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 au rythme de nos soleils disparus (&) aryu

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au rythme de nos soleils disparus (&) aryu   au rythme de nos soleils disparus (&) aryu Empty Mer 8 Aoû - 17:48
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Brasier solaire vient cautériser les plaies, d’une caresse avisée roulant le long des trottoirs et s’écrasant aux angles des boulevards, bientôt à la perpendiculaire du monde comme à l’apogée de son unique art. En quête d’une bouffée d’air dans l’étuve terrestre, un garçon gratte le pavé à coups de talons hasardeux ; la journée est achevée mais il ne manifeste aucun désire d’aller se cloîtrer entre les cloisons de l’appartement. Dans son sac, comme une habitude engoncée dans son quotidien, vague évidence qu’il ne questionne plus, traîne son appareil photo ; dans son esprit une pensée rôde, quelques idées se manifestent et naturellement son corps se traîne jusqu’au lieu de ses souvenirs.

Il se remémore lorsqu’il l’a vue danser ici, elle qui était seule alors, et les premiers clichés qu’il en a tiré ; ces impressions du corps mouvant, se délitant sur lui-même pour mieux se reconstruire, silhouette mouvante d’une danseuse masquée. Seule, elle ne l’est plus, devant lui quelques autres corps se meuvent, un petit attroupement s’est déjà formé autour – spectateurs curieux, badauds en itinérance que le hasard a guidé jusque-là. Comme lui, songe-t-il, d’un haussement d’épaules.

Alors l’objectif caresse les courbes, dans la tentative inespérée de transcrire le monde entier en images éparses de quelques clichés peu ambitieux – qui finiront sur un disque dur oublié à l’instar de tous les autres. Et des quelques mèches blanches qui transgressent ses prises de vue, il retient les reflets sous la caresse de l’astre solaire, les lignes presque brumeuses qui s’en dégagent. Il conquiert les impressions fugaces, bien vites éteintes, bien vites oubliées – dont l’aspect éphémère logera éternellement dans un bien piètre boitier dont l’audace est de se faire prison du monde.

Silhouettes vivent, se suspendent puis s’effacent ; silhouettes vivent et se meurent sur le béton brûlant. Spectres spectateurs se dispersent aussi dans l’espace, scène balayée par une brise qui se lève à peine ; et Yu laisse sa carcasse s’affaler contre un banc non-loin, une cigarette portée à ses babines addictes et sa main libre s’en va en quête d’un zippo dont la présence lui échappe. Il grince doucement, ira demander à un passant plus tard, pour l’heure trop occupé à passer en revue d’un œil acéré ses ultimes créations.

Silhouettes volent en un ballet humain puis doucement s’étiolent,
S’étiolent pour ne former plus qu’un.

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Re: au rythme de nos soleils disparus (&) aryu   au rythme de nos soleils disparus (&) aryu Empty Jeu 9 Aoû - 8:49
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les lignes se brisent, courbes éphémères bardées de notes éclectiques ; le tempo s’en mêle et les corps s’emmêlent, sur fond de basse sourde à en faire vrombir le monde. le bitume croule sous les pas frénétiques, frappé en chœur par les silhouettes qui s’assument puis s’effacent, certaines masquées, d’autres à nu et pourtant noyées dans le flou artistique de cette harmonie.

parmi les anonymes, arawn.

il bat l’asphalte sans réserve, fou de ces sensations nouvelles. âme exaltée, il retrouve l’art dans sa forme brute, avec pour seul toit les lézardes roses du crépuscule, pour seul sol le ciment souillé d’inconnus, pour seuls instruments le volume d’une radio et la complicité de quelques passionnés. dans le contre-jour de hongdae, plus rien n’importe que le cœur à cœur de son souffle et de ses gestes — puisque rien d’autre n’a d’importance ; pas d’obligations, pas de compétition, pas de stress, que l’expression d’une âme volontaire à laquelle des années d’applaudissements ont fait oublier le goût de l’insouciance. il revit les frissons d’une danse égoïste, retrouve des sensations oubliées et voudrait s’y perdre longtemps après le déclin du jour.

