipolaire. visage froid et inexpressif remplacé par des yeux brillants suivant les personnes qu'ils rencontrent. fille nonchalante devenant limite hyperactive et passionnée. on peut déjà l'imaginer enfant, posant questions sur questions, trouvant déjà la moitié des réponses absurdes et inutiles. se foutant des préjugés, des règles. physique mignon qui attire les regards, personnalité haute en couleurs qui repousse et continue de captiver en même temps. yona c'est parfois un ensemble de contradictions, paresse et turbulence qui se mélange, saveur douce et épicée à la fois.

01 — quelques années à ses côtés, ce pilier qu'on croyait indestructible qui s'effondre en un instant. yona pensait pas perdre autant ce jour-là. la douleur qu'on finit par oublier, elle était jeune après tout. ça réapparait parfois, lorsqu'elle se rend compte que plus rien reste, le sourire de sa mère lui parait bien fade en photo. la mémoire qui s'envole, sa mémoire et le son de sa voix. ça fait mal. c'était important, ça. 02 — tristesse qui s'envole pour laisser place à des sourires heureux, le regard tendre qu'elle aperçoit sur son père lorsqu'il la regarde, cette femme dont la douceur lui donne des frissons familiers. nostalgie mêlée d'une tristesse éphémère devant ce tableau où un autre individu se présentait. Jun. regard pétillant qu'elle lui donne, le cœur battant devant le bonheur qu'elle pensait ne pas ressentir. elle avait un frère. 03 — il court trop vite, trop vite pour elle. elle peut pas le rattraper malgré tous ses efforts. l'incompréhension devant cette distance qu'il semble vouloir mettre entre eux. c'était son frère pourtant. seulement sur les papiers, mais c'était pas important. la belle têtue abandonnera pas cependant. 04 — presque par magie que ses notes soient toujours excellentes. toujours des regards étonnés vers la petite rêveuse près de la fenêtre au fond de la classe. juste une fille un peu maladroite, le genre qui voudrait tout supprimer. les préjugés, les règles qui oppressent, c'est inutile pour elle. 05 — sa main qui attrape l'insecte, objet des cris aiguës qui s'amplifiaient en vain. ça fait pas si peur que ça, pas pour yona. petite, elle passait des heures dans l'herbe à observer les couleurs des papillons, le nombre de points des coccinelles. 06 — première année parfaite. le sourire aux lèvres devant son premier chez elle. la musique forte pendant qu'elle se balade en sous-vêtement, son paquet de chips à la main. chantant souvent faux pour le plaisir d'entendre des rires, vraie voix qu'elle cache sans trop savoir pourquoi. c'est pas important. 07 — la fumée, l'annonce d'un malheur bien connue. la cuisine qui sent le brulé dès qu'elle veut faire autre chose que des plats basiques. la maladresse dans ses gestes parfois trop brusques, ses pensées partant trop loin pour se rappeler de mettre la minuterie. 08 — l'intelligence qui surprend, physique trompeur qui amène l'étonnement lorsqu'on apprend à quel point yona est nulle en sport. maladresse légendaire qui ferait perdre tout une équipe, les lacets qui s'entremêlent, le bruit sourd d'une chute. 09 — les souvenirs de sa mère qui s'effacent, mais pas sa langue. le père qui avait rapidement compris le désarrois de la perte totale de cette femme chez l'enfant en deuil. ce besoin de continuer à parler japonais même après avoir déménager en Corée. même après avoir tout laisser derrière, elle serait toujours là, dans ce langage, ce léger accent. et c'était important. 10 — chien ou chat, yona s'arrêtera toujours pour en caresser. les yeux brillants, comme si elle retournait en enfance. cette envie d'avoir un animal se renforce au fil du temps, elle attend juste le bon moment pour finalement craquer.