mais son œil a accroché un visage dans la marée des passants ; un curieux armé d’un objectif, garçon solitaire qu’il a reconnu sans peine. il porte son histoire jusque sur ses traits nippons, sa révolte à même l’épiderme, et plus son regard s’attarde sur ses courbes adultes, plus l’envie le démange de mettre un terme au ballet urbain. sa délivrance lui paraît longue à venir mais enfin les dernières notes se perdent dans la mer de ciment. après des adieux écourtés arawn peut s’élancer, démarche franche, à l’assaut de son ancien ami.

la silhouette s’attarde sur un banc, appareil prisonnier de ses doigts habiles, et le sourire du musicien s’élargit à chaque pas, fendant son visage à demi couvert d’une joie triomphante. de l’eau a coulé sous les ponts depuis son départ de tokyō, mais il semble qu’ils étaient destinés à se retrouver. alors c’est sans gêne qu’il se penche au-dessus de l’objectif, aperçoit ses propres traits et sa chevelure blanche sous l’orbe attentif ; sa voix résonne soudain, un peu trop sérieuse, dans le silence des contemplations.

« j’ai toujours préféré mon profil gauche. il accroche mieux la lumière. »

vacillement d’une flamme sortie de nulle part, qu’il attarde aux lèvres du jeune homme. arawn s’assied sans plus de cérémonie, tirant une cigarette du sac qu’il balance à ses pieds. « t’as toujours préféré le droit, toi. esprit de contradiction. ça entretient ce petit air dark-torturé. » regard porté sur la ville, il porte un pouce à son oreille pour défaire l’élastique de son masque et apposer le poison à son souffle. deux claquements de zippo, et la nicotine s’engouffre en ses poumons encore gonflés d’adrénaline.

il fait jouer le briquet entre ses doigts. claquement. et l’objet glisse contre la paume de yu.

« cinq ans que j’attends que tu viennes le chercher. faut croire que la ponctualité vient pas avec l’âge. »

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Re: au rythme de nos soleils disparus (&) aryu   au rythme de nos soleils disparus (&) aryu Empty Lun 13 Aoû - 3:35
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Comme un souffle qu’on retient, comme un monde qui se suspend, vacille au gouffre de néants incertains ; comme une attente ineffable du bout des lippes, une impression fugace qui étire une seconde en un millier d’infinis. Comme une voix qui le surplombe et tonne tout à coup, aussi familière qu’étrangère – étrange. Et le voilà soudain extirpé des songeurs clichés, fugaces irréalités, par ce seul son de cloche comme un rappel à l’ordre ; incapable pourtant d’apposer un nom sur les intonations qu’il saisit, des accents perplexes dans ses iris qui suivent la trajectoire de la silhouette jusqu’à ce qu’elle s’écrase à ses côtés. Soudain, sans qu’il n’y prête véritablement attention, rougeâtre se fait l’embout de sa cigarette et la fumée creuse sa place entre ses bronches ; un merci vaguement avorté, l’esprit trop occupé par la conduite déconcertante de son interlocuteur.

Et il n’en saisit pas la moindre parole, le sens semble vacant entre les babines fanfaronnes de celui qu’il méprend pour un simple inconnu, étranger fantasque dont l’attitude qu’il croit absurde laisse Yu engoncé dans d’entières étoffes de perplexité. D’une inspiration, il s’apprête à rétorquer, miser sur la méprise et tenter de s’éclipser sans davantage de cérémonies, jusqu’à ce que le masque s’efface. Aux traits familiers et pourtant lointains, les réminiscences s’éveillent sans pourtant s’affirmer totalement aux confins de ses pensées ; quelque chose le trouble comme ces airs de couverture de magazine, et ces angles qui ne se superposent pas parfaitement au souvenir. Et la mémoire se dépeint en courbes difformes, installe le doute mais ne se résout pas à imposer les certitudes.

Pourtant la coïncidence paraît bientôt se muter en évidence à laquelle il se fait sourd, quand un briquet claque entre les doigts de l’autre et s’échoue au creux de sa propre paume ; les doigts refermés autour, parcourant sa surface tantôt lisse tantôt rugueuse, un regard glissé le long des quelques motifs – puis redressé sur le visage fin de l’objet de toutes ses interrogations. Un prénom menace de tomber, agite sa langue qui vient claquer contre son palais tandis que les sourcils du tatoueur se froncent. « Usik ? » L’esquisse d’un rire troublé vient agiter ses babines, et faire tressauter ses épaules dans un unique mouvement vaguement désabusé. D’une pression du pouce, il vient faire claquer quelques nouvelles étincelles dans l’air avant de tendre à nouveau le zippo en direction de son interlocuteur. « T’essayes de me faire croire que t’as gardé ça pendant cinq ans ? Désolé, doit y’avoir méprise. »

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Re: au rythme de nos soleils disparus (&) aryu   au rythme de nos soleils disparus (&) aryu Empty Mar 14 Aoû - 17:06
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sur les traits du jeune homme se lit un trouble évident ; ses yeux s’attardent comme sur le mirage d’un fantôme ramené à la vie par erreur, une anomalie proche de l’abstrait. arawn dévoile ses crocs dans une grimace amusée, le cœur battant à tout rompre d’un cocktail d’adrénaline, curieux mélange d’excitation, de joie et d’appréhension. et s’il s’était trompé ? impossible. il l’aurait reconnu entre mille. et si, pire encore, il ne le reconnaissait pas ? impossible. il ne le lui pardonnerait jamais.

doucement, un vieux prénom résonne, sonorités oubliées qui s’insinuent en son cœur embrasé. usik… tout comme le regard onyx s’évade en remembrances lointaines, les lèvres ne font écho qu’à une identité dans laquelle il ne se reconnaît plus. « non, pas usik. » grogne-t-il alors que sa gorge libère un tourbillon de fumée. « c’est arawn maintenant. » il sourit à travers les volutes immaculés, impassible lorsque yu lui tend à nouveau le zippo. « tu crois quoi ? ça m’a bien rendu service, j’allais pas le laisser au fond d’un tiroir. » ricanement. oh, il l’a bien usé, mais il en a pris un soin tout particulier, pour une raison qui persiste à lui échapper. il y a foutu des litres et des litres d’essence, en a changé la mèche et le coton à plusieurs reprises, et a pris un malin plaisir à y faire graver son nom ; en majuscules d’argent s’inscrivent les lettres A R A W N, discrètement creusées en dessous du boitier.

sans la moindre gêne, le jeune homme capture dans sa main la mâchoire du japonais et attire son visage sous ses orbes plissées. « t’as pas changé. » si ce n’est quelques poils au menton, et cette flamme immortelle qui brûle plus fort aux fenêtres de son âme. il a grandi, sans doute mûri, mais il reste le même yu qu’il se plaisait à provoquer ; il le sent. « qu’est-ce que tu fous là ? tu deviens quoi, depuis tokyō ? » demande-t-il sans prendre la peine de le relâcher, car il le toise encore d’un air suspicieux.

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Re: au rythme de nos soleils disparus (&) aryu   au rythme de nos soleils disparus (&) aryu Empty Lun 20 Aoû - 17:19
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Un battement manque dérailler – je le savais – quand le détenteur des mèches adamantines décline l’identité d’usik ; à l’idée de s’être fourvoyé, au ridicule se mêle une sensation de déception qui l’étreint autant qu’elle le surprend. Le voilà qui se renfonce contre le dossier rugueux du banc comme un abrupt retour à la réalité ; c’était sans compter sur un maintenant et une nouvelle appellation supposée, arawn glissé entre ses lippes en quelques sonorités dont l’écho éveille dans sa boîte crânienne la désagréable impression de les connaître sans parvenir à en saisir la provenance. Et comme pour sanctifier ce nom qui lui échappe encore, en-deca du boitier qu’il persiste à lui tendre ses doigts glissent le long de quelques reliefs dont il ne se rappelle pas – un regard plissé vers la gravure confirme son impression et il s’apprête à répliquer mais déjà sa mâchoire se fait carcan de l’emprise du jeune homme retrouvé.

Pupilles contre pupilles, il balaye les doutes ; trop de similitudes avec l’attitude de son ami d’antan. « Toi t’as changé. Même ton prénom. » Il hausse un sourcil, tandis qu’un accent de provocation amusée transperce ses babines. Tokyo vient confirmer les dernières hésitations, l’autre le connait autant que Yu le reconnait malgré les changements inhérents au temps qui s’écoule. « C’est moi qui devrait te poser la question… » Il désigne d’un regard l’endroit où l’autre dansait un peu plus tôt ; théâtre insoupçonnable de leurs retrouvailles. D’un revers du poignet il vient délivrer sa mâchoire de son emprise. « Et cache ta joie d’me retrouver hein. » Il ricane, détend sa mandibule d’un geste puis un soupire transperce ses lippes. « J’ai dû quitter tokyo. La famille, tu sais ce que c’est. » Une grimace contrite déforme son visage l’espace d’un instant, peu enclin à aborder le sujet maintenant ; son regard s’absente sur la tignasse de celui qu’il croyait si bien connaître il y a seulement quelques années de cela. Puis ce sont ses doigts qui suivent, s’enhardissent et ont l’audace d’en soulever quelques mèches qui retombent avec la délicatesse d’une plume. « Et toi ? Tu ressembles à la couverture d’un magazine. »

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Re: au rythme de nos soleils disparus (&) aryu   au rythme de nos soleils disparus (&) aryu Empty Lun 20 Aoû - 23:24
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l’ironie transgresse, évidente, se pare d’amertume lorsque la voix de yu semble un reproche. oui, arawn a changé. mais si le japonais croit échapper à la misère qui était son dû cinq ans plus tôt, il se fourre le doigts dans l’œil ; arawn n’a jamais oublié les battements qui chaviraient son cœur à l’époque où ils étaient encore rois de leur monde, enfants chahuteurs qui s’étaient cherchés souvent pour se trouver quelques fois. « le prix de la liberté… » murmure-t-il, et ses yeux accrochent son regard pour s’y perdre un instant, jusqu’à ce que yu libère son visage. enfin, les traits d’arawn se détendent et il laisse échapper un rire lui aussi. « si encore t’étais capable de reconnaître les vieux potes ! super accueil, merci ! »

il ravale bientôt son sourire aux explications du jeune homme… inutile d’en dire plus, aucun d’eux n’ignore ce qu’a enduré yu sous les poings de son père, souvenir encore vif qu’arawn sait ancré jusqu’en son derme. sa voix se fait rauque lorsqu’il acquiesce : « ouais, je vois. de toute façon séoul te va mieux au teint. » plaisanterie hasardeuse qu’il glisse de toute sa maladresse, mais le sourire qui étire la commissure de ses lèvres éclipse doucement l’aigreur. imperceptible, son cœur se soulève alors que les doigts de yu se perdent dans les mèches blanches, geste auquel il ne s’attendait pas, ou peut-être simplement plus. il tire nerveusement sur sa cigarette, étouffe un grognement déçu. « ravi de voir que ça a l’air de t’étonner… tu m’as vraiment oublié, hein ? »

s’il aurait voulu apprendre que yu avait suivi quelques bribes de sa carrière, il faut croire que son ami est loin d’en avoir pris le temps. désintérêt ? peut-être. arawn hausse alors les épaules, feint l’indifférence. « depuis quand ça t'étonne ? » une brève hésitation et un coup d’œil aux orbes de yu suffisent à le convaincre d’enchaîner. « j’ai continué dans la musique, je pensais que tu le savais. » d’un geste du menton il désigne les derniers danseurs qui s’attardent sous leurs yeux. « je m'incruste parfois pour tuer le temps parce que je commence sérieusement à me faire chier. j’suis piégé comme un rat dans mon appart… toute une histoire, mais ce serait vraiment pas une bonne idée de raconter ça ici. » un sourire carnassier fissure sa bouche où se pressent kyrielles de confidences. « j’peux t'inviter chez moi, ou genre, "jamais le premier soir" ? »

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Re: au rythme de nos soleils disparus (&) aryu   au rythme de nos soleils disparus (&) aryu Empty Mar 21 Aoû - 15:14
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C’est la liberté qu’il brandit et son étendard prend la forme d’une apostrophe que Yu peine à assimiler, dont les sonorités se font lointaines et cahoteuses à l’aube de son esprit, lui qui se souvient seulement d’Usik – habité par la sensation dérangeante d’avoir omis tout un pan de l’histoire de l’autre, comme des évidences semi-avortées qui lui échappent, insidieux serpents fuyants entre ses phalanges vaines. C’est la liberté qu’il brandit – et que prôner, que prétendre, qu’écrier lorsqu’il ne sait que trop bien ce qu’il en coûte d’en effleurer l’idée. C’est la liberté qu’il respire, songe Yu quand leurs pupilles s’accrochent et que de criardes maladresses mêlées aux provocations amusées ramènent à sa mémoire l’entièreté de leurs déboires.

Du comparse d’antan, il recouvre cette présence unique qui ravive les flammes de son palpitant – l’arrière-goût de leurs aventures trop longtemps délaissé en travers de sa trachée sans davantage s’en préoccuper s’éveille, avide. A son tour il tire sur son stick de nicotine, nicotine blues de ne plus avoir encrassé ses alvéoles pulmonaires à ses côtés depuis leur dernière entrevue ; un au revoir flou dont les contours s’estompent au gré des fluctuations de la courbe du temps. Un accent de déception dans le ton d’Usik l’étrangle pourtant doucement ; un nuage de fumée en témoigne et se meurt dans l’air devant eux. D’un doigt, il laisse s’effriter la cendre contre le béton brûlant.

Il se confond en un regard qui dévie un instant, pour mieux se replanter dans ses orbes à lui et Usik poursuit. Babines dissimulant des crocs acérés agrainent par pans les affres du danseur, laissent à soupçonner tout le reste et soulèvent les questions par multitude que Yu tait encore ; Usik en diamant aux mille facettes et autant de confidences encore abritées sous scellées. Un froncement de sourcil déforme le front du tatoueur dont la langue claque contre son palais, en proie à enfin assouvir les interrogations qui le taraudent – Tu ressembles pas à n’importe quelle couverture de magazine, tu ressembles à celles que j’ai vu avant-hier et les jours précédents aussi. Tu ressembles à quelqu’un de devenu trop grand pour moi et tu m’échappes. Mais voilà, la proposition le contient encore et il s’éteint en un sourire en coin, quelques lueurs amusées peuplant son regard. « Depuis quand c’est le premier soir ? J’les ai pas tous comptés, mais on en a passé un paquet ensemble Usik. » Allusions à ces heures trop tardives de leurs nuits lycéennes, celles-là où Yu intimait à son ami d’un geste contre ses lippes de ne pas faire de bruit tandis qu’ils s’éclipsaient entre les cloisons de sa chambre.

Inspiration, expiration et onde blanchâtre qui se dissipe encore une fois ; d’un geste souple Yu se redresse, une main qui vient tâter sa poche arrière pour y déceler la forme du zippo et l’autre qui remonte son sac à dos sur ses épaules. Un regard glissé vers la silhouette de l’autre, encore assis, se réhausse de deux sourcils inquisiteurs tandis qu’il enfonce ses deux poings dans les poches de son jean. « T’attends quoi ? C’est fini Tokyo, je connais pas le chemin. »

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Re: au rythme de nos soleils disparus (&) aryu   au rythme de nos soleils disparus (&) aryu Empty Mer 22 Aoû - 20:45
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deux sourires qui s’accrochent et se répondent, grimaces narquoises confinées à cet entre-deux étrange ; ils se connaissaient, semblent se retrouver mais n’y parviennent pas encore. sur le palais baigné de nicotine c’est un goût d’à-peu-près que dépose la fumée blanche. arawn plisse les yeux, scrute sans relâche chaque trait de son vieux camarade, retrouve les mêmes lignes, les mêmes courbes, les mêmes sensations d’autrefois. rien n’a changé, et pourtant, tout a changé. « arawn. » insiste-t-il alors que yu s’obstine à l’appeler par ce nom qu’il hait de toutes ses tripes. « à t’entendre on dirait bien que j'ai carte blanche, alors. » une main lascive s’échoue contre la joue nipponne, provocation éclairée d’un rire franc. il le charrie, mais la pression de sa paume se fait chaude, un peu trop douce pour n'être qu’une boutade.

les doigts s’évadent aussitôt, retombent sur la cuisse du jeune homme et déjà yu se lève. le temps d’écraser son mégot contre le banc, arawn se redresse et lui emboîte le pas pour le dépasser aussitôt. « calme-toi déjà, j’suis crevé j'te rappelle que je viens de passer deux heures à rouler du cul sous le cagnard. » à grandes enjambées, il le précède jusqu’à sa voiture, une elantra sport noire assignée par son manager depuis quelques semaines pour assurer des déplacements plus discrets que ceux auxquels sa lamborghini l’a habitué. il esquisse un rictus dégoûté en ouvrant la portière mais s’engouffre sans un mot, ravale son orgueil lorsqu'il aurait voulu fanfaronner au volant de son petit bijou relégué au garage. bientôt le moteur vrombit et la voiture s’efface au milieu du trafic, pour ne réapparaître qu’à banpo, où arawn l’abandonne en plein parking de la résidence athéna.

« bon, j’te préviens j’ai deux colocs mais on s'en fout, avec un peu de chance on les croisera pas. si c’est le bordel t’auras qu'à te dire que c’est de leur faute. »

le sourire jusqu’aux oreilles, arawn compose enfin le code de l’appartement et pousse la porte devant yu pour le laisser entrer le premier. mais nul temps d’admirer les volumes du séjour ; il l’entraîne dans sa suite pour balancer son sac et ses chaussures dans un coin. bon, peut-être qu’il a sa part de responsabilité dans le bordel ambiant, après tout. « installe-toi, fais comme chez toi, y a à boire dans le buffet et à manger euh… dans le frigo de la cuisine, mais en fait n'y va pas, j’ai pas envie de te présenter. » regard noir, presque une menace tandis qu’il se débarrasse de son t-shirt, rendu moite par ses efforts. « j'vais prendre une douche, j’en ai pour deux secondes. vraiment désolé de t’abandonner déjà mais je dégage beaucoup trop de testostérone, c’est inhumain. » sa main agrippe la poignée de la porte de la salle de bain adjacente, mais il se ravise et se tourne vers son ami. « à moins que tu veuilles m’accompagner ? » et si son regard s’empreint d’ironie, sa voix, notes tendres et sérieuses, n’en laisse rien paraître.

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Re: au rythme de nos soleils disparus (&) aryu   au rythme de nos soleils disparus (&) aryu Empty Ven 31 Aoû - 14:39
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Sous les heurts railleurs de confuses réunions, quelques élans aux courbes rondes logés dans chacune de leurs conduites sous tendent les excédents nécrosés de réminiscences aux accents de pas assez. Quelque chaleur parcourt les pommettes du Endo lorsque l’autre a le malheur d’y apposer ses phalanges une, deux – trois secondes et il les calcule presque inconsciemment. Ce sont là leurs contusions d’antan qui se reforment sous les yeux bientôt clos d’un phoebus endormi, tandis que leurs talons encrassent le béton brûlant. « C’est marrant, j’avais pas remarqué, t’es sûr que tu t’es assez déhanché ? » Photographe au rire qui éclot dans l’espace et résonne dans la cage thoracique, les clichés bien entassés dans la petite boite de chacune des ondulations du danseur. « C’est ça ta caisse ? Toujours mieux que la mienne, mais je m’attendais à un truc plus clinquant. Déçu. »

La voûte céleste les surplomberait bientôt, s’ils ne filaient pas d’ores et déjà, à la cadence facétieuse du moteur vrombissant, au loin de l’ostensoir indiscret pour mieux se nicher au creux du manteau plus intime des appartement d’Arawn. Des espaces qu’il traverse, Yu n’en retient que quelques flashs, trop étreint par le tourbillon incessant qu’est le garçon-diamant, une oreille distraite par ses injonctions quand à d’éventuels colocataires et un potentiel chaos environnant – dommages collatéraux que lui aussi connait. A ses propositions, il se fait serviteur et déjà se penche par-delà le dit buffet pour en extirper la première bouteille qu’il déniche – ouvre quelques portes au hasard avant d’y dénicher deux verres qu’il dépose sur le rebord du meuble. « J’sais pas si c’est une bonne idée d’me proposer de faire comme chez moi – ça se fête tout ça. Donc grouille toi. » Demi-tour et il soutire un coup d’œil à Arawn, ce n’est qu’alors qu’il découvre le torse découvert du garçon ; un sourcil se hausse tandis qu’un mince sourire dans lequel à l’amusement se mêle une pointe d’indiscernable, quelque tentation indicible qu’il tait en replongeant ses pupilles dans celles de son interlocuteur – déjà une main sur la poignée de la douche, et des propositions scabreuses à l’aube de ses babines. « T’es indécent Usik. Arawn. » Il corrige savamment, la langue qui vient appuyer sur les syllabes de sa nouvelle appellation à laquelle il ne s’habitue pas ; et sans rien en laisser paraître, l’alcool est déjà déversé à large flots dans les petits récipients. « Ceci dit, t’étais déjà indécent quand je t’appelais Usik. » Il raille, moquerie douce gravée à même la face et la démarche tranquille tandis qu’il vient tendre le verre à son acolyte. « J'me suis permis. Bois ça puisque t’es encore là. »

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Re: au rythme de nos soleils disparus (&) aryu   au rythme de nos soleils disparus (&) aryu Empty Jeu 6 Sep - 15:50
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D’indécences il n’est rien. Arawn avcuse le coup des moqueries soufflées sans grande conviction, comme si le petit jeu dans lequel il se complaît n’était rien de plus qu’une blague de mauvais goût, plaisanterie scabreuse en souvenir de leurs débauches adolescentes.

D’indécences il n’est rien. Mais au sourire dévoilant l’ivoire de ses dents, Yu ne donne aucun poids aux supplications qu’Arawn déguise par pudeur, ou peut-être par appréhension. Comment garder près de lui un ami de si longue date, lorsque tant d’eau a coulé sous les ponts qu’il ne leur semble plus se connaître ? Voilà qu’une peur nouvelle fleurit en son cœur en émoi ; ce qu’un garçon acceptait autrefois pourrait aujourd’hui le faire fuir...

D’embarras, il souhaiterait disparaître derrière la porte entrouverte, se soustraire au regard de Yu qui le brûle et, pour quelque absurde raison, le blesse. Mais sa main relâche la poignée pour s’emparer du verre qu’on lui tend. Raclement de gorge ; il fixe l’ambre et ses miroitements, ébauche de sourire sur le visage franc. « Ouais... Je recycle mes vieilles techniques. Elles marchaient parfois, à l’époque. »

Allusion aux rares instants volés où sa fougue sut effondrer les barrières de leur amitié... Souvenirs encore vifs au cœur du musicien qui s’enquiert : « D’ailleurs, tu la vois encore, la petite moche que tu te tapais ? C’est quoi son nom déjà... Nana ? Sana ? »

Un ricanement secoue ses épaules, large sourire carnassier alors qu’il s’avachit sur le lit défait, porte l’alcool à ses lèvres sans jamais quitter le garçon des yeux. « Tiens d’ailleurs, t’as entendu parler du bal masqué à la nouvelle résidence ? » Étrangement, la voix s’adoucit, et sans se départir de cet éternel rictus, il noie dans les orbes sombres un regard langoureux. « Sois mon cavalier. »

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au rythme de nos soleils disparus (&) aryu
